1 Intégrale de Riemann

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "1 Intégrale de Riemann"

Transcription

1 Uiversité Paris 13, Istitut Galilée Aée uiversitaire Préparatio à l agrégatio 0. Rappels de théorie de l itégratio 1 Itégrale de Riema L itégrale itroduite e L1 ou e classe prépa est l itégrale dite «de Riema», qui se défiit (sur u segmet) comme limite des sommes de Riema, à supposer que celles-ci coverget à mesure que la subdivisio se raffie. 1.1 Défiitio Soit a < b des réels et N. Ue subdivisio de [a,b] e sous-itervalles est u ( + 1)-uplet σ = (a 0,...,a ), où a = a 0 < a 1 < < a 1 < a = b ; le pas de cette subdivisio σ est le réel max 0 i< (a i+1 a i ). Ue subdivisio poitée de [a,b] e sous-itervalles est u couple (σ,τ) où σ = (a 0,a 1,...,a ) est ue subdivisio de [a,b] e sous-itervalles et τ = (t 1,...,t ) est u -uplet de poits de [a,b] tels que, pour i = 1,...,, t i [a i 1,a i ]. Soit f : [a,b] R ue foctio. Pour toute subdivisio poitée (σ,τ) = ((a 0,...,a ),(t 1,...,t )) de [a,b], o défiit la somme de Riema 1 S(f,(σ,τ)) = f(t i )(a i+1 a i ). i=0 f est itégrable au ses de Riema (sur [a,b]) s il existe u réel s tel que, pour toute suite (σ,τ ) N de subdivisios poitées dot le pas ted vers 0, S(f,(σ,τ )) coverge vers s. La limite commue s est alors appelée l itégrale de f (au ses de Riema), et o ote s = b a f(t)dt. O utilise parfois ue défiitio apparemmet plus forte mais e fait équivalete : pour tout ε > 0, il existe δ > 0 tel que, pour toute subdivisio poitée (σ,τ) de [a,b] de pas iférieur à δ, S(f,(σ,τ)) s < ε. La défiitio équivalete suivate, due à Darboux, a l avatage d être souvet plus simple à maipuler : Notos E([a,b]) l espace vectoriel des foctios e escalier sur [a,b], c est-à-dire costates sur chaque itervalle ouvert d ue subdivisio de [a,b]. Pour ϕ E([a,b]), o défiit élémetairemet so itégrale b a ϕ : si (a 0,...,a ) est ue subdivisio de [a,b] telle que ϕ est costate, égale à c i, sur chaque itervalle ]a i,a i+1 [ pour i = 0,..., 1, alors o pose : (rigoureusemet, il faut s assurer que cette défiitio e déped pas du choix de la subdivisio) b a ϕ(t)dt = c i (a i+1 a i ). i=1 f est itégrable au ses de Riema si, pour tout ε > 0, il existe deux foctios e escalier ϕ et ψ sur [a,b] telles que ϕ f ψ et b a (ψ ϕ) < ε, où l itégrale ci-dessus est bie défiie car ψ ϕ est e escaliers sur [a,b]. O a alors b if ψ E([a,b]) a f ψ ψ(t)dt = b sup ϕ E([a,b]) a ϕ f ϕ(t)dt et cette valeur commue est appelée itégrale de f sur [a,b]. Pour l ue ou l autre de ces défiitios, o motre que les foctios cotiues par morceaux sot itégrables. Sigalos ue autre approche, u peu plus restrictive mais souvet suffisate : o peut défiir élémetairemet l itégrale sur l espace E([a,b]) des foctios e escalier sur [a,b], puis vérifier que l applicatio I : ϕ b a ϕ est uiformémet cotiue sur E([a,b]) pour la orme (cela reviet à motrer l iégalité triagulaire ϕ ϕ ), et défiir alors l itégrale sur l adhérece de E([a,b]) parmi les foctios borées sur [a,b] e cosidérat l uique prologemet (uiformémet) cotiu de l applicatio I. Comme les foctios cotiues par morceaux sot limites uiformes de foctios e escalier, cela défiit e particulier leur itégrale. L adhérece de E([a,b]) est e fait l esemble des foctios réglées, c est-à-dire qui admettet des limites à gauche et à droite e chaque poit ; c est u esemble plus grad que celui des foctios cotiues par morceaux, mais qui reste strictemet iclus das celui des foctios itégrables au ses de Riema. 1

2 Remarquos que les foctios itégrables au ses de Riema sur [a,b] sot borées sur [a,b]. O peut éamois itroduire ue itégrale gééralisée qui doe u ses à certaies itégrales de foctios o borées, ou sur u itervalle o boré : o défiit aisi pour α < b ou α =, b f = lim f a α + ]α,b] lorsque cette limite existe, et de même pour des itervalles de la forme [a,β[ ou ]α,β[ avec α β. O peut égalemet étedre la défiitio aux foctios à valeurs das C ou das R d, e itégrat séparémet chaque composate : (f + ig) = f + i g et a f 1 Efi, o peut l étedre aux foctios défiies sur R d e itroduisat ue otio de subdivisio d u domaie e pavés et e itroduisat les sommes de Riema correspodates. Sigalos ue caractérisatio des foctios itégrables au ses de Riema sur [a,b] : ce sot les foctios borées sur [a,b] dot l esemble des poits de discotiuité est égligeable. (cf. Gourdo par exemple) 1.2 Limitatios Cette défiitio de l itégrale correspod à l ituitio : o approche l aire sous la courbe par l aire d ue uio de rectagles, et l itégrale obteue à la limite peut se voir comme ue somme de quatités ifiitésimales «f(x)dx» correspodat à l aire de chacu de ces rectagles. Toutefois, cette défiitio se prête mal aux gééralisatios. Citos quelques-ues de ses limitatios : la défiitio sur les itervalles o borés est possible (itégrale gééralisée, voir ci-dessus), mais idirecte certaies foctios borées très irrégulières e sot pas itégrables (comme la foctio idicatrice 1 Q ) les théorèmes d échage etre limite simple et itégrale sot peu satisfaisats (la otio aturelle pour l itégrale de Riema est la covergece uiforme, très restrictive) la défiitio e s éted pas facilemet à d autres espaces de départ (il faut pouvoir les subdiviser e parties «simples à mesurer» comme les pavés de R d ). L itégrale de Lebesgue peut être vue comme ue faço de répodre à cette derière limitatio, et s avère répodre aux précédetes aussi. Pour l itégrale de Riema, tout part de l idée que l o peut facilemet défiir l itégrale des foctios e escalier sur [a,b], ϕ = α i 1 [ai 1,a i], par b a ϕ = i=1 α i (a i a i 1 ) = i=1. f = f1. f α i logueur(([a i 1,a i ]). Puis o dit que f : [a,b] R est itégrable si les itégrales de foctios e escalier qui ecadret f peuvet être redues arbitrairemet proches. Pour itégrer des foctios f : E R, e l absece de otio d «itervalle» sur E, il est dès lors aturel d essayer d étedre le pricipe précédet e partat de «foctios simples» qui soiet de la forme ϕ = α i 1 Ai, où A 1,...,A sot des parties de E, pour lesquelles o défiirait ϕ = α i mesure(a i ), E i=1 i=1 pour ue «mesure» à préciser (sur R, ce serait la logueur), et de là o défiirait f de même que sur R. E Si cette idée, à l origie de l itégrale de Lebesgue, est simple, il faut tout de même oter que la mise e œuvre de la otio de mesure s avère plus délicate que l o pourrait s y attedre. E effet, même sur R, défiir la logueur d ue partie quelcoque est ue tâche impossible si l o souhaite que que la logueur soit additive (pour A et B disjoits, la «logueur» de A B devrait être la somme de celles de A et B). O e va doc cosidérer comme parties a priori mesurables qu u certai sous-esemble de P(R), dot les propriétés de stabilité fourisset la défiitio de tribu (ou σ-algèbre). Ue autre faço de voir l approche par des foctios simples plutôt qu e escalier : cela reviet à cosidérer des subdivisios de l espace d arrivée (R) plutôt que de l espace de départ, soit f k k 1 f 1 ([ k, k+1 [). 2 i=1

3 2 Tribu, mesure, itégrale de Lebesgue 2.1 Espace mesurés O défiit ici les élémets qui ous servirot de cadre pour la théorie de l itégratio Tribus Défiitio Soit E u esemble. Ue tribu (ou σ-algèbre) sur E est u esemble A de parties de E telle que (i) A ; (ii) si A A, alors A c A (stabilité par passage au complémetaire) (iii) si (A ) N est ue suite de parties das A, alors N A A ; (stabilité par uio déombrable) (E,A) est u espace mesurable. Ue partie A A est dite mesurable. Les coséqueces suivates sot aussi importates que la défiitio : Propriétés a) E A ; b) si A 1,...,A A, alors A 1 A A ; c) si (A ) N est ue suite de parties das A, d) si A 1,...,A A, alors A 1 A A ; e) si A,B A et A B, alors B \ A A. A A ; (stabilité par itersectio déombrable) N Attetio. Si (A i ) i I est ue famille de parties mesurables, alors les esembles A i et A i sot mesurables i I i I à coditio que I est déombrable (car o peut écrire I = {i N} et doc i A i = A i ). Exemples. P(E) est la tribu discrète sur E. {,E} est la tribu grossière sur E. Défiitio-Propositio Soit C u esemble de parties de E. Il existe ue plus petite tribu qui cotiet C. O la ote σ(c), et o l appelle la tribu egedrée par C. sur R d, la tribu boréliee est la tribu egedrée par les ouverts. O la ote B(R d ). O peut vérifier que B(R d ) est aussi la tribu egedrée par les itervalles de R d. Ses élémets sot les borélies. Aisi, tout esemble costruit à partir d itervalles à l aide des opératios de passage au complémetaire, d uio déombrable et d itersectio déombrable, est u borélie. E pratique, tous les sous-esembles de R que l o maipule sot obteus aisi et sot doc borélies Mesures Soit (E,A) u espace mesurable. Défiitio Ue mesure sur (E,A) est ue applicatio µ : A [0, + ] telle que (i) µ( ) = 0 ( ) (ii) pour toute suite (A ) N de parties mesurables disjoites, µ A = A. N (E,A,µ) est u espace mesuré. µ(e) est la masse totale de µ. O dit que µ est fiie si µ(e) <. Les coséqueces suivates sot aussi importates que la défiitio : Propriétés a) Si A 1,...,A A sot disjoits, alors µ(a 1 A ) = µ(a 1 ) + + µ(a ). b) Si A,B A et A B, alors µ(a) µ(b) et, si µ(a) <, alors µ(b \ A) = µ(b) µ(a). c) Pour tous A,B A, et µ(a B) <, alors µ(a B) = µ(a) + µ(b) µ(a B). N 3

4 ) d) Si (A ) est ue suite croissate de parties mesurables, alors µ( A = lim µ(a ). e) Si (A ) est ue suite décroissate de parties mesurables, et µ(a 0 ) <, alors µ( ( ) f) Pour toute suite (A ) de parties mesurables, µ A µ(a ). (sous-additivité) Exemples. Soit E u esemble. Sur (E,P(E)), la mesure de comptage µ E est défiie par : { Card(A) si A est fii pour tout A E, µ E (A) = si A est ifii. ) A = lim µ(a ). Aisi, «µ E place u poids 1 e chaque poit de E» Soit (E,A) u espace mesurable, et x E. La mesure de Dirac e x est la mesure δ x défiie par : { 1 si x A pour tout A A, δ x (A) = 0 si x / A = 1 A(x). Aisi, «δ x place u poids 1 au poit x» Si (µ ) 0 est ue suite de mesures sur (E,A) et (α ) 0 ue suite de réels positifs, alors o peut défiir la mesure µ = 0 α µ par pour tout A A, µ(a) = 0 α µ (A). E particulier, si (x ) 0 est ue suite de poits de E, o peut cosidérer µ = 0 α δ x qui, pour tout, «place u poids α e x». Défiitio-Théorème Il existe ue uique mesure λ d sur (R d,b(r d )) telle que, pour tout pavé fermé [a 1,b 1 ] [a d,b d ], O l appelle mesure de Lebesgue sur R d. λ d ( [a1,b 1 ] [a d,b d ] ) = b 1 a 1 b d a d. sur R, la mesure λ = λ 1 vérifie λ([a,b]) = b a pour tout segmet [a,b] avec a b. Cette mesure correspod doc à la logueur sur R. Le théorème sigifie que l o peut défiir la logueur de importe quel borélie, et qu elle vérifie la coditio (ii). sur R 2, la mesure λ 2 vérifie λ 2 ([a,b] [c,d]) = (b a)(d c) pour tout rectagle [a,b] [c,d] avec a b et c d. Cette mesure correspod doc à l aire sur R 2. sur R 3, la mesure λ 3 correspod de même au volume. Propriétés a) λ d est ivariate par traslatio : pour tout A B(R d ) et a R d, où a + A = {a + x x A}. λ d (a + A) = λ d (A), b) λ d est homogèe de degré d : pour tout A B(R d ) et t R, où ta = {tx x A}. λ d (ta) = t d λ d (A), Pour motrer que deux mesures sot égales, il suffit de comparer leurs valeurs sur les pavés : Propositio Soit µ,ν deux mesures sur (R d,b(r d )). Si, pour tout pavé fermé P, µ(p ) = ν(p ) <, alors µ = ν. 4

5 Défiitio Soit µ ue mesure sur (E,A). Si A A est tel que µ(a) = 0, o dit que A est égligeable. O peut préciser «µ-égligeable», ou «égligeable pour la mesure µ», si la mesure µ est pas claire d après le cotexte. Si ue propriété P x est vraie pour tout x A, où A c est égligeable pour la mesure µ, o dit que P x est vraie pour presque tout x, ou ecore que P est vraie presque partout. O peut préciser «µ-presque partout», ou «presque partout pour la mesure µ», si la mesure µ est pas claire d après le cotexte. Sas précisio, sur R d, «presque tout» fait référece à la mesure de Lebesgue λ d Foctios mesurables Défiitio Soit (E,A) et (F,B) des espaces mesurables. Ue applicatio f : E F est mesurable si pour tout B B, f 1 (B) A. Propositio Les foctios cotiues f : R d R d sot mesurables (pour les tribus boréliees). Propriétés L espace des foctios mesurables de (E,A) das (R,B(R)) est stable par : a) additio (si f,g : E R sot mesurables, alors f + g aussi) b) multiplicatio (si f,g : E R sot mesurables, alors fg aussi) c) passage au sup et à l if (si, pour tout, f : E R est mesurable, alors sup f et if f sot mesurables) d) valeur absolue (si f : E R est mesurable, alors f aussi) e) passage à la lim if, lim sup et doc à la limite (si, pour tout, f : E R est mesurable, alors lim if f et lim sup f sot mesurables ; et si f (x) f(x) pour tout x E, alors f est mesurable) Aisi, toute foctio R d R obteue à partir de foctios cotiues par ces opératios est mesurable. E pratique, toutes les foctios que l o maipule sot obteues aisi et sot doc mesurables. Il e va de même pour les foctios de R d das R d par la propositio suivate : Propositio Ue foctio f : R d R d est mesurable si, et seulemet si ses composates le sot. 2.2 Itégratio par rapport à ue mesure Soit (E,A,µ) u espace mesuré Itégrale de foctios mesurables positives Défiitio Ue foctio étagée sur (E,A) est ue foctio mesurable g : (E,A) (R,B(R)) qui e pred qu u ombre fii de valeurs. Autremet dit, il existe α 1,...,α R (les valeurs) et A 1,...,A A disjoits tels que α 1 si x A 1 pour tout x R, g(x) = α i 1 Ai (x) =. i=1 α si x A 0 sio. NB. Les foctios e escalier sur R sot étagées (c est le cas où les A i sot des itervalles), mais il y a beaucoup plus de foctios étagées, par exemple g = 1 Q. Ces foctios formet u espace vectoriel. 5

6 Défiitio Si g est étagée et positive (autremet dit, α i 0 pour i = 1,...,) alors, avec l écriture de g ci-dessus, o défiit gdµ = α i µ(a i ) [0, + ]. (avec 0 = 0). i=1 O peut vérifier que cette défiitio e déped pas du choix de l écriture de g sous la forme g = i α i1 Ai. E particulier, 1 A dµ = µ(a). Propriétés Soit g,h des foctios étagées positives. a) Pour tous réels a,b 0, (ag + bh)dµ = a gdµ + b hdµ. b) Si g h, alors gdµ hdµ. Défiitio Soit f : E [0, + ] mesurable. O ote f dµ = sup h étagée, 0 h f h dµ [0, + ], et cette quatité est appelée l itégrale de f par rapport à µ. NB. O utilise aussi les otatios suivates : fdµ = f(x)dµ(x) = f(x)µ(dx) et o peut spécifier E. Das la suite, de même que das cette défiitio, ue foctio «mesurable positive» est supposée predre ses valeurs das [0, + ]. Notos que par la propriété b) ci-dessous, si f = 1 A (autremet dit, f(x) = si x A et f(x) = 0 sio) avec µ(a) = 0 alors fdµ = 0 = 0. Aisi, pour α R + {+ }, α1 A dµ = αµ(a) avec 0 = 0 = 0. Propriétés Soit f,g des foctios mesurables positives. a) Si f g, alors fdµ gdµ. b) Si f = 0 presque partout (pour la mesure µ), alors fdµ = 0. Théorème (Théorème de covergece mootoe (TCM)) Soit (f ) ue suite croissate de foctios mesurables positives. Alors lim f dµ = lim f dµ. Par le TCM, pour calculer fdµ, o peut cosidérer lim f dµ pour importe quelle suite croissate (f ) qui coverge vers f. Par exemple ue suite de foctios étagées : Lemme Si f est mesurable positive, alors il existe ue suite croissate (f ) de foctios étagées positives qui coverge vers f. Propriétés (af ) Pour f,g mesurables positives, et a,b réels positifs, + bg dµ = a fdµ + b gdµ. Le théorème de covergece mootoe admet ue réécriture e termes de séries : Corollaire (Théorème de covergece mootoe pour les séries positives) Si (f ) 0 est ue suite de foctios mesurables positives, alors ( f )dµ = f dµ. =0 =0 6

7 Propositio (Iégalité de Markov) Pour toute foctio mesurable positive f, et tout réel a > 0, ({ }) µ x E f(x) a 1 a fdµ. Corollaire Soit f,g des foctios mesurables positives. a) Si fdµ <, alors f < presque partout. b) fdµ = 0 si, et seulemet si f = 0 presque partout. c) Si f = g presque partout, alors fdµ = gdµ. Théorème (Lemme de Fatou) Soit (f ) 0 ue suite de foctio mesurables positives. O a ( ) lim if f dµ lim if f dµ. NB. Voici trois exemples de suites (f ) telles que f 0 et f dµ 0 (o a même f dµ = 1 pour tout ). O utilise E = R, mui de la mesure de Lebesgue µ = λ 1. «bosse voyageuse» : f = 1 [,+1] «cocetratio e 0» : f = 1 [ 1, 1 2 ] «écrasemet» : f = 1 1 [ 2,+ 2 ] Foctios itégrables Défiitio Soit f : E R ue foctio mesurable. f est itégrable par rapport à µ si O pose alors fdµ = f + dµ f dµ R, f dµ <. où f + = max(0,f) et f = max(0, f) sot les parties positive et égative de f. O ote L 1 (E,A,µ) l espace des foctios itégrables par rapport à µ. NB. O a f = f + + f f, ce qui justifie que f dµ < et doe u ses à la soustractio ci-dessus. De même, f + dµ < doc fdµ est bie réel. O abrège souvet L 1 (E,µ), voire L 1 (E) ou même L 1 si le cotexte précise (E,A,µ). Propriétés a) Pour toute f L 1 (E,A,µ), fdµ f dµ b) L 1 (E,A,µ) est u espace vectoriel, et f fdµ est ue applicatio liéaire de L 1 (E,A,µ) das R. c) Pour f,g L 1 (E,A,µ), si f g, alors fdµ gdµ. d) Pour f,g L 1 (E,A,µ), si f = g presque partout, alors fdµ = gdµ. Théorème (Théorème de covergece domiée (TCD)) Soit (f ) ue suite de foctios mesurables E R, et f ue foctio mesurable E R. O suppose (i) f (x) f(x) pour presque partout x E ; (ii) il existe ϕ : E R + mesurable telle que ϕdµ < et pour tout, pour presque tout x E, f (x) ϕ(x). (hypothèse de domiatio) Alors, pour tout, f L 1 (E,A,µ), f L 1 (E,A,µ), f dµ fdµ et f f dµ 0. 7

8 O peut alors doer ue formule «cocrète» de calcul de fdµ par approximatio e subdivisat l itervalle d arrivée, de même que les sommes de Riema subdiviset l itervalle de départ : Corollaire Soit f ue foctio itégrable positive. Pour toute suite de subdivisios 0 = l () 0 < l () 1 < < l () N() de R telle que max 0 i<n() l() i+1 l() i 0 et l () N() +, o a Notatio. Pour A A, o ote A N() i=1 ( l () i µ f 1( [l () i,l () i+1 [)) fdµ. fdµ = f1 A dµ l itégrale de f sur A par rapport à µ, lorsqu elle a u ses, c est-à-dire si f1 A est positive ou itégrable. Ceci a d ailleurs u ses même si f est pas défiie hors de A (car 1 A vaut alors 0). O dit que f est itégrable sur A si f dµ <. Remarque importate. Toute cette partie s éted aux foctios à valeurs das C et R d e itégrat composate par composate : par exemple, ue foctio mesurable f : E C est itégrable si f dµ < et, das ce cas, fdµ = R(f)dµ + i I(f)dµ. Les résultats précédets restet alors vrais avec cette défiitio (liéarité, TCD) Exemples pricipaux Itégrale par rapport à ue mesure atomique (O dit que x est u atome de µ si {x} A et µ({x}) > 0) Propositio Soit f : E R ue foctio. a) Soit x E. f est itégrable par rapport à δ x et fdδ x = f(x). b) Soit (x ) ue suite d élémets de E (disticts) et (α ) ue suite de réels 0. O pose µ = α δ x. Si f est positive, o a fdµ = α f(x ) [0, + ]. Pour f de sige quelcoque, f est itégrable par rapport à µ si, et seulemet si α f(x ) < et, das ce cas, fdµ = α f(x ) R. A E particulier, si µ E est la mesure de comptage sur E et f : E R +, fdµ E = x E f(x). Itégrale par rapport à la mesure de Lebesgue (lie avec l itégrale de Riema) O ote λ = λ 1. Soit a < b. Notos que toute foctio mesurable borée f : [a,b] R est itégrable sur [a,b] par rapport à la mesure de Lebesgue. E effet, si f(x) M pour tout x [a,b], alors f dλ Mdλ = M dλ = Mλ([a,b]) = M b a <. Théorème [a,b] [a,b] [a,b] Si f est itégrable au ses de Riema sur [a,b], alors f est itégrable par rapport à λ sur [a,b], et [a,b] fdλ = (l itégrale de droite état l itégrale au ses de Riema) b a f. 8

9 Par suite, si I est u itervalle, pour f : I R mesurable positive, ou itégrable par rapport à λ, o pourra oter f = f(x)dx = fdλ, I I même si f est pas itégrable au ses de Riema, sas cofusio possible. O pourra doc, pour des itégrales au ses de Riema, appliquer les théorèmes précédets (covergece mootoe, domiée, etc.) ; et pour des itégrales de Lebesgue de foctios itégrables au ses de Riema, utiliser les propriétés bie coues (itégratio par parties, lie etre itégrale et primitive, etc.). Itégrale par rapport à ue mesure à desité Soit (E,A) u espace mesurable. O vérifie facilemet que, si f est positive, A fdµ est ue mesure, d où la défiitio : A Défiitio Si f est ue foctio mesurable E [0,+ ], et µ ue mesure sur E, la mesure de desité f par rapport à µ est la mesure f µ (aussi otée f(x)dµ(x)) défiie par : pour tout A A, (f µ)(a) = fdµ = f1 A dµ. I A NB. A est égligeable pour f µ dès que A est égligeable pour µ (ou que f est ulle sur A). Ceci caractérise les mesures à desité, cf. le théorème de Rado-Nikodym. Propositio Soit f ue foctio mesurable E [0, + ], et µ ue mesure sur E. a) Pour toute foctio mesurable g : E [0, + ], o a gd(f µ) = gfdµ = g(x)f(x)dµ(x), b) Ue foctio g : E R est itégrable par rapport à f µ si, et seulemet si fg est itégrable par rapport à µ et, das ce cas, gd(f µ) = gfdµ = g(x)f(x)dµ(x). Ceci justifie la otatio f µ = f(x)dµ(x). Pour la mesure de Lebesgue, vu le lie avec l itégrale de Riema, o otera aussi f(x)dx pour f λ. Par extesio, vu que 1 µ = µ, o pourra parfois oter dµ(x) pour désiger la mesure µ, et doc dx pour désiger la mesure de Lebesgue λ (ou λ d ) Itégrales dépedat d u paramètre Les résultats suivats se déduiset rapidemet du théorème de covergece domiée. Théorème (Théorème de cotiuité sous l itégrale) Soit f : (t,x) f(t,x) ue foctio mesurable de I E das R d ou C (où I est u itervalle de R). O suppose que : (cotiuité par rapport au paramètre) pour µ-presque tout x E, t f(t,x) est cotiue sur I ; (domiatio) il existe ue foctio ϕ : E R + mesurable telle que ϕ dµ < et, pour tout t I, pour µ-presque tout x E, f(t,x) ϕ(x). Alors la foctio F : t F (t) = f(t,x) dµ(x) est bie défiie pour tout t I, et est cotiue sur I. 9

