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1 PRÉPARR MA RTRAIT? Mais je vies de m istaller! Accordace Multisupports Préparez votre retraite complémetaire à partir de 30 /mois Bééficiez d ue sécurisatio progressive de votre ivestissemet ca-illeetvilaie.fr Les dispositios complètes du cotrat figuret das la otice d Iformatio. Le cotrat Accordace Multisupports est assuré par PRDICA, compagie d assuraces de persoes, filiale du Crédit Agricole, etreprise régie par le Code des Assuraces, société aoyme au capital de etièremet libéré rue de la Processio PARIS RCS PARIS. Caisse Régioale de Crédit Agricole Mutuel d Ille-et-Vilaie, société coopérative à capital et persoel variables, établissemet de crédit, société de courtage d assurace immatriculée au Registre des Itermédiaires e Assurace sous le uméro , dot le siège social est situé 45 boulevard de la Liberté RS - RCS RS

2 Le magazie écoomique pour l Ille-et-Vilaie 36 Février 2008 Géératio àveir DOSSIR L'aveir des jeues l'affaire de tous! p.10 ASSMBLÉ GÉÉRAL 2007 Les jeues 'attedet pas qu'u emploi et u salaire

3 Formatio : l importat est pas de participer mais de gager 1 er réseau d experts pour la formatio et l emploi Pour chaque etreprise et ses collaborateurs, la formatio est la clé de la réussite et de l emploi. Les stratégies gagates e s improviset pas. Découvrez-les avec AGFOS-PM sur masolutioformatio.com uméro vert : O T V C R A A S D C O F O I O L T P I T M I R C A F R M D O I T S P F U A M I C L C C F F O O I P O V M T L R S T A P U A A M R T A I D T O C T L T I R D I I F A M O C T S T

4 SOMMAIR 36 P L A C O T R A T T U T O R A T D I F T R T I A U D I T P R I O D B U D G T C O S I L Vos solutios formatio : uméro Vert L'aveir des jeues l'affaire de tous Géératio àveir À RTROUVR SUR L SIT IFOS COTACTS LIS w w w.e tre p ris e s 3 5.fr w w w.e tre p ris e s 3 5.fr Les etreprises peiet à recruter malgré 1,8 millio de chômeurs. Les dirigeats déploret l écart etre la formatio dispesée par l Éducatio atioale et les compéteces qu ils recherchet. Beaucoup d étudiats aspiret à faire carrière das l admiistratio et le désamour etre les jeues et l etreprise va croissat ; leurs aspiratios diffèret de celles de leurs aîés. Ils etedet se réaliser e dehors du travail et l ambiace das l etreprise compte autat que le salaire. Mais pas seulemet. Il maque ue étape d isertio et d adaptatio professioelle etre l école et la vie professioelle. Maque égalemet la prise e compte des réalités écoomiques et du mode du travail au cours des études. Le magazie écoomique pour l Ille-et-Vilaie 2, allée du Bâtimet - BP Rees Cédex Tél Fax mail : ue35@etreprises35.fr Directeur de la Publicatio : Deis CASSL. Rédactio : Deis CASSL, Yves LAURC. Régie publicitaire : athalie POTI. Crédit Photos : Yves LAURC, Uio des treprises - Couverture : PhotoAlto Créatio et réalisatio : autremet multidesig - Tél Impressio : Imprimerie RAYARD - Tél La reproductio même partielle des articles et illustratios parus das le magazie treprises 35 est iterdite. Le coteu des publicités est sous la resposabilité des aoceurs. La vie des treprises CTR HOSPITALIR PRIVÉ D SAIT-GRÉGOIR 4 La vie de l Uio des treprises 13 È RCOTR AULL DS MADATAIRS 8 3

5 La vie des treprises CTR HOSPITALIR PRIVÉ D SAIT-GRÉGOIR (CHP) Parmi les toutes premières cliiques L ue des rares de Bretage ecore à actioariat médical 20 salles d opératio, 430 lits, plus de séjours d hospitalisatio et près de accouchemets par a, 150 médecis libéraux actioaires, 700 salariés, dot 80 % de persoel soigat... Iterveat das tous les domaies autorisés de la chirurgie, le CHP Sait-Grégoire se sigularise par so importace, so offre et so orgaisatio. Les évolutios techiques et sociétales d ue part, les cotraites fiacières imposées par l Assurace maladie d autre part, ot abouti à réduire la durée d hospitalisatio. fi, peu à peu, la coditio de malade glisse vers celle de patietèle : patiet-cosommateur de sois-cliet. Le paysage breto des cliiques privées à but lucratif a fortemet chagé e dix as. Aujourd hui, u quart de la ciquataie e activité e 1997 a disparu et la plupart sot das le giro de sociétés fiacières. Le plus souvet, leurs médecis e étaiet actioaires. A préset, seules quelques-ues restet etre leurs mais. Parmi elles, le Cetre hospitalier privé (CHP) Sait-Grégoire et ses 150 médecis, chirurgies et aesthésistes libéraux. Tous ces praticies et la ciquataie de vacataires qui les épaulet ot aucu lie hiérarchique avec le cetre. Créé e 2004, le CHP réuit trois cliiques reaises, CMC Sait-Vicet, CMC Voley et COP Bréquigy. Il regroupe leurs plateaux techiques et leurs compéteces pour les potetialiser, éviter les doublos et faire des écoomies d échelle. Il s agit «d améliorer Le CHP propose toutes les spécialités autorisées. Il e pratique i chirurgie cardiaque, i eurochirurgie i trasplatatio, réservées au CHU. Jea-Luc Roy, Bas ormad de 59 as, diplomé de l européa busiess school, est directeur gééral de Paaget depuis jui Auparavat, il a travaillé 15 as chez Placoplâtre et 8 as das l uivers du bois. La demade de parquet large l emporte sur celle de lames étroites. le service redu et d apporter ue répose adaptée et efficace au besoi de saté croissat», soulige Florece édélec, la directrice. 2008, l établissemet compte parmi l ue des toutes premières cliiques de Frace par so importace, so offre et so orgaisatio. Il se sigularise par «sa pluridiscipliarité et ses sous-spécialisatios». Doté d équipemets de poite e imagerie (scaer, IRM, scitigraphie, Pet sca...) et d u bloc de 20 salles d opératio, il iterviet sur sept pôles médicochirurgicaux. U laboratoire d aalyses médicales et des cetres d imagerie médicale (radiologie, scaer, L GROUP CPA Foctioat sous forme de GI, le groupe Cliiques privées associées (CPA) rassemble trois cliiques à Brest et Sait-Malo et la SA CHP Sait-Grégoire. Les médecis sot actioaires de CPA qui détiet la SCI et les cliiques. ric Marcadé, chirurgie (vasculaire-thoracique), préside le groupe CPA et Berard Cipolla, urologue à Sait-Grégoire, est présidet du coseil d admiistratio du CHP. Les ressources humaies, la directio admiistrative et fiacière, la qualité et les foctios logistiques des cliiques sot gérées au iveau du GI. IRM), de médecie isotopique (gamma caméras pour scitigraphies) et de radiothérapie (accélérateurs liéaires) complètet ses istallatios. Les malades préservat leur week-ed Le CHP gère des métiers - médecie, chirurgie, sois, hôtellerie... - qui évoluet otablemet. Le développemet des techiques edoscopiques réduit de beaucoup les durées de séjour de ombreux malades. t de ouvelles pratiques augmetet le ombre de prises e charge e chirurgie ambulatoire (hôpital de jour). Les icisios de plus e plus petites permettet quatité d itervetios das ce cadre. Le phéomèe a fait évoluer le comportemet des patiets. «Ils e sot plus passifs, mais acteurs de leurs sois et au cetre de leur prise e charge». Celle-ci peut se 4

6 de Frace prologer das sa dimesio sociale et d écoute lors de la période de post-hospitalisatio. Les patiets portet u ouveau regard sur la médecie. «Ils la désacraliset et la cosidèret de plus e plus comme u bie de cosommatio», costate Éric Quéméeur, directeur adjoit. D ailleurs, «les malades préservet leur week-ed ; otre activité est très forte les mardis, mercredis et jeudis». Les patiets sot aussi cosommateurs de sois et «cliets du service hôtelier». L emploi du éologisme patietèle illustre cette évolutio. Société aoyme à capitaux privés (actioariat médical), le cetre est admiistré par u comité de gestio de ciq membres, dot quatre médecis (Cf. ecadré). «treprise à part etière, elle a u caractère particulier, qui privilégie la productio de sois et de services.» Aisi, sa stratégie de développemet à moye et log terme passe-t-elle essetiellemet par le recrutemet médical et so projet d etreprise se base sur u projet médical. «Tout toure autour du patiet - cliet, même si ce derier mot est péjoratif das le mode médical». 5

7 Qui peut assurer à la fois Crédit photo : Photodisc mo etreprise? et mes salariés Macif : des solutios et des services pour l etreprise La Macif s affirme comme u acteur majeur das le domaie de la protectio sociale complémetaire avec ue démarche ovatrice fodée sur l écoute, le dialogue et le coseil. créat u véritable parteariat avec vous et e recherchat le meilleur itérêt pour votre etreprise et ses salariés, elle vous apporte ue répose claire, rapide et pertiete das tous les domaies de la prévoyace collective : * prévoyace : garaties décès, ivalidité et icapacité de travail ; * complémetaire saté : remboursemet des frais médicaux * éparge retraite et retraite supplémetaire : éparge collective, retes viagères et capitaux retraite ; * éparge salariale sous toutes ses formes : plas d éparge salariale, participatio, itéressemet. * risque dommages etreprise : flotte de véhicules, resposabilité civile professioelle... Pour l etreprise, u outil de fidélisatio et de motivatio des salariés, ue image sociale valorisée et des avatages fiscaux et sociaux importats. Pour les salariés, tous les atouts d ue couverture adaptée au plus juste prix. La Macif vous accompage de l aalyse iitiale des besois jusqu à la mise e oeuvre et le suivi de votre projet. Tél. : Adresse : Macif Loir Bretage - BP Chambray-lès-Tours Cedex

8 La vie de l Uio des treprises CHP SAIT-GRÉGOIR Vigt chambres grad cofort viroemet ecadré, tarifs et volumes d activité cotraits par des quotas d actes chirurgicaux et de médecie... Le CHP «e peut, pour seule fataisie, que proposer des prestatios o remboursées par la Sécurité sociale». D où l offre de vigt chambres grad cofort. Plus spacieuses, équipées d ue salle de bais, elles proposet des services d hôtellerie améliorés et ue restauratio à la carte. «ous souhaitos étedre les prestatios sur-mesure à l esemble des patiets.» Le cetre dépasse les séjours d hospitalisatio par a et le ombre des accouchemets est passé de e 2004 à e Presque 20 % d augmetatio! L équilibre fiacier de l établissemet réclame ecore plus de rigueur après la réforme du mode de tarificatio de Depuis, le forfait par pathologie remplace le remboursemet à l acte médical et à la jourée d hospitalisatio. «ous avos dû modifier otre faço de travailler.» De plus de ciq jours, la durée moyee de séjour est passée à 4,2 jours. Par exemple, ue persoe opérée pour ue prothèse de hache reste six jours au plus e cliique, cotre dix voici ecore ciq as. «ous la gardios pour so cofort persoel, mais ce est pas à la Sécurité sociale de le predre e charge.». Le plus grad turover des patiets accroît le travail du persoel hospitalier. ssetiellemet fémii, jeue et diplômé, le persoel du CHP assure u service 24 heures QULQUS CHIFFRS Le cetre a réalisé 58 M de chiffres d affaires e Il ivestit 1,5 à 2 M chaque aée. Ue table opératoire coûte 70 à , u ampli de brillace pour suivre le matériel edoscopique , u edoscope Depuis l affaire du prio, l usage uique se développe cosidérablemet et il a révolutioé les pratiques médicales et fait exploser les coûts. U ciseau edoscopique jetable coûte 500. S y ajoute le coût croissat de l élimiatio du matériel, cosidéré comme déchet d activité de sois à risque ifectieux. sur 24 et à l aée. Les équipes soigates ifirmières, aides-soigates, sages-femmes représetet 80 % des 700 salariés. moyee, plus d ue vigtaie d employées sot e cogé materité. La directio a doc lacé u projet de crèche d etreprise, cofiacée par la Caf et réalisé avec le parteariat de la muicipalité de Sait- Grégoire. Début 2009, elle offrira ue tretaie de places et des horaires décalés, ouvrat de 06 h 30 à 22 h. L OFFR MÉDICAL DU CHP 253 lits de chirurgie, 72 places de chirurgie ambulatoire (7 h 30 à 19 h 30, sauf week-ed et jours fériés), 48 lits e materité et ue uité d accueil à temps partiel obstétrical, 9 postes de éoatalogie, 20 salles d opératio et 4 salles de sois exteres, 3 salles de réveil post-itervetioel (32 postes), 1 uité de sois cotius post-opératoires de 16 lits, 1 bloc obstétrical de 6 lits de pré-travail, 5 salles d accouchemet et 1 salle de césariee, 1 service de médecie de 20 lits, 1 service de 17 postes de chimiothérapie ambulatoire, 1 service d accueil des urgeces 24 h/24. 7

