Economie politique. Classes de 2 D/G de l enseignement classique. Commission Nationale des Programmes en Sciences Economiques et Sociales - 1 -

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1 Econome poltque Classes de 2 D/G de l ensegnement classque Commsson Natonale des Programmes en Scences Economques et Socales septembre

2 Table des matères Chaptre 1 : La consommaton et l épargne 6 1. Introducton 8 2. La consommaton Les dfférents types de consommaton Les détermnants de la consommaton L épargne Les motfs de l épargne Les formes de l épargne Les nstruments de mesure Synthèse Questons de synthèse 17 Chaptre 2 : La monnae Généraltés Défnton de la monnae Les fonctons de la monnae Hstorque et formes de monnae L absence de monnae La monnae-marchandse La monnae métallque La monnae fducare La monnae scrpturale Concluson Théore monétare Généraltés La masse monétare L équaton des transactons Interprétaton classque Interprétaton keynésenne Le marché de la monnae L offre de monnae La créaton de monnae fducare La créaton de monnae scrpturale Représentaton graphque de l offre de monnae La demande de monnae

3 Composton de la demande de monnae Représentaton graphque de la demande de monnae L équlbre sur le marché de la monnae Impact de la monnae sur l économe réelle Les déséqulbres monétares L nflaton Défnton Mesure de l nflaton : les ndces synthétques avec pondératon Les ndces de prx Les ndces de quanttés L ndce des valeurs globales et les ndces de Fsher Applcaton résolue Causes de l nflaton L nflaton par excès de monnae L nflaton par la demande L nflaton par les coûts La sprale nflatonnste Les conséquences de l nflaton La lutte contre l nflaton La déflaton La désnflaton Synthèse Questons de synthèse 59 Chaptre 3 : La comptablté natonale Introducton Généraltés Défnton Fnalté de la comptablté natonale Les dfférentes optques de la comptablté natonale La comptablté natonale ou la mesure de l actvté économque d une naton La valeur ajoutée (VA) Le produt ntéreur brut (PIB) Le produt natonal brut (PNB) Le produt natonal brut au coût des facteurs (PNBcf) Du PNB au revenu natonal brut (RNB) La consommaton natonale (C) Du PNB au produt natonal net (PNN) Les nvestssements nets (Inet) et bruts (Ib) Concluson

4 4. Lmtes de la comptablté natonale Synthèse Questons de synthèse 79 Chaptre 4 : Le revenu natonal d équlbre Introducton Keynes et les classques La théore classque La révoluton keynésenne Le modèle keynésen La foncton de consommaton (C) La foncton d épargne (S) Les propensons moyenne et margnale La foncton d nvestssement (I) L équlbre global en économe fermée sans nterventon de l Etat Résoluton mathématque Applcaton Remarques fnales L effet multplcateur Synthèse Exercce 97 Chaptre 5 : Introducton à la socologe Socalsaton et agents de socalsaton La noton de socalsaton Les buts de la socalsaton Les mécansmes de la socalsaton Les formes de socalsaton Les agents de socalsaton Agents complémentares Agents concurrents Questons de synthèse Applcatons Les détermnants de la consommaton Les dfférents détermnants de la consommaton Le détermnant économque de la consommaton Les détermnants socaux de la consommaton La consommaton est un acte socal La consommaton : un acte symbolque

5 La consommaton : un habtus La consommaton : un résultat d effets socaux Questons de synthèse Applcaton Les facteurs de la pauvreté La pauvreté en relaton avec le traval L absence de traval Dverses formes de traval La pauvreté en relaton avec la stuaton famlale La monoparentalté La talle du ménage Questons de synthèse Applcaton 115 Bblographe 115 Méthodologe

6 Chaptre 1 : La consommaton et l épargne - 6 -

7 Dans ce chaptre vous allez : - Dstnguer les dfférents types de consommaton. - Découvrr de quels facteurs dépend la consommaton. - Étuder ce qu est l épargne. - Apprendre à dstnguer les motfs et les formes d épargne. - Découvrr comment mesurer la consommaton et l épargne. - Analyser l évoluton de la consommaton. Mots-clefs : - La consommaton ndvduelle / la consommaton collectve, - la consommaton ntermédare / la consommaton fnale, - les détermnants de la consommaton : le revenu, le taux d ntérêt, les facteurs sococulturels, - l épargne, - les motfs d épargne : prévoyance, précauton, spéculaton, - les formes d épargne : la thésaursaton, l épargne fnancère et non fnancère, - les nstruments de mesure : la consommaton, les coeffcents budgétares, le taux d équpement, le taux d épargne

8 1. Introducton «Fare ses courses, consulter son dentste, louer une vlla au bord de la mer pour les vacances consttuent autant d actes de consommaton. Les économstes dstnguent deux formes de consommaton : une consommaton marchande et une consommaton non marchande. La consommaton marchande se déroule dans le cadre du secteur prvé de l économe. Les ménages achètent les bens et les servces produts par des entreprses prvées et proposés à un prx de marché qu ncorpore le bénéfce de l entreprse. Parallèlement, l nterventon crossante de l Etat a été à l orgne du développement d une consommaton de type non marchande. Cette dernère est lée à la producton de bens et servces collectfs qu sont sot dstrbués à ttre gratut aux ménages, par exemple l ensegnement publc en France, sot vendus à un prx égal ou nféreur aux coûts de producton. Les dfférentes nfrastructures culturelles (musées, monuments publcs, théâtres subventonnés) relèvent de cette dernère catégore.» 1 Dans le crcut économque, les ménages apparassent comme détenteurs des facteurs de producton (captal et traval) qu ls mettent à la dsposton des entreprses. En contreparte ls reçovent une rémunératon (salare, ntérêts, dvdendes ) qu leur permet d acheter les bens et servces nécessares pour satsfare leurs besons multples. Généralement, les ménages ne dépensent pas la totalté de leur revenu, mas en épargnent une parte. Ils remplssent donc tros fonctons essentelles: celle de salaré, celle de consommateur et celle d épargnant. La consommaton fnale représente la valeur des bens et servces acqus pour satsfare les besons humans. Elle comprend les achats de bens, mas également de servces et peut être regroupée en dfférents postes : almentaton, transport, communcaton, logement, losrs, L épargne représente la parte du revenu non dépensée mas gardée en réserve en vue de dépenses futures. 1 Dctonnare de l économe AZ, sous la drecton de Perre Bezbakh et Sophe Gherard, Larousse,

9 2. La consommaton 2.1. Les dfférents types de consommaton La consommaton fnale des ménages peut être subdvsée en deux types : - La consommaton ndvduelle de bens et de servces marchands est réalsée par les ménages et fnancée par leurs revenus. Une fos le ben acheté, l ne profte qu à l acheteur même, vore au ménage (ex. : habllement, artcles électroménagers, ). - La consommaton collectve porte sur des servces non marchands fnancés par les mpôts et ms à dsposton de la collectvté à ttre gratut, ou presque. Elle concerne un grand nombre de consommateurs à la fos (ex. : nfrastructures routères, éducaton natonale, justce, ). Notons que les ménages ne sont pas les seuls consommateurs. D où une deuxème subdvson s mpose : - La consommaton des entreprses est appelée consommaton ntermédare. Elle concerne les bens et servces externes acqus par les entreprses, transformés au cours du processus de producton (ex. : énerge, matères premères, produts ntermédares ) et ncorporés dans le produt fnal. - La consommaton des ménages est appelée consommaton fnale. Elle porte sur des bens et servces acqus et détruts plus ou mons rapdement. Les bens peuvent être de type durable (électroménager) sem-durable (vêtements) ou nondurable (almentaton)

10 Réflexon : La consommaton ntermédare, llustraton à l ade de BMW Source : Focus 20/2006, p

11 2.2. Les détermnants de la consommaton Le nveau de consommaton est avant tout détermné par le nveau de revenu. En prncpe, plus le revenu est élevé, plus la consommaton est élevée et dversfée. L effet nverse peut également être constaté, mas l a leu avec un certan temps de retard. On parle alors d un «effet clquet», qu frene la basse de la consommaton en cas de dmnuton du revenu. Les taux d ntérêt bancares, qu représentent en quelque sorte le prx de la monnae, jouent également un rôle dans les décsons de consommaton. Ans, une basse des taux stmule la consommaton, car elle rend les crédts mons onéreux. Une hausse des taux par contre aura comme effet de frener la consommaton. Consommer, c est ben sûr une affare de goûts et de préférences ndvduelles, mas la socologe et la psychologe ont ms en évdence une sére de facteurs qu peuvent nfluencer nos actes de consommaton. Ans, l appartenance à une catégore socoprofessonnelle (cadres, employés, ouvrers, artsans, nactfs, ), l orgne socale ou ethnque, l appartenance relgeuse ou les tradtons culturelles, de même que la composton du ménage sont des facteurs qu entraînent dfférents chox de consommaton. «L effet d mtaton» peut condure certanes personnes à en mter d autres ou à adopter un mode de consommaton smlare, afn de s dentfer au même groupe socal. On parle d «effet de dstncton» lorsque certanes personnes tentent de se dstnguer des autres ou de leur entourage en achetant des produts onéreux ou exclusfs

12 Réflexon : Les los d Engel La composton de la consommaton change avec la varaton du pouvor d achat. Le statstcen et économste Ernst Engel ( ), après étude du budget des ouvrers, a décrt la relaton entre la composton des dépenses et le revenu des ménages à l ade de tros los : - Lo 1 : la part des dépenses consacrée à l almentaton dmnue s le revenu augmente ; les bens correspondants sont qualfés de bens nféreurs. - Lo 2 : la part des dépenses consacrées à l habllement, au logement et au chauffage, qualfés de bens normaux, reste plus ou mons constante s le revenu augmente. - Lo 3 : la part des dépenses consacrée aux losrs, aux voyages ou à la culture, qualfés de bens supéreurs, augmente avec l augmentaton du revenu

13 3. L épargne L ndvdu est amené à opérer un chox entre une consommaton mmédate ou une consommaton dfférée. L épargne consttue donc la parte du revenu dsponble qu n est pas dépensée mmédatement, mas conservée et reportée dans le temps. Il convent d analyser plus en détal les motfs qu sont à la base de l épargne ans que les formes qu elle peut prendre Les motfs de l épargne Les ndvdus peuvent avor dfférents motfs pour épargner : - L épargne de prévoyance est celle accumulée en vue de dépenses déjà programmées. Ex. : acquston d une voture, préparaton des vacances, - L épargne de précauton est celle consttuée afn de se prémunr contre des mprévus. Ex. : malade, rsque de chômage, souc de l avenr des enfants, nveau de la retrate, - L épargne de spéculaton est la parte de l épargne utlsée à des fns de spéculaton, c est-à-dre de placement dans des actfs fnancers afn de se consttuer un revenu supplémentare. Ex. : achats d oblgatons, d actons, de SICAVs, d optons, 3.2. Les formes de l épargne L épargne peut se fare sous dfférentes formes : - La thésaursaton est l épargne que l on conserve sans la placer : c est la parte mproductve et nactve de l épargne

14 - L épargne fnancère est l épargne consttuée afn de rapporter un revenu. Elle peut revêtr dfférentes formes (compte d épargne, actons, oblgatons, SICAVs, assurance-penson), dfférents degrés de rsques (compte d épargne vs. actons) et dfférents degrés de lqudté (compte courant vs. assurance-penson). - L épargne non fnancère est la parte du revenu qu permet de fnancer les achats d mmeubles (logements ou terrans) à des fns d habtaton ou de locaton. 4. Les nstruments de mesure L utlsaton de dfférents agrégats permet de calculer, d nterpréter et de prévor des tendances de la consommaton et de l épargne : - La consommaton est mesurée par la valeur totale des bens et servces destnés à satsfare drectement les besons des ménages. - Pour analyser la structure de la consommaton on calcule les coeffcents budgétares par poste de la manère suvante : dépense pour un poste coeffcent budgétare poste = ensemble des dépenses Le coeffcent budgétare est exprmé en pourcentage et exprme la part du revenu consacrée à un type de ben précs. - Le taux d équpement exprme, en pourcentage, comben de ménages dsposent d un certan ben de consommaton durable. - Le taux d épargne exprme, en pourcentage, le rapport entre l épargne des ménages et le revenu dsponble : épargne des ménages taux d'épargne = revenu des ménages

15 Réflexon : L évoluton de la consommaton Dépenses de consommaton effectve des ménages sur le terrtore (en mllons EUR) Année Spécfcaton 1977 Coeffcents budgétares 2005 Coeffcents budgétares 1. Produts almentares et bossons nonalcoolsées * 2. Bossons alcoolsées, tabacs et stupéfants * 3. Artcles d'habllement et artcles chaussants 4. Logement, eau, électrcté, gaz et autres combustbles 5. Ameublement, équpement du ménage et entreten courant de la mason 1254,70 9, ,37 40, ,00 11,40 760,12 7,87 492,00 3, ,61 11, ,00 21,23 864,08 8, ,50 8,00 6. Santé 264,35 2,74 178,30 1,38 7. Transports * 2513,50 19, ,90 13,29 8. Communcatons * 201,60 1,56 9. Losrs et culture 550,30 5, ,90 8, Ensegnement 11. Hôtels, cafés, restaurants pas d'ndcatons pas d'ndcatons 43,70 0,34 872,30 6, Autres bens et servces 953,40 9, ,00 8,47 Total 9 653,12 100,00% ,00 100,00% SOURCE : * en 1977 les catégores 1et 2 étaent regroupées sous une catégore «produts almentares, bossons et tabacs» et les catégores 7 et 8 sous la catégore «transports et communcatons», tands que les catégores 10 et 11 ne fguraent pas dans la lste des données relevées par le STATEC. Remarques : On constate que la part relatve de certans postes basse (produts almentares, habllement), tands que la part relatve d autres postes progresse nettement (logement, transports, communcaton, losrs et culture). Il semble que les besons prmares des ménages soent satsfats et que la consommaton porte de plus en plus sur des bens lés aux modes de ve modernes : moblté, communcaton, losrs, culture

16 5. Synthèse La consommaton représente la valeur des bens et servces acqus pour satsfare mmédatement des besons. Il exste dfférents types de consommaton (fnale, ntermédare, ndvduelle et collectve), ans que de multples facteurs qu l nfluencent (revenu, taux d ntérêts, préférences ndvduelles, facteurs socologques et psychologques). L épargne est la parte du revenu dsponble qu n est pas consommée mmédatement, mas reportée à un nstant ultéreur. Les ndvdus peuvent avor dfférents motfs pour épargner (la prévoyance, la précauton et/ou la spéculaton) et se fat sous dfférentes formes (thésaursaton, épargne fnancère et/ou non fnancère). Il exste donc pluseurs rasons et formes de consommaton et d épargne. Notons que les comportements de consommaton et d épargne sont mesurables et varables dans le temps et l espace

17 6. Questons de synthèse 1. Quelles sont les tros fonctons prncpales remples par les ménages? 2. Dstnguer - consommaton marchande / consommaton non-marchande, - consommaton ndvduelle / collectve, - consommaton ntermédare / fnale. 3. Enumérer les détermnants de la consommaton. 4. Décrre la relaton entre revenu et consommaton. 5. La BCE décde d augmenter les taux d ntérêts drecteurs. Quelle sera l nfluence sur la consommaton? Explquer. 6. Défnr l épargne. 7. Explquer «actf fnancer». 8. Quels types d actfs fnancers connassez-vous? 9. Caractérser les dfférents types d actfs fnancers. 10. Cter les dfférentes formes d épargne. 11. Supposons un revenu dsponble de et une consommaton de Calculer le taux d épargne. Explquer

18 Chaptre 2 : La monnae

19 Dans ce chaptre vous allez : - Découvrr l hstore et le rôle de la monnae. - Dstnguer les dfférents acteurs et leurs comportements respectfs sur le marché de la monnae. - Découvrr comment la monnae est créée. - Comprendre la composton de la masse monétare et la manère dont elle est gérée. - Étuder dverses théores monétares. - Comprendre que le marché de la monnae n est pas un marché solé. - Analyser les déséqulbres monétares et apprendre comment les combattre. Mots-clefs : - Le troc, - la monnae-marchandse, - la monnae métallque, - la monnae fducare / la monnae scrpturale, - la demande et l offre de monnae, - la masse monétare : les agrégats monétares (M1, M2, M3), - la théore quanttatve de la monnae, - l équaton des échanges : l nterprétaton classque / l nterprétaton moderne, - la créaton et l émsson de monnae, - le multplcateur de monnae / le coeffcent de réserve, - la préférence pour la lqudté : les encasses de transacton, de précauton, de spéculaton, - la trappe à lqudté, - le marché monétare / le marché fnancer, - l nflaton : par excès de monnae / par la demande / par les coûts, - la sprale nflatonnste, - la déflaton, - la désnflaton

20 1. Généraltés 1.1. Défnton de la monnae Même s l peut paraître superflu de donner une défnton de la monnae parce que son usage s est mposé au fl du temps et qu aujourd hu nous l utlsons quotdennement, l est néanmons ntéressant d analyser la ctaton suvante : «La monnae est un ben partculer qu permet de mesurer la valeur des autres bens, se pose en ntermédare dans les échanges de bens et peut, enfn, être conservé ou prêté dans l attente d un échange ultéreur contre des bens 2 :» Les fonctons de la monnae Cette défnton nous permet de dégager les fonctons essentelles de la monnae. - La monnae est un nstrument de paement, utlsé par les agents économques pour payer les achats de bens et de servces. La monnae, reconnue et acceptée par tous, faclte les échanges car la coïncdence des besons n est plus nécessare (vor troc). - La monnae est un nstrument de mesure de la valeur et du prx des choses, ce qu permet de les comparer entre elles. Remarquons toutefos que les untés de mesure (euro, dollar, yen etc..) ne sont pas constantes dans le temps. - La monnae est un nstrument de réserve de valeur qu rend possble les transactons dans le temps. Elle sert à fare des achats à une date future, la monnae est donc un nstrument d épargne. Mas elle est auss un nstrument de crédt étant donné que cette réserve peut être transférée temporarement à un autre agent économque. 2 Alan GENARD, Econome Générale : Approche macroéconomque, De Boeck & Larcer s.a.,

21 Dans les économes modernes on peut rajouter une quatrème foncton de la monnae, à savor : - La monnae est un nstrument économque utlsé par les autortés publques - que ce sot le gouvernement central (poltque budgétare) ou la banque centrale (poltque monétare) - pour ntervenr dans l actvté économque Hstorque et formes de monnae L absence de monnae La premère forme d échange pratquée par les hommes état le troc, c est-à-dre l échange d un ben contre un autre ben. Cette forme d échange présente toutefos de nombreux désavantages : - l faut qu l y at une double coïncdence entre les besons des personnes désrant réalser l échange ; - la dvsblté des bens à échanger n est pas toujours donnée. Souvent, les quanttés à échanger sont trop grandes, trop pettes ou encore dffclement dvsbles face aux bens et servces désrés ; - le problème de la conservaton peut se poser pour l échange de denrées almentares La monnae-marchandse Le troc est donc vte arrvé à ses lmtes ; c est pourquo une autre forme de paement facltant les échanges est apparue : la monnae-marchandse. Il s agssat toujours d un échange d un ben contre un autre, mas la dfférence résdat dans le chox du ben consdéré comme monnae. Ce ben état de préférence un ben d usage général, stockable, non pérssable et accepté par tous les membres d une communauté comme

22 ntermédare dans les échanges (exemples : rz au Japon, possons séchés chez les peuples pêcheurs, bloc de thé au Tbet, bétal chez les peuples nomades, perles, coqullages, fèves de cacao en Amérque centrale, tabac chez les Indens d Amérque du Nord, cgarette amércane à Berln en 1945, cgarette locale à Sarajevo en 1993 ) On notera que tous ces bens sont des bens fongbles, c est-à-dre qu peuvent être remplacés par un autre ben de même nature et de même quantté (1 kg de sel contre un autre kg de sel). Cette forme de monnae présentat déjà de nombreux atouts par rapport au troc, mas n état néanmons toujours pas sans nconvénents. Les monnaemarchandses étaent souvent peu manables, peu dvsbles et avaent une valeur trop varable La monnae métallque Progressvement, les métaux préceux se sont mposés dans la socété comme monnae-marchandse de référence. Ces métaux préceux devnrent monnae métallque lorsque les ros et empereurs décdèrent de battre la monnae pour faclter son emplo. «Battre monnae» veut dre fractonner le lngot de métal en pettes untés et frapper celles-c d une emprente offcelle, généralement à l effge du souveran, pour en garantr le pods et la qualté. Les métaux préceux les plus utlsés étaent l or et l argent. Ces métaux étaent échangés sous forme de lngots d abord et de pèces par la sute. Les avantages de cette forme de monnae sont multples : l or et l argent sont naltérables dans le temps, faclement dvsbles et commodes dans l usage. Et surtout : les métaux sont des bens parfatement fongbles. Quelques désavantages persstaent pourtant : vol, pertes, contrefaçons de toutes sortes. Mas le problème le plus grave fut que vers la fn du Moyen-Age, le développement de l actvté économque ft rapdement apparaître une nsuffsance grave de la quantté d or et d argent dsponbles

23 Aujourd hu encore on utlse la monnae métallque sous forme de pèces monétares (monnae dvsonnare). Il s agt ben évdemment d une forme développée de la monnae métallque, mas une certane ressemblance persste. Les pèces utlsées de nos jours ne sont plus en or, en argent ou en bronze, mas sont des allages. La frappe n est plus lbre, mas réglementée par les banques centrales. Une autre grande dfférence est celle que la valeur facale de la pèce ne correspond plus à sa valeur ntrnsèque. La valeur facale est supéreure à la valeur ntrnsèque ce qu fat que les pèces courantes sont de la monnae fducare La monnae fducare Vers le début du 17 e sècle, afn de paller aux nconvénents de la monnae métallque, les grands commerçants commencèrent à remettre leurs pèces métallques à un dépostare (orfèvres, ensute banquers) en contreparte d un certfcat de dépôt. Les certfcats éms étaent foncton de la quantté de métal déposée et se présentaent au départ comme ttres nomnatfs. Au fl du temps, ls devnrent des ttres au porteur ce qu en faclta l utlsaton. Il état à tout moment possble de reconvertr le certfcat en pèces métallques ; le bllet bénéfcat donc d une couverture totale, ce qu assurat la confance du publc. Il s agssat en fat d un ttre de proprété certfant l exstence du dépôt en métal et accepté comme moyen de paement. Les orfèvres assuraent la geston et l émsson de cette premère monnae-paper. Étant donné qu l état peu probable que tout le monde venne au même moment réclamer la reconverson des certfcats en or, les banquers commencèrent à accorder des crédts sous forme de monnae-paper, de sorte que la valeur totale des bllets en crculaton état supéreure à la valeur du stock de métal déposé dans la banque. La généralsaton du bllet de banque, appelé monnae fducare (lat. fduca : confance), fut lente et douloureuse car accompagnée de fréquentes crses de confance. De nos jours, la convertblté en or n est plus donnée, mas le bllet a cours légal et forcé. Cela veut dre que la monnae-paper a un pouvor lbératore llmté et que le créancer est oblgé de l accepter quel que sot le montant de la dette

24 Au départ, ce furent les orfèvres, pus les banquers et ensute les Etats qu assuraent l émsson des bllets de banque. Aujourd hu, ce rôle ncombe exclusvement aux banques centrales, et plus précsément à la Banque Centrale Européenne en ce qu concerne l émsson de l euro La monnae scrpturale La monnae scrpturale trouve son orgne dans les nconvénents que présente la monnae fducare. En effet, dans la seconde moté du 19 e sècle, avec l expanson de l actvté économque nternatonale, les paements mportants devenaent de plus en plus problématques à cause de l nsuffsance de bllets en crculaton et des dffcultés de manpulaton nhérentes à la monnae-paper (stockage, transport, comptage ). La monnae scrpturale (lat. scrbere : écrre), est créée par des écrtures comptables et crcule de compte en compte, sans aucune manpulaton de bllets. Elle se compose de l ensemble des dépôts à vue dans les nsttutons fnancères. Les prncpaux nstruments permettant l utlsaton ou la crculaton de la monnae scrpturale sont les vrements, les cartes de débt (bancomat, mncash), les cartes de crédt (Vsa, Amercan Express, Eurocard) et les paements par nternet. Les avantages de la monnae scrpturale sont sa sécurté d utlsaton, son emplo smple et pratque et le fat qu elle permet d évter de détenr une encasse mproductve à domcle

25 Concluson La premère vértable monnae métallque est apparue dans les ctés grecques d Ase mneure vers 600 avant notre ère. Depus lors, elle n a cessé de se développer et de prendre de nouvelles formes meux adaptées aux condtons économques des pérodes successves. Elle a connu un processus de dématéralsaton progressve. Au départ, c état une chose, ensute une pèce de métal, pus un bout de paper et fnalement elle est devenue une «croyance collectve» mmatérelle, mas terrblement réelle. 2. Théore monétare 2.1. Généraltés On appelle offre de monnae la quantté de monnae dsponble. Dans la zone euro l offre de monnae est contrôlée par la Banque Centrale Européenne (BCE) en étrote collaboraton avec les banques centrales natonales, appelé Eurosystème 3. C est la BCE qu prend les décsons quant à la quantté de monnae fducare en crculaton. La monnae scrpturale est créée par les banques ordnares et les postes. Nous allons vor plus lon que la BCE contrôle la créaton de monnae scrpturale par une poltque monétare adaptée. La demande de monnae émane des ménages, des entreprses, de l Etat et de l étranger. Ces agents économques demandent de la monnae à des fns de transactons, qu peuvent être la consommaton, l épargne, la spéculaton ou l nvestssement prvé ou publc. Ils exprment un beson d argent. 3 Il comprend la BCE et les banques centrales natonales des Etats membres ayant adopté l euro. Il y a actuellement 13 banques centrales natonales dans l Eurosystème. L Eurosystème est drgé par le Consel des Gouverneurs et le Drectore de la BCE. Source :

26 2.2. La masse monétare Mas comment mesurer la quantté de monnae en crculaton? La BCE est chargée de contrôler la masse monétare en crculaton. Par masse monétare, on entend l ensemble des dfférentes formes de monnae à la dsposton des agents économques. C est la BCE qu calcule les agrégats monétares 4 pour l ensemble de la zone euro. Comme la monnae est le stock d actfs asément moblsables pour procéder à des transactons, la BCE défnt les agrégats monétares pour la zone euro comme sut : M1 : monnae fducare (pèces et bllets en crculaton) + la monnae scrpturale (dépôts à vue). M2 : M1 + les dépôts à terme d une durée à 2 ans + dépôts remboursables avec préavs 3 mos. M3 : M2 + certans nstruments négocables du marché monétare (bons de casse, certfcats de dépôts éms par les banques, ttres d OPCVM monétares et nstruments du marché monétare, ttres de créance d une durée ntale 2 ans). La masse monétare est donc composée de dfférents actfs dont le degré de lqudté est varable. Les agrégats monétares évaluent ans le montant de la réserve de pouvor d achat dont dsposent les agents économques et dont ls peuvent se servr mmédatement ou très rapdement pour acheter des bens, des servces ou des actfs fnancers. En gros, ce sont tous les actfs fnancers qu sont asément moblsables et qu ne comportent pas ou peu de rsques en captal. M3 est l agrégat cble utlsé par la BCE dans sa condute de la poltque monétare. 4 Agrégat = grandeur statstque calculée par sommaton, caractérstque de l actvté économque. Les agrégats monétares regroupent les dfférentes formes de monnae selon leur degré de lqudté

27 2.3. L équaton des transactons Le problème qu se pose est de détermner la quantté de monnae dont une naton ou une communauté économque ont beson et de savor de quelle manère la monnae peut affecter l économe. On peut établr la relaton entre la quantté de monnae en crculaton (flux monétares) et les transactons réalsées (flux réels) au cours d une pérode donnée. Il est mportant de ben surveller l évoluton de la masse monétare afn de garantr une crossance sans nflaton. En effet, une quantté de monnae nsuffsante va frener la crossance économque et une quantté trop élevée rsque de trop stmuler la crossance et de provoquer une augmentaton du nveau général des prx. Le len entre flux monétares et flux réels est schématsé par l équaton des transactons de Irvng Fsher : M * V = P * T avec M = masse monétare en crculaton V = vtesse de crculaton de la monnae P = prx moyen de la transacton T = nombre total de transactons effectuées au cours d une pérode donnée Ans, (M*V) exprme la somme de monnae échangée et (P*T) exprme la valeur totale de toutes les transactons réalsées au cours d une pérode Interprétaton classque La théore quanttatve de la monnae est dte «dchotomque» ; elle sépare la sphère monétare de la sphère réelle et affrme qu une varaton de la masse monétare aura une nfluence drecte sur le nveau général des prx

28 Les économstes classques supposent que V et T sont des grandeurs stables, du mons à court terme, parce que les habtudes des demandeurs sont fgées et parce que T se fxe au nveau de plen-emplo. L dentté devent alors : V P = M * T, avec ( V T ) constant. Avec les hypothèses énumérées c-dessus, l est clar qu l exste une relaton de causalté drecte entre la varaton de la masse monétare et la varaton du nveau général des prx. S M vare, P vare dans le même sens et dans la même proporton. Pour les classques, l nflaton est ans un phénomène strctement monétare Interprétaton keynésenne Pour Keynes, tous les facteurs de l équaton des échanges sont sujets à varaton : M, V, P et T sont donc varables. Les classques partent de l hypothèse que l économe se trouve en stuaton de plenemplo. Keynes par contre part d une stuaton de sous-emplo et ans une augmentaton de la masse monétare peut entraîner une augmentaton de la producton et non pas forcément une hausse du nveau général des prx. En fat, tout dépend de l allure de la foncton d offre globale (ensemble des bens et servces produts par une économe natonale en une pérode donnée). La queston qu se pose est la suvante : est-l possble qu une augmentaton de la masse monétare provoque une augmentaton de la producton (Q) sans augmentaton des prx (P)?

29 a. Résoluton graphque D5 Offre globale P 5 D4 P 4 Demande globale D3 D1 D2 P 3 P 1+2 Producton maxmale 0 Q1 Q2 Q3 Q4+5 Zone de sous-emplo Zone ntermédare Zone de plen-emplo (chômage élevé) (chômage tend vers 0) (pas de chômage) b. Interprétaton Zone de sous-emplo Le chômage est élevé et le captal technque (capacté de producton) des entreprses reste en grande parte nutlsé. L offre est parfatement élastque et représentée par une drote horzontale. S M augmente : - la demande globale augmente et la courbe de demande globale se déplace vers la drote (D1 D2) ; - les entreprses réagssent en augmentant leur producton (Q1 Q2) ; - les prx restent stables (P1 = P2)

30 Zone ntermédare Dans la zone ntermédare (ou de transton), le chômage a tendance à dmnuer et le captal technque est de plus en plus utlsé. L offre devent mons élastque et elle est représentée par une courbe crossante. S M augmente : - la demande globale augmente et la courbe correspondante se déplace vers la drote (D2 D3 D4) ; - les entreprses réagssent en augmentant leur producton (Q2 Q3 Q4) ; - le nveau des prx tend à croître progressvement (P2 P3 P4). Zone de plen-emplo Dans la zone de plen-emplo, l n y pas de chômage et le captal technque est plenement utlsé. L offre est parfatement nélastque et représentée par une drote vertcale. S M augmente : - la demande globale augmente et la courbe correspondante se déplace vers la drote (D4 D5) ; - en stuaton de plen-emplo des facteurs les entreprses ne peuvent pas produre plus (Q4 = Q5) ; - les prx augmentent (P4 P5)

31 c. Concluson Pour Keynes, la valeur de la monnae dépend du rapport entre les flux monétares et les flux réels. Il s agt de ben équlbrer le volume de monnae en crculaton et le volume de producton afn de garantr la stablté de la valeur de la monnae. La valeur de la monnae ne peut être mantenue que par une poltque monétare approprée. 3. Le marché de la monnae Comme tout autre marché, le marché de la monnae est un leu de rencontre entre l offre et la demande. Cette confrontaton détermne la quantté échangée et le prx de la monnae L offre de monnae Nous avons vu que l offre est consttuée de la quantté de monnae en crculaton et mse à la dsposton des agents économques. Cette quantté est gérée pour la zone euro par la BCE, qu assure l émsson de monnae fducare par le bas des banques ordnares La créaton de monnae fducare La quantté de monnae fducare dépend des besons qu exprment les agents économques et de la poltque monétare pratquée par la BCE. De nos jours, l émsson de monnae fducare est entre les mans de la BCE, qu à la lberté d émettre de la monnae fducare La créaton de monnae scrpturale Rappelons que la monnae scrpturale se compose de l ensemble des dépôts à vue dans les établssements fnancers. Cette monnae n est donc pas «émse» au sens propre du terme, mas est créée par l ntermédare des jeux d écrtures à l ntéreur du

32 système bancare. Comme la foncton prncpale des banques commercales est de collecter l épargne et d accorder des crédts, elles agssent en tant qu ntermédares entre les prêteurs d un côté et les emprunteurs de l autre côté. Cette opératon de fnancement va permettre de créer de la monnae scrpturale. Comment fonctonne le mécansme de créaton de monnae scrpturale? 1. Supposons qu l y at une quantté de monnae fducare (M) en crculaton et qu un agent économque X en détenne Il les dépose auprès de la banque A. Au nveau du blan de la banque A cette opératon se tradut de la manère suvante : ACTIF Banque A : Blan 1 PASSIF Casse Dépôts à vue L agent économque X dspose mantenant d un dépôt à vue d un montant de 1.000, dont l peut se servr au moyen de sa carte de crédt, de vrements, Ans la monnae fducare s est transformée en monnae scrpturale. A ce stade le volume total de monnae en crculaton dans l économe reste nchangé. Quantté de monnae scrpturale : Ms = La banque va utlser une parte du dépôt de l agent économque X pour accorder des crédts (prêts). Notons que toute banque est soumse à un coeffcent de lqudté, encore appelé coeffcent de réserve ou de couverture (r) qu est consdéré comme une marge de sécurté pour fare face aux retrats éventuels de la part des clents. Ce coeffcent de réserve défnt la fracton de dépôt que la banque commercale garde en réserve au leu de la prêter à des clents. Le coeffcent de réserve est détermné par la Banque centrale. Supposons que le coeffcent de réserve est de 20 %, c est-à-dre 0,2. - La Banque A peut accorder des prêts pour un montant de * (1-r) = * (1-0,2) = 800 et va garder = 200 en réserve

33 - La banque A accorde un prêt de 800 à l agent économque Y. Répercusson sur le blan de la Banque A : ACTIF Banque A : Blan 2 PASSIF Casse 200 Dépôts à vue Prêt L agent économque Y décde d'utlser la totalté de son prêt pour acheter un ordnateur. Il prélève cet argent auprès de la banque A et pae l ordnateur en espèces au magasn. Le gérant du magasn décde de verser l'argent reçu à la banque B. Répercusson de ce versement sur le blan de la banque B: ACTIF Banque B : Blan 1 PASSIF Casse 800 Dépôts à vue 800 Quantté totale de monnae scrpturale : Ms = = La quantté totale de monnae dans l économe a donc augmenté de En respectant le coeffcent de réserve, la banque B pourra accorder des prêts pour un montant de 800 * (1-0,2) = 640 et garder 160 en réserve

34 Répercusson de ce prêt sur le blan de la banque B: ACTIF Banque B : Blan 2 PASSIF Casse 160 Dépôts à vue 800 Prêt 640 On constate donc que les dépôts rendent possbles des crédts qu, à leur tour, créent de nouveaux dépôts. En supposant que ce processus de créaton monétare se poursuve à l'nfn, nous pouvons dre que la quantté totale de monnae scrpturale Ms s'élève à: = = * 0, * 0,8 * 0, * 0,8 * 0,8 * 0, = * 0, * 0, * 0, * 0,8 2 3 = * (0,8 + 0,8 + 0, ,8 ) L expresson reprse entre parenthèses est la somme (k) des termes d'une progresson géométrque llmtée de rason 0,8 qu peut s écrre : 1 1 k = = 1 - (1 - r) r Ce facteur k est appelé multplcateur monétare ou multplcateur des dépôts. Applqué à notre exemple, l devent : k = = = = 5 1-(1-0,2) 1-0,8 0,2 Et la créaton totale de monnae scrpturale (Δ MS) est de : * k = * 5 = La formule générale devent alors : Δ MS = 1 D * r, avec D = dépôt ntal et r = coeffcent de réserve

35 Il en résulte que plus le coeffcent de réserve r est fable, plus la créaton de monnae scrpturale est mportante et vce versa. Remarques et conclusons - La monnae scrpturale est créée au moment du dépôt et non pas au moment du prélèvement. Par conséquent, la créaton de monnae scrpturale peut être frenée s les agents économques ont une préférence pour les bllets de banque et ne déposent pas la totalté à la banque. Dans notre exemple cela voudrat dre que le gérant du magasn préfère garder une réserve et ne dépose qu une fracton des 800 auprès de la banque B. - De même, on pourrat magner une banque qu désre, pour des rasons de sécurté, garder plus de fonds en réserve que ce que la Banque centrale (par le cœffcent de réserve) lu mpose comme mnmum. - La créaton monétare s accélère s les agents économques ont faclement recours au crédt (taux d ntérêt bas, optmsme économque général ) ; elle se ralentt dans le cas contrare (taux élevés, nsécurté, perspectves pessmstes ). - Il y a destructon de monnae scrpturale en cas de remboursement de crédts, de sorte que la créaton nette de monnae scrpturale résulte de la dfférence entre les crédts nouvellement accordés (et donnant leu à des dépôts) et les crédts remboursés

36 Représentaton graphque de l offre de monnae La masse monétare (M ) dépend de la quantté de monnae émse par la Banque centrale et est donc ndépendante du taux d'ntérêt (). Graphquement, elle est représentée par une drote vertcale La demande de monnae Composton de la demande de monnae Selon Keynes, les agents économques détennent de la monnae pour tros motfs, à savor le motf de transacton, le motf de précauton et le motf de spéculaton. Il assoce à chaque motf une encasse monétare correspondante. - L encasse de transacton (Lt) permet de fnancer les dépenses courantes. La monnae détenue sert de moyen d échange. L encasse de transacton vare proportonnellement au revenu. Elle ne dépend pourtant pas unquement du revenu, mas également du taux d ntérêt. En détenant de la monnae plutôt que d autres actfs fnancers (compte d épargne, oblgatons, ) on renonce, en rason du non placement, aux ntérêts qu on aurat pu avor. On appelle ce type de manque à gagner le coût d opportunté de la détenton de monnae. Par conséquent,

37 l encasse de transacton vare proportonnellement au revenu (Y) et dmnue lorsque le taux d ntérêt () augmente. L t = f (Y, ) - L encasse de précauton (Lp) permet de se prémunr contre des dépenses mprévues. Les agents économques détennent cette encasse de précauton afn de ne pas subr les nconvénents d un manque subt de lqudté. L encasse de précauton présente exactement les mêmes caractérstques que l encasse de transacton. Elle est une foncton drecte du revenu et une foncton nverse du taux d ntérêt. L p = f (Y, ) - L encasse de spéculaton (Ls) est une encasse monétare que les agents détennent pour acheter des ttres (oblgatons) en foncton des gans en captal antcpés, selon l évoluton du taux d ntérêt (). Le rasonnement de Keynes est donc basé sur les antcpatons des agents économques quant à l évoluton future des taux d ntérêts. Avant d explquer ce rasonnement, l est prmordal de comprendre que le prx des oblgatons vare nversement par rapport au taux d ntérêt. En effet, lorsque le taux d ntérêt basse, le cours des ttres augmente et à l nverse, une hausse du taux d ntérêt se tradut par une basse du cours des ttres. La répercusson sur l encasse de spéculaton est la suvante : S les agents économques antcpent une hausse de, donc une basse du cours des oblgatons, ls ne placent pas leur épargne sous forme de ttres, parce qu ls vont pouvor acheter les mêmes ttres mons chers dans le futur. Ils préfèrent détenr de la monnae plutôt que des ttres. L encasse de spéculaton est élevée. S, par contre, les agents économques antcpent une basse de, donc une hausse du cours des oblgatons, ls ont tendance à demander des ttres plutôt que de la monnae, parce qu ls estment pouvor réalser une

38 plus-value sur la revente des ttres. Par conséquent, l encasse de spéculaton est fable. Par ce rasonnement l apparaît fnalement que la demande de monnae à des fns spéculatves est une foncton nverse du taux d ntérêt. Ls = f () En addtonnant les tros types de demande de monnae, on obtent la demande globale (L) : L = L t + L p + L s Keynes a appelé cette foncton «la préférence pour la lqudté». Elle est une foncton décrossante par rapport au taux d ntérêt et une foncton crossante par rapport au revenu (R)

39 Représentaton graphque de la demande de monnae L(Y 0,) L(Y 1,) Y0 < Y1 0 Interprétaton Soent Y le revenu et le taux d ntérêt. Supposons que Y augmente de Y0 en Y1, toutes choses restant égales par alleurs. Ls reste constante tands que L t et L p augmentent L augmente et la courbe se déplace vers la drote, de L(Y 0, ) en L(Y 1, ) L équlbre sur le marché de la monnae En confrontant les courbes d offre et de demande de monnae, le taux d ntérêt d équlbre du marché (*) s établt au pont d ntersecton (E). Le taux d ntérêt est consdéré comme le prx de la monnae qu égalse la quantté demandée de monnae

40 (L) et la quantté offerte de monnae (M ). Ans, l équlbre monétare permet de détermner la quantté de monnae échangée et le taux d ntérêt d équlbre. Représentaton graphque L M A B * E = Equlbre du marché 0 L écart AB représente une offre excédentare de monnae. Réflexon : La trappe à lqudté La trappe à lqudté ou trappe monétare est un phénomène ms en évdence par Keynes. Au pont 0 tous les agents économques pensent que le taux d ntérêt est tellement fable qu l a attent son mnmum. Ils présentent une préférence pour la lqudté maxmale et la courbe de demande de monnae devent horzontale

41 Ce nveau attent en pérode de récesson, une augmentaton de la masse monétare n a pas d effet, parce que les agents économques vont conserver la monnae supplémentare et attendre une remontée des taux d ntérêts Impact de la monnae sur l économe réelle Keynes a examné l nfluence d une varaton de l offre de monnae sur le taux d ntérêt et sur l économe réelle et a conclu que la monnae n est pas neutre, mas capable de provoquer des effets réels. Représentaton graphque M 1 M 2 M 3 I L I 1 I 2 I 3 Une poltque monétare expansonnste, c est-à-dre une augmentaton de la masse monétare (de M1 en M2 pus en M3 ) ndut un déplacement de la foncton d offre de monnae vers la drote et provoque une basse des taux d ntérêts. Sachant que le taux d ntérêt peut être nterprété comme le prx de la monnae, cette basse des taux va rendre l argent mons cher et ans stmuler les nvestssements, qu sont en grande parte fnancés par des emprunts. L augmentaton des nvestssements se répercute favorablement sur la demande globale 5 et la crossance économque. 5 Plus tard nous allons vor que dans une économe fermée sans nterventon de l Etat, la demande globale se compose de la consommaton des ménages et des nvestssements des entreprses

42 A l nverse, une poltque monétare restrctve, c est-à-dre une réducton de la masse monétare, aura comme effet une hausse des taux d ntérêt et une basse des nvestssements, ce qu consttue un fren à la crossance économque. On peut conclure que le taux d ntérêt fat le len entre le marché de la monnae et celu des bens et servces. Réflexon : Marché monétare vs. marché fnancer Une possblté de découper le marché de la monnae est de le scnder en un marché monétare et un marché fnancer. Les deux types de marchés se dstnguent par les types d actfs tratés et la durée de placement. - Le marché monétare est un marché sur lequel ntervennent prncpalement les nsttutons fnancères et les grandes entreprses. Elles y placent leurs avors monétares ou se procurent des fnancements à court terme. - Le marché fnancer est un marché sur lequel ntervennent tous les acteurs économques (à travers des ntermédares) et sur lequel sont tratés des actfs fnancers non monétares, comme par exemple les actons et oblgatons, les produts dérvés, etc à plus long terme. En regardant dans les journaux ou sur nternet on peut faclement constater que les taux à court terme sont généralement mons élevés que les taux à long terme, donc qu en prncpe, les taux sur le marché monétare sont mons élevés que les taux sur le marché fnancer. Cette dfférence de taux provent en parte du rsque que prend un nvestsseur en s engageant à long terme par rapport à celu qu ne prend qu un engagement à court terme. Il est plus facle de prévor le court terme que le long terme et par conséquent l nvestsseur se fat payer ce que l on appelle une prme de rsque lée au temps. Notons que lorsqu on entend ou lt que la Banque centrale a ajusté les taux drecteurs à la hausse ou à la basse, c est qu elle ntervent toujours sur les taux à court terme et non pas sur les taux à long terme. C est le marché qu détermne les taux à long terme en foncton des antcpatons des acteurs économques

43 4. Les déséqulbres monétares En réalté, le marché de la monnae n est pas toujours en équlbre. Les «déséqulbres» les plus connus sont l nflaton et la déflaton. L hstore nous montre que c est surtout l nflaton qu pose problème, car elle peut avor des effets poltques et socaux très graves comme par exemple en Allemagne dans les années 1920 ou en Amérque du Sud durant les années L nflaton Défnton L nflaton correspond à un phénomène de hausse généralsée et contnue du nveau général des prx. Il ressort de cette défnton qu l ne sufft pas qu un ou pluseurs bens devennent plus chers, mas l faut que les prx de la plupart des bens et servces augmentent. Une hausse temporare des prx n est pas non plus une condton suffsante pour que l on pusse parler d nflaton, l faut que le nveau général des prx augmente d une façon contnue. Pluseurs types d nflaton peuvent être dstngués en foncton de la gravté du phénomène : - Inflaton rampante : taux comprs entre 2 et 10% par an ; - Inflaton galopante : taux > 10% par an ; - Hypernflaton : taux > 50% par mos

44 Mesure de l nflaton : les ndces synthétques avec pondératon 6 Au Luxembourg, l nflaton est mesurée mensuellement par le STATEC au moyen de l ndce des prx à la consommaton qu est un ndce synthétque avec pondératon. Les ndces synthétques concernent les valeurs d une même grandeur (varable) observées à une certane époque. Ces valeurs peuvent par exemple être les prx de N bens 7 observés à la pérode t, les quanttés bens à l époque t, P ; t Q ; t achetées ou produtes de N Les ndces synthétques avec pondératon sont des moyennes pondérées d ndces smples 8. On dstngue deux grandes catégores d ndces synthétques pondérés, à savor les ndces de Laspeyres et les ndces de Paasche. Ils servent de base de calcul à d autres ndces synthétques plus complexes, comme l ndce des valeurs globales ou les ndces de Fsher. Les caractérstques essentelles des ndces de Laspeyres et de Paasche sont résumées dans le tableau suvant : Laspeyres Paasche moyenne arthmétque pondérée harmonque pondérée pondératon par rapport à l époque de base l époque courante Dans le cas d ndces pondérés, l mportance relatve des modaltés des dfférentes grandeurs observées est prse en compte à travers des coeffcents de pondératon N w, avec 1 w W. Dans ce qu sut, nous allons nous concentrer sur les ndces de prx et les ndces de quanttés, partculèrement mportantes pour la mesure de l nflaton et de la crossance économque. 6 Dans ce qu sut, nous allons néglger le fat qu l faut multpler les ndces par 100 afn de les exprmer en base 100 (vor cours de Mathématques fnancères, classes de 3D/G). 7 = 1, 2,, N 8 Vor «Mathématques fnancères 3D/G»

45 Les ndces de prx Les ndces de prx sont utlsés pour mesurer l nflaton. Ils servent auss à transformer des séres de valeurs nomnales (à prx courants) en séres de valeurs réelles (à prx constants), en élmnant l effet de l nflaton. Afn de réalser cette transformaton, l faut dvser la sére nomnale par l ndce de prx appropré. Dans ce cas, l ndce de prx est encore appelé «déflateur» 9. a) L ndce de prx de Laspeyres L ndce de prx de Laspeyres est la moyenne arthmétque pondérée des ndces de prx smples P ; t P ; t / 0, calculés pour chacun des N bens observés. Il se calcule P ;0 donc d après la formule suvante : L N w P N w P ; t / 0 ; t / 0 N P 1 1 t / 0 N P ; t / 0 W 1 W w 1 w Comme l s agt de calculer un ndce de prx, destné à mesurer l évoluton du nveau des prx que dot payer un certan agent économque, l s avère logque que les pondératons w représentent l mportance (le pods) que les dfférents bens occupent dans les budgets des agents économques en queston. Une dée serat d attrbuer à chaque ndce P ;t / 0 un pods w correspondant au montant total dépensé pour ce ben à l époque de référence 10, de manère à ce que w Q P. Remplaçons w par sa ; 0 ;0 nouvelle valeur dans la formule de l ndce de prx de Laspeyres : 9 Ce «déflatage» est nécessare lors du calcul de crossance économque (vor cours de macroéconome 1D/G) 10 Remarquons que s w Q P représente le montant total dépensé par un agent économque pour un ; 0 ;0 W certan ben à l époque de référence, alors représente le montant total des dépenses d un agent économque à N P w w cette même époque. Ans, dans la formule Lt / 0 P, le coeffcent ; t / 0 représente le pourcentage 1 W W des dépenses (vor chaptre 1 : le coeffcent budgétare) qu un agent économque a effectuées pour un certan ben dans le montant des dépenses totales

46 L P t / 0 N 1 Q N Q ;0 P ;0 1 ;0 P ;0 P ; t / 0 En transformant davantage la formule, nous obtenons : L P t / 0 N ; t Q;0 P ;0 1 P ; 0 N Q ;0 P ;0 1 P ce qu donne après smplfcaton la formule allégée suvante : L N P 1 t / 0 N 1 Q Q ;0 ;0 P ; t P ;0 Remarquons encore que le STATEC 11 utlse cet ndce pour calculer les ndces des prx à la consommaton natonal (IPCN) et harmonsé (IPCH) 12, destnés à mesurer l nflaton au Luxembourg. b) L ndce de prx de Paasche L ndce de prx de Paasche est la moyenne harmonque pondérée 13 des ndces de prx smples P ; t P ; t / 0, calculés pour chacun des N bens observés. Il se calcule P ;0 donc d après la formule suvante : 11 =5 12 IPCN : basé sur les dépenses des résdents ; IPCH : basé sur les dépenses totales sur le terrtore 13 La moyenne harmonque pondérée de termes est égale à l nverse de la moyenne pondérée des termes 1 x : H W N w x N x

47 / ; / 1 t N N P t P w w P En applquant la proprété de réversblté des ndces smples, nous obtenons : t N N P t P w w P ;0 / / Pour les ndces de Paasche, le pods w attrbué à chaque ndce smple correspond au montant total dépensé pour ce ben à l époque courante, de manère à ce que t t P Q w ; ;. Remplaçons w par cette expresson dans la formule de l ndce de prx de Paasche : t N t t N t t P t P P Q P Q P ;0 / 1 ; ; 1 ; ; 0 / En transformant et en smplfant cette formule, nous obtenons la formule allégée suvante : N t N t t P t P Q P Q P 1 ;0 ; 1 ; ; 0 / Remarquons que tant pour l ndce de prx de Laspeyres que pour l ndce de prx de Paasche, on ne regarde que l évoluton des prx, les quanttés sont supposées constantes Les ndces de quanttés Dans le calcul des ndces de quantté de Laspeyres et de Paasche, les pods w attrbués aux dfférents ndces smples des quanttés des dfférents bens 0 / ;t Q restent les mêmes que pour les ndces de prx respectfs.

48 a) L ndce de quanttés de Laspeyres L ndce de quanttés de Laspeyres est la moyenne arthmétque pondérée des ndces de quanttés smples ;0 ; 0 / ; t t Q Q Q, calculés pour chacun des N bens observés. Il se calcule donc d après la formule suvante : N N t Q t w Q w L / ; 0 / En transformant la formule, et en remplaçant w par ;0 0 ; P Q nous obtenons : N N t Q t P Q Q Q P Q L 1 ;0 ;0 1 0 ; ; ;0 ;0 0 / ce qu mène, après smplfcaton, à la formule allégée suvante : N N t Q t P Q P Q L 1 ;0 ;0 1 ;0 ; 0 / b) L ndce de quanttés de Paasche L ndce de quanttés de Paasche est la moyenne harmonque pondérée des ndces de quanttés smples ;0 ; 0 / ; t t Q Q Q, calculés pour chacun des N bens observés. Il se calcule donc d après la formule suvante : 0 / ; / 1 t N N Q t Q w w P En applquant la proprété de réversblté des ndces smples, nous obtenons :

49 / ; / t N N Q t Q w w P En transformant la formule, et en remplaçant w par t t P Q ; ; nous obtenons : t N t t N t t Q t Q Q P Q P Q P ; ;0 1 ; ; 1 ; ; 0 / Ce qu devent après smplfcaton : N t N t t Q t P Q P Q P 1 ; ;0 1 ; ; 0 / Remarquons que tant pour l ndce de quanttés de Laspeyres que pour l ndce de quanttés de Paasche, on ne regarde que l évoluton des quanttés, les prx sont supposés constants. Remarque : Les ndces de Laspeyres et de Paasche ne possèdent pas toutes les proprétés des ndces smples, à savor qu ls ne sont n réversbles 14, n transférables L ndce des valeurs globales et les ndces de Fsher Ces deux types d ndces sont construts sur base des ndces de Laspeyres et de Paasche. 14 Exemple : s un de ces ndces mène à la concluson que les prx ont trplé de l année 0 jusqu en, alors ce même ndce ne permet pas de conclure que les prx en 0 étaent le ters de ceux en. 15 Exemple : s un de ces ndces mène à la concluson que les prx ont doublé de l année 0 jusqu en et qu ls ont trplé de jusqu en, on ne peut pas conclure que les prx ont été multplés par sx de l année 0 jusqu en. t t t t

50 a) L ndce des valeurs globales L ndce des valeurs globales mesure l évoluton conjonte des prx et des quanttés. Il évalue donc en quelque sorte l évoluton des dépenses totales effectuées par les agents économques (ou ben : le PIB nomnal, à prx courants, en valeur). I N vg 1 t / 0 N 1 Q Q ; t ;0 P ; t P ;0 En outre, l ndce des valeurs globales a les proprétés suvantes : vg P Q vg Q P It / 0 Lt / 0 Pt / 0 It / 0 Lt / 0 Pt / 0 Ces proprétés de l ndce des valeurs globales permettent de décomposer l évoluton nomnale 16 de grandeurs économques (comme les dépenses totales, le stock de captal, les mportatons ou exportatons de marchandses, ) en une composante réelle 17 (évoluton des quanttés) et une composante rendant compte de l évoluton des prx, permettant ans de «séparer» l évoluton des quanttés de l nflaton 18. b) Les ndces de Fsher Les ndces de prx et de quanttés de Fsher sont les moyennes géométrques smples 19 des ndces de Laspeyres et de Paasche respectfs. 16 à prx courants (prx de l époque t ) 17 à prx constants (prx de l époque de référence 0) 18 Cec est mportant dans la mesure où, par exemple, une augmentaton de la valeur d une grandeur économque peut ben se réalser par une augmentaton des prx accompagnée d une dmnuton des quanttés. 19 ème La moyenne géométrque de N termes est égale à la racne N du produt de ces N termes : G N x1 x2... N x N N x

51 Indce de prx de Fsher Indce de quanttés de Fsher P P P Ft / 0 Lt /0 Pt / 0 Q Q Q Ft / 0 Lt / 0 Pt / 0 Remarques : o les ndces de Fsher sont réversbles, mas non transférables o les ndces de Fsher peuvent être utlsés afn de décomposer l évoluton de grandeurs économques en évolutons nomnale (en valeur ; à prx courants) et réelle (en volume ; à prx constants) : vg P Q Ft / 0 Ft /0 Ft / 0 o on peut montrer que vg vg Ft / 0 It / Applcaton résolue Supposons que les quanttés de bens (1 kg de pan de ménage non coupé, 1 l de lat fras, 1 douzane d oeufs) consommés par un ménage de talle moyenne et les prx 20 respectfs aent évolué comme sut : Untés Prx en Untés Prx en Untés Prx en pan 100 2, , ,7 lat 150 0, ,2 œufs 26 2,9 24 3,1 27 3,6 En prenant l année 2005 comme année de référence, calculez : a. les ndces de Laspeyres et de Paasche relatfs aux prx 21 P 100 2, ,1 P 104 2, ,1 L 07/ 05 1,09128 P 07/ 05 1, , ,9 26 2, , ,9 24 2,9 P 100 2, ,2 26 3,6 P 108 2, ,2 27 3,6 L 09/ 05 1,23433 P 09/ 05 1, , ,9 26 2, , ,9 27 2,9 20 Prx d après STATEC, Le Luxembourg en chffres, 2005, 2007, Pour exprmer les ndces suvants en base 100, l sufft de les multpler par

52 En supposant que les gens consomment les mêmes quanttés des dfférents bens en 2007 et 2009 qu en 2005, d après les ndces de prx de Laspeyres, les prx ont augmenté de 9,128 % entre 2005 et 2007 et de 23,433 % entre 2005 et En supposant que les gens aent consommé les mêmes quanttés en 2005 qu en 2007, d après l ndce de prx de Paasche, les prx ont augmenté de 9,187 % de 2005 à En supposant que les gens aent consommé les mêmes quanttés en 2005 qu en 2009, les prx ont augmenté de 23,429 % sur cette même pérode, d après l ndce de prx de Paasche. b. les ndces de Laspeyres et de Paasche relatfs aux quanttés : Q 104 2, ,9 24 2,9 Q 104 2, ,1 L 07/ 05 1,02816 P 07/ 05 1, , ,9 26 2, , ,1 Q 108 2, ,9 27 2,9 Q 108 2, ,2 27 3,6 L 09/ 05 1,07289 P 09/ 05 1, , ,9 26 2, , ,2 26 3,6 En supposant que les prx n aent pas changé en 2007 et en 2009 par rapport à l année 2005, d après l ndce de quanttés de Laspeyres, les quanttés consommées ont augmenté de 2,816 % de 2005 à 2007 et de 7,289 % de 2005 jusqu en En supposant que les prx aent été les mêmes en 2005 qu en 2007, d après l ndce de quanttés de Paasche, la consommaton de bens a augmenté de 2,871 % de 2005 à En supposant que les prx aent été les mêmes en 2005 qu en 2009, la consommaton des dfférents bens a augmenté de 7,285 % de 2005 à c. l ndce des valeurs globales selon tros manères dfférentes vg P Q I 07/ 05 L07/ 05 P07/ 05 1,091281, ,12262 I vg Q P I 07/ 05 L07/ 05 P07/ 05 1,028161, , , , , ,9 26 2,9 vg 07/ 05 1,12262 vg P Q I 09/ 05 L09/ 05 P09/ 05 1,234331, ,32425 I vg Q P I 09/ 05 L09/ 05 P09/ 05 1,072891, , , ,2 27 3, , ,9 26 2,9 vg 09/ 05 1,

53 D après l ndce des valeurs globales, la valeur des paners consommés (ou ben : le montant dépensé par les ménages afn d acheter ces dfférents bens) a augmenté de 12,262 % de 2005 à 2007 et de 32,425 % de 2005 à d. les ndces de Fsher P P P F 07/ 05 L07/ 05 P07/ 05 1,091281, ,09158 Q Q Q F 07/ 05 L07/ 05 P07/ 05 1,028161, ,02844 vg P Q F 07/ 05 F07/ 05 F07/ 05 1,091581, ,12262 P P P F 09/ 05 L09/ 05 P09/ 05 1,234331, ,23431 Q Q Q F 09/ 05 L09/ 05 P09/ 05 1,072891, ,07287 vg P Q F 09/ 05 F09/ 05 F09/ 05 1,234311, ,32425 L augmentaton de 12,262 % de la valeur des paners consommés entre 2005 et 2007 est due à une augmentaton des prx de 9,158 % et une augmentaton des quanttés consommées de 2,844 %. De même, l augmentaton de la valeur des paners consommés de 32,425 % entre 2005 et 2009 est due à une augmentaton des prx de 23,431 % et une augmentaton des quanttés consommées de 7,287 % sur cette même pérode Causes de l nflaton S on veut trouver un remède contre l nflaton, l faut d abord établr un dagnostc précs, c est-à-dre analyser les causes qu sont à l orgne de l nflaton L nflaton par excès de monnae Selon la théore monétarste basée sur la théore quanttatve de la monnae, l nflaton serat la conséquence d une expanson trop rapde de la masse monétare par rapport à la quantté de bens et servces dsponbles. Rappel : M * V = P * T s M, alors que V et T sont constants P

54 L nflaton par la demande L nflaton par la demande s explque par un excès de la demande par rapport à l offre ; lorsque les capactés de producton ne suffsent plus à fournr les bens et servces nécessares afn de satsfare la demande, cet excès condut à une hausse des prx jusqu à l obtenton d un nouvel équlbre. Représentaton graphque D2 O D1 p2 p1 Q1 Q2 L accrossement de la demande qu tre l nflaton (demand pull) peut avor dverses orgnes 22 : - un recours excessf au crédt à la consommaton ; - une réducton substantelle des taux d mposton ; - une forte augmentaton des dépenses d nvestssement des entreprses ; - une hausse des dépenses publques ; - une hausse démesurée des salares ; - une hausse des exportatons sute à une demande accrue de l étranger. 22 A. Hastert, F. Hauer, C. Hauffels, JC. Havé, P. Kals, C. De Toffol, G. Trausch, Econome, l essentel, Mnstère de l Educaton Natonale, de la Formaton Professonnelle et des Sports, Luxembourg,

55 L nflaton par les coûts L nflaton par les coûts provent d une hausse des coûts de producton des entreprses. Une augmentaton du prx des matères premères et/ou de l énerge, une hausse substantelle des salares et/ou des charges socales, des mpôts ou du taux d ntérêt peuvent être à l orgne d une hausse du coût de producton. Dans la mesure où elle n est pas compensée par une augmentaton de la productvté, cette hausse va se répercuter sur les prx de vente. Graphquement parlant, la courbe d offre se déplace vers la gauche. Représentaton graphque D O2 p2 O1 p1 Q2 Q1-55 -

56 La sprale nflatonnste La sprale nflatonnste désgne un mouvement selon lequel une hausse des prx entraîne une hausse des salares condusant à une nouvelle augmentaton des prx etc. Augmentaton des coûts Augmentaton des prx des entrepreneurs Augmentaton du nveau général des prx Dégradaton du pouvor d achat Augmentaton des salares Revendcatons salarales ans, l nflaton entraîne l nflaton Les conséquences de l nflaton Les conséquences de l nflaton sont multples : - Hausse du coût de la ve : l est évdent que s le nveau général des prx augmente, la ve au quotden se renchért et les agents économques vont devor payer un ben ou un servce plus cher deman qu aujourd hu. - Basse du pouvor d achat : s les revenus restent constants et que les prx sont orentés à la hausse, les ménages subssent une éroson de leur pouvor d achat. - Découragement de l épargne : plus le taux d nflaton est élevé par rapport au taux d ntérêt, mons les agents économques sont nctés à épargner ; les débteurs, par contre, «proftent» de l nflaton et voent dmnuer la charge relatve de leur dette

57 - Basse de la compéttvté des entreprses natonales : la hausse des prx ntéreurs pénalse les entreprses natonales par rapport à leurs concurrents étrangers. Les exportatons rsquent de basser, ce qu peut avor une nfluence néfaste sur toute l économe natonale avec une basse de la producton et un rsque accru de chômage La lutte contre l nflaton La BCE a comme msson prncpale de garantr la stablté des prx. Elle s est fxée comme objectf de mantenr l nflaton en-dessous, mas proche de 2%. Le moyen utlsé par la BCE pour contrôler l nflaton est la fxaton du taux d ntérêt drecteur. Une hausse du taux d ntérêt drecteur sera suve par une hausse des taux d ntérêts pratqués par les banques commercales, ce qu va décourager le crédt et contrbuer à une contracton de la consommaton et de l nvestssement. La basse de la demande globale rédut la presson sur les prx et en fn de compte, l nflaton ralentt pett à pett. C est ce que l on appelle une poltque monétare restrctve. Un autre moyen pour lutter contre l nflaton est d augmenter le coeffcent de réserve mposé aux banques commercales. Les nsttutons fnancères gardent plus de réserves et accordent mons de crédts, ce qu entraîne un ralentssement de la créaton monétare et de l expanson de la masse monétare, et fnalement un ralentssement de l nflaton. Un autre moyen, non monétare, de combattre l nflaton consste à frener les revendcatons salarales afn de casser la sprale nflatonnste La déflaton Plus rare, mas tout auss néfaste pour l économe, la déflaton consste en un mouvement à la basse du nveau général des prx. La déflaton est souvent synonyme de réducton de l actvté économque et de montée du chômage. L explcaton est smple et logque : lorsque les agents économques estment que

58 dans le futur les achats vont leur coûter mons cher qu aujourd hu, ls vont attendre avant d acheter ou d nvestr. Cette antcpaton collectve de basse des prx va provoquer une basse de la demande globale et donc un ralentssement de l actvté économque La désnflaton La désnflaton se stue entre l nflaton et la déflaton. Il s agt d un ralentssement de l nflaton ; les prx contnuent d augmenter, mas de plus en plus fablement. La relaton «nflaton-désnflaton-déflaton» peut être représentée graphquement. Représentaton graphque nflaton désnflaton déflaton

59 5. Synthèse Au cours de l hstore, la forme de monnae que nous connassons aujourd hu s est mposée afn de faclter les échanges. Elle se compose de la monnae fducare et scrpturale. La monnae scrpturale représente envron 85% de la masse monétare en crculaton. Cette masse monétare est contrôlée par la Banque Centrale Européenne et consttue l offre de monnae. La demande par contre émane des autres agents économques et dépend de leur «préférence pour la lqudté». Sur le marché de la monnae se détermne non seulement la quantté de monnae échangée, mas également le prx de la monnae et le taux d ntérêt. Par l ntermédare du taux d ntérêt, la monnae exerce une nfluence drecte sur l économe réelle. Le marché de la monnae n est pourtant pas toujours en équlbre. La BCE s est vu attrbuer comme tâche prncpale de contrôler les déséqulbres, à savor l nflaton et la déflaton. 6. Questons de synthèse 1. Qu est-ce qu on entend par dématéralsaton de la monnae? 2. Qu est-ce que la monnae scrpturale et quels sont ses avantages? 3. Enumérer et explquer les agrégats monétares défns par la BCE. 4. Présenter brèvement l équaton des échanges, ans que les éléments qu la composent. - Donner l nterprétaton classque de l équaton des échanges avec les hypothèses et les conclusons nécessares. 5. Selon l nterprétaton keynésenne, le nveau général des prx dépend également de l allure de l offre globale. - Représenter sur un graphque l offre globale et décrre les dfférentes zones en vous basant sur le marché de l emplo. - Sur le même graphque, représenter et explquer l effet d une augmentaton de la masse monétare sur la demande globale en pérode transtore

60 6. Applcaton Supposons que : la masse monétare, sous forme de monnae fducare, sot de ; le coeffcent de réserve (r) mposé aux banques sot de 2 % ; l y a absence de thésaursaton. - Dresser le blan de la banque (à laquelle le premer dépôt a leu) après l octro du premer prêt. - Est-ce que le fat de déposer l argent sur un compte de dépôt à vue bancare a une nfluence sur la masse monétare? Argumenter. - Quelle est la masse de monnae scrpturale qu peut être créée sur base du dépôt ntal de 2000? Quel est le multplcateur des dépôts dans cet exemple? - Supposons que r augmente, respectvement dmnue. Quel sera l effet sur le multplcateur? Présenter un calcul de votre chox. 7. Quelles sont les lmtes de la créaton de monnae scrpturale? 8. Représenter graphquement l équlbre du marché de la monnae. 9. Explquer à l ade d un graphque l nfluence d une augmentaton de M sur l économe réelle. 10. Indces synthétques : applcatons Applcaton 1 Le tableau c-dessous montre les prx et quanttés des 3 bens que produt une économe au cours des années N et N+1 : Année Ben 1 Ben 2 Ben 3 P Q P Q P Q N N a) Calculez l ndce des prx de Laspeyres. b) Calculez l ndce des valeurs globales

61 c) Détermnez le taux d nflaton entre N et N+1. d) Détermnez le taux de crossance économque entre N et N+1. Applcaton 2 Le tableau c-dessous représente les quanttés vendues et les prx de vente respectfs des bens X et Y produts par une certane entreprse : N N+1 N+2 Quanttés Prx Quanttés Prx Quanttés Prx untés X ,2 14 2,4 Y ,5 3,6 18 4,2 a) Détermnez l évoluton de la quantté produte de N à N+1 à l ade de l ndce de Paasche! b) De comben de pourcents le chffre d affares a-t-l augmenté de N à N+1? c) A partr des calculs précédents, détermnez la parte de l augmentaton du chffre d affares qu est due à l augmentaton des prx! d) Sachant que le chffre d affares a augmenté de 68% de N à N+2, calculez l augmentaton en pourcents du chffre d affares de N+1 à N+2 en utlsant le résultat obtenu à la queston b. vg e) Vérfez le résultat obtenu à la queston d. en calculant I N+2/N Quelles sont les causes de l nflaton? 12. L nflaton par la demande : quels peuvent être des fats qu provoquent une augmentaton de la demande? 13. Explquer les causes de l nflaton par les coûts et représenter le graphque correspondant. 14. Relever la dfférence entre déflaton et désnflaton

62 Chaptre 3 : La comptablté natonale

63 Dans ce chaptre vous allez : - Découvrr l utlté de la comptablté natonale. - Apprendre les nstruments dont la comptablté natonale se sert afn de mesurer l actvté économque. - Dscuter des lmtes de la comptablté natonale. Mots-clefs : - La producton / les facteurs de producton, - l optque des revenus / l optque des dépenses / l optque de la producton, - les nputs / les outputs, - les nstruments de mesure de la comptablté natonale : la valeur ajoutée, le PIB, le PNB, le RNB, le PNN, le RNN, la consommaton natonale, l amortssement, l nvestssement de remplacement, l nvestssement net et brut, - «au prx du marché» vs. «au coût des facteurs»

64 1. Introducton L année 2006 s achève ben Le derner trmestre 2006 a montré une performance légèrement supéreure à la prévson effectuée par le STATEC l y a quelques mos, qu tablat sur une progresson du PIB de 5,5% pour l ensemble de l année Avec une crossance effectve de 6,2%, l économe luxembourgeose approche un rythme d expanson que l on n avat plus connu depus la fn des années Source : note de conjoncture n 1/2007 sur Quelques chffres En France par exemple, une personne met fn à sa ve chaque heure. Cec fat envron personnes mortes par sucde en une année! Au Luxembourg, ce sont 76 cas de sucde par année ; et ces chffres rapportent seulement les cas ou l est à 100 pour cent sûr qu l s agt d un sucde. Il exste encore les sucdes «cachés», camouflés par exemple par un accdent de voture ou autres. Ce sont ces chffres qu font du sucde un tabou. Elles montrent que dans chaque pays, qu l sot très rche ou qu l sot très pauvre, l exste des gens qu n ament plus vvre. En effet, c est justement dans les pays les plus avancés et développés qu l y a le plus grand nombre de morts par sucde. Ben sûr que les habtants de ces pays n ament pas penser à l dée que dans leur pays s ben et beau, l y a tant de personnes désespérées qu préfèrent se tuer que de contnuer leur ve trste. La «seule» soluton pour les ctoyens d un pays concerné est à leurs yeux de ranger les chffres dans un tror ben fermé et d en jeter la clef. Les gens se comportent donc comme les tros snges que connaît tout le monde : ls ferment les yeux, la bouche et les orelles. Source : Deux extrats de textes qu, à premère vue n ont ren en commun, mas qu sont pourtant complémentares

65 2. Généraltés La comptablté natonale est née du beson éprouvé par les autortés publques et les décdeurs économques de meux connaître la réalté économque sous forme de données mesurables, afn de meux pouvor agr sur elle. Ce n est qu après la Seconde Guerre mondale, dans le contexte de l nterventonnsme accru des Etats, que la comptablté natonale a connu un essor formdable Défnton La comptablté natonale est une représentaton smplfée et chffrée du fonctonnement d'un ensemble économque pendant une pérode donnée à l ntéreur d une économe ou entre celle-c et le reste du monde. Il s agt donc d une modélsaton (représentaton smplfée) de l actvté économque sur une pérode donnée, généralement l année, mas auss le semestre et même le trmestre, exprmée en chffres et prncpalement en termes monétares. La comptablté natonale permet des comparasons dans le temps et dans l'espace et consttue un nstrument rremplaçable d analyse et de prévson économques Fnalté de la comptablté natonale Ses objectfs sont dvers, elle permet notamment : - d dentfer et d analyser les relatons entre les agents économques ; - d évaluer et d analyser la structure et l évoluton des prncpales grandeurs macroéconomques natonales (revenus, consommaton, épargne, nvestssement etc.) ; - de stuer, dans le temps et dans l espace, l économe natonale par des analyses comparatves ;

66 - d élaborer, de manère prévsonnelle, des stratéges d organsaton et de geston de l économe natonale Les dfférentes optques de la comptablté natonale Déjà en 1828, l économste Jean-Baptste Say a énoncé sa fameuse «lo des débouchés» selon laquelle tous les bens produts donnent leu à la créaton de revenus qu sont dépensés. En d autres termes, l offre crée ses débouchés, c est -àdre sa propre demande. - Selon l optque des revenus : la producton des entreprses donne leu au versement de revenus (salares, ntérêts, loyers, profts) en contreparte de l utlsaton des facteurs de producton ms à dsposton par les ménages. - Selon l optque des dépenses : les revenus encassