LES PERSPECTIVES DE LA DEMARCHE «FAIRE FONCTIONNER LES MARCHES AU BENEFICE DES PAUVRES» (M4P)

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1 LES PERSPECTIVES DE LA DEMARCHE «FAIRE FONCTIONNER LES MARCHES AU BENEFICE DES PAUVRES» (M4P) Pubication financée pa e Dépatement du Royaume Uni pou e Déveoppement Intenationa (DFID) et a Diection du Déveoppement et de a Coopéation (DDC)

2 Faie fonctionne es machés au bénéfice des pauves (M4P) Pespectives Tabe des matiees Avant-popos INTRODUCTiON 1 Etude 1: M4P et theoies economiques 3 Etude 2: M4P et es sevices financies 11 Etude 3: M4P et e maché du tavai 19 Etude 4: M4P et es maches foncies 29 Etude 5: M4P et agicutue 37 Etude 6: M4P et eau 45 Etud e 7: M4P et economi e poitique 51 Etude 8: M4P et e changement cimatique 57

3 Pespectives on the Making Makets Wok fo the Poo (M4P) Appoach Avant-popos Seon es estimations, envion 2,6 miiads de pesonnes vivent actueement avec moins de 2 $US pa jou. Pès d un miiad n ont pas accès à eau potabe, 1,6 miiads n ont pas accès à éecticité, et 3 miiads ne bénéficient d aucun moyen de téécommunication. Ceci epésente un manque énome en temes d accès à des sevices de base. La pupat des pesonnes pauves vivant dans des zones dépouvues de sevices pubics se touvent dépende du maché pivé pou assue eu subsistance. Consommateus, ces hommes et ces femmes doivent attende des machés pivés qu is assuent eus besoins en nouitue et en sevices. Tavaieus ou poducteus, is vendent tavai ou poduction su ces mêmes machés. Mais eus moyens d accès à ces machés sont souvent difficies, et coûteux. Les machés eux-mêmes, pafois infomes, ne sont pas toujous compétitifs, et ne sont pas nécessaiement en mesue de éponde aux besoins ées de ces popuations défavoisées. A échee mondiae, économie gobae n intège pas coectement ces pauves, qui de fait sont excus de ses avantages. Dans son ouvage Deveopment as Feedom, Amatya Sen dépeint a paticipation à échange économique comme une pat essentiee de a vie sociae. Seon ui, ibetés économiques et ibetés poitiques et sociaes sont étoitement iées. Les pesonnes pauves, bien souvent, n en bénéficient pas. Faie fonctionne es machés au bénéfice des pauves (M4P) est une appoche visant à éduie a pauveté, appuyée ces denièes années pa des baieus de fonds, dont e Dépatement pou e Déveoppement Intenationa du Royaume Uni (DFID) et a Diection du Déveoppement et de a Coopéation Suisse (DDC). L idée centae de a démache est e constat que es pesonnes pauves dépendent des machés pou eu subsistance. Aussi, améioation des conditions d existence des pauves, et pa à même, a éduction de a pauveté, passent pa une améioation duabe des machés visant à es ende pus efficaces pou es pauves. Améioe accès et a compétitivité de ces machés pemetta aux popuations pauves de touve eus popes voies pou soti de eu situation, en eu appotant a possibiité de vais choix et de véitabes oppotunités. Les machés qui fonctionnent bien génèent pa aieus de pus gands avantages économiques. Is stimuent en effet es investissements et encouagent es entepises à innove, à éduie eus coûts et à assue une meieue quaité d empois, de biens et de sevices, à un pus gand nombe de consommateus. Pemette aux popuations pauves de paticipe à a coissance économique est a voie a pus sûe de es aide à soti de a pauveté, et constitue une statégie pou échappe à a dépendance enves es pogammes d aide. Ces denièes années, es agences d aide au déveoppement ont Pete Tschumi Section Empoi et Revenus DDC, Bene poté une attention paticuièe aux appoches de déveoppement des machés. I s agit notamment, paaèement à M4P, de Machés coissant incusifs du PNUD (Pogamme des Nations Unies pou e Déveoppement), Cée des oppotunités pou a majoité, de a BID (Banque Inteaméicaine de Déveoppement), et Quate miiads demain, de a SFI (Société financièe intenationae). Pami es entepises, i y a un intéêt de pus en pus maqué pou investissement socia, es patiques commeciaes duabes, e commece équitabe, et a pise en compte de a base de a pyamide. En dépit de difféences de teminoogie et d odes de pioité, ensembe de ces démaches considèe que, pou assue un déveoppement duabe, i est indispensabe d impique es pauves dans économie de maché. Afin d assue a bonne compéhension et a pise en compte de a démache de déveoppement du maché, et de manièe à consoide es expéiences acquises, e DFID et a DDC ont commandité une séie de tois documents consacés à M4P. Destinés au pesonne des agences de déveoppement et des gouvenements, aux checheus et aux paticiens, is visent à pésente une étude gobae caie de a démache, aussi bien théoique que patique. Synthèse (e pésent document) pésente es ignes essentiees de appoche sa justification y compis es peuves de son impact, et es points cés de sa mise en œuve. Pespectives expose es concepts qui sont à a base de M4P, et étudie sa mise en appication dans dives domaines, tes que finance, agicutue, eau, main d œuve et changements cimatiques. Ces deux pemies documents ont pu ête éaisés gâce au soutien de a DDC. Le Guide opéationne (éaisé gâce au soutien de DFID) constitue une base de éféence opéationnee pou a mise en œuve de M4P, en paticuie pa une pésentation généae des bonnes patiques, des défis es pus couamment encontés, et des pincipaes eçons tiées de expéience. Ces documents ont été étabis pa une équipe du Cente Spingfied, avec aide et es conseis de Masha Bea, Gey Boom, Richad Boute, Don Bown, Jean-Chistophe Fave, Tacy Geste, Aison Giffith, Justin Highstead, Joanna Ledgewood, Mac Lundy, Luis Osoio, Aexanda Miehbadt, Mak Napie, Kate Phiip, David Poteous, Pete Roggekamp, Pashant Rana, Hugh Scott, Dominic Smith, et Jim Tomecko. Une vesion éectonique de ces documents est égaement disponibe su e site Nous espéons qu is vous aideont à mieux éponde aux défis que constitue e déveoppement de économie de maché au bénéfice des pesonnes pauves. Hay Hagan Conseie économique sénio et Chef d équipe Goupe Coissance & Investissement (GIG), Dépatement Poitique et Recheche DFID, Londes

4 Faie fonctionne es machés au bénéfice des pauves (M4P) Pespectives Intoduction Cette séie d études fait patie d un ensembe de tois documents concenant a démache Faie Fonctionne es Machés au Bénéfice des Pauves (M4P). Synthèse pésente essence de M4P sa éfexion statégique, es pincipes cés, et es pincipaes caactéistiques de sa mise en œuve; e Guide opéationne M4P vise à constitue un document de éféence d accès facie pou contibue à a mise en œuve de M4P dans a patique. Le pésent document, Pespectives, a pou objectif d expoe pus en détai des questions spécifiques eatives à M4P et aux secteus potenties de aide au déveoppement, pou esques i seait possibe d appique M4P. Pa à même, i vise à pésente e contexte conceptue de M4P, agement issu des avancées de a pensée économique, ainsi que appot positif que constitue appoche su e pan patique. La pemièe étude desse a cate des iens existants ente diveses écoes de pensée économique et M4P. Le este du document pote su a mise en œuve de M4P dans difféents systèmes de maché, ou su des pobèmes spécifiques. Pou chaque cas, a petinence de ces machés/ces pobématiques pou es pauves est anaysée, pou ensuite examine pus attentivement a pespective qu appote M4P face aux pincipaux défis à eeve. Les