9 La vie de l Uio des treprises 13 è RCOTR AULL DS MADATAIRS 2008 : Ue aée sociale chargée Deux priorités : électios prud homales et madats eseigemet 29 javier 2008, salle du Poat, Pacé. Plus d ue cetaie de madataires participet à leur 13e recotre auelle. Joël Chéritel, présidet de l U35 et de la commissio des Madats, ouvre les travaux. «2008 sera ue aée sociale chargée.» L actualité le cofirme, avec le projet de loi sur le pouvoir d achat, l accord iterprofessioel sur la moderisatio du marché du travail et les électios prud homales de décembre prochai. «ous cocetreros égalemet os efforts sur les madats de la sphère eseigemet, das la suite logique de la démarche lacée lors de l assemblée géérale de l U35.» «Saluos cet éla, même s il est loi d être suffisat, que représete l accord atioal iterprofessioel du 11 javier Il préfigure ue ère ouvelle pour le droit du travail.» Déjà, la rupture à l amiable costitue ue avacée cosidérable ; elle devrait permettre de clarifier bie des situatios et réduire le ombre des cotetieux. D autres réformes s aocet, ombreuses et les égociatios à veir serot chargées, devat aborder la péibilité au travail, la représetativité, les retraites, la saté au travail... Les listes pour les électios prud homales doivet être closes d ici la fi du premier semestre. «J isiste sur l importace de ce madat et l obligatio morale de chaque chef d etreprise à participer aux électios du 3 décembre prochai. Je reds égalemet hommage à la qualité du travail réalisé par os coseillers prud homaux.» Si le reouvellemet des Prud hommes représete «l évéemet importat de 2008 pour les madats», la commissio gère de ombreux reouvellemets chaque aée. «Certais madataires sot ommés pour 12 mois, comme pour le logemet ou la médecie du travail». «J ecourage à ous rejoidre les chefs d etreprise et leurs cadres» Au total, 350 madataires - chefs d etreprise, dirigeats, membres de comité de directio, cadres supérieurs -, représetet les etreprises au travers de quelque 800 madats. «Ils œuvret, souvet das l ombre, pour défedre les valeurs de l etreprise, faire qu elle soit aimée et qu elle véhicule sa véritable image, celle d ue créatrice de richesses et d emplois.» Leur missio, aussi exigeate qu essetielle, écessite courage et dispoibilité. «Mais elle apporte beaucoup et coduit à s ivestir différemmet, das des secteurs très variés.» Chaque madataire est otammet ameé à développer des compéteces utiles à l etreprise, appréheder autremet certais aspects de la vie écoomique et créer du réseau. «Aussi, j ecourage à ous rejoidre les chefs d etreprise et leurs cadres qui veulet agir à os côtés. «Les décideurs de 2020 sot aujourd hui à l école» affirmait l accroche du carto d ivitatio de l assemblée géérale de l U35, e décembre derier! Ses participats ot évoqué la écessité de passer de l orietatio académique à l isertio professioelle. «ous mettros doc l accet sur toute mesure favorisat le rapprochemet etre le mode de l etreprise et celui de l eseigemet.» Les madataires e lie avec le Coseil académique de l Éducatio atioale, les uiversités, IUT et grades écoles aurot u travail particulier à faire pour promouvoir le développemet des stages e etreprises. «De multiples passerelles sot à établir pour accueillir u ombre de plus e plus importat de stagiaires. Les effets de la démarche e se ferot ressetir que das au mois trois as, mais elle est idispesable.» 8

10 La vie de l Uio des treprises ÉLCTIOS PRUD HOMALS 2008 : LA RPRÉSTATIVITÉ PATROAL, U JU MAJUR! Le vote par correspodace gééralisé. La participatio patroale atteigait pas 30 % aux électios prud homales de 2003 ; lle doit tripler le 3 décembre prochai, surtout avec la gééralisatio du vote par correspodace. Il suffira doc de glisser le bulleti das ue eveloppe et de la poster! Le présidet de l U35 isiste : «Das l itérêt de tous, il faut voter. C est u ejeu majeur et u devoir moral!» La questio de la représetativité sydicale des salariés commece à se poser et certais sydicats comptet sur les électios prud homales pour la mettre e évidece. «Il e faudrait pas que, faute de la mobilisatio du mode patroal, otre représetativité soit battue e brèche.» CHATAL FOULO Directeur adjoit à la directio des Relatios sociales du Medef Le Medef favorable à la ouvelle carte judiciaire prud homale La cofiguratio des bassis d emploi a chagé depuis la créatio des 271 coseils de Prud hommes... D ailleurs, depuis 2002, le Medef demadait la réforme de leur carte judiciaire. Il accueille doc favorablemet la suppressio de 63 d etre eux. «Les trop petits e traitaiet pas suffisammet d affaires pour bie foctioer et les compéteces des coseillers dépedet e partie de la fréquece de leur pratique», estime Chatal Foulo, directeur adjoit à la directio des Relatios sociales du Medef. Si le Medef émet quelques réserves à propos de certaies suppressios, «il est globalemet favorable à cette réforme». Par cotre, il déplore le maitie des 2000 coseillers correspodat aux 63 suppressios. «Bie sûr, il y avait certais besois à satisfaire. Mais, das l esemble, il y a u problème de répartitio des effectifs.» La réforme e laisse pas présager d ue professioalisatio de la juridictio des Prud hommes. «ous serios cotre. t, si les coseillers deveaiet de simples assesseurs, ils accepteraiet pas de faire de la figuratio.» D autat qu u juste équilibre existe, avec l itervetio d u juge professioel das les affaires e départage. «Les Prud hommes doivet être composés de persoes itégrées au mode professioel.» Par cotre, le Medef milite pour «que les compéteces des coseillers soiet toujours reforcées». Le profil type du cadidat recherché? Quelqu u de motivé pour s ivestir das ue foctio difficile, mais erichissate ; Ue persoe ayat des compéteces maagériales et de la force de caractère ; Sas être u spécialiste du droit du travail et des procédures civiles, u postulat «désireux de développer ses coaissaces das ces domaies». 9

11 DOSSIR LS JUX D L ISRTIO DS JUS Développemet durable Du diplôme au potetiel Pour récocilier les jeues et l etreprise Les etreprises peiet à recruter malgré 1,8 millio de chômeurs. Les dirigeats déploret l écart etre la formatio dispesée par l Éducatio atioale et les compéteces qu ils recherchet. Beaucoup d étudiats aspiret à faire carrière das l admiistratio et le désamour etre les jeues et l etreprise va croissat ; leurs aspiratios diffèret de celles de leurs aîés. Ils etedet se réaliser e dehors du travail et l ambiace das l etreprise compte autat que le salaire. Mais pas seulemet. Il maque ue étape d isertio et d adaptatio professioelle etre l école et la vie professioelle. Maque égalemet la prise e compte des réalités écoomiques et du mode du travail au cours des études. Les jeues vivet des turbuleces icoues jusqu alors. Ils savet que leurs géératios e serot pas automatiquemet plus riches que les précédetes. Les TIC bouleverset la otio d eseigemet et remettet e cause ses méthodes traditioelles. Avec sa recherche de l excellece et la sélectio, le système d éducatio fraçais privilégie deux formes d itelligece liguistique et logico-mathématique au détrimet des autres (spatiale, corporelle, créative, ituitive...). D où l orietatio sactio. Au poit qu u jeue ayat de boes otes doit batailler ferme pour faire u appretissage. Il empêche. L Éducatio atioale évolue. Aisi, l IUFM de Rees prépare-t-il les futurs eseigats à aider les élèves à costruire leur projet d orietatio. t leur formatio iitiale approfodit la coaissace du mode des etreprises. L Uiversité s iscrit das la même mouvace. lle dissocie le savoir discipliaire et le diplôme des champs professioels aux divers parcours ameat à ue approche métier. lle adapte ses formatios afi de préparer les étudiats aux compéteces qui leur permettrot d avoir ue place e etreprises. lle atted de ces derières Géératio qu elles acceptet qu ils aiet ecore besoi d u peu de formatio au métier qu ils exercerot. Certaies réalités e se mesuret que sur le terrai. Aussi, à la fois coseillers et prescripteurs, les eseigats devraiet-ils mieux coaître le mode écoomique. Aux etreprises de leur ouvrir les portes. La 8e Semaie école-etreprise a touché 25 établissemets scolaires, 81 classes, élèves et 75 etreprises d Ille-et-Vilaie. Depuis 3 as, s y ajoutet des stages de 10 jours e etreprise pour les eseigats. La Découverte professioelle e classe de troisième (DP3) va permettre aux élèves de collèges de découvrir les métiers. Le Medef et les braches professioelles s y impliquet particulièremet. Ces évolutios s imposet. Car le mode du travail bouge et, demai, il aura chagé. Le modèle écoomique de la société idustrialisée frôle l implosio ; la globalisatio bouleverse tout sur so passage. La mutatio implique u chagemet de metalité et de modes de cosommatio. Le gaspillage décroîtra au profit de l écoomie du quateraire, qui, grâce aux TIC, se fode sur de ouveaux services associat des bies. Les etreprises aurot d autre choix que de gérer l emploi autremet. 1 0

12 JOËL-YVS L BIGOT LS JUS ATTDT PAS QU U MPLOI T U SALAIR Ils demadet u aveir d isertio et d épaouissemet àveir Spécialiste de la sociologie géératioelle Juior, Joël-Yves Le Bigot 1, 65 as, a exercé tous les métiers de la sphère éducative : chercheur, eseigat, éditeur et aimateur. Il a fodé l Istitut de l fat, le Youth Opiio Iteratioal et Géératio «Les jeues sot otre raiso d être et otre aveir! Mais, pour les isérer das les etreprises, il faut chager de regard sur l aveir et savoir les mobiliser. ous vivos des ruptures. Pour la première fois das l histoire de l humaité, les ouvelles géératios e serot pas automatiquemet plus riches que celles qui les ot précédées, i écoomiquemet, i socialemet. Ue autre fracture cocere la révolutio de l iformatio avec, à la clé, celle de l autorité, doc de l éducatio. Les eseigats e cotrôlat plus l iformatio, ils e peuvet plus foctioer das le cadre éducatif classique. U troisième bouleversemet tiet à la fracture etre les jeues qui, dès leur aissace, ot bééficié de privilèges et ceux qui, au cotraire, sot és avec des hadicaps sociaux. La solutio? Redre le jeue acteur de so éducatio, susciter des vocatios d adultes et lui doer evie d être e vie par l evie... L ameer à progresser et développer sa capacité à iterroger le mode et la vie. Il se mettra alors d autat plus e mouvemet qu il travaillera sur ses evies. La situatio actuelle des jeues est paradoxale. Le travail maque ; eviro 20 % d etre eux subisset le chômage. même temps, les employeurs peiet à e recruter et, à ce jour, plus de emplois restet vacats. D où l idée de gérer le préset avec u regard ouveau et o plus avec des repères du passé. U malaise existe etre les jeues et les etreprises avec, de part et d autre, ue forme d icompréhesio. Les attetes des premiers sot décalées comparées à ce qu imagiet les secodes pour les motiver. Pourtat, les critères d évaluatio des us et des autres e sot pas si différets et les écarts représetet précisémet la base d ue plateforme d actios pour bâtir l aveir. Oze formes d itelligece Mettre les jeues e projet persoel, social et professioel, passe par l actio raisoée, grâce à l iform actio. L éducatio sert à affier l iformatio reçue. ous recevos u ombre ifii de doées et la sagesse tiet à peu de choses. La vraie démarche éducative cosiste mois à différecier le vrai du faux qu à reteir ce qui est pertiet par rapport à ue problématique, à u momet doé. Toutes utiles pour l idividu et la collectivité (territoriale, etrepreeuriale ou admiistrative), oze formes d itelligece sot idetifiées : liguistique, logicomathématique, spatiale, corporelle, aturaliste, iterpersoelle, créative, ituitive musicale et existetielle. Or, otre système fraçais, avec sa recherche de l excellece et la sélectio, aboutit à e privilégier que les deux premières. Mobiliser les jeues passe par la prise e compte de leurs valeurs. Ils ot compris que, pour agir, il faut d abord développer des attitudes et e pas juger les autres. t, quad leurs parets tedet à opposer idividuel et collectif, eux se savet tous différets, mais veulet faire tous esemble. Leur mobilisatio passe égalemet par l itégratio de compéteces qui les caractériset. Ils gèret l i- 1. Bibliographie : «Vive les as», J-Y Le Bigot, Catherie Lott-Veret, Isabelle Porto-Detere, d. yrolles, «J embauche u jeue - propositios pour sortir de la crise», J-Y Le Bigot, Aabelle Jacquier, mmauel Maze-Secier, d. Duod,