10 Théorème (Théorème de dérivatio sous l itégrale) Soit f : (t,x) f(t,x) ue foctio de I E das R d ou C. O suppose que : (existece de F ) pour tout t I, x f(t,x) est itégrable ; (dérivabilité par rapport au paramètre) pour µ-presque tout x E, t f(t,x) est dérivable sur I, de dérivée otée f t ; (domiatio de la dérivée) il existe ue foctio ϕ : E R + mesurable telle que ϕ dµ < et, pour tout t I, pour µ-presque tout x E, f t (t,x) ϕ(x). Alors la foctio est dérivable sur I et, pour tout t I, F : t F (t) = f(t,x) dµ(x) F (t) = f (t,x) dµ(x). t Remarque : Si de plus la foctio t f t (t,x) est cotiue pour presque tout x, alors le théorème de cotiuité motre que F est cotiue, et doc que F est de classe C 1 sur I. Deuxième remarque : Pour motrer que F est de classe C 2, C 3,..., o peut appliquer le théorème plusieurs fois. Pour motrer que F est de classe C, o peut motrer par récurrece que F est de classe C pour tout, ou alors, si c est le cas, motrer directemet que F est aalytique : Théorème (Théorème d holomorphie sous l itégrale) Soit f : (z,x) f(z,x) ue foctio de U E das C, où U est u ouvert de C. O suppose que : (mesurabilité) pour tout z U, x f(z,x) est mesurable ; (holomorphie) pour µ-presque tout x E, z f(z,x) est holomorphe sur U, de dérivée otée f z ; (domiatio de f!) il existe ue foctio ϕ : E R + mesurable telle que ϕ dµ < et pour tout z U, pour µ-presque tout x E, f(z,x) ϕ(x). Alors la foctio F : z F (z) = f(z,x) dµ(x) est holomorphe sur U, et, pour tout z U, la foctio x f z (z,x) est itégrable et f F (z) = (z,x) dµ(x). z 2.3 Itégratio sur u espace produit Soit (E,A,µ) et (F,B,ν) deux espaces mesurés. O suppose das cette partie que µ et ν sot σ-fiies : il existe ue suite croissate (E ) de parties de E telle que E = E et pour tout, µ(e ) <, et de même pour ν Produit d espaces mesurés O souhaite faire de E F (= {(x,y) x E, y F }) u espace mesuré, c est-à-dire le muir d ue tribu et d ue mesure, déduites de celles de E et F. Défiitio La tribu produit de A et B est la tribu A B egedrée par les pavés A B où A A et B B : A B = σ( {A B A A, B B } ). Das le cas des borélies de R d, cette opératio redoe les tribus déjà coues : 10

11 Propositio Pour tous d,d, B(R d ) B(R d ) = B(R d+d ). Par suite, B(R d ) = B(R) B(R) = B(R) d e défiissat de même ue mesure produit de d mesures. Théorème Il existe ue uique mesure m sur (E F,A B) telle que pour tous A A et B B, m(a B) = µ(a)ν(b), (avec ici 0 = 0 = 0). O la ote m = µ ν. De plus, pour tout C A B, µ ν(c) = ν(c x )dµ(x) = µ(c y )dν(y). E F La derière formule décrit ue itégratio «par traches» : la mesure de C est l itégrale des mesures de traches, horizotales ou verticales. Das le cas de la mesure de Lebesgue sur R d, cette opératio redoe les mesures déjà coues : Propositio Pour tous d,d, λ d λ d = λ d+d. Par suite, e otat λ = λ 1, o a λ d = λ λ = λ d, e défiissat par récurrece le produit de d mesures Théorèmes de Fubii Les propriétés de la mesure produit se trasfèret aisémet aux propriétés de l itégrale et permettet de résoudre la questio iitiale. Théorème (Théorème de Fubii-Toelli) Pour toute foctio mesurable f : E F [0, + ], ( ) fd(µ ν) = f(x,y)dν(y) dµ(x) = E F E coséquece de ce théorème, o pourra oter E F E F F ( E ) f(x,y)dµ(x) dν(y). f(x,y)dν(y)dµ(x) sas parethèses lorsque f est mesurable positive. E décomposat ue foctio f de sige quelcoque e f = f + f, o obtiet facilemet : Théorème (Théorème de Fubii-Lebesgue) Pour toute foctio mesurable f sur E F à valeurs das R d ou C, telle que f(x,y) d(µ ν)(x,y) <, o a E F E F f(x,y) d(µ ν)(x,y) = E ( F ) ( ) f(x,y)dν(y) dµ(x) = f(x,y)dµ(x) dν(y). F E Pour deux foctios mesurables f : E R + et g : F R +, le théorème de Fubii-Toelli motre facilemet que la mesure produit des mesures de desité f sur E et de desité g sur F est la mesure de desité f g : (x,y) f(x)g(y). 11

12 2.4 Chagemets de variables Mesure image O défiit ici ue faço de «trasporter» ue mesure d u espace à u autre, par ue foctio. Cette opératio sera otammet importate e probabilités pour défiir la loi d ue variable aléatoire. Soit ϕ : (E,A) (F,B) ue applicatio mesurable. O rappelle que µ est ue mesure sur (E,A). Défiitio La mesure image de µ par ϕ est la mesure ϕ µ sur F doée par : pour tout B B, ϕ µ(b) = µ ( ϕ 1 (B) ). Théorème (Théorème de trasfert) a) Pour toute foctio mesurable f : F [0, + ], f(y)d(ϕ µ)(y) = f(ϕ(x))dµ(x). F E b) Pour toute foctio mesurable f sur F à valeurs das R d ou C, f est itégrable par rapport à ϕ µ si, et seulemet si f ϕ est itégrable par rapport à µ et, das ce cas, f(y)d(ϕ µ)(y) = f(ϕ(x))dµ(x). F E Chagemets de variables das R d Cas liéaire Propositio Soit M ue applicatio liéaire R d R d. O a, pour B B(R d ), λ d ( M(B) ) = det M λd (B). Autremet dit, si M est iversible, M λ d = 1 det M λ d. E particulier, pour B = [0,1] d, o a l iterprétatio suivate du détermiat de M : c est le volume du parallélotope egedré par les vecteurs coloes de M. Et si f : R d R est itégrable par rapport à λ d, le théorème de trasfert doe Cas des C 1 -difféomorphismes f(m(x))dx = f(y)d ( M λ d )(y) = R d R d Théorème (Théorème de chagemet de variable das R d ) 1 det M R d f(y)dy. Soit U et D des ouverts de R d. Soit f : D R mesurable, et ϕ : U D u C 1 -difféomorphisme. a) Si f est positive, alors f(y) dy = f ( ϕ(x) ) Jϕ (x) dx D U et f ( ϕ(x) ) dx = f(y) Jϕ 1(y) dy. U b) Si f est itégrable sur D, la première égalité précédete a u ses (autremet dit, u f(ϕ(u)) J ϕ (u) est itégrable sur U) et est vraie. Si f ϕ est itégrable sur U, alors il e est de même de la deuxième. c) E particulier, la mesure image de λ d par ϕ est la mesure de desité J ϕ 1 par rapport à λ d : D ϕ (λ d ) U = J ϕ 1 (λ d ) D. (Ici, (λ d ) D est la restrictio de λ d à D, puisque ϕ est défiie que sur D) 12

13 Uiversité Paris 13, Istitut Galilée Aée uiversitaire Préparatio à l agrégatio I. Fodemets des probabilités L objectif de ce chapitre est de costater que la théorie de l itégratio développée das la première partie du cours fourit u cadre rigoureux pour les probabilités. La théorie sera doc la même, mais l iterprétatio e est différete : o cherche à fourir u modèle mathématique pour ue «expériece aléatoire». Ue première partie va doc cosister à relire les résultats de théorie de l itégratio e ayat e tête cette ituitio. Ceci va de pair avec u ouveau vocabulaire, que l o va commecer par itroduire. 1 Défiitios 1.1 Espace de probabilités Défiitio U espace de probabilité est u espace mesuré (Ω,A,P ) où la mesure P a pour masse totale 1 : P(Ω) = 1. O appelle P ue probabilité, ou ue mesure de probabilité. Ω est parfois appelé l uivers, ou l espace des évetualités. Les parties mesurables A A sot appelés des évéemets. U évéemet est presque sûr si P(A) = 1 ; o dit aussi que A est réalisé presque sûremet (e abrégé, p.s.). Ue iterprétatio e est la suivate : Ω représete l esemble de toutes les évetualités possibles, toutes les réalisatios possibles du hasard das l expériece aléatoire cosidérée. A est l esemble des «évéemets», c est-à-dire des esembles d évetualités dot o peut évaluer la probabilité. Pour A A, P(A) représete la probabilité d occurrece de l évéemet A. O peut s e faire diverses ituitios, qui pourrot être justifiées par la théorie qui va suivre : u poit de vue a priori, où des cosidératios de symétrie, par exemple, ou u calcul lié aux propriétés physiques mises e jeu par l expériece, permettet de justifier la répartitio des probabilités (par exemple, pour u dé équilibré, l occurrece de chaque face devrait avoir même probabilité, doc 1/6), u poit de vue a posteriori, où P(A) est vu comme la fréquece asymptotique de réalisatio de l évéemet A si o répète l expériece u grad ombre de fois (par exemple, si o tire le même dé u grad ombre de fois, o observe que chaque face apparaît e moyee approximativemet lors de 1/6 des tirages, et cette approximatio a tedace à s améliorer avec le ombre de tirages). NB. Malgré l importace théorique de l espace de probabilité (Ω,A,P ), o verra das la suite qu ue particularité fodametale de la théorie des probabilités est qu il e sera souvet pas écessaire de spécifier l espace de probabilités car o e le verra qu à travers les «variables aléatoires». 1.2 Variables aléatoires Soit (Ω,A,P ) u espace de probabilité. Défiitio Ue variable aléatoire (e abrégé, v.a.) est ue applicatio mesurable X : Ω E, où (E,E) est u espace mesurable. O parle de variable aléatoire réelle si l espace d arrivée est (R,B(R)). La défiitio suivate est fodametale. Défiitio La loi d ue variable aléatoire X : Ω E est la mesure image de P par X. C est doc la mesure de probabilité P X sur (E,E) doée par P X (B) = P ( X 1 (B) ) = P ( {ω Ω X(ω) B} ) pour B E. O dit que X suit la loi µ si la loi de X est µ. 13

14 Notatio foctioelle. O utilisera e gééral la otatio {X B} = X 1 (B), de sorte que la défiitio s écrit P X(B) = P(X B). De même, o écrira par exemple, pour ue variable aléatoire réelle X, {si(x) 0} = {ω Ω si(x(ω)) 0}. Variables discrètes et cotiues Deux familles de lois méritet ue attetio particulière : les lois dites discrètes et cotiues. Attetio, ce e sot que des cas particuliers, et de ombreuses lois e sot i discrètes i cotiues. Variables aléatoires discrètes. Das le cas où X pred ses valeurs das u espace E déombrable, o dit que X est ue variable aléatoire discrète, et das ce cas la loi de X est doée par les valeurs p x = P(X = x) pour x E. E effet, pour tout B E, ( ) P X (B) = P(X B) = P {X = x} = P(X = x) = p x. x B x B x B Autremet dit, P X = x E p x δ x. Doer la loi de X reviet doc à calculer les valeurs p x pour x E. Variables aléatoires cotiues (ou à desité). Das le cas où X est à valeurs das R d et la loi de X admet ue desité f par rapport à la mesure de Lebesgue, o dit que X est ue variable aléatoire cotiue, ou à desité, de desité f. Autremet dit, X a pour desité f si f est ue foctio mesurable positive qui vérifie, pour tout A B(R d ), P X (A) = P(X A) = f(x)dx = 1 A (x)f(x)dx. A Remarquos que 1 = P(X R d ) = f(x)dx. Ue foctio mesurable f : R d R est ue desité si f(x) 0 pour tout x R d et f(x)dx = 1. Toute desité f défiit ue loi de probabilité. Propriétés Si X est ue variable aléatoire de desité f, alors a) pour tout x R d, P(X = x) = 0. Autremet dit, pour tout x R d, presque sûremet, X x b) presque sûremet, X {x R d f(x) > 0}. Démostratio : a) O a λ d ({x}) = 0 et doc P(X = x) = {x} f(t)dt = λ({x})f(x) = 0. b) Si f est ulle sur B B(R d ) (autremet dit, f(x) = 0 pour tout x B), alors P(X B) = f(t)dt = 0 doc p.s., B X B c. Le résultat correspod au cas où B = {x R d f(x) = 0}, car f est évidemmet ulle sur B. Tribu egedrée Défiitio Soit X ue variable aléatoire à valeurs das (E,E). La tribu egedrée par X est σ(x) = { X 1 (B) B E } A. C est la tribu sur Ω qui cotiet tous les évéemets qui e dépedet que de X. La propositio suivate motre que, de même, les foctios mesurables par rapport à σ(x) sot celles qui e dépedet que de X : Propositio Soit X,Y des variables aléatoires à valeurs das R m et R. Y est mesurable par rapport à σ(x) si et seulemet s il existe ue foctio mesurable f : R m R telle que Y = f(x) p.s. 14