études 2 à 4 s intéessent aux machés de a finance, du tavai et du foncie ; a 5e étude est consacée à agicutue, pincipa mode de subsistance pou beaucoup de pauves et donc d une impotance vitae pou eux, qu is soient poducteus, tavaieus agicoes ou consommateus. La 6e étude pote su eau un secteu souvent assimié à un bien d intéêt pubic, sachant qu au-deà d une consommation individuee, i a des épecussions pus ages su ensembe de économie et de a société. Pou fini, es études 7 et 8 font anayse de M4P face à des points sensibes du déveoppement qui ne sont généaement pas considéés sous ange des systèmes de maché, mais où a gie anaytique M4P peut néanmoins constitue un pus. Dans étude 7, i est question des machés poitiques qui infuencent es pises de décision de Etat et ont donc un impact su un age specte de domaines, tandis que étude 8 met en umièe a pespective M4P pou tous es machés iés au changement cimatique. Ces difféentes études appotent une pemièe indication de a gande potée de M4P et de sa petinence. Ees potent su es systèmes de maché, appiqués aux facteus économiques, aux biens d intéêt pubic, à des secteus cés et à cetaines pobématiques essentiees, tees que e pocessus de pise de décision poitique et e changement cimatique. L objectif n est pas exhaustivité cetains domaines où a pespective M4P a poutant son utiité (comme éducation, a santé et d autes poduits et sevices paticuies) ne seont pas abodés ici. I s agit toutefois d étabi une pemièe patefome, qui se vea compétée pa d autes études pospectives, au fu et à mesue du déveoppement de M4P. 1

5 Faie fonctionne es machés au bénéfice des pauves (M4P) Pespectives Etude 1: M4P et theoies economiques Intoduction M4P constitue un cade d anayse conceptue pemettant de mieux compende es systèmes économique, et de guide es actions visant à améioe eu mode de fonctionnement au bénéfice des pauves. La démache touve son oigine dans es changements obsevés dans e monde ée, et es expéiences vécues pa es agences de déveoppement. Ee efète égaement une nouvee théoie économique et es avancées de a echeche. Cade conceptue pus que véitabe appoche phiosophique, appoche M4P tie pofit des idées es pus pagmatiques de dives couants de pensée économique et tente d opéationnaise ces idées face aux défis du déveoppement. Cette étude se popose d expose es iens attachant M4P et a science économique actuee. Si Synthèse pésente en ésumé agumentaie économique de a démache, objectif est ici de faie état de ses oigines conceptuees. I s agit en pemie ieu de appee bièvement impotance des machés dans économie, et en cea, de fixe e contexte dans eque s inscit e este du document. Le second point concene a pace centae qu occupent es échanges en économie, et e toisième, es imites des appoches conventionnees. Enfin, nous nous attadeons pus spécifiquement su cetaines écoes de pensée économique, impotantes pou émegence de a éfexion et a mise en appication de M4P. Bef appe : a véité concenant es machés Dans son ouvage, The tuth about makets 1, économiste John Kay aconte une anecdote suvenue os de a visite aux Etats-Unis du Chef d Etat de Union Soviétique, Nikita Khouchtchev, en Khouchtchev et ses accompagnateus n en coyaient pas eus yeux os d une visite de supemaché et étaient pesuadés que es ayons avaient été empis spéciaement pou eu venue. Tim Hafod imagine a suite de histoie, avec Khouchtchev demandant à ses hôtes améicains : «Mais qui est esponsabe de appovisionnement des épiceies en Caifonie?». La question peut paaîte comique, mais comme e monte tès bien Hafod, a éponse : «Pesonne» est encoe pus «stupéfiante». 2 Kay expique ubiquité des machés, pincipe oganisateu centa des économies modenes, et eu supéioité vis-à-vis des panifications centaisées pa ce qu i appee eu «puaisme discipiné» : a capacité des poducteus et des consommateus à pende des centaines, des miies, et même des miions de décisions quotidiennes, et de s autoégue apidement - seon e cyce «essai, échec, nouve essai» -, phénomène que a panification centaisée, chèe à Khouchtchev, se voit incapabe d assue. Dans un monde compexe et face à un aveni incetain, a pise de décision dans es systèmes économiques touvea pus faciement appui su une succession d essais à modeste échee, éguièement é anaysés, et dans une stuctue qui piviégie imitation de a éussite, et a non stigmatisation de échec, pa aieus pis en considéation. Ce n est pas pace que es hommes et femmes d affaies sont pus inteigents que es esponsabes poitiques que es systèmes de maché fonctionnent. C est pace que e puaisme discipiné se monte pus innovant et pus éactif aux besoins des gens que ne peut ête a panification centaisée. Les stuctues centaisées peinent à gée a vie économique éee : comment détemine a bonne chose à faie? La meieue méthode est encoe de mutipie es essais, su une petite échee, et de voi ce qui mache. Pa aieus, puaisme et unifomité sont antinomiques. Si Etat autoise un vai puaisme et une autoité décentaisée, a quaité de offe sea focément vaiabe. L idée que tout e monde méite e «meieu» est séduisante, mais a conséquence est souvent que «e meieu», en fin de compte, n est pas tès bon. Un puaisme discipiné va à conte-couant des instincts natues de a pupat des diigeants poitiques. Losque es Etats ancent des poitiques économiques, c est généaement pou suppime e puaisme au pofit de idée magique et d outepasse es èges, en favoisant souvent de nouvees entepises que e maché n acceptea pas, ou des vieies industies que e maché a déjà ejetées. Ceci expique es médioces ésutats obtenus 3

6 Faie fonctionne es machés au bénéfice des pauves (M4P) Pespectives Faie fonctionne es machés au bénéfice des pauves (M4P) Pespectives Etude 1: M4P et theoies economiques Etude 1: M4P et theoies economiques généaement pa es inteventions économiques des pouvois pubics, même dans es Etats iches. Poutant, Kay souigne égaement que a cupidité n est pas e moteu essentie des économies de maché. Ces-denièes fonctionnent pace qu ees pemettent un puaisme discipiné en mettant en pace une divesité des mécanismes égissant es compotements des acteus du maché. Les machés ne sont jamais «ibes». Pesonne ne peut nie que individuaisme matéiaiste est un tait impotant de a vie économique. Les systèmes de maché qui en appeent au bien commun ne peuvent pas fonctionne. Mais individuaisme se touve focément jugué pa un ensembe compexe d institutions de a vie économique, sociae et poitique modene éguation fomee et èges impicites, mécanismes de éputation et de coodination, instincts et stuctues de coopéation, soidaités. Le fonctionnement des machés s inscit dans un contexte socia, poitique et cutue. Les motivations économiques sont donc compexes et pas nécessaiement cohéentes. L étude du compotement humain est empiique. I est impossibe de s appuye su de simpes affimations a pioi. Encoe moins su intospection et des affimations a pioi non soumises à expéience. Le meieu point de dépat est de se fie aux facutés d adaptation des compotements au fait que es gens vont focément se compote de manièe pévisibe, en fonction des ciconstances dans esquees is se touvent. Cea peut s avée faux. Sinon, es économies ne se déveoppeaient pas. Les institutions muti facettes de économie de maché sont en constante évoution. L Etat est un agent de cette évoution, non un simpe spectateu, mais es pouvois pubics ne peuvent dicte e pocessus et doivent se gade de e faie. La centaité de échange pou M4P et es pensées économiques: commece ou contepatie? Le déveoppement des machés concene es machés et constitue donc note point de dépat. Les machés sont des mécanismes d échange et se touvent au cœu aussi bien de a démache M4P que de économie conventionnee : «Le mécanisme de maché, qui suscite des passions contadictoies, est un aangement éémentaie pa eque es gens peuvent ente en inteaction et pende en chage des activités mutueement pofitabes. Vu sous cet ange, on voit ma comment quequ un pouait aisonnabement citique e mécanisme du maché en tant que te.» 3 Qui dit échange dit inteaction humaine. Losque nos ancêtes chasseus-cueieus ont décidé de dépasse autosuffisance individuee, is ont commencé à taite es uns avec es autes : is ont commencé à échange. En fait, échange ou a écipocité emonte même avant, et est appau au-deà de espèce humaine. En sociobioogie pa exempe, i est appau qu un cetain atuisme écipoque maquait es eations au sein et ente diveses espèces de foe et de faune. Notamment, cetaines espèces de chauves-souis «concèdent» cetaines faveus, comme de patage un supus de nouitue, dans attente qu une aute faveu eu sea accodée en etou, osqu is seont eux-mêmes à cout de nouitue. L échange pemet a spéciaisation, stimue a meieue utiisation de essouces aes, et pa conséquent, augmente e bien-ête généa. L échange et pa conséquent es mécanismes de échange ne eève pas uniquement de a commeciaisation des biens et des sevices (achete et vende un poduit, pa e biais d un pix). L échange peut pende une divesité de fomes non monétaies : toc (pa exempe une chève pou deux tôes de toitue) pomesses, aangements en contepatie (pa exempe, une econnaissance de dette aujoud hui, je t aide à écote ton iz, mais je m attends à ce que tu m aides à écote e mien a semaine pochaine), et même dons. Les dons sont pus difficies à intége à a notion d échange dans a mesue où is ne sembent pas impique de écipocité. Le «pix» de échange n est pas facie à identifie au pemie coup d œi. Cependant, quand quequ un offe queque chose, i attend un etou souvent socia. Cea peut ête a econnaissance du bénéficiaie, une position sociae, une faveu, attente de écipocité dans aveni, ou peut-ête a confomité à une convention sociae (pa exempe, évite a honte de débaque dans un dîne sans un cadeau pou hôte). La décision de donne un cadeau impique un cacu : ce que es gens sont pêts à donne efète ce qu is sont (eu niveau de evenus ou eu statut) et ce qu est e bénéficiaie ( impotance qu i a aux yeux du donneu). Dans appoche conventionnee, es fomes non monétaies d échange ont été considéées comme n appatenant pas au domaine des machés. Cependant, dans a science économique et e monde ée, a compéhension de ce qui constitue un maché et es conditions d appication des concepts d échange qui étayent es machés devient beaucoup pus age que pa e passé. Les difféentes fomes d échange décites pus haut sont maintenant considéées comme faisant patie intégante des machés du monde ée. Pus impotant encoe, échange non monétaisé peut éponde aux mêmes èges économiques de base que tout aute fome d échange. Pa exempe, cea impique une cetaine fome d offe (vendeu, founisseu ou donneu) et de demande (acheteu, consommateu ou bénéficiaie) ; e pix de échange infue su a décision des gens de s engage ou non dans échange. a En ce sens, échange n est pas tant commecia que de contepatie. Abodée dans ce sens age comme une méthode d anayse de a manièe dont es gens et es sociétés pennent des décisions concenant aocation des essouces aes et pa conséquent, comment ces décisions infuent su e bien-ête généa -, a science économique peut s appique à dives domaines aant de a ciminoogie à a potection de envionnement. Le potentie conceptue et anaytique des théoies économiques su échange et a notion de contepatie a pemis une compéhension pus igoueuse des motivations sous-jacentes et des incitations qui déteminent es compotements humains. Pou cea, es économistes ont cependant à dépasse es notions étoites d intéêt pesonne pou compende ce qui modèe inteaction humaine : «seu un éagissement des idées admises habitueement peut pemette de compende es obstaces qui s opposent à améioation du sot des minoités.» 5 Ainsi, agenda de éduction de a pauveté de M4P et agenda des économies de bien-ête se chevauchent. M4P et sciences économiques sont toutes es deux concenées pa a manièe dont échange peut amene un mieux-ête : comment es gens peuvent vive mieux, considéant une aeté donnée de essouces. Pa exempe, dans M4P, a fontièe d accès (cf. Note de Bonnes Patiques no. 5.3 du Guide Opéationne) définit : «a popotion maximae de gens qui, dans une société donnée, peuvent avoi accès à un poduit ou un sevice, considéant a configuation donnée des coûts et de a stuctue du maché. La fontièe d accès est caiement sous infuence des ègementations et des considéations technoogiques qui agiont su ce qui est offet, à que pix, et à que consommateu». 6 La fontièe d accès est à mette en paaèe avec des concepts économiques comme a fontièe de possibiité de poduction (PPF : Poduction Possibiity Fontie) et optimisation des aocations des boîtes d Edgewoth. Les imites des machés et de a pensée économique conventionnee Tandis qu i peut y avoi des divegences su a centaité des machés, e maaise est encoe pus gand concenant a manièe dont une théoie économique peut s appique au monde ée. En paticuie, cetaines inquiétudes, bien documentées, se sont expimées su appicabiité de a théoie économique conventionnee (cf. e keynésianisme néo-cassique) dans e domaine de a pise de décision et de oientation poitique du monde ée. Dans a même veine, beaucoup s inteogent su a manièe dont es appoches axées su es machés peuvent s appique au contexte de pauveté et jusqu à que point. Ces inteogations sont en patie idéoogiques et en patie une éponse oiginae à a poximité obsevée ente a théoie économique conventionnee et es pesciptions axées su es machés des agences et des gouvenements dans es années 80 et 90 (encoe au pemie pan aujoud hui). L exempe e pus typique est e tain de éfomes du Consensus dit de Washington: «stabiise, pivatise et ibéaise» es machés. L efficacité de ces pesciptions a été agement anaysée et ne peut ête pésentée en détais ici. 7 8 En bef, de tes pesciptions poitiques sont maintenant considéées comme igides et top théoiques, et eu efficacité paaît mitigée. I est significatif qu aos que ces pesciptions maco-économiques sont agement acceptées, es aspects mico-économiques de a éfome soient souvent aissés de côté. Néanmoins, ces-denies aussi se sont touvés agégés au néo-ibéaisme et au «fondamentaisme de maché», une association qui est souvent étendue à a question spécifique du déveoppement de maché. Dans a hâte d écate es appoches et es poitiques économiques conventionnees, i ne faut pas cependant «jete e bébé avec eau du bain». Ces pesciptions sont effectivement top étoites et es pensées économiques dont ees sont issues ne efètent pas es connaissances économiques actuees. L appoche du déveoppement des machés en ee-même est en patie une éponse aux pesciptions étiquées et théoiques de bien des effots de éfome économique. Cependant, es acteus poitiques seaient idiots d ignoe a foce du concept d échange, ou a notion de écipocité qui se touve au cente de a théoie économique conventionnee. I est donc nécessaie d examine bièvement un cetain nombe de caactéistiques de base des sciences économiques conventionnees b et es citiques qu ees ont décenchées avant d ae pus oin dans a éfexion su es éponses qu y opposent une théoie économique pus généae et appoche M4P, pou étabi une epésentation pus age et pus éaiste de a pensée économique et des machés. Ainsi, nous bascueons de a notion de machés à cee de système de maché, te qu inscit dans a démache M4P. La définition des machés dans a théoie économique conventionnee est tès étoite. La vision des machés y est cee d un deus ex machina qui fixeait un pix ibéant offe et a demande. L étabissement des pix est considéé comme a fonction centae de machés et e bien-ête pubic est optimisé dans des machés au fonctionnement pafait (d apès Paeto). «Pafait» signifie ici que es machés sont supposés pemette une concuence totae et ajuste es pix instantanément pou atteinde équiibe économique (d apès Aows et Debeu). Pus paticuièement, a théoie de équiibe pat du pincipe que es machés se caactéisent pa un cetain nombe de conditions: Atomicité: osqu i y a un gand nombe d acheteus et de vendeus su un maché donné chacun suffisamment petit pou que action de un ne puisse avoi d impact su aute i ne peut y avoi ni monopoe ni monopsone. Les vendeus sont «des peneus de pix» ce qui signifie que e maché fixe e pix qu is se touvent amenés à choisi. a I n est pas nécessaie d insiste su e fait que tout don s adapte aux pincipes d échange de quasi-maché. Des échanges non-monétaisés (mais aussi monétaisés) peuvent intége des motivations pofondément atuistes, comme pa exempe «pête» de agent à un poche, sans espoi de embousement. Dans a pespective M4P, i est impotant de pende en compte a manièe dont es machés en déveoppement peuvent «envahi» cet espace (pa exempe, a diminution des financements intefamiiaux, du fait de accès faciité aux souces de financement fomes) et dont cea peut modifie es compotements. b Pa «sciences économiques conventionnees», cet atice désigne a théoie économique généaement enseignée dans es univesités occidentaes. John Kay (cf. Réféences) y fait éféence comme à écoe de pensée du «ameican business mode». 4 5

7 Pespectives on the Making Makets Wok fo the Poo (M4P) Appoach Pespectives on the Making Makets Wok fo the Poo (M4P) Appoach Etude 1: M4P et theoies economiques Etude 1: M4P et theoies economiques Homogénéité: à où es biens et es sevices sont pafaitement intechangeabes, ce qui signifie qu i n y a pas de difféenciation de poduit tous es vendeus offent un poduit identique. Rationaité: es vendeus echechent a maximisation de utiité et es acheteus a maximisation des pofits. Infomation pafaite: acheteus et vendeus ont tous infomation compète su es pix qui sont poposés et demandés dans es autes paties du maché et sont en mesue d évaue utiité qui découea d une tansaction. Égaité de accès et aucune spécificité des actifs: tous es vendeus ont accès aux facteus de poduction et ces facteus ne sont pas soumis à a «spécificité des actifs», c est-à-die qu is sont pafaitement mobies et tansféabes, seon toutes utiisations atenatives. Libeté d entée et de sotie: tout vendeu peut ente ou soti du maché osqu i e souhaite i n y a aucune baièe à entée su e maché. Les acheteus et es vendeus individues sont totaement indépendants es uns des autes: e maché est ainsi fait qu i n y a pas de possibiité pou des goupes d acheteus et/ou de vendeus de se egoupe pou faie change e pix du maché cousion et cate sont impossibes. Pas d extenaité: seues es paties diectement impiquées dans a tansaction en tient des bénéfices a toisième patie ne subit aucune épecussion (positive ou négative) des décisions économiques des autes. La science économique conventionnee econnaît que ces conditions ne sont pas toujous éunies et qu en conséquence, e maché connaît de mauvaises pefomances. I y a «défaiance du maché» dans un cetain nombe de cas. D abod, un agent du maché peut en pende a maîtise, ui pemettant de boque es autes bénéfices mutues ésutant de échange. Cea peut conduie à un dysfonctionnement ié à a concuence impafaite, susceptibe de pende difféentes fomes comme es monopoes, es monopsones, es cates ou oigopoe. Dans e second cas, es actions d un agent peuvent povoque des extenaités positives ou négatives, qui soient intinsèques aux méthodes de poduction ou à d autes conditions essentiees du maché. Pou fini, e dysfonctionnement de cetains machés peut ête dû à a natue de cetains poduits ou à a natue des échanges. Pa exempe, es biens peuvent compote des caactéistiques de biens pubics ou de essouces communes, tandis que es machés sont susceptibes de pésente des coûts de tansaction non négigeabes c, e pobème du pincipa agent d, ou une asymétie d infomation. Le pobème des doits de popiété est souvent vu comme constituant a cause fondamentae du dysfonctionnement du maché. Le contôe pa un agent de ses popes machandises peut ête impafait si e système des doits qui en définissent e contôe est incompet. Deux exempes type concenent es doits couants «excusivité» et «tansmissibiité». L excusivité concene a capacité d un agent à contôe qui fait usage de a machandise et pou combien de temps et es coûts afféents. La tansmissibiité efète e doit d un agent de tansfée ses doits d un agent ves un aute agent, pa exempe en vendant ou en ouant a machandise, et es coûts afféents. Losqu un système de doit donné ne gaantit pas que es coûts eatifs seont minimes (ou nus), a distibution de cette machandise peut s en touve petubée. Le ésutat de ces dysfonctionnements est que es machés peuvent s avée incompets, dominés pa une puissance, es tansactions peuvent ête onéeuses, et infomation inadéquate. La théoie économique conventionnee aisse entende que ces dysfonctionnements génèent des «biens pubics» écamant une intevention compensatice de Etat. Les citiques faites à a théoie économique conventionnee ne concenent pas e fait qu ee simpifie top es choses, dans a mesue où toute théoie, pa pincipe, est une abstaction constuite à pati de simpifications, mais e fait que es simpifications sont top éoignées du monde ée que a théoie est censée décie. Ces simpifications ou ces postuats ont toujous été appéciés comme ne eevant pas du monde ée, mais ampeu du décaage sembe avoi été sous-estimée. L impotance donnée aux modèes mathématiques dans es sciences économiques conventionnees bâtis à pati des mêmes postuats a égaement été citiquée pou s éoigne pus encoe de a vaisembance, ce qui en fait un «moyen d échappe à a éaité putôt qu un outi pou mieux a compende». 9 Pa exempe, d apès a définition a pus éémentaie et es postuats de a théoie, es entepises et toute aute fome d oganisation économique (pa exempe es eations hiéachiques au sein de gandes oganisations) ne sauaient existe dans a mesue où ees ne sont pas nécessaies dans es machés «pafaits», qui n intègent que des acheteus et des vendeus ationnes et pafaitement infomés. Les citiques mettent en avant qu i ne s agit pas à de dysfonctionnements exceptionnes, mais qu i s agit de a nome ; is constituent a éaité pincipae des machés. Le dysfonctionnement du maché est donc top omnipésent et e concept top statique pou ête utie, fixant un ôe défini aux pouvois pubics qui suppose que es gouvenements pafaits seaient antidote aux machés impafaits : «a dichotomie cassique bien pivé / bien pubic ne constitue pas une aide efficace ou utie aux décideus poitiques, ni même une base suffisante pou a compéhension». 10 Des machés aux systèmes de maché : es machés comme constuctions sociae, poitique et économique compexes Bien des couants de a echeche économique ont étudié ces simpifications ou ces postuats de a théoie économique conventionnee, ce qui pis ensembe pemet de déveoppe une image pus nuancée et pus éaiste des fonctionnements de maché. Cetains de ces couants patent diectement de a théoie conventionnee, d autes non. M4P est issue de ces dives couants de a pensée économique, quant à sa peception des systèmes de maché comme étant des constuctions compexes, sociaes et poitiques, aussi bien qu économiques. Comme a bien monté Sen: «Les pobèmes qui sugissent poviennent généaement d autes souces, et incuent diveses pobématiques tees que a pépaation nécessaie pou pouvoi effectue des tansactions, a étention non contôée d infomation ou es activités non éguées qui pemettent aux puissants de capitaise su eu avantage asymétique. I est nécessaie de es pende en compte, non en suppimant es machés, mais en eu pemettant de mieux fonctionne avec davantage d équité et appui adéquat. Les pefomances gobaes des machés sont pofondément contingentes aux agencements poitiques et sociaux.» Figue 1 Les coûts de tansaction et e système de maché muti fonction muti acteus Coûts de echeche et d infomation Coûts de négociation Coûts de contôe et mise en appication Poduction Dans cette étude, sont abodés bièvement queques pincipaux couants de pensée économique, et eus iens avec M4P: Dans cette étude, sont abodés bièvement queques pincipaux couants de pensée économique, et eus iens avec M4P: La théoie de économie institutionnee La théoie de économie de infomation La théoie de économie compotementae La théoie de économie du choix pubic La théoie de économie évoutionniste La micostuctue du maché Duant cette anayse, accent potea su e concept d échange et es motivations de échange: is constituent e point foca de a démache M4P, qui vise à mieux es compende et à s appuye su ces incitations. Économie institutionnee La vision de M4P des systèmes de maché comme étant des agencements muti fonctions et muti acteus s appuie diectement su appoche de économie institutionnee (Figue 1). Les institutions sont définies comme des containtes imposées pa a société, soit ses èges expicites ou impicites. Un maché fait patie de ces institutions: une séie de èges qui gouvenent échange. La théoie économique institutionnee étabit que es machés sont bien pus que des mécanismes de fixation des pix : en fait, es pix ésutent de a manièe dont fonctionnent es machés, qui, à son tou, est déteminée pa Types de couts Mecanismes de eduction des couts Systeme de mache mutifonction muti-acteus Coûts de tansaction Coûts de tansfomation Tanspaence Redevabiité Appication Coodination Contôe Repésentation Innovation Communication Fonctions d appui et èges augmentant efficacité du maché Fonctions d appui Fonctions essentiees Reges Les vais coûts de échange c d Le coût encouu pou effectue échange économique. Situation où des individus («agents») désignés pou gée es essouces appatenant à une aute patie («pincipa») pofitent de cette déégation d autoité su es essouces pou sevi eus popes intéêts putôt que es intéêts du «pincipa» 6 7

8 Faie fonctionne es machés au bénéfice des pauves (M4P) Pespectives Faie fonctionne es machés au bénéfice des pauves (M4P) Pespectives Etude 1: M4P et theoies economiques Etude 1: M4P et theoies economiques a façon dont es machés éduisent es coûts de tansaction es coûts de échange. 12 Les coûts de tansaction sont à distingue des coûts de poduction d un bien ou d un sevice qui demeuent constants que que soit acheteu. Les coûts de tansaction ne vaient qu en fonction du type d échange acheteu / vendeu, et pennent deux pincipaux aspects: Coûts suvenant avant a tansaction ou coûts dits ex ante coespondant à a echeche de consommateus et de vendeus, a négociation pou aive à un accod et sa contactuaisation. Coûts suvenant apès a tansaction ou coûts ex post de suivi et de mise en appication pou s assue que e contat est bien exécuté. L impotance de ces coûts pa appot à a tansaction ee-même et eus épatitions ente acheteus et vendeus détemine a natue du maché spécifique d un bien ou d un sevice. Ce qu avance M4P est que ces coûts peuvent affecte de manièe dispopotionnée a capacité des pauves à paticipe à ces machés. Contaiement au deus ex machina de a théoie économique conventionnee, économie institutionnee voit es machés comme une constuction : «es machés sont des institutions dont a aison d ête est de faciite échange ; ce qui veut die que eu aison d ête est de éduie es coûts de tansaction». 13 Pou M4P, cette notion est fondamentae ca ee signifie aussi que es machés peuvent ête modifiés pou eu pemette de fonctionne de manièe pus favoabe aux popuations défavoisées. En se concentant su une divesité de facteus endogènes qui infuencent a manièe dont es machés fonctionnent es èges du jeu économie institutionnee incut une dimension poitico-économique fote, et se éfèe à un ensembe d autes couants de pensée économiques, en paticuie économie de infomation, économie compotementae et économie évoutionniste. Tous ont en commun une éféence aux «diagnostics de coissance» de Rodik et a. 14 Economie de infomation Les théoies économiques de infomation étudient comment infomation infuence es compotements. L infomation a une vaeu économique, dans a mesue où ee pemet aux individus de pende des décisions qui ont une utiité attendue supéieue à cee qu is auaient obtenue pa des choix qui n auaient pas bénéficié d infomation. Contaiement à a théoie conventionnee, infomation est ici econnue pou avoi des caactéistiques spécifiques difféentes des autes biens, qui a endent susceptibe d ête asymétique ente difféents acteus : i est facie de génée ou de diffuse de infomation, mais i est pus difficie de s y fie et de a contôe, aos qu ee peut infuence bon nombe de décisions. L asymétie de infomation peut entaîne des inefficiences de maché tees que séection advese (advese seection) ou aéa moa (moa hazad) où es agents économiques mieux infomés sont en mesue d expoite eu avantage eatif à enconte des agents moins infomés. Dives économistes, paticuièement Joseph Stigitz 15, ont anaysé ces inefficiences eatives à infomation, es effets su es incitations, et es mécanismes qui pemette de ésoude ces pobèmes tes que a séection et a signaisation. De tes mécanismes sont à attache à économie institutionnee, et à impotance qu ee donne à a capacité des machés à éduie es coûts de tansaction, notamment es coûts de echeche. L impotance de infomation, dans des contextes de pays en voies de déveoppement en déficit d infomation, et a manièe dont ce pobème peut ête sumonté, sont essentiees pou a démache M4P. Pa exempe, es fonctions d appui dans es machés M4P sont souvent iées à infomation. Economie compotementae Les théoies économiques compotementaes tendent à expoe e concept de homo economicus ationne, pou mieux compende comment des facteus humains ( heuistique pa exempe fondant es décisions su des pincipes généaux; e cadage - a manièe dont un pobème est pésenté à un décideu infuence sa décision) infuent su es décisions des agents (socio-) économiques et expiquent es ésutats non confomes à a théoie conventionnee, es soi-disant «anomaies de maché». 16 L économie compotementae s inspie de a psychoogie et fait examen de impotance des peceptions, des incitations, et des motivations dans a pise de décisions. Nous sommes ici tès poches de impotance que M4P accode à économie poitique, à a compéhension et à a nécessité de tavaie avec es incitations des acteus du maché. En compenant que es acteus du maché peuvent tout à fait «appende» de nouveaux compotements pus efficaces, cea amène aussi à considée que es machés peuvent ête changés. I est égaement évident que cetains schémas de compotement, quoique sous-optimaux, ne peuvent ête appis ou désappis, d où insistance à «pousse» es consommateus ves de meieues options, en cadant es choix de manièe à ce que a soution optimae paaisse pus attactive. Ceci se attache aux fonctions d appui tees que es mécanismes de tanspaence, de divugation poactive ou d éducation du consommateu dans a démache M4P. 17 Economie du choix pubic Seon a théoie du choix pubic, es outis économiques peuvent s appique à des pobèmes qui sont d habitude considéés comme eevant des sciences poitiques. I s agit pa exempe d appique es concepts d échange et de motivation à anayse, pa exempe, du compotement des éecteus, des poiticiens et des membes des gouvenements, et à a manièe dont is inteagissent dans e système sociopoitique pou atteinde cetaines finaités dans un contexte de essouces esteintes. Comme pou M4P, i ne s agit pas simpement d expique e statu quo («ce qui est») mais aussi d identifie es pobèmes et d appote des suggestions pou une améioation du système pa une modification des èges et des fonctions d appui («ce qui pouait ête»). 18 La démache M4P appique un cade simiaie d échange, de èges et de fonctions d appui à anayse de domaines eevant davantage du socia ou du poitique, tes que adduction d eau, e ogement ou e cimat d investissement (voi Atice 7). Economie évoutionniste La théoie évoutionniste s inspie de a bioogie et s intéesse aux phénomènes d intedépendance, de compétition et de changement dans es systèmes de maché. Cea constitue une avancée d impotance, dans a mesue où i s agit d ae au-deà de anayse statique de a théoie économique conventionnee, pou examine es aisons du dynamisme au sein des systèmes, en mettant accent su e pocessus de changement inhéent au déveoppement économique. Ees examinent tous es aspects de a tansfomation, non de matièes pemièes, mais d idées, de connaissances, qui déteminent a manièe de fonctionne d un «système». Le paaèe avec M4P est donc ici mutipe, notamment e concept de «destuction céatice» (seon Schumpete) à appoche des catayseus de changement de M4P et de «innovation de uptue». D autes points es eient fotement à M4P (et à a théoie institutionnee), dans a dichotomie étabie ente ceemonia et instumenta, où e teme de ceemonia désigne es schémas d activité passée ou es pécédents (en cai : es institutions) et ceui de instumenta se appote aux impéatifs technoogiques et à eus conséquences dans aveni (en cai : es innovations). 19 Pus encoe, économie évoutionniste, en mettant accent su a natue évoutive des machés, constate e ôe essentie des mécanismes qui soutiennent e dynamisme (pa exempe, a séection, a genèse d innovation et de vaiété, a diffusion et a epoduction, etc.), ce qui se appoche beaucoup de impotance pou M4P des systèmes muti fonctions et muti acteus, des anayses de péennité et de a peception que es machés évouent ves toujous pus de compexité et de sophistication. Micostuctue de maché La théoie de a micostuctue du maché a d abod émegé dans e secteu des machés financies, et se ésume comme «étude des pocessus et des ésutats de échange d actifs, soumis à un ensembe de èges spécifiques [Ee] se concente su a manièe dont es mécanismes spécifiques d échange infuencent a fomation du pix». 20 Ee econnaît a natue pope des machés spécifiques, et pa à même, a stuctue et e schéma généa incuant fonctions d appui et èges, seon a teminoogie M4P qui doivent étaye ces machés, en paticuie e pocessus de fomation et de découvete des pix, es coûts de tansaction et de temps, intemédiation commeciae, infomation, a divugation, es èges et es éguations. Comme M4P, a théoie de a micostuctue du maché s effoce de compende «ce qui fait fonctionne es machés», sachant que es machés ne sont pas généiques. Résumé Les couants de pensée pésentés ici ne sont en aucun cas exhaustifs, mais is ont pou point commun de echeche une compéhension pus fine de échange économique dans e monde ée. C est pécisément ce que MP4 essaie de faie pa sa vision des systèmes de maché intégant diveses fomes d ééments commeciaux et non commeciaux, monétisés ou non monétisés fimes, hiéachies, échange de dons dans une peception éagie du teme «maché». M4P juge égaement impotant de compende ajustement des fonctions pincipaes du maché, de ses acteus, de eus incitations et de eus motivations, comme étant a cé pemettant d expique son fonctionnement sous-optima. Ceci constitue a base de a tentative d identifie «ce qui pouait ête» - pou stimue des changements duabes, dans es systèmes de maché, qui soient davantage po-pauves. Comme es théoies économiques, M4P vise égaement à appique pus agement es concepts de systèmes de maché. Si nous admettons que inteaction humaine et échange se touvent au cente du déveoppement socia et économique et que échange est déteminé pa un pus vaste système, nous pouvons voi que e cade conceptue de M4P ne doit pas ête esteint au seu monde de entepise et du commece, mais gade totaement sa petinence dans des secteus de natue pus sociae. Même si su ce point, i demeue des contoveses, i existe une tendance actuee à appique a pensée économique à des domaines qui taditionneement n étaient pas considéés comme eevant de économie. En concusion, si a démache M4P s inspie de dives couants de a pensée économique, ee econnaît que toute modéisation économique n est qu une simpification de a éaité es systèmes de machés du monde ée ne sont pas des schémas théoiques. I n existe pas de panopie univesee de èges pemettant d assue e déveoppement économique. Les machés ont de tès fotes spécificités iées au contexte, et tous es économistes comme es paticiens de appoche M4P doivent en pende a mesue avec igueu et agesse d espit, au cas pa cas, s is veuent compende et change ces machés. 8 9

9 Faie fonctionne es machés au bénéfice des pauves (M4P) Pespectives Faie fonctionne es machés au bénéfice des pauves (M4P) Pespectives Etude 1: M4P et theoies economiques Etude 2: M4P et es sevices financies Intoduction Cette étude est consacée à a mise en appication de a démache M4P dans e domaine des sevices financies. I s agia en pemie ieu d étabi en quoi es sevices financies sont impotants pou a coissance et accès au maché. Difféentes questions cés seont étudiées, en paticuie eatives au déveoppement de ces machés, au taves de a gie M4P. Nous mettons ainsi en umièe intéêt que epésente M4P pou caifie anayse et guide intevention. En concusion, nous examineons a potée et es imites de appication de M4P pou es machés de sevices financies. Impotance et petinence pou es pauves Les machés financies sont un éément essentie de a pefomance généae des économies et de eu capacité à éduie a pauveté. Is peuvent pemette a éduction des coûts de tansaction, faciite es échanges de biens et de sevices et favoise une meieue aocation des essouces. S is fonctionnent bien, es machés financies appotent es bases de a coissance et du déveoppement, en paticuie pou es pauves qui, disposent de moins de essouces et sont potentieement pus dépendants des machés financies pou avoi accès aux iquidités et potége eus économies. A contaio, des machés financies qui fonctionnent ma vont inhibe es échanges, découage et fausse investissement. Des machés financies inefficients entavent es pespectives de déveoppement des pesonnes à faibe evenu en paticuie et des économies en généa gavement dans cetains cas. Réféences 1 KAY J., The Tuth About Makets: Thei Genius;Thei Limits;Thei Foies, Penguin Pess, harford T., The Undecove Economist, Litte, Bown, SEN A., Deveopment as Feedom; Ancho Books, WILSON E., Sociobioogy. The New Synthesis, Beknap, becker G., The Economic Way of Looking at Life, Nobe Lectue, PORTEOUS D., Making Financia Makets Wok fo the Poo, FinMakTust, South Afica, BANQUE MONDIALE, Economic Gowth in the 1990s: Leaning fom a Decade of Refom, Washington, RODRIK D., Goodbye Washington Consensus, Heo Washington Confusion?, Jouna of Economic Liteatue, Vo. 44, No. 4, Decembe HODGSON G., Evoution and institutions, Edwad Ega, Chetenham, UK, JOFFE S. & JONES S., Stimuating Pivate Investment and Maket Deveopment fo Agicutue: New Appoaches and Expeience, Oxfod Poicy Management, DFID, London, SEN A., NORTH D., Institutions, Economic Change and Compaative Pefomance, Cambidge Univesity Pess, COASE R., The Fim, the Maket and the Law, Univesity of Chicago Pess, HAUSMANN R., RODRIK D., VELASCO A., Gowth Diagnostics, Havad Univesity, stiglitz J., Infomation and the Change in the Paadigm in Economics, Nobe Lectue, KAHNEMAN D. & TVERSKY A., Pospect theoy: An anaysis of decisions unde isk, Econometica 47, thaler R. & SUNSTEIN C., Nudge: Impoving Decisions About Heath, Weath, and Happiness, Yae Univesity Pess, buchanan J. &TULLOCK G., The Cacuus of Consent, Univesity of Michigan Pess, veblen T., Why is Economics Not an Evoutionay Science?, Quatey Jouna of Economics, Vo. 12, o HARA M., Maket Micostuctue Theoy; Backwe Pubishing, 1995 Les machés financies sont omnipésents dans es économies sous difféentes fomes. En offant oppotunité à des individus détenant un supus de fonds de tansfée ce supus au pofit de ceux qui manquent de fonds, es machés financies faciitent intemédiation de épagne ves investissement, autoisant issage de a consommation et mise à disposition de fonds pou investissement. Is génèent de infomation eative aux oppotunités d investissement, ce qui oiente es décisions ves aocation appaemment a pus poductive des essouces. Le cédit et es sevices d assuance, enfocent es capacités des individus à divesifie et à gée e isque, ce qui encouage es compotements entepeneuiaux et e dynamisme économique. Au pan coectif, es machés financies sont un moyen de mobiise, nationaement et intenationaement, un capita ae pou des investissements substanties. Des machés financies spéciaisés, pa exempe es pêts hypothécaies ou es bouses de vaeus pemettent aux individus et aux entepises d acquéi des actifs nécessaies à a coissance et/ ou à augmentation des evenus. Le constat de impotance des machés financies et de eu ôe centa, est une des pincipaes aisons de attention toute paticuièe que eu ont poté gouvenements et agences de déveoppement. En temes de éduction de a pauveté, es machés financies sont impotants sous deux aspects: a coissance et accès. Les machés financies peuvent ête un puissant moteu de coissance économique pincipa agent de éduction de a pauveté. I y a de tès nombeux exempes qui démontent qu un système financie pus fot, en pemettant une utiisation optimae des essouces, contibue à a coissance de manièe significative. 1 Au niveau de entepise, accès imité au financement est souvent mis en avant pa es chefs d entepises 10 11

10 Faie fonctionne es machés au bénéfice des pauves (M4P) Pespectives Faie fonctionne es machés au bénéfice des pauves (M4P) Pespectives Etude 2: M4P et es sevices financies Etude 2: M4P et es sevices financies comme constituant un fein majeu aux gains de pefomance. 2 Des systèmes financies pus fots sont étoitement iés aux céations d entepises, à a coissance et à innovation. Notamment, des machés financies pus efficaces offiont de nouvees oppotunités à ceux qui n y avaient jusque-à que difficiement accès, en paticuie es petites entepises qui ont généaement deux fois moins ecous aux financements extéieus que es gosses (ente 15 et 30 % seon es Enquêtes su e cimat d investissement de a Banque mondiae). Des sevices financies dont feaient usage es pauves peuvent contibue de manièe diecte à a éduction de a pauveté. Les gens se touvent encouagés à économise des sommes pus impotantes s is peuvent avoi accès à des sevices d épagne fiabe, ce qui peut eu pemette de panifie eus investissements et eu consommation au-deà du jou e jou. L accès à des pêts pou finance es fonds de ouement encouage investissement des pesonnes et des entepises. Les sevices d assuance offent oppotunité de se pémuni des aéas de evenus et de dépenses. Avec un compte bancaie, i est possibe aux individus d encaisse des vesements de manièe sécuisée et à moinde fais. Le ecous à ces fomes usuees de sevices financies est souvent vu comme un tempin ves a peine intégation dans économie couante. Su e pan infome, es pauves ont bien entendu eus popes éseaux financies cubs d épagne, assuances funéaies ou systèmes de «Gade Monnaie». 3 Cependant, es isques attachés à ces mécanismes infomes et non égementés sont souvent assez éevés une étude éaisée en Afique a ainsi monté que beaucoup pus de cients du secteu infome avaient décaé avoi pedu eus économies pa appot à ceux du secteu fome.4 Ces ééments ont endu pioitaie, en temes de poitique pubique, e déveoppement de sevices financies officies destinés aux pauves. En patique, es ésutats obtenus pa des actions cibant es pauves en tant que tes sont mitigés (voi ci-dessous) mais es bénéfices qui en découent pus agement su e pan de intégation sont bien connus. Pa exempe, en Afique du sud, «accès aux sevices bancaies est une cate d identité, étabissant une citoyenneté économique». a En généa, epousse es fontièes d accès aux sevices financies est un objectif poitique pimodia aussi bien des gouvenements que des agences de déveoppement. Défis essenties du déveoppement des machés financies: a pespective M4P Le ôe essentie joué pa es sevices financies dans a éduction de a pauveté a souevé un cetain nombe de diemmes et de questions sensibes pou es agences de déveoppement et es gouvenements. Pou chacun d eux, a démache M4P, dans son objectif aussi bien de compende que d agi pou e changement des machés, appote soit une caté d anayse épouvée soit un cade de éféence pemettant de guide intevention, c est-à-die qu