13 DOSSIR Géératio àveir - Les ejeux de l'isertio des jeues JOËL-YVS L BIGOT certai, réaliset, sot motivés, commuiquet et égociet. Das l eseigemet comme das les etreprises, il faut mettre e œuvre ue pédagogie du succès, sas se coteter du résultat. lle s appuie sur les trois cofiaces. soi : si je ai pas cofiace e moi, je e me mets pas e mouvemet ; e l aveir : sas cofiace e demai, je ai aucue raiso d espérer ; e les autres : si je ai pas cofiace das les autres, je ai pas de motif pour mettre mes talets au service des autres et de m etourer de ceux qui pourraiet me coseiller. L éducatio vocatioelle Il faut développer de ouvelles formes d éducatio pour l isertio. L éducatio à la capacité coduit à être acteur ; l éducatio à la coopératio mèe à être utile ; l éducatio à l aticipatio pousse à espérer ; l éducatio à la modélisatio prépare. Réussir à mobiliser les jeues écessite de bie compredre qu ils attedet pas qu u emploi et u salaire. Ils demadet u aveir d isertio et d épaouissemet, ue forme d idetité professioelle. Les mots diviset les géératios. Das l esprit de beaucoup de jeues, celui d orietatio porte ue cootatio égative. Préféros-lui la formule éducatio vocatioelle. lle motre que, partat d u talet, o aboutit à ue compétece, doc ue vocatio et ue missio. lle peut se costruire par étapes, chacue correspodat à u stade du développemet du jeue et à u eviroemet éducatif détermié. Il sera alors possible de sécuriser la vocatio, plutôt que de prétedre sécuriser le parcours professioel. Les etreprises peiet à recruter et à fidéliser, l admiistratio, égalemet. Pour iverser la tedace, il faut redoer HRVÉ KÉRIVL Directeur de l IUFM de Rees L IUFM PRÉPAR LS SIGATS À AIDR LS ÉLÈVS À COSTRUIR LUR PROJT D ORITATIO forme les eseigats à trois missios : istruire, L'IUFM éduquer et préparer à l isertio sociale et professioelle des jeues. «Ce derier volet est celui auquel la formatio des maîtres prépare le mois» estime Hervé Kérivel. Celle-ci suit u cahier des charges, établi par l Éducatio atioale et récemmet redéfii qui demade à l IUFM de parveir à la costructio de dix compéteces professioelles. Le thème de l isertio sociale et professioelle revoie les eseigats à deux thématiques. «U, qu ils coaisset le mécaisme écoomique et les règles qui orgaiset le mode de l etreprise ; deux, qu ils développet ue coopératio avec les parets et les autres parteaires de l école, dot les etreprises.» L Istitutio atted de l IUFM qu il prépare les eseigats à aider les élèves à costruire leur projet d orietatio. Pour cela, «il faut reforcer leur coaissace de l etreprise». «L école doit faire u pas vers l etreprise ; l iverse est aussi idispesable! Mais, particularité de otre académie», 70 % des eseigats formés irot e régio parisiee, das des établissemets au cotexte spécifique, avec des élèves souvet éloigés de la culture scolaire et de la fialité de l école. «C est u de os ejeux de bie les préparer à ce type de situatio.» Le cocours des eseigats à ue judicieuse orietatio des jeues «participe d ue meilleure coaissace du mode de l etreprise». lle déped aussi de leur maière de travailler sur les lies etre «ce qu observet les élèves sur les techiques e etreprise et les tâches assez théorisées qu ils découvret au lycée». Sas ce lie, faute de répodre aux attetes des élèves, existe le risque de désivestissemet scolaire et de désitéressemet du mode professioel. «Il serait doc souhaitable que la formatio iitiale des eseigats approfodisse la coaissace du mode des etreprises.» Le mode de recrutemet des eseigats fraçais repose «mois sur leur capacité à faire la classe que sur u haut iveau de coteu uiversitaire». Cette sigularité iterroge le parcours de préprofessioalisatio à l uiversité, durat le parcours de licece, et la possibilité d alloger la formatio iitiale. «ous travaillos mois sur la missio d isertio professioelle, ous cetrat sur l appretissage de la costructio des savoirs. Ils portet du ses pour euxmêmes et pour l école. Liés à la missio d éducatio, ils mèet à établir u rapport à la règle, la loi et à poser u regard positif sur l aveir.» 1 2

14 du ses à l idetité professioelle et à l épaouissemet das le mode du travail. Les attetes des jeues e diffèret pas fodametalemet de celles des etreprises. Il faut les faire correspodre avec les compéteces requises par les employeurs. Les marques commerciales réussisset autat auprès des jeues, car elles leur permettet de gradir à l itérieur, de la satisfactio de besois élémetaires à la réalisatio de soi. Certais secteurs sot parveus à u résultat semblable. Ils sot arrivés à créer cette idetité professioelle et cet épaouissemet. Pour cela, ils ot travaillé sur le projet, les valeurs et les parteariats. Ils ot égalemet ivesti das la durée, se reouvellet e permaece et, surtout, mesuret costammet les résultats pour optimiser les réalisatios.» De l orietatio au projet de vie Pour mieux préparer les jeues au mode de l etreprise d aujourd hui et de demai. C'était mathématique. Les effets du papy-boom devaiet se maifester dès 2006, puis moter e puissace et s étaler sur ue dizaie d aées. ous sommes à l épicetre du phéomèe. Les démographes l avaiet aocé. Les effets de la forte déatalité des aées 1990 s exerceraiet dès le début des aées Les coséqueces des deux phéomèes s etrechoquet. De quoi expliquer les difficultés de ombreux secteurs à trouver des collaborateurs, diplômés ou pas! lles vot durer, voire s amplifier. Pourtat, le taux de chômage des jeues Fraçais reste au-dessus des 20 %. t l Hexagoe affiche l u des taux d activité des 18/25 as les plus bas d urope. septembre 2006, il atteigait que 30 %, cotre 52 % e Allemage et 63 % e Allemage. Toutes les études aboutisset aux mêmes coclusios. Le fossé se creuse etre les jeues et l etreprise. Le costat vaut particulièremet pour l idustrie, mais pas seulemet. Il touche la quasitotalité des secteurs et beaucoup (trop?) de vigteaires prétedet à u emploi das l admiistratio. La faute à qui? t à quoi? Les aspiratios des ouvelles géératios diffèret de celles de leurs aîées. Les ouveaux adultes e miset plus seulemet sur le métier pour se réaliser. Leur épaouissemet passe par l ajout d autres composates. De la géératio du zappig, ils chaget d etreprise sas état d âme s ils y trouvet pas leur compte. t pas seulemet fiacier. O attire pas les mouches avec du viaigre! Thierry Troesch, présidet de l UIMM Bretage, l a bie compris, lui qui explique das le derier uméro de Fusios magazie : «O attire pas les mouches avec du viaigre! L eviroemet importe à l égal du salaire. C est par la politique maagériale [que les etreprises] pourrot miser sur le bouche à oreille pour faire la différece.» Mais, à lui seul, le costat explique pas la dichotomie etre le taux de chômage des jeues et la péurie aissate de maid œuvre. i le désamour des jeues evers l etreprise. Pour satisfaire les attetes des premiers il faut substituer la otio d orietatio académique des élèves et des étudiats par celle d isertio professioelle. Dès lors, au lieu d être orietés, ils pourrot choisir leur vie d adulte et leur projet de vie. Cette ouvelle faço d evisager l aveir passe par ue formatio iitiale privilégiat toutes les formes d itelligece. 1 3

15 DOSSIR Géératio àveir - Les ejeux de l'isertio des jeues MICHÈL MARQUIS Directrice du CIO de Rees Sud «OUS AVOS U RÔL D COSIL, JAMAIS D DÉCIDUR» Le Cetre d iformatio et d orietatio (CIO) iforme et coseille sur les formatios et les métiers. «ous avos u rôle de coseil et d accompagat du développemet du jeue, jamais de décideur» soulige Michèle Marquis. «Les parets ot u pouvoir de décisio et les chefs d établissemet preet ue décisio.» La directrice du CIO de Rees Sud «lève ue ambiguïté : les établissemets scolaires preet des décisios sur le type d études. Toutefois, le pricipal problème porte sur la possibilité d accéder à la formatio que le jeue souhaite. La sélectivité existe das otre système.» Michèle Marquis met e garde sur la profusio d iformatios sur Iteret et la écessité «d appredre à les lire, les décoder, les sélectioer et à vérifier leur fiabilité et leur pertiece. Des lies coduiset facilemet à u site o fiable. Ue démarche d éducatio au choix est écessaire, pour appredre à trier l utile selo ses goûts et ses aspiratios pour éclairer so aveir.» «O aidera les professeurs à mieux orieter les jeues e développat les cotacts avec l etreprise. parallèle, recoaissos aux adolescets le droit de faire des choix à des momets différets, selo les tempéramets. U plus grad ombre de passerelles est doc écessaire. Il permettra à ceux egagés das ue voie d e chager et à ceux qui étaiet pas prêts au bo momet d éviter u parcours de combattat. Le système s améliore, mais il reste des progrès à faire.» U jeue a u projet de vie, pas uiquemet u projet scolaire 14/20 e 3è, trop bie pour l appretissage... CÉLI CATO Ébéiste malgré ses professeurs À 14 as, Célie Cato sait ce qu elle veut : «Faire u CAP d ébéiste par appretissage». Mais voilà. Parmi les premières de sa classe de troisième avec ue moyee de 14 sur 20, ses professeurs tetet de la dissuader de s egager «das la filière de l échec». Ses parets soutieet so projet. lle passe le cocours du Meilleur appreti de Frace durat sa 3e aée appretissage et obtiet le premier titre atioal. Célie echaîe alors avec u brevet des métiers d art, au CFA de Fougères. Deux as après, elle retre au lycée professioel de Surgères (Charetes-Maritimes) pour préparer u BTS Diplôme des métiers d art, qu elle passera e jui prochai. So projet? «Créer mo etreprise.» PIRRTT TROCHT Resposable de l Udapel «Les parets voiet de faço positive toute orietatio, pourvu qu elle soit ue réussite pour le jeue. ous travaillos avec les parets pour qu ils e choisisset pas l orietatio de leurs efats à leur place, mais qu ils les accompaget.» Pierrette Trochet, resposable de l Uio départemetale des associatios de parets d élèves de l eseigemet libre (Udapel), ajoute : «core faut-il que leur accompagemet se fasse avec le projet préseté par l école et o pas cotre». «U jeue a u projet de vie, pas uiquemet u projet scolaire! Il serait doc importat, e sortie de troisième, que le coseil de classe pree e compte le jeue das sa globalité et pas uiquemet ses résultats scolaires.» 1 4

16 Le système s'améliore, mais il reste des progrès à faire De l orietatio au projet de vie Or, le système scolaire privilégie la liguistique et la logico-mathématique. Demai, il devra tout autat faire cas des autres formes : spatiale, corporelle, aturaliste, créative, existetielle, ituitive, iterpersoelle... Alors seulemet, les jeues trouverot leur emploi et leur place das la société, et les etreprises e maquerot plus de persoel. «Iverser la tedace débute dès le collège et l orietatio, quad les jeues se forget leur visio du mode professioel et de l écoomie» aalyse Joël Chéritel, présidet de l U35. «Ils souhaitet découvrir les etreprises afi de valider leur choix d études et découvrir la réalité des métiers. lles doivet doc ouvrir leurs portes ecore plus grades.» La mobilisatio des dirigeats est plus qu essetielle Pour la 8e aée, la Semaie écoleetreprise se tiet la 3e semaie de ovembre. Ille-et-Vilaie, elle a touché 25 établissemets scolaires, 81 classes, élèves et 75 etreprises. «lle marque le temps fort d ue démarche étalée sur l aée scolaire», explique Christophe Daviaud, resposable du pôle Ressources humaies de l U35. Preuve de l itérêt des acteurs «les parteariats directs s egaget au fil des as et, le plus souvet, ous iterveos que pour faire adhérer de ouvelles écoles». Depuis 3 as, s y ajoutet des stages de 10 jours e etreprise pour les eseigats. Iovatio 2007, 24 heures avec 1 5

17 DOSSIR Géératio àveir - Les ejeux de l'isertio des jeues L TRPRIS VA VRS LS JUS SMAI ÉCOL-TRPRIS Iitiée par le Medef et le miistère de l Éducatio atioale, la Semaie école-etreprise fait découvrir l etreprise aux jeues et à leurs professeurs. 2007, 75 etreprises d Ille-et-Vilaie ot egagé u parteariat avec 25 établissemets élèves ot été cocerés. Mickaël Goalec, DRH des Routiers Bretos et Jea-Jacques Blodeau, professeur d aglais au lycée Sait- Joseph, à Bruz, témoiget. Le parteariat etre l etreprise et le lycée date de trois as. Durat la Semaie école-etreprise, Mickaël Goalec, DRH des Routiers Bretos, présete le métier de routier et le foctioemet de l etreprise à des élèves de 4e. «Leurs questios sot idetiques à celles des adultes ; celle du salaire arrive vite. Souvet, les eseigats e savet pas y répodre. Certais cofodet brut et et, d autres salaire d embauche et après dix as d expériece... De quoi géérer des frustratios chez les élèves. O a joué la trasparece et ils ot été surpris. ous avos fait évoluer l image de otre métier.» Le DRH a accueilli durat quize jours Jea-Jacques Blodeau, professeur d aglais au lycée Joseph de Bruz. «C est quelqu u de curieux et sas tabou. Je lui ai proposé ue jourée d itégratio, u parcours de découverte puis ue semaie avec u chauffeur. Le bila de cette expériece est positif.» «J ai voulu vivre l expériece de l etreprise» explique l eseigat. «Au début, j étais sceptique! Mais tout s est bie passé, car ous avios les mêmes objectifs. J ai tout de suite mesuré la différece etre le mode de l etreprise et celui de l eseigemet. O vit les us à côté des autres das l etreprise ; il faut doc ue cohésio das le travail. J ai fait des livraisos de uit, de jour... des choses que je aurais jamais pesé faire das ma vie et j e ai retiré beaucoup. Le métier de routier est autre chose que celui d eseigat, avec u mode de vie totalemet différet. Après mes 15 jours e etreprise, j ai mis ue semaie pour me réhabituer à ma vie d eseigat.» [ ] u des élèves m a dit être étoé que les salariés souriaiet das l etreprise...!!! DP3 L optio Découverte professioelle 3 heures (DP3) propose, aux élèves de troisième, ue approche du mode professioel à raiso d ue séace par semaie. lle cocere la découverte des métiers, du milieu professioel, des filières scolaires et de formatios et de l eviroemet écoomique et social. Philippe Rémiiac, dirigeat de la SFPI, à Fougères, acteur de la DP3 Le dirigeat a reçu des élèves. Il témoige. «ous leur avos fait visiter l etreprise, découvrir os métiers et la diversité des activités. C est u plaisir pour ous et pour les salariés. Il y a ue légitime fierté à faire découvrir so métier, expliquer so savoir-faire. À la fi de la visite, u des élèves m a dit être étoé d avoir costaté que les salariés souriaiet das l etreprise...!!!» «Les efats e coaisset pas le mode de l etreprise. C est aux dirigeats de leur e faire découvrir les richesses et de les ameer à predre cosciece qu elle peut être u lieu d épaouissemet.» 1 6

18 De l orietatio au projet de vie 190x125 3/03/08 16:09 Page 1 propose à des dirigeats et chefs d établissemet la découverte mutuelle de leur métier. «Il faut aller au-delà» estime Joël Chéritel. La Découverte professioelle e classe de troisième (DP3) va permettre à élèves de collèges de Frace de découvrir les métiers. Le Medef et les braches professioelles s y impliquet particulièremet. Seule la découverte i situ permet de compredre la réalité des métiers. «L idéal serait de proposer aux jeues de troisième le choix de trois domaies professioels et, parmi eux, trois métiers, pour lesquels ils passeraiet ue jourée d observatio e etreprise. Ils ot assez de vacaces pour trouver les jours écessaires pour choisir leur futur métier.» Certaies réalités e se mesuret que sur le terrai. Aussi, à la fois coseillers et prescripteurs, les eseigats devraiet mieux coaître le mode écoomique. Le présidet de l U35 isiste. «Aux etreprises de leur ouvrir les portes. La mobilisatio des dirigeats est plus qu essetielle. ous devos réfléchir à la faço d ecore mieux préparer les jeues au mode de l etreprise. t commet faciliter les passerelles etre ces deux uivers.» Le gaspillage décroîtra au profit de l écoomie du quateraire Ces évolutios s imposet. D urgece. Car le mode du travail bouge et, demai, il aura défiitivemet chagé. Le modèle publi-iformatio L SC Rees School of Busiess, u ouvel xecutive MBA L SC Rees School of Busiess propose aux cadres dirigeats u xecutive MBA, aimé par des spécialistes modiaux, membres du corps professoral de l école et axé sur la performace durable et le leadership. L etreprise de demai jouera u rôle costructif et resposable das le développemet des commuautés et des collectivités là où elles sot localisées. Le ouveau format de l'xecutive MBA de l SC Rees School of Busiess répod aux ejeux des cadres dirigeats : piloter la stratégie de l etreprise das u eviroemet chageat, repeser l orgaisatio e vue de s adapter à u marché de plus e plus global, itégrer au quotidie la otio de resposabilité sociétale et de développemet durable das la réflexio comme das l actio. Leadership U coachig idividuel et collectif fait partie itégrate du programme afi d accroître le leadership et l efficacité à commuiquer des participats. fi, la dimesio iteratioale est ue costate au sei de la formatio. L MBA de l SC Rees School of Busiess est la seule formatio MBA e Frace etièremet aglophoe et accréditée par l Ope Uiversity, ce qui garatit u eseigemet ouvert sur le mode. Les professeurs permaets de l école, de 18 atioalités différetes, accompaget chaque participat das sa réflexio stratégique et le soutieet das sa gestio du chagemet au sei de l etreprise. Diversité multiculturelle La diversité culturelle des iterveats et leurs différetes origies e terme de pays, d expériece ou de secteur d activité, garatisset u erichissemet professioel et persoel aisi qu ue approche cocrète du maagemet multiculturel. Cotact Frédérique Buil frederique.buil@esc-rees.fr 1 7

19 DOSSIR Géératio àveir - Les ejeux de l'isertio des jeues MICHL DBOUIL L QUATRAIR, OU L ÉCOOMI DU FUTUR L'alliace fie etre bies et services La société s est costruite sur u mode de productio qui s épuise. Il se fode depuis plus d u siècle sur ue croissace liée à la mécaisatio pour répodre aux besois quatitatifs des cosommateurs. Or ils sot satisfaits das les pays développés. ous etros à préset das u ouveau modèle de croissace. «Il doit cotribuer à la satisfactio et au bie-être du cosommateur aisé, servir plus fiemet ses besois et, aisi, prologer la croissace quatitative par ue croissace plus qualitative» aalyse Michèle Deboeuil 1. Jusqu ici, la productivité se défiissait comme la faculté de produire davatage e u temps doé. A préset, caractérisée par la créatio d u surcroît de bie-être e u temps doé, elle cosiste à produire plus de diversité et de qualité. Avec des coséqueces importates. «La créatio de richesse e s obtiet plus das la phase de productio physique - état automatisée, so coût margial est faible -, mais das celle de coceptio où réside la q u a s i - t o t a l i t é du coût de productio, d où la otio d écoomie de l iformatio ou de l immatérielle. lle idique que la richesse réside das la coceptio : plas, programmes iformatiques, brevets, etc.» Les pays idustrialisés etret das ue ère où le service - «mise à dispositio temporaire de savoir et de savoir-faire» - est productif, à l égal du bie de cosommatio. Si le prestataire de l écoomie idustrielle fixe les modalités d accès au service, il les adapte raremet aux attetes du cosommateur. «La majorité des besois étaiet refoulés ou cotourés. Chacu repoussait le lavage de sa voiture, la réparatio d u brachemet défaillat, ou des démarches admiistratives, avat de s y résoudre cotrait et forcé.» Ue offre reouvelée par l apport des techologies de l iformatio «Il est ormal que ces besois s exprimet avec l élévatio du iveau de vie et que des idividus cosetet à payer de tels services si ue offre satisfaisate leur est proposée.» Aisi, depuis 1995, les services aux persoes (livraiso de courses, méage, garde d efats, soutie scolaire, assistace iformatique...) ot gééré 1,5 millio d emplois e Frace, soit les deux tiers de ceux créés. t, de 1998 à 2005, la cosommatio de services des méages a augmeté de 20 %. «Cette tedace correspod à u besoi de mieux-être.» L exteralisatio de services (démarche de tous types, recherche d iformatios, formatio, etretie de domicile...) «augmetera le cofort des idividus, comme la productio de bies de cosommatio au XXe siècle». «Cette demade latete recotrera ue offre reouvelée par l apport des techologies de l iformatio.» Les TIC etraîet e effet ue chute des coûts et multipliet les capacités de commuicatio, cotrôle d appareils à distace y compris. L évolutio cocere otammet les relatios avec les admiistratios. Déjà, des plateformes locales proposet des guichets uiques coordoat les services publics atioaux et territoriaux. Il deviet facile de satisfaire ue demade de prestatio occasioelle, das u lieu quelcoque choisi par le cosommateur. Par exemple, les ouveaux moyes d eregistremet et de suivi de flux permettet ue gestio décetralisée des prestatios de services et la baisse de leur coût. «La microélectroique va autoriser l idustrialisatio de la mise à dispositio de presta- 1. Ispectrice géérale des Fiaces et istigatrice du pla Borloo de développemet des services à la persoe, elle est l auteur de l spoir écoomique, vers la révolutio du quateraire, paru l a derier chez Bouri éditeur. 1 8

20 De l orietatio au projet de vie «De la matière grise pour mettre e œuvre les techiques de demai» THIRRY DAJOU Présidet de la fédératio du BTP d Ille-et-Vilaie «Je suis très optimiste pour mo secteur d activité. Du fait de la démarche eviroemetale, ous e coaissos même pas ue partie des matériaux que ous utiliseros das dix as i ce que serot les ouveaux métiers qui irot avec. Surtout que, pour dimiuer les coûts, les immeubles du futur serot de plus e plus costruits avec des produits idustriels. ous auros besoi de ges qui ot de la matière grise pour mettre e œuvre les techiques de demai.» «Pour préparer l aveir, il faut aller au-devat des jeues et les iciter à veir e etreprises, e développat les stages. Costater que tous les CFA et lycées professioels d Ille-et-Vilaie sot pleis red optimiste. Le iveau des jeues égalemet. Hier, seuls veaiet das le bâtimet ceux qui étaiet e pae de projet éducatif ou persoel. Maiteat, les jeues ot u projet de vie, au-delà de la démarche scolaire ou de la quête de diplômes.» écoomique de la société idustrialisée frôle l implosio et la globalisatio bouleverse tout sur so passage. L e-commerce trasforme le paysage écoomique et les attetes des cosommateurs évoluet. La mutatio du modèle écoomique est e cours. Iexorablemet. lle implique u chagemet de metalité et de modes de cosommatio. Le gaspillage décroîtra au profit de l écoomie du quateraire, qui, grâce aux TIC, se fode sur de ouveaux services associat des bies. Les etreprises aurot d autre choix que de gérer l emploi autremet. Les cosommateurs des pays idustrialisés passet letemet, mais sûremet, d ue vie das laquelle ils veulet posséder, à ue autre qui leur offre du mieux être. La révolutio à veir du quateraire satisfera les besois reouvelés de chaque idividu. Cette ouvelle écoomie récociliera la croissace avec l écologie et le durable. Toutefois, elle e pourra se mettre e place que sous certaies coditios. lle exigera otammet de ouvelles compéteces et de ouveaux appretissages. Le salarié du quateraire appredra à travailler e autoomie, das l icertai. Il privilégiera la relatio aux autres, l aimatio, la coopératio et la capacité à reouveler ses savoirs. La mobilisatio des chefs d etreprise plus qu essetielle Les dirigeats fot face à u double ejeu : l u, à court terme, l autre à log terme. Il s agit das les deux cas de mieux préparer les jeues au mode de l etreprise d aujourd hui et de demai. Das les deux cas, «la mobilisatio des dirigeats est plus qu essetielle» assèe le présidet de l U35. lle exige la prise e compte des otios capitales d isertio et de passerelles. t elle passe par le rapprochemet etre les modes de l etreprise et de l eseigemet. «Ils doivet être plus à l écoute de leurs attetes réciproques.» Chacu s accorde sur le costat. Aujourd hui, à la fi de leurs études, les jeues adultes ot besoi de lieux d isertio et d adaptatio professioelle au sei de l etreprise. Ces sas doivet s appuyer sur u maagemet adapté, basé sur le compagoage et le coachig. Il assurera l adaptatio des ouvelles recrues aux spécificités de l etreprise et favorisera leur fidélisatio. «L appretissage est das la suite logique de l orietatio.» Joël Chéritel tire u eseigemet du déplacemet de 150 chefs d etreprise, à Berli, e octobre derier, à l occasio des 8e Recotres iteratioales de l U35. «ous avos été frappés par l importace de l appretissage». Par exemple, Mercedes emploie 8 % d appretis. L etreprise du présidet du patroat berliois e compte 25 %, sur salariés, allat jusqu à créer u cetre d appretissage, ouvert à d autres etreprises. «Il e tire des atouts : de l iovatio, de la jeuesse, u esprit de tribu. La formule apporte aux jeues la ressource qui peut leur permettre de poursuivre leurs études. Du vrai 1 9

21 DOSSIR Géératio àveir - Les ejeux de l'isertio des jeues MICHL DBOUIL tios sur-mesure, pour quelques heures et leur diversificatio.» La tedace vers l achat d ue mise à dispositio temporaire Deux grades pistes de services ouveaux se dessiet. «O pourra se payer des heures de services de temps e temps», tel pour le méage d u domicile, les coseils d u coach, d u styliste, d u baquier ou d u cuisiier... Mais aussi, «les services redus das des lieux dédiés deviedrot mobiles». Déjà, coiffure, soutie scolaire ou formatio se fot à domicile. D autres services suivrot. «Leur diversificatio et l évolutio des TIC dessiet ue révolutio plus radicale : l itégratio des bies et des services das ue offre uique.» Les TIC permettet déjà d idustrialiser la livraiso et l evoi de bies courats. lles évitet de se déplacer et proposet de ouveaux choix aux cosommateurs. Le boum des vetes e lige sur Iteret bouleverse le commerce ; e émerge ue ouvelle combiaiso de bies et services itégrés. Pour les bies durables, complexes d utilisatio, vite dépassés et aux paes coûteuses, la tedace ira vers l achat d ue mise à dispositio temporaire, icluat service de formatio à l usage, etretie régulier, réparatio, fiacemet, assurace et remplacemet. «L automobile a etamé la mutatio.» Demai, elle e sera plus achetée, mais louée à l aée, la semaie ou l heure, avec des services de parkig, d etretie, d assurace, voire de chauffeur. L offre cocerera u ombre croissat de bies qui «deviedrot les cosommatios itermédiaires d u service itégré, offert directemet par les producteurs aux cosommateurs». Les services s articulerot autour des bies et des lieux, format des produits complexes, itégrés, simples d utilisatio, et fiemet adaptés à la demade. Les services devieet u écri pour les bies La frotière etre bies et services s estompe, laissat place à des syergies et des rapprochemets. «Les services devieet u écri pour les bies ; ils e accroisset et e prologet l utilité. Le secodaire et le tertiaire se cojuguet. L écoomie du quateraire germe ; sas reier le paradigme précédet, elle le complète et le dépasse.» Les services de l écoomie du quateraire e cocererot pas immédiatemet la majorité des cosommateurs. Toutefois, «ils egagerot ue spirale vertueuse etre gais de productivité, amélioratio des coditios de vie et augmetatio de la demade, qui fiira par toucher l esemble de la populatio. Le quateraire se gééralisera e s idustrialisat.» AHMD AIT-CHALAL Plombier-chauffagiste et solariste Après ue formatio d appreti plombier-chauffagiste et plus de dix aées d expériece, Ahmed ait-chalal crée l URL ach, e 1998, à La Fresais, près de Dol-de-Bretage. 2005, il crée ach Sol Air et forme certais de ses compagos au métier de solariste. Il va égalemet e Allemage, au Caada et e Chie, «voir ce qui se fait». À préset, l etreprise réalise la moitié de so chiffre d affaires sur ce marché «porté par le crédit d impôt». Ahmed ait-chalal isiste sur l importace de vraies compéteces : «ous avos réussi à développer cette activité grâce à otre savoir-faire de plombier-chauffagiste. Maiteat, pour vedre du solaire, ous e faisos plus de publicité ; c est le cliet qui la fait. Ce ouveau métier revalorise le persoel. Aujourd hui, o e dit plus le plombier, mais Mosieur le plombier!» «O e dit plus le plombier, mais Mosieur le plombier!» 2 0