15 1.3 Espérace Défiitio Soit X ue variable aléatoire réelle. So espérace est E[X] = X(ω)dP(ω), ce qui, e tat qu itégrale d ue foctio mesurable, est bie défii das les deux cas suivats : si X 0 (et das ce cas E[X] [0, ]) si X est itégrable, c est-à-dire E[ X ] = X dp <. O iterprète E[X] comme la moyee de la variable aléatoire X. O a e particulier E[1 B ] = P(B) et, pour toute costate c R, E[c] = c P(Ω) = c. Le théorème de trasfert (du chapitre sur les chagemets de variables) s écrit comme suit : Propositio (Théorème de trasfert) Ω Soit X ue variable aléatoire à valeurs das (G,G) et ϕ ue foctio mesurable G R telle que E[ϕ(X)] est bie défiie. Alors E[ϕ(X)] = ϕ(x)dp X (x). Ceci motre que l espérace de toute foctio d ue variable aléatoire X e déped que de la loi P X de X, et o de la faço exacte doc X est défiie comme foctio sur Ω. Si X est discrète à valeurs das G, o a, par le théorème de trasfert, pour toute foctio ϕ : G R positive (ou telle que ϕ(x) est itégrable), E[ϕ(X)] = x G ϕ(x)p(x = x). G Si X est cotiue sur R d, de desité f, le théorème de trasfert doe, pour toute foctio ϕ : R d R positive (ou telle que ϕ(x) est itégrable), E[ϕ(X)] = ϕ(x)f(x)dx. R d Tous les résultats vus pour les itégrales sot toujours valables. Écrivos-e quelques-us à titre d exemple : Propositio Soit X ue variable aléatoire réelle positive. (Iégalité de Markov) Pour tout a > 0, Si E[X] <, alors X < presque sûremet. Si E[X] = 0, alors X = 0 presque sûremet. Propositio P(X a) E[X] a. Soit (X ) 0 ue suite de variables aléatoires positives. (TCM) Si la suite (X ) est croissate [ et coverge vers X, alors lim E[X ] = E[X]. ] (TCM pour les séries) O a E X = E[X ]. 0 Propositio 0 (Théorème de covergece domiée) Soit (X ) 0 ue suite de variables aléatoires réelles, et X ue variable aléatoire réelle. Si X X p.s. et s il existe Z itégrable telle que X Z p.s., alors E[X ] E[X]. O pourra utiliser les théorèmes de Fubii ou ecore les théorèmes pour les itégrales (espéraces) à paramètre. Efi, o défiit aussi les espaces L 1 (Ω,A,P ) et L 2 (Ω,A,P ), abrégés e L 1 et L 2, et o rappelle das ce cas l iclusio L 2 L 1 (e effet, pour tout v.a. réelle X, E[ X ] = E[ 1 X ] E[X 2 ] 1/2 E[1] 1/2 = E[X 2 ] 1/2 ). Autremet dit, les v.a. de carré itégrable sot itégrables. 15

16 Défiitio Soit X ue variable aléatoire de carré itégrable. La variace de X est le réel positif [( ) 2 ] Var(X) = E X E[X] = E[X 2 ] E[X] 2. L écart-type de X est le réel positif σ(x) = Var(X). La variace de X est la moyee du carré de l écart etre X et sa moyee. C est doc ue mesure de la «dispersio» de la loi de X autour de so espérace E[X], de même que l écart-type. L écart-type de X a l itérêt d être homogèe à X, c est-à-dire que σ(ax) = a σ(x) pour a 0 (tadis que Var(aX) = a 2 Var(X)), de sorte qu il pourra être pertiet de comparer les valeurs de σ(x) à celles de X E[X]. Le fait que la variace de X mesure sa dispersio se lit aussi das le résultat suivat, qui découle de l iégalité de Markov : Propositio (Iégalité de Tchebychev) Si X est ue variable aléatoire de carré itégrable, et a > 0, alors ( X ) P E[X] a Var(X) a 2. Démostratio : Soit a > 0. Pour ω Ω, o a X(ω) E[X] a si, et seulemet si X(ω) E[X] 2 a 2, doc { X E[X] a } = { X E[X] 2 a 2} et par coséquet P( X E[X] a) = P( X E[X] 2 a 2 ). Or l iégalité de Markov appliquée à la variable aléatoire positive (X E[X]) 2 doe d où la coclusio par défiitio de la variace. P( X E[X] 2 a 2 ) 1 a 2 E [ (X E[X]) 2] 1.4 Iterprétatios probabilistes Le tableau suivat résume les correspodaces etre la théorie de l itégratio et les probabilités, pour ce qui est du vocabulaire et de la otatio : Itégratio Probabilités espace mesuré (E,A,µ) espace de probabilités (Ω,A,P ) poit x E évetualité, réalisatio ω Ω espace E uivers, esemble des évetualités Ω partie mesurable A A évéemet A A foctio mesurable f : E F variable aléatoire X : Ω F A B A ou B A B A et B A et B disjoits (A B = ) A et B icompatibles complémetaire A c = E \ A égatio A c = Ω \ A (aussi oté A) A B A implique B mesure µ probabilité P A c est égligeable (µ(a c ) = 0) A est presque sûr (P(A) = 1) presque partout,... (e abrégé, p.p.) presque sûremet,... (e abrégé, p.s.) mesure image de µ par f loi de X (mesure image de P par X) itégrale E fdµ espérace (moyee) E[X] = Ω XdP 16

17 2 Idépedace 2.1 Probabilité coditioelle Défiitio Si A,B A sot deux évéemets, avec P(B) > 0, la probabilité de A sachat B est P(A B) = P(A B). P(B) C est la probabilité que A se réalise si o a l iformatio que B est réalisé. O ote que A P(A B) est ue probabilité sur (Ω,A) : c est la mesure de desité par rapport à P. O peut doc cosidérer l espérace par rapport à cette probabilité et elle est doée, pour toute variable aléatoire X positive (ou itégrable), par Propositio E[X B] = Ω XdP( B) = 1 P(B) X1 B dp = E[X1 B] P(B). Soit (B ) 1 N ue suite (avec N N ou N = ) d évéemets qui partitioe Ω, c est-à-dire que Ω = 1 N B. 1 B P(B) Pour tout évéemet A, et toute variable aléatoire X positive ou itégrable, N N a) (Formule des probabilités totales) P(A) = P(A B ) = P(A B )P(B ) et E[X] = N E[X1 B ] = =1 N E[X B ]P(B ) =1 =1 b) (Formule de Bayes) pour tout 1 N, P(B A) = =1 P(A B )P(B ) N k=1 P(A B k)p(b k ). Démostratio : a) La première formule se déduit du fait que A = (A B ), et la deuxième viet de X = X1B. La formule de Bayes se déduit directemet de P(B A) = P(B A) P(A) = P(A B)P(B) P(A) et de a). 2.2 Évéemets idépedats Défiitio Deux évéemets A,B sot idépedats si P(A B) = P(A)P(B). Si P(B) > 0, ceci reviet doc à P(A B) = P(A) : savoir que B est réalisé affecte pas la probabilité que A soit réalisé ou o. Cela correspod bie au ses courat d «idépedace». O gééralise la défiitio : Défiitio Les évéemets A 1,...,A sot idépedats si, pour tous i 1 < < i k, P(A i1 A ik ) = P(A i1 ) P(A ik ). Autremet dit, par exemple, A,B,C sot idépedats si P(A B C) = P(A)P(B)P(C), P(A B) = P(A)P(B), P(A C) = P(A)P(C) et P(B C) = P(B)P(C). Attetio, il e suffit pas de vérifier la première égalité, ou les trois suivates. 17

18 2.3 Variables aléatoires, tribus idépedates Défiitio Les variables aléatoires X 1,...,X, à valeurs das (E 1,E 1 ),...,(E,E ) sot idépedates si pour tous B 1 E 1,...,B E, P({X 1 B 1 } {X B }) = P(X 1 B 1 ) P(X B ). Ituitivemet, X 1,...,X sot idépedates si la coaissace de certaies d etre elles apporte aucue iformatio sur les autres : cela correspod ecore à la otio ituitive d «idépedace». La défiitio d idépedace rappelle la mesure produit : o peut la réécrire sous la forme P (X1,...,X )(B 1 B ) = P X1 (B 1 ) P X (B ) = P X1 P X (B 1 B ). O a ici oté P (X1,...,X ) la loi du vecteur (X 1,...,X ). Ceci ous doe le résultat suivat : Théorème Les variables aléatoires X 1,...,X sot idépedates si, et seulemet si la loi du vecteur (X 1,...,X ) est le produit des lois de X 1,...,X : P (X1,...,X ) = P X1 P X. O a alors, pour toutes foctios f 1,...,f mesurables positives, ou itégrables, E[f 1 (X 1 ) f (X )] = E[f 1 (X 1 )] E[f (X )]. Et iversemet, si, pour toutes foctios f 1,...,f mesurables positives, ou borées, alors X 1,...,X sot idépedates. E[f 1 (X 1 ) f (X )] = E[f 1 (X 1 )] E[f (X )], Le secod poit est la traductio du théorème de Fubii. E particulier, si X et Y sot idépedates et positives (ou itégrables), E[XY ] = E[X]E[Y ]. Défiitio Si X et Y sot des variables aléatoires de carré itégrable, leur covariace est et leur corrélatio est Cov(X,Y ) = E [ (X E[X])(Y E[Y ]) ] = E[XY ] E[X]E[Y ] R, Corr(X,Y ) = Cov(X,Y ) σ(x)σ(y ) [ 1,1], (où les bores sot coséqueces de l iégalité de Cauchy-Schwarz). Corollaire Si X et Y sot des variables aléatoires de carré itégrables idépedates, alors elles sot o corrélées : Cov(X,Y ) = 0. Si X 1,...,X sot des variables aléatoires de carré itégrables et idépedates, alors Var(X X ) = Var(X 1 ) + + Var(X ). Démostratio : Le premier poit viet directemet de ce qui précède, et le deuxième e résulte puisque qu u développemet doe de faço géérale [ ( ) 2] Var( X i) = E (X i E[X i]) = i=1 i=1 Var(X i) + i=1 1 i j Cov(X i,x j) 18

19 Remarque. La défiitio d idépedace de variables aléatoires peut aussi s itroduire e défiissat l idépedace d ue famille de tribus : Défiitio Les tribus A 1,...,A A sot idépedates si, pour tous A 1 A 1,..., A A, ces évéemets sot idépedats. Les variables aléatoires X 1,...,X sot idépedates si les tribus egedrées σ(x 1 ),...,σ(x ) le sot. O doe deux faços géérales d obteir de ouvelles variables aléatoires idépedates à partir d ue première famille de variables idépedates : Propriétés Soit X 1,...,X des variables aléatoires idépedates. a) Pour toutes foctios mesurables f 1,...,f, les variables aléatoires f 1 (X 1 ),...,f (X ) sot idépedates. b) («Idépedace par paquets») Si (I 1,...,I k ) est ue partitio de {1,...,}, alors les variables aléatoires (X i ) i I1,...,(X i ) i Ik sot idépedates. E combiat a) et b), ceci motre que si o regroupe X 1,...,X e paquets disjoits, ces paquets sot idépedats, et doc toutes les familles de v.a. défiies comme foctios qui dépedet de paquets disjoits sot idépedates : si X,Y,Z,T sot idépedates et à valeurs réelles, alors X + Z et Y T sot idépedates, de même que X T, Y 2 et Z, par exemple. L idépedace par paquets s éted au cas des tribus : si G 1,...,G sot des tribus idépedates, et (I 1,...,I k ) est ue partitio de {1,...,}, alors les tribus σ(g i ; i I 1 ),...,σ(g i ; i I k ) sot idépedates, où σ(g i ; i I 1 ) est la tribu egedrée par les tribus G i pour i I 1, etc. Idépedace d ue famille ifiie. O dit qu ue famille ifiie d évéemets, de variables aléatoires ou de tribus, est idépedate si toute sous-famille fiie est idépedate. 2.4 Cas des variables à desité das R d Ue variable aléatoire X à valeurs das R d est parfois appelée vecteur aléatoire. Si o ote X = (X 1,...,X d ) ses composates, alors X 1,...,X d sot des variables aléatoires réelles appelées les margiales de X. Leurs lois sot les lois margiales de la loi de X. Iversemet, la loi de X est la loi joite de X 1,...,X d. Attetio, il e suffit pas de coaître les lois margiales pour coaître la loi de X. O s itéresse au cas des variables à desité. Propositio Soit X = (X 1,...,X d ) ue variable aléatoires à valeurs das R d de desité la foctio f : R d R +. Alors X 1,...,X d ot aussi des desités f 1,...,f d doées, pour i = 1,...,d, par f i : x i f i (x i ) = f(x 1,...,x d )dx 1 dx i 1 dx i+1 dx d. R d 1 Démostratio : Soit 1 i d. Pour toute foctio mesurable g : R R +, o a E[g(X i)] = g(x i)dp (X1,...,X d )(x 1,...,x d ) = g(x i)f(x 1,...,x d )dx 1 dx d = g(x i)f i(x i)dx i R d R d R où la derière égalité viet du théorème de Fubii-Toelli. Ceci motre que X i a pour desité f i. Par exemple, si (X,Y ) das R 2 a pour desité f (X,Y ), alors X et Y ot pour desités f X : x f X (x) = f (X,Y ) (x,y)dy et f Y : y f Y (y) = f (X,Y ) (x,y)dx. R Par la propriété sur les mesures produits de mesures à desité, l idépedace etre les margiales se traduit par le fait que la desité du vecteur aléatoire est à variables séparées, c est-à-dire u produit de foctios e dépedat que d ue variable : R 19

20 Propositio Soit X 1,...,X d des variables aléatoires réelles. a) Si, pour i = 1,...,d, X i a pour desité f i, et X 1,...,X d sot idépedates, alors la loi de (X 1,...,X d ) a pour desité la foctio f : (x 1,...,x d ) f 1 (x 1 ) f d (x d ). b) Iversemet si la loi de (X 1,...,X d ) a ue desité qui s écrit sous la forme f(x 1,...,x ) = g 1 (x 1 ) g d (x d ), alors X 1,...,X d sot idépedates, et pour i = 1,...,d, la desité de X i est proportioelle à g i, c est doc 1 f i : x f i (x) = g i (x). g i (y)dy R Image par u C 1 -difféomorphisme. Soit X = (X 1,...,X d ) u vecteur aléatoire ayat pour desité f. O suppose que, presque sûremet, X U, où U est u ouvert de R d. Ceci équivaut à dire que f est ulle hors de U. Soit ϕ : U V u C 1 -difféomorphisme (où V est u ouvert de R d ). Alors la variable aléatoire (Y 1,...,Y d ) = ϕ(x 1,...,X d ) admet ue desité. C est ue coséquece du théorème de chagemet de variable, qui permet aussi de calculer cette desité : pour toute foctio mesurable positive g : R d R, o a E[g(Y 1,...,Y d )] = E[g(ϕ(X 1,...,X d ))] = g(ϕ(x 1,...,x d ))dp (X1,...,X d )(x 1,...,x d ) = g(ϕ(x 1,...,x d ))f(x 1,...,x d )dx 1 dx d U = g(y 1,...,y d )f(ϕ 1 (y 1,...,y d )) J ϕ 1(y 1,...,y d ) dy 1 dy d V La derière expressio est E[g(Z 1,...,Z d )] où (Z 1,...,Z d ) est u vecteur aléatoire (quelcoque) ayat pour desité (y 1,...,y d ) f(ϕ 1 (y 1,...,y d )) J ϕ 1(y 1,...,y d ) Comme l égalité E[g(Y 1,...,Y d )] = E[g(Z 1,...,Z d )] vaut pour toute foctio mesurable positive g, o e déduit que (Y 1,...,Y d ) et (Z 1,...,Z d ) ot même loi, doc la foctio ci-dessus est aussi la desité de (Y 1,...,Y d ) : f (Y1,...,Y d ) : (y 1,...,y d ) f(ϕ 1 (y 1,...,y d )) J ϕ 1(y 1,...,y d ). Loi de la somme de 2 variables aléatoires idépedates à desité. Soit X,Y deux variables aléatoires réelles idépedates ayat des desités f X et f Y. O défiit Z = X +Y. Pour toute foctio mesurable positive g : R R, o a E[g(Z)] = E[g(X + Y )] = g(x + y)dp (X,Y ) (x,y) = g(x + y)f X (x)f Y (y)dx dy R 2 R ( ) ( 2 ) = g(x + y)f Y (y)dy f X (x)dx = g(z)f Y (z x)dz f X (x)dx R R R R ( ) = g(z) f X (x)f Y (z x)dx dz, R R e utilisat le chagemet de variable y z = x + y, et le théorème de Fubii-Toelli. Ceci motre que Z a pour desité la foctio f Z : z f X (x)f Y (z x)dx, R autremet dit le produit de covolutio de f X et f Y : si X et Y sot idépedates, f X+Y = f X f Y. 20

21 3 Lois classiques Lois discrètes Si E est u esemble, et x E, la loi de Dirac e x est la loi d ue variable aléatoire X à valeurs das E telle que P(X = x) = 1. O dit que X est costate (p.s.). Ce est doc pas ue variable «aléatoire» mais plutôt «détermiiste». Si E est u esemble fii, de cardial, la loi uiforme sur E est la loi d ue variable aléatoire X à valeurs das E telle que pour tout x E, P(X = x) = 1. La loi de Beroulli de paramètre p [0,1] est la loi (otée B(p)) d ue variable aléatoire X à valeurs das {0,1} telle que P(X = 1) = p, P(X = 0) = 1 p. O iterprète X comme le résultat du lacer d ue pièce biaisée ayat probabilité p de tomber sur pile. La loi biomiale de paramètres N et p [0,1] est la loi (otée B(,p)) d ue variable aléatoire X à valeurs das {0,1,...,} telle que ( ) pour k = 0,...,, P(X = k) = p k (1 p) k. k O iterprète X comme le ombre de piles obteus e lacers idépedats de la pièce précédete. Ceci résulte de la propositio suivate. Propositio Soit N et p [0,1]. Si X 1,...,X sot des variables aléatoires idépedates, de loi B(p), alors leur somme S = X X suit la loi biomiale de paramètres et p. La loi géométrique de paramètre p ]0,1[ est la loi (otée G(p)) d ue variable aléatoire X à valeurs das N telle que pour tout k N, P(X = k) = (1 p) k 1 p. O iterprète X comme l istat où l o obtiet pile pour la première fois das ue suite de lacers idépedats de la pièce précédete. Ceci résulte de la propositio suivate. Propositio Soit p ]0,1[. Si X 1,X 2,... est ue suite de variables aléatoires idépedates, de loi B(p), alors la variable aléatoire N = mi{ 1 X = 1} suit la loi géométrique de paramètre p. La loi de Poisso de paramètre λ ]0, + [ est la loi (otée P(λ)) d ue variable aléatoire X à valeurs das N telle que λ λk pour tout k N, P(X = k) = e k!. O iterprète X comme u ombre d évéemets «rares» qui se produiset parmi ue «logue» suite de tirages idépedats. U éocé plus précis est le suivat. Propositio Soit (p ) 1 ue suite de réels das [0,1] telle que p de paramètres et p, alors P(S = k) λ > 0. Si, pour tout, S suit la loi biomiale λ λk e k!. 21

22 Lois cotiues La loi uiforme sur [a,b] (où a < b) est la loi (otée U([a,b])) de desité x 1 b a 1 [a,b](x). E gééral, si A B(R d ) avec λ d (A) > 0, la loi uiforme sur A est la loi sur R d (otée U(A)) de desité x 1 λ d (A) 1 A(x). La loi expoetielle de paramètre sur λ ]0, + [ est la loi (otée E(λ)) de desité x λe λx 1 R+ (x). Cette loi peut se voir comme ue extesio de la loi géométrique au cas cotiu (quad o aura la défiitio appropriée, o pourra dire que c est la limite de la loi de 1 N( λ ) quad, où N(p) suit la loi G(p)), et s utilise de même pour modéliser des temps d attete, pour des phéomèes «sas vieillissemet» : Propositio Soit X ue variable aléatoire à valeurs das ]0, + [. Les propriétés suivates sot équivaletes : (i) il existe λ > 0 tel que X suit la loi E(λ) ; (ii) la loi de X est «sas mémoire» : pour tous s,t > 0, P(X > s + t) = P(X > s)p(x > t). La propriété (ii) s écrit aussi P(X > s + t X > s) = P(X > t), ce qui s iterprète aisi : avoir déjà attedu u temps s e reseige pas sur le temps qu il reste à attedre. La loi ormale (ou gaussiee) de moyee m R et de variace σ 2 ]0, + [ est la loi (otée N (m,σ 2 )) de desité x : 1 (x m)2 e 2σ 2. 2πσ 2 L appellatio est justifiée e vérifiat que m est la moyee et σ 2 la variace de cette loi. La loi N (0,1), appelée loi ormale stadard, a doc pour desité x 1 2π e x2 2. Cette loi peut se voir comme ue limite de la loi biomiale : ce sera la limite de la loi de 1 (2S ) quad, si S suit la loi B(, 1 2 ). Elle apparaît doc comme la loi approximative de la différece (ormalisée) etre le ombre de piles et de faces sur u grad ombre de tirages d ue pièce équilibrée. De faço beaucoup plus géérale, le rôle fodametal de la loi ormale viedra du Théorème Cetral Limite. Complémet d itégratio : Support d ue mesure sur R d Défiitio Soit µ ue mesure sur (R d,b(r d )). Le support de µ est l esemble Supp(µ) = {x R d ε > 0, µ ( B(x,ε) ) > 0}. O vérifie facilemet que l o a aussi ( Supp(µ) ) c = O ouvert, µ(o)=0 ce qui motre que le support de µ est u fermé. Par desité des ratioels, o peut aussi restreidre la réuio précédete à l esemble déombrable des boules B(x,r) où x Q d, r Q ]0, + [ et telles que µ(b(x,r)) = 0, d où il résulte par sous-additivité que Supp(µ) est µ-égligeable. Le support de µ est doc le plus petit fermé dot le complémetaire est µ-égligeable : c est le plus petit fermé qui «porte toute la masse» de µ. Si X est ue variable aléatoire, le support de X, oté Supp(X), est le support de sa loi. C est doc le plus petit fermé F tel que X F p.s.. Ituitivemet, c est le plus petit fermé où «vit» la variable X. O, 22

1 Mesure et intégrale

1 Mesure et intégrale 1 Mesure et itégrale 1.1 Tribu boréliee et foctios mesurables Soit =[a, b] u itervalle (le cas où b = ou a = est pas exclu) et F ue famille de sous-esembles de. OditqueF est ue tribu sur si les coditios

Plus en détail

Chapitre 3 : Fonctions d une variable réelle (1)

Chapitre 3 : Fonctions d une variable réelle (1) Uiversités Paris 6 et Paris 7 M1 MEEF Aalyse (UE 3) 2013-2014 Chapitre 3 : Foctios d ue variable réelle (1) 1 Lagage topologique das R Défiitio 1 Soit a u poit de R. U esemble V R est u voisiage de a s

Plus en détail

. (b) Si (u n ) est une suite géométrique de raison q, q 1, on obtient : N N, S N = 1 qn+1. n+1 1 S N = 1 1

. (b) Si (u n ) est une suite géométrique de raison q, q 1, on obtient : N N, S N = 1 qn+1. n+1 1 S N = 1 1 Premières propriétés des ombres réels 2 Suites umériques 3 Suites mootoes : à faire 4 Séries umériques 4. Notio de série. Défiitio 4.. Soit (u ) ue suite de ombres réels ou complexes. Pour N N, o ote S

Plus en détail

Processus et martingales en temps continu

Processus et martingales en temps continu Chapitre 3 Processus et martigales e temps cotiu 1 Quelques rappels sur les martigales e temps discret (voir [4]) O cosidère u espace filtré (Ω, F, (F ) 0, IP). O ote F = 0 F. Défiitio 1.1 Ue suite de

Plus en détail

Intégration et probabilités ENS Paris, 2012-2013. TD (20)13 Lois des grands nombres, théorème central limite. Corrigé :

Intégration et probabilités ENS Paris, 2012-2013. TD (20)13 Lois des grands nombres, théorème central limite. Corrigé : Itégratio et probabilités EN Paris, 202-203 TD 203 Lois des grads ombres, théorème cetral limite. Corrigé Lois des grads ombres Exercice. Calculer e cet leços Détermier les limites suivates : x +... +

Plus en détail

Limites des Suites numériques

Limites des Suites numériques Chapitre 2 Limites des Suites umériques Termiale S Ce que dit le programme : CONTENUS CAPACITÉS ATTENDUES COMMENTAIRES Limite fiie ou ifiie d ue suite. Limites et comparaiso. Opératios sur les ites. Comportemet

Plus en détail

[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 10 juillet 2014 Enoncés 1. Exercice 6 [ 02475 ] [correction] Si n est un entier 2, le rationnel H n =

[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 10 juillet 2014 Enoncés 1. Exercice 6 [ 02475 ] [correction] Si n est un entier 2, le rationnel H n = [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 1 juillet 14 Eocés 1 Nombres réels Ratioels et irratioels Exercice 1 [ 9 ] [correctio] Motrer que la somme d u ombre ratioel et d u ombre irratioel est u ombre irratioel.

Plus en détail

Introduction : Mesures et espaces de probabilités

Introduction : Mesures et espaces de probabilités Itroductio : Mesures et espaces de probabilités Référeces : Poly cédric Berardi et Jea Michel Morel. J.-F. Le Gall, Itégratio, Probabilités et Processus Aléatoire J.-Y. Ouvrard, Probabilités 2, maîtrise-agrégatio,

Plus en détail

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable Exo7 Topologie Exercices de Jea-Louis Rouget Retrouver aussi cette fiche sur wwwmaths-fracefr * très facile ** facile *** difficulté moyee **** difficile ***** très difficile I : Icotourable Exercice **

Plus en détail

Etude de la fonction ζ de Riemann

Etude de la fonction ζ de Riemann Etude de la foctio ζ de Riema ) Défiitio Pour x réel doé, la série de terme gééral,, coverge si et seulemet si x >. x La foctio zeta de Riema est la foctio défiie sur ], [ par : ( x > ), = x. Remarque.

Plus en détail

CHAPITRE 2 SÉRIES ENTIÈRES

CHAPITRE 2 SÉRIES ENTIÈRES CHAPITRE 2 SÉRIES ENTIÈRES 2. Séries etières Défiitio 2.. O appelle série etière toute série de foctios ( ) f dot le terme gééral est de la forme f ()=a, où (a ) désige ue suite réelle ou complee et R.

Plus en détail

Comportement d'une suite

Comportement d'une suite Comportemet d'ue suite I) Approche de "ses de variatio et de ite d'ue suite" : 7 Soit la suite ( ) telle que = 5 ( + ) 2 Représetos graphiquemet la suite das u pla mui d' u repère. Il suffit de placer

Plus en détail

Séries réelles ou complexes

Séries réelles ou complexes 6 Séries réelles ou complexes Comme pour le chapitre 3, les suites cosidérées sot a priori complexes et les résultats classiques sur les foctios cotiues ou dérivables d ue variable réelle sot supposés

Plus en détail

Suites et séries de fonctions

Suites et séries de fonctions [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 3 avril 5 Eocés Suites et séries de foctios Propriétés de la limite d ue suite de foctios Eercice [ 868 ] [correctio] Etablir que la limite simple d ue suite de

Plus en détail

x +1 + ln. Donner la valeur exacte affichée par cet algorithme lorsque l utilisateur entre la valeur n =3.

x +1 + ln. Donner la valeur exacte affichée par cet algorithme lorsque l utilisateur entre la valeur n =3. EXERCICE 3 (6 poits ) (Commu à tous les cadidats) Il est possible de traiter la partie C sas avoir traité la partie B Partie A O désige par f la foctio défiie sur l itervalle [, + [ par Détermier la limite

Plus en détail

Cours de Statistiques inférentielles

Cours de Statistiques inférentielles Licece 2-S4 SI-MASS Aée 2015 Cours de Statistiques iféretielles Pierre DUSART 2 Chapitre 1 Lois statistiques 1.1 Itroductio Nous allos voir que si ue variable aléatoire suit ue certaie loi, alors ses réalisatios

Plus en détail

Statistique descriptive bidimensionnelle

Statistique descriptive bidimensionnelle 1 Statistique descriptive bidimesioelle Statistique descriptive bidimesioelle Résumé Liaisos etre variables quatitatives (corrélatio et uages de poits), qualitatives (cotigece, mosaïque) et de types différets

Plus en détail

STATISTIQUE : TESTS D HYPOTHESES

STATISTIQUE : TESTS D HYPOTHESES STATISTIQUE : TESTS D HYPOTHESES Préparatio à l Agrégatio Bordeaux Aée 203-204 Jea-Jacques Ruch Table des Matières Chapitre I. Gééralités sur les tests 5. Itroductio 5 2. Pricipe des tests 6 2.a. Méthodologie

Plus en détail

Probabilités et statistique pour le CAPES

Probabilités et statistique pour le CAPES Probabilités et statistique pour le CAPES Béatrice de Tilière Frédérique Petit 2 3 jui 205. Uiversité Pierre et Marie Curie 2. Uiversité Pierre et Marie Curie 2 Table des matières Modélisatio de phéomèes

Plus en détail

Séquence 5. La fonction logarithme népérien. Sommaire

Séquence 5. La fonction logarithme népérien. Sommaire Séquece 5 La foctio logarithme épérie Objectifs de la séquece Itroduire ue ouvelle foctio : la foctio logarithme épérie. Coaître les propriétés de cette foctio : sa dérivée, ses variatios, sa courbe, sa

Plus en détail

4 Approximation des fonctions

4 Approximation des fonctions 4 Approximatio des foctios Ue foctio f arbitraire défiie sur u itervalle I et à valeur das IR peut être représetée par so graphe, ou de maière équivalete par la doée de l esemble de ses valeurs f(t) pour

Plus en détail

Exercice I ( non spé ) 1/ u 1 = 3 4. 2 3 u 2 4 + 3 9. 19 4 2/ Soit P la propriété : u n + 4. > 0 pour n 1. P est vraie au rang 1 car u 1

Exercice I ( non spé ) 1/ u 1 = 3 4. 2 3 u 2 4 + 3 9. 19 4 2/ Soit P la propriété : u n + 4. > 0 pour n 1. P est vraie au rang 1 car u 1 Bac blac TS Correctio Exercice I ( Spé ) / émotros par récurrece que 5x y = pour tout etier aturel 5x y = 5 8 = La propriété est doc vraie au rag = Supposos que la propriété est vraie jusqu au rag, o a

Plus en détail

Exo7. Déterminants. = 4(b + c)(c + a)(a + b). c + a c + b 2c Correction. b + a 2b b + c. Exercice 2 ** X a b c a X c b b c X a c b a X

Exo7. Déterminants. = 4(b + c)(c + a)(a + b). c + a c + b 2c Correction. b + a 2b b + c. Exercice 2 ** X a b c a X c b b c X a c b a X Exo7 Détermiats Exercices de Jea-Louis Rouget Retrouver aussi cette fiche sur wwwmaths-fracefr * très facile ** facile *** difficulté moyee **** difficile ***** très difficile I : Icotourable T : pour

Plus en détail

SÉRIES STATISTIQUES À DEUX VARIABLES

SÉRIES STATISTIQUES À DEUX VARIABLES 1 ) POSITION DU PROBLÈME - VOCABULAIRE A ) DÉFINITION SÉRIES STATISTIQUES À DEUX VARIABLES O cosidère deux variables statistiques umériques x et y observées sur ue même populatio de idividus. O ote x 1

Plus en détail

20. Algorithmique & Mathématiques

20. Algorithmique & Mathématiques L'éditeur L'éditeur permet à l'utilisateur de saisir les liges de codes d'u programme ou de défiir des foctios. Remarque : O peut saisir directemet des istructios das la cosole Scilab, mais il est plus

Plus en détail

FEUILLE D EXERCICES 17 - PROBABILITÉS SUR UN UNIVERS FINI

FEUILLE D EXERCICES 17 - PROBABILITÉS SUR UN UNIVERS FINI FEUILLE D EXERCICES 7 - PROBABILITÉS SUR UN UNIVERS FINI Exercice - Lacer de dés O lace deux dés à 6 faces équilibrés. Calculer la probabilité d obteir : u double ; ue somme des deux dés égale à 8 ; ue

Plus en détail

14 Chapitre 14. Théorème du point fixe

14 Chapitre 14. Théorème du point fixe Chapitre 14 Chapitre 14. Théorème du poit fixe Si l o examie de plus près les méthodes de Lagrage et de Newto, étudiées au chapitre précédet, elles revieet das leur pricipe à remplacer la résolutio de

Plus en détail

Cours 5 : ESTIMATION PONCTUELLE

Cours 5 : ESTIMATION PONCTUELLE Cours 5 : ESTIMATION PONCTUELLE A- Gééralités B- Précisio d u estimateur C- Exhaustivité D- iformatio E-estimateur sas biais de variace miimale, estimateur efficace F- Quelques méthode s d estimatio A-

Plus en détail

Dénombrement. Introduction. 1 Cardinaux d'ensembles nis. ECE3 Lycée Carnot. 12 novembre 2010. 1.1 Quelques dénitions

Dénombrement. Introduction. 1 Cardinaux d'ensembles nis. ECE3 Lycée Carnot. 12 novembre 2010. 1.1 Quelques dénitions Déombremet ECE3 Lycée Carot 12 ovembre 2010 Itroductio La combiatoire, sciece du déombremet, sert comme so om l'idique à compter. Il e s'agit bie etedu pas de reveir au stade du CP et d'appredre à compter

Plus en détail

Convergences 2/2 - le théorème du point fixe - Page 1 sur 9

Convergences 2/2 - le théorème du point fixe - Page 1 sur 9 Au sommaire : Suites extraites Le théorème de Bolzao-Weierstrass La preuve du théorème de Bolzao-Weierstrass3 Foctio K-cotractate4 Le théorème du poit fixe5 La preuve du théorème du poit fixe6 Utilisatios

Plus en détail

STATISTIQUE AVANCÉE : MÉTHODES

STATISTIQUE AVANCÉE : MÉTHODES STATISTIQUE AVANCÉE : MÉTHODES NON-PAAMÉTIQUES Ecole Cetrale de Paris Arak S. DALALYAN Table des matières 1 Itroductio 5 2 Modèle de desité 7 2.1 Estimatio par istogrammes............................

Plus en détail

EXERCICES : DÉNOMBREMENT

EXERCICES : DÉNOMBREMENT Chapitre 7 ECE 1 - Grad Nouméa - 015 EXERCICES : DÉNOMBREMENT LISTES / ARRANGEMENTS Exercice 1 : Le code ativol Pour so vélo, Toto possède u ativol a code. Le code est ue successio de trois chiffres compris

Plus en détail

Groupe orthogonal d'un espace vectoriel euclidien de dimension 2, de dimension 3

Groupe orthogonal d'un espace vectoriel euclidien de dimension 2, de dimension 3 1 Groupe orthogoal d'u espace vectoriel euclidie de dimesio, de dimesio Voir le chapitre 19 pour l'étude des espaces euclidies et des isométries. État doé u espace euclidie E de dimesio 1, o rappelle que

Plus en détail

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable Eo7 Séries etières Eercices de Jea-Louis Rouget Retrouver aussi cette fiche sur wwwmaths-fracefr * très facile ** facile *** difficulté moyee **** difficile ***** très difficile I : Icotourable Eercice

Plus en détail

PROMENADE ALÉATOIRE : Chaînes de Markov et martingales

PROMENADE ALÉATOIRE : Chaînes de Markov et martingales PROMENADE ALÉATOIRE : Chaîes de Markov et martigales Thierry Bodieau École Polytechique Paris Départemet de Mathématiques Appliquées thierry.bodieau@polytechique.edu Novembre 2013 2 Table des matières

Plus en détail

UNIVERSITE MONTESQUIEU BORDEAUX IV. Année universitaire 2006-2007. Semestre 2. Prévisions Financières. Travaux Dirigés - Séances n 4

UNIVERSITE MONTESQUIEU BORDEAUX IV. Année universitaire 2006-2007. Semestre 2. Prévisions Financières. Travaux Dirigés - Séances n 4 UNVERSTE MONTESQUEU BORDEAUX V Licece 3 ère aée Ecoomie - Gestio Aée uiversitaire 2006-2007 Semestre 2 Prévisios Fiacières Travaux Dirigés - Séaces 4 «Les Critères Complémetaires des Choix d vestissemet»

Plus en détail

Exercices de mathématiques

Exercices de mathématiques MP MP* Thierry DugarDi Marc rezzouk Exercices de mathématiques Cetrale-Supélec, Mies-Pots, École Polytechique et ENS Coceptio et créatio de couverture : Atelier 3+ Duod, 205 5 rue Laromiguière, 75005 Paris

Plus en détail

Chaînes de Markov. Arthur Charpentier

Chaînes de Markov. Arthur Charpentier Chaîes de Markov Arthur Charpetier École Natioale de la Statistique et d Aalyse de l Iformatio - otes de cours à usage exclusif des étudiats de l ENSAI - - e pas diffuser, e pas citer - Quelques motivatios.

Plus en détail

Baccalauréat S Asie 19 juin 2014 Corrigé

Baccalauréat S Asie 19 juin 2014 Corrigé Bcclurét S Asie 9 jui 24 Corrigé A. P. M. E. P. Exercice Commu à tous les cdidts 4 poits Questio - c. O peut élimier rpidemet les réposes. et d. cr les vecteurs directeurs des droites proposées e sot ps

Plus en détail

Chap. 5 : Les intérêts (Les calculs financiers)

Chap. 5 : Les intérêts (Les calculs financiers) Chap. 5 : Les itérêts (Les calculs fiaciers) Das u cotrat de prêt, le prêteur met à la dispositio de l empruteur, à u taux d itérêt doé, ue somme d arget (le capital) qu il devra rembourser à ue certaie

Plus en détail

TRANSFERT DE CHARGE DANS UN RÉSEAU DE PROCESSEURS TOTALEMENT CONNECTÉS (*) par Maryse BÉGUIN ( 1 )

TRANSFERT DE CHARGE DANS UN RÉSEAU DE PROCESSEURS TOTALEMENT CONNECTÉS (*) par Maryse BÉGUIN ( 1 ) RAIRO Operatios Research RAIRO Oper. Res. 34 (2000) 99-129 TRANSFERT DE CHARGE DANS UN RÉSEAU DE PROCESSEURS TOTALEMENT CONNECTÉS (*) par Maryse BÉGUIN ( 1 ) Commuiqué par Berard LEMAIRE Résumé. L étude

Plus en détail

Dénombrement. Chapitre 1. 1.1 Enoncés des exercices

Dénombrement. Chapitre 1. 1.1 Enoncés des exercices Chapitre 1 Déombremet 1.1 Eocés des exercices Exercice 1 L acie système d immatriculatio fraçais était le suivat : chaque plaque avait 4 chiffres, suivis de 2 lettres, puis des 2 uméros du départemet.

Plus en détail

UV SQ 20. Automne 2006. Responsable d Rémy Garandel ( m.-el. remy.garandel@utbm.fr ) page 1

UV SQ 20. Automne 2006. Responsable d Rémy Garandel ( m.-el. remy.garandel@utbm.fr ) page 1 UV SQ 0 Probabilités Statistiques UV SQ 0 Autome 006 Resposable d Rémy Garadel ( m.-el. remy.garadel@utbm.fr ) page SQ-0 Probabilités - Statistiques Bibliographie: Titre Auteur(s) Editios Localisatio Niveau

Plus en détail

Les Nombres Parfaits.

Les Nombres Parfaits. Les Nombres Parfaits. Agathe CAGE, Matthieu CABAUSSEL, David LABROUSSE (2 de Lycée MONTAIGNE BORDEAUX) et Alexadre DEVERT, Pierre Damie DESSARPS (TS Lycée SUD MEDOC LETAILLAN MEDOC) La première partie

Plus en détail

Statistique Numérique et Analyse des Données

Statistique Numérique et Analyse des Données Statistique Numérique et Aalyse des Doées Arak DALALYAN Septembre 2011 Table des matières 1 Élémets de statistique descriptive 9 1.1 Répartitio d ue série umérique uidimesioelle.............. 9 1.2 Statistiques

Plus en détail

LES ÉCLIPSES. Éclipser signifie «cacher». Vus depuis la Terre, deux corps célestes peuvent être éclipsés : la Lune et le Soleil.

LES ÉCLIPSES. Éclipser signifie «cacher». Vus depuis la Terre, deux corps célestes peuvent être éclipsés : la Lune et le Soleil. Qu appelle-t-o éclipse? Éclipser sigifie «cacher». Vus depuis la Terre, deu corps célestes peuvet être éclipsés : la Lue et le Soleil. LES ÉCLIPSES Pour qu il ait éclipse, les cetres de la Terre, de la

Plus en détail

Processus géométrique généralisé et applications en fiabilité

Processus géométrique généralisé et applications en fiabilité Processus géométrique gééralisé et applicatios e fiabilité Lauret Bordes 1 & Sophie Mercier 2 1,2 Uiversité de Pau et des Pays de l Adour Laboratoire de Mathématiques et de leurs Applicatios - Pau UMR

Plus en détail

Statistiques appliquées à la gestion Cours d analyse de donnés Master 1

Statistiques appliquées à la gestion Cours d analyse de donnés Master 1 Aalyse des doées Statistiques appliquées à la gestio Cours d aalyse de doés Master F. SEYTE : Maître de coféreces HDR e scieces écoomiques Uiversité de Motpellier I M. TERRAZA : Professeur de scieces écoomiques

Plus en détail

2 ième partie : MATHÉMATIQUES FINANCIÈRES

2 ième partie : MATHÉMATIQUES FINANCIÈRES 2 ième partie : MATHÉMATIQUES FINANCIÈRES 1. Défiitios L'itérêt est l'idemité que doe au propriétaire d'ue somme d'arget celui qui e a joui pedat u certai temps. Divers élémets itervieet das le calcul

Plus en détail

Principes et Méthodes Statistiques

Principes et Méthodes Statistiques Esimag - 2ème aée 0 1 2 3 4 5 6 7 0 5 10 15 x y Pricipes et Méthodes Statistiques Notes de cours Olivier Gaudoi 2 Table des matières 1 Itroductio 7 1.1 Défiitio et domaies d applicatio de la statistique............

Plus en détail

Deuxième partie : LES CONTRATS D ASSURANCE VIE CLASSIQUES

Deuxième partie : LES CONTRATS D ASSURANCE VIE CLASSIQUES DEUXIEME PARTIE Deuième partie : LES CONTRATS D ASSURANCE VIE CLASSIQUES Chapitre. L assurace de capital différé Chapitre 2. Les opératios de retes Chapitre 3. Les assuraces décès Chapitre 4. Les assuraces

Plus en détail

II LES PROPRIETES DES ESTIMATEURS MCO 1. Rappel : M1 LA REGRESSION : HYPOTHESES ET TESTS Avril 2009

II LES PROPRIETES DES ESTIMATEURS MCO 1. Rappel : M1 LA REGRESSION : HYPOTHESES ET TESTS Avril 2009 M LA REGRESSION : HYPOTHESES ET TESTS Avril 009 I LES HYPOTHESES DE LA MCO. Hypothèses sur la variable explicative a. est o stochastique. b. a des valeurs xes das les différets échatillos. c. Quad ted

Plus en détail

Espérance conditionnelle

Espérance conditionnelle Espérance conditionnelle Samy Tindel Nancy-Université Master 1 - Nancy Samy T. (IECN) M1 - Espérance conditionnelle Nancy-Université 1 / 58 Plan 1 Définition 2 Exemples 3 Propriétés de l espérance conditionnelle

Plus en détail

55 - EXEMPLES D UTILISATION DU TABLEUR.

55 - EXEMPLES D UTILISATION DU TABLEUR. 55 - EXEMPLES D UTILISATION DU TABLEUR. CHANTAL MENINI 1. U pla possible Les exemples qui vot suivre sot des pistes possibles et e aucu cas ue présetatio exhaustive. De même je ai pas fait ue étude systématique

Plus en détail

DETERMINANTS. a b et a'

DETERMINANTS. a b et a' 2003 - Gérard Lavau - http://perso.waadoo.fr/lavau/idex.htm Vous avez toute liberté pour télécharger, imprimer, photocopier ce cours et le diffuser gratuitemet. Toute diffusio à titre oéreux ou utilisatio

Plus en détail

Théorie de la Mesure et Intégration

Théorie de la Mesure et Intégration Ecole Nationale de la Statistique et de l Administration Economique Théorie de la Mesure et Intégration Xavier MARY 2 Table des matières I Théorie de la mesure 11 1 Algèbres et tribus de parties d un ensemble

Plus en détail

Université Victor Segalen Bordeaux 2 Institut de Santé Publique, d Épidémiologie et de Développement (ISPED) Campus Numérique SEME

Université Victor Segalen Bordeaux 2 Institut de Santé Publique, d Épidémiologie et de Développement (ISPED) Campus Numérique SEME Uiversité Victor Segale Bordeaux Istitut de Saté Publique, d Épidémiologie et de Développemet (ISPED) Campus Numérique SEME MODULE Pricipaux outils e statistique Versio du 8 août 008 Écrit par : Relu par

Plus en détail

Université Pierre et Marie Curie. Biostatistique PACES - UE4 2013-2014

Université Pierre et Marie Curie. Biostatistique PACES - UE4 2013-2014 Uiversité Pierre et Marie Curie Biostatistique PACES - UE4 2013-2014 Resposables : F. Carrat et A. Mallet Auteurs : F. Carrat, A. Mallet, V. Morice Mise à jour : 21 octobre 2013 Relecture : V. Morice,

Plus en détail

Chap. 6 : Les principaux crédits de trésorerie et leur comptabilisation

Chap. 6 : Les principaux crédits de trésorerie et leur comptabilisation 1 / 9 Chap. 6 : Les pricipaux crédits de trésorerie et leur comptabilisatio Le cycle d exploitatio des etreprises (achats stockage productio stockage vetes) peut etraîer des décalages de trésorerie plus

Plus en détail

Des résultats d irrationalité pour deux fonctions particulières

Des résultats d irrationalité pour deux fonctions particulières Collect. Math. 5, 00, 0 c 00 Uiversitat de Barceloa Des résultats d irratioalité pour deux foctios particulières Richard Choulet 7, Rue du 4 Août, 40 Aveay, Frace E-mail: richardchoulet@waadoo.fr Received

Plus en détail

Module 3 : Inversion de matrices

Module 3 : Inversion de matrices Math Stat Module : Iversio de matrices M Module : Iversio de matrices Uité. Défiitio O e défiira l iverse d ue matrice que si est carrée. O appelle iverse de la matrice carrée toute matrice B telle que

Plus en détail

Chap. 6 : Les principaux crédits de trésorerie et leur comptabilisation

Chap. 6 : Les principaux crédits de trésorerie et leur comptabilisation Chap. 6 : Les pricipaux crédits de trésorerie et leur comptabilisatio Les etreprises ot souvet besoi de moyes de fiacemet à court terme : elles ot alors recours aux crédits bacaires (découverts bacaires

Plus en détail

Université de Bordeaux - Master MIMSE - 2ème année. Scoring. Marie Chavent http://www.math.u-bordeaux.fr/ machaven/ 2014-2015

Université de Bordeaux - Master MIMSE - 2ème année. Scoring. Marie Chavent http://www.math.u-bordeaux.fr/ machaven/ 2014-2015 Uiversité de Bordeaux - Master MIMSE - 2ème aée Scorig Marie Chavet http://www.math.u-bordeaux.fr/ machave/ 2014-2015 1 Itroductio L idée géérale est d affecter ue ote (u score) global à u idividu à partir

Plus en détail

UNIVERSITÉ DE SFAX École Supérieure de Commerce

UNIVERSITÉ DE SFAX École Supérieure de Commerce UNIVERSITÉ DE SFAX École Supérieure de Commerce Aée Uiversitaire 2003 / 2004 Auditoire : Troisième Aée Études Supérieures Commerciales & Scieces Comptables DÉCISIONS FINANCIÈRES Note de cours N 3 Première

Plus en détail

c. Calcul pour une évolution d une proportion entre deux années non consécutives

c. Calcul pour une évolution d une proportion entre deux années non consécutives Calcul des itervalles de cofiace our les EPCV 996-004 - Cas d u ourcetage ou d ue évolutio e oit das la oulatio totale des méages - Cas d u ourcetage ou d ue évolutio das ue sous oulatio das les méages

Plus en détail

Initiation à l analyse factorielle des correspondances

Initiation à l analyse factorielle des correspondances Fiche TD avec le logiciel : tdr620b Iitiatio à l aalyse factorielle des correspodaces A.B. Dufour & M. Royer & J.R. Lobry Das cette fiche, o étudie l Aalyse Factorielle des Correspodaces. Cette techique

Plus en détail

capital en fin d'année 1 C 0 + T C 0 = C 0 (1 + T) = C 0 r en posant r = 1 + T 2 C 0 r + C 0 r T = C 0 r (1 + T) = C 0 r 2 3 C 0 r 3...

capital en fin d'année 1 C 0 + T C 0 = C 0 (1 + T) = C 0 r en posant r = 1 + T 2 C 0 r + C 0 r T = C 0 r (1 + T) = C 0 r 2 3 C 0 r 3... Applicatios des maths Algèbre fiacière 1. Itérêts composés O place u capital C 0 à u taux auel T a pedat aées. Quelle est la valeur fiale C de ce capital? aée capital e fi d'aée 1 C 0 + T C 0 = C 0 (1

Plus en détail

INTRODUCTION AUX MATRICES ALÉATOIRES. par. Djalil Chafaï

INTRODUCTION AUX MATRICES ALÉATOIRES. par. Djalil Chafaï INTRODUCTION AUX MATRICES ALÉATOIRES par Djalil Chafaï Résumé. E cocevat les mathématiques comme u graphe, où chaque sommet est u domaie, la théorie des probabilités et l algèbre liéaire figuret parmi

Plus en détail

La France, à l écoute des entreprises innovantes, propose le meilleur crédit d impôt recherche d Europe

La France, à l écoute des entreprises innovantes, propose le meilleur crédit d impôt recherche d Europe 1/5 Trois objectifs poursuivis par le gouveremet : > améliorer la compétitivité fiscale de la Frace > péreiser les activités de R&D > faire de la Frace u territoire attractif pour l iovatio Les icitatios

Plus en détail

16.1 Convergence simple et convergence uniforme. une suite de fonctions de I dans R ou C.

16.1 Convergence simple et convergence uniforme. une suite de fonctions de I dans R ou C. 16 Suites de foctios Suf précisio cotrire, I est u itervlle réel o réduit à u poit et les foctios cosidérées sot défiies sur I à vleurs réelles ou complexes. 16.1 Covergece simple et covergece uiforme

Plus en détail

Chapitre 3 : Transistor bipolaire à jonction

Chapitre 3 : Transistor bipolaire à jonction Chapitre 3 : Trasistor bipolaire à joctio ELEN075 : Electroique Aalogique ELEN075 : Electroique Aalogique / Trasistor bipolaire U aperçu du chapitre 1. Itroductio 2. Trasistor p e mode actif ormal 3. Courats

Plus en détail

Polynésie Septembre 2002 - Exercice On peut traiter la question 4 sans avoir traité les questions précédentes.

Polynésie Septembre 2002 - Exercice On peut traiter la question 4 sans avoir traité les questions précédentes. Polyésie Septembre 2 - Exercice O peut traiter la questio 4 sas avoir traité les questios précédetes Pour u achat immobilier, lorsqu ue persoe emprute ue somme de 50 000 euros, remboursable par mesualités

Plus en détail

Chapitre 2 SONDAGE ALEATOIRE SIMPLE OU A PROBABILITES EGALES. 2.1 DEFINITIONS 2.2 SONDAGE ALEATOIRE SIMPLE SANS REMISE (PESR) 2.2.

Chapitre 2 SONDAGE ALEATOIRE SIMPLE OU A PROBABILITES EGALES. 2.1 DEFINITIONS 2.2 SONDAGE ALEATOIRE SIMPLE SANS REMISE (PESR) 2.2. Chapitre 2 SONDAGE ALEATOIRE SIMPLE OU A PROBABILITES EGALES PLAN DU CHAPITRE 2 2.1 DEFINITIONS 2.2 SONDAGE ALEATOIRE SIMPLE SANS REMISE (PESR) 2.2.1 Pla de sodage 2.2.2 Probabilités d iclusio 2.3 SONDAGE

Plus en détail

MESURE DE L'INFORMATION

MESURE DE L'INFORMATION MESURE DE L'INFORMATION Marc URO TABLE DES MATIÈRES INTRODUCTION... 3 INCERTITUDE D'UN ÉVÉNEMENT (OU SELF-INFORMATION)... 7 INFORMATION MUTUELLE DE DEUX ÉVÉNEMENTS... 9 ENTROPIE D'UNE VARIABLE ALÉATOIRE

Plus en détail

THÉORIE DE LA MESURE ET DE L INTÉGRATION.

THÉORIE DE LA MESURE ET DE L INTÉGRATION. THÉORIE DE LA MESURE ET DE L INTÉGRATION. THIERRY GALLAY Transcrit par Tancrède LEPOINT 29 UNIVERSITÉ JOSEPH FOURIER, GRENOBLE TABLE DES MATIÈRES Avant-propos Biographie sommaire...........................................

Plus en détail

Régulation analogique industrielle ESTF- G.Thermique

Régulation analogique industrielle ESTF- G.Thermique Chapitre 5 Stabilité, Rapidité, Précisio et Réglage Stabilité. Défiitio Coditio de stabilité. Critères de stabilité.. Critères algébriques.. Critère graphique ou de revers das le pla de Nyquist Rapidité

Plus en détail

Moments des variables aléatoires réelles

Moments des variables aléatoires réelles Chapter 6 Moments des variables aléatoires réelles Sommaire 6.1 Espérance des variables aléatoires réelles................................ 46 6.1.1 Définition et calcul........................................

Plus en détail

Formation d un ester à partir d un acide et d un alcool

Formation d un ester à partir d un acide et d un alcool CHAPITRE 10 RÉACTINS D ESTÉRIFICATIN ET D HYDRLYSE 1 Formatio d u ester à partir d u acide et d u alcool 1. Nomeclature Acide : R C H Alcool : R H Groupe caractéristique ester : C Formule géérale d u ester

Plus en détail

Consolidation. C r é e r un nouveau classeur. Créer un groupe de travail. Saisir des données dans un groupe

Consolidation. C r é e r un nouveau classeur. Créer un groupe de travail. Saisir des données dans un groupe Cosolidatio La société THEOS, qui commercialise des vis, exerce so activité das trois villes : Paris, Nacy et Nice. Le directeur de la société souhaite cosolider les résultats de ses vetes par ville das

Plus en détail

Théorie de la Mesure et Intégration

Théorie de la Mesure et Intégration Université Pierre & Marie Curie (Paris 6) Licence de Mathématiques L3 UE LM364 Intégration 1 & UE LM365 Intégration 2 Année 2010 11 Théorie de la Mesure et Intégration Responsable des cours : Amaury LAMBERT

Plus en détail

MA6.06 : Mesure et Probabilités

MA6.06 : Mesure et Probabilités Année universitaire 2002-2003 UNIVERSITÉ D ORLÉANS Olivier GARET MA6.06 : Mesure et Probabilités 2 Table des matières Table des matières i 1 Un peu de théorie de la mesure 1 1.1 Tribus...............................

Plus en détail

Le marché du café peut être segmenté en fonction de deux modes de production principaux : la torréfaction et la fabrication de café soluble.

Le marché du café peut être segmenté en fonction de deux modes de production principaux : la torréfaction et la fabrication de café soluble. II LE MARCHE DU CAFE 1 L attractivité La segmetatio selo le mode de productio Le marché du café peut être segmeté e foctio de deux modes de productio pricipaux : la torréfactio et la fabricatio de café

Plus en détail

Contribution à la théorie des entiers friables

Contribution à la théorie des entiers friables UFR STMIA École Doctorale IAE + M Uiversité Heri Poicaré - Nacy I DFD Mathématiques THÈSE présetée pour l obtetio du titre de Docteur de l Uiversité Heri Poicaré, Nacy-I e Mathématiques par Bruo MARTIN

Plus en détail

Solutions particulières d une équation différentielle...

Solutions particulières d une équation différentielle... Solutios particulières d ue équatio différetielle......du premier ordre à coefficiets costats O cherche ue solutio particulière de y + ay = f, où a est ue costate réelle et f ue foctio, appelée le secod

Plus en détail

Examen final pour Conseiller financier / conseillère financière avec brevet fédéral. Recueil de formules. Auteur: Iwan Brot

Examen final pour Conseiller financier / conseillère financière avec brevet fédéral. Recueil de formules. Auteur: Iwan Brot Exame fial pour Coseiller fiacier / coseillère fiacière avec brevet fédéral Recueil de formules Auteur: Iwa Brot Ce recueil de formules sera mis à dispositio des cadidats, si écessaire. Etat au 1er mars

Plus en détail

Gérer les applications

Gérer les applications Gérer les applicatios E parcourat les rayos du Widows Phoe Store, vous serez e mesure de compléter les services de base de votre smartphoe à travers plus de 10 000 applicatios. Gratuites ou payates, ces

Plus en détail

Terminale S. Terminale S 1 F. Laroche

Terminale S. Terminale S 1 F. Laroche Termiale S Exercices. Rappels et exercices de base 3.. QCM (P. Egel) 3.. QCM, Atilles 005 4. 3. QCM, Liba 009, 3 poits 4. 4. QCM, C. étragers 007. 5. QCM, Frace 007 5 6. 6. QCM, N. Calédoie 007 7. 7. QCM

Plus en détail

Renseignements et monitoring. Renseignements commerciaux et de solvabilité sur les entreprises et les particuliers.

Renseignements et monitoring. Renseignements commerciaux et de solvabilité sur les entreprises et les particuliers. Reseigemets et moitorig. Reseigemets commerciaux et de solvabilité sur les etreprises et les particuliers. ENSEMBLE CONTRE LES PERTES. Reseigemets Creditreform. Pour plus de trasparece. Etreteir des rapports

Plus en détail

Programmes des classes préparatoires aux Grandes Ecoles

Programmes des classes préparatoires aux Grandes Ecoles Programmes des classes préparatoires aux Grandes Ecoles Filière : scientifique Voie : Biologie, chimie, physique et sciences de la Terre (BCPST) Discipline : Mathématiques Seconde année Préambule Programme

Plus en détail

Tempêtes : Etude des dépendances entre les branches Automobile et Incendie à l aide de la théorie des copulas Topic 1 Risk evaluation

Tempêtes : Etude des dépendances entre les branches Automobile et Incendie à l aide de la théorie des copulas Topic 1 Risk evaluation Tempêtes : Etude des dépedaces etre les braches Automobile et Icedie à l aide de la théorie des copulas Topic Risk evaluatio Belguise Olivier Charles Levi ACM Guy Carpeter 34 rue du Wacke 47/53 rue Raspail

Plus en détail

Intégrale de Lebesgue

Intégrale de Lebesgue Intégrale de Lebesgue L3 Mathématiques Jean-Christophe Breton Université de Rennes 1 Septembre Décembre 2014 version du 2/12/14 Table des matières 1 Tribus (σ-algèbres) et mesures 1 1.1 Rappels ensemblistes..............................

Plus en détail

Mécanique non linéaire

Mécanique non linéaire M MN9 Mécaique o liéaire Zhi-Qiag FENG UFR Sciece et Techologies Uiversité d Evry Val d Essoe TABLES DES MATIERES INTRODUCTION Chapitre : CONCEPTS ELEMENTAIRES. Pricipales propriétés des matériaux. Coaissace

Plus en détail

La fibre optique arrive chez vous Devenez acteur de la révolution numérique

La fibre optique arrive chez vous Devenez acteur de la révolution numérique 2 e éditio Edité par l Autorité de régulatio des commuicatios électroiques et des postes RÉPUBLIQUE FRANÇAISE DÉCEMBRE 2010 La fibre optique arrive chez vous Deveez acteur de la révolutio umérique Petit

Plus en détail

Etude Spéciale SCORING : UN GRAND PAS EN AVANT POUR LE MICROCRÉDIT?

Etude Spéciale SCORING : UN GRAND PAS EN AVANT POUR LE MICROCRÉDIT? Etude Spéciale o. 7 Javier 2003 SCORING : UN GRAND PAS EN AVANT POUR LE MICROCRÉDIT? MARK SCHNEIDER Le CGAP vous ivite à lui faire part de vos commetaires, de vos rapports et de toute demade d evoid autres

Plus en détail

Simulation de variables aléatoires

Simulation de variables aléatoires Chapter 1 Simulation de variables aléatoires Références: [F] Fishman, A first course in Monte Carlo, chap 3. [B] Bouleau, Probabilités de l ingénieur, chap 4. [R] Rubinstein, Simulation and Monte Carlo

Plus en détail

Réseaux d ondelettes et réseaux de neurones pour la modélisation statique et dynamique de processus

Réseaux d ondelettes et réseaux de neurones pour la modélisation statique et dynamique de processus Réseaux d odelettes et réseaux de euroes pour la modélisatio statique et dyamique de processus Yacie Oussar To cite this versio: Yacie Oussar. Réseaux d odelettes et réseaux de euroes pour la modélisatio

Plus en détail

Séries numériques. Chap. 02 : cours complet.

Séries numériques. Chap. 02 : cours complet. Séris méris Cha : cors comlt Séris d réls t d comlxs Défiitio : séri d réls o d comlxs Défiitio : séri corgt o dirgt Rmar : iflc ds rmirs trms d séri sr la corgc Théorèm : coditio écssair d corgc Théorèm

Plus en détail

STRATÉGIE DE REMPLACEMENT DE LUTTE CONTRE LA PUNAISE TERNE DANS LES FRAISERAIES DE L ONTARIO

STRATÉGIE DE REMPLACEMENT DE LUTTE CONTRE LA PUNAISE TERNE DANS LES FRAISERAIES DE L ONTARIO Des résultats du Programme de réductio des risques STRATÉGIE DE REMPLACEMENT DE LUTTE CONTRE LA PUNAISE TERNE DANS LES FRAISERAIES DE L ONTARIO 1. Cotexte La puaise tere Lygus lieolaris (figure 1) est

Plus en détail

Sommaire Chapitre 1 - L interface de Windows 7 9

Sommaire Chapitre 1 - L interface de Windows 7 9 Sommaire Chapitre 1 - L iterface de Widows 7 9 1.1. Utiliser le meu Démarrer et la barre des tâches de Widows 7...11 Démarrer et arrêter des programmes...15 Épigler u programme das la barre des tâches...18

Plus en détail

Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions

Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions Université Joseph Fourier UE MAT 127 Mathématiques année 2011-2012 Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions Ce que nous verrons dans ce chapitre : un exemple d équation différentielle y = f(y)

Plus en détail