ee concene aussi bien ce que font es agences que a manièe dont ees e font. Les atouts de M4P poviennent, ente autes, de dives ééments: éaboation d une vision caie du système de maché et de ses fonctions (tansactions essentiees, èges et fonctions d appui), ainsi que des acteus qui y paticipent; a définition des inteventions su a base d une compéhension fine des machés et de a pace qu y ont es pauves; identification des containtes systémiques pofondes (et donc a difféenciation des symptômes et des causes) et a pace accodée à a péennité, au cœu du pocessus d intevention. Modenisme et activisme: quee voie suive? Nombeux débats dans es miieux financies potant su es voies à suive pou mette en pace des secteus financies pus incusifs et pus pefomants se poaisent autou de opposition «modenisme/activisme» (expession empuntée à Honohan et Beck).5 Ces deux pespectives de éfome peuvent se ésume comme suit: Modenisme : cette pespective met accent su impotance de cée un envionnement appopié pou es secteus financies, en paticuie pa une gestion maco-économique adéquate et a mise en pace de cades, en temes d infomation, judiciaie, contactuee et de edevabiité, eatifs au secteu financie. I est impotant d encouage a compétition et de imite e ôe des pouvois pubics. Les effots de éfome incuent souvent e déveoppement de «meieues patiques» adaptées souvent empuntées aux économies iches. Les modenistes considèent que e déveoppement d un système de maché vaabe et fonctionne fea automatiquement émege es conditions de meieus sevices pou es pauves. Activisme: cette pespective insiste su a nécessité de cibe diectement es goupes pioitaies mais en situation d excusion ménages à faibes evenus, agicutue, petites entepises, etc. Cetaines inteventions spécifiques sont à piviégie égisation estictive, potection des doits des consommateus, appui à un petit nombe de founisseus de sevices semi-commeciaux ou communautaies, tes que es stuctues d épagne communautaies et es associations de pêt. 6 Le contôe des taux d intéêt était un sujet écuent des pesciptions, afin de «potége» es pauves d une usue non égementée, mais i n est pus systématique aujoud hui. En pônant des mesues spécifiques, à usage des popuations pauves, es activistes défendent idée qu une appoche de eatif aisse-faie ne ésouda pas es pobèmes des excus en tout cas pas dans immédiat. La pespective M4P: ance es inteventions dans e système de maché (maintenant et dans aveni) Modenistes et activistes, quoique tès difféents, ont un cetain nombe de taits communs. L anayse modeniste définit un mode de fonctionnement optima des sevices financies, en souignant e ôe qu auont à joue d un côté es founisseus du secteu pivé et de aute, Etat, pou défini et faie especte es èges essentiees. Si cea peut constitue, su un pan généa, une vision acceptabe du futu, en patique, es pesciptions institutionnees qui en découent se touvent souvent: impotées de expéience intenationae et incapabes de pende a juste mesue du contexte oca et de a pace qu y occupent es pauves (pa exempe, a nécessité de modifie a égementation eative aux dépôts, de manièe à encouage es founisseus de sevices à s intéesse aux goupes à faibe evenu) et top théoiques, ne pavenant pas (à aussi) à appécie a nécessité de s adapte aux containtes ocaes. Pa exempe, agi pus activement su appui au déveoppement de poduits, si a capacité d innovation des founisseus est faibe, ou constuie des pogammes d éducation financièe pou des systèmes de maché où une popotion non négigeabe de consommateus potenties n ont pas ou peu d expéience des sevices financies officies. De son côté, appoche activiste tend à: éagi diectement aux symptômes d une faibesse de pefomance, putôt que pende en considéation es causes sous-jacentes; piviégie e «on s en occupe», appoche qui peut faie peuve de moins de patience pou identifie es patenaies ocaux potenties et tavaie avec eux, mais qui pemet une cetaine soupesse pou ance de nouveaux sevices innovants. C est notamment e cas dans des envionnements fagies, où es containtes sont pus maquées et pus pésentes, et où es appoches de faciitation pa touche égèe ont moins de chance de succès; souteni diectement offe du sevice ui-même ou des fonctions d appui (te que déveoppement du poduit, appui technique ou maketing) souvent à un coût éevé; epousse objectif de péennité du système de maché à pus tad a vision impicite est pou aveni cee d institutions dévoues aux pauves, sans envisage de es attache au système dominant. M4P adopte es ééments es pus positifs de chacune de ces appoches et en sumonte es imites. La pespective s étabit su une fote compéhension du maché oca, du contexte institutionne, et de a manièe dont es pauves y sont intégés c est e point de dépat. Les inteventions sont cibées su es containtes systémiques qui boquent es machés financies et i n existe aucune estiction quant à eu natue, à pati du moment où ees demeuent cohéentes avec une pojection péenne dans aveni. I y a donc ici combinaison de anayse statégique des modenistes et des méthodes opéationnees et soupes des activistes pou éaboe des inteventions adaptées. Coissance ou accès: quee cibe piviégie pou éduie a pauveté? A a umièe de expéience, e ien causa positif existant ente e déveoppement des sevices financies, a coissance et a éduction de a pauveté, est assez cai. Cependant, es aguments visant à démonte une eation positive ente accès et pauveté sont moins bien fondés. Intuitivement et su un pan anecdotique, es sevices financies sembent avoi eu impotance pou aide es ménages à faibes evenus à mieux gée eu vie et à soti de a pauveté. Mais jusqu à pésent, i est encoe difficie d étabi un ien pobant ente accès et mieux-ête des ménages. En fait, es machés financies ont sans doute pus d impact su a éduction de a pauveté en s ouvant à des gens qui en étaient excus jusque-à, sans pou cea ête pauves. Dans un contexte de taux de couvetue noma (10 à 30% dans es pays à faibes evenus - pou 90% dans OCDE) ce goupe constitue un segment de popuation encoe assez considéabe, et on peut pense qu i est pus apte à ecoui au cédit à des fins poductives et en cea à contibue à a coissance. 7 Ce débat - efficience vesus équité - a pis ces denièes années un caactèe d ugence, avec appication à a finance de appoche pa es doits: idée que des sevices financies éémentaies, tout autant que eau ou éducation des jeunes, sont à considée comme des biens d intéêt pubic, pou esques es décideus poitiques doivent envisage de gaanti une couvetue univesee. 8 La pespective M4P: pête attention à a manièe dont es sevices financies pofitent aux pauves Pou M4P, es pauves peuvent tie pofit du déveoppement de maché de mutipes façons. Concenant es sevices financies, cea peut ête en tant que simpe consommateu de sevices fomes, pa exempe pou de épagne ou un empunt. S i n y a pas à heue actuee de peuve indéniabe de impact diect su a éduction de a pauveté, i y a de bonnes aisons, sociaes et économiques, de suppose qu un accès financie incusif constitue une base pus poductive et cohésive pou d autes objectifs de déveoppement. Cependant, impact des machés financies su es pauves est a Kennedy Bungane, Diecteu de Standad Chateed Bank, cité dans Banking fo change, David Poteous et Ethe Hazehust, Doube Stoey, Afique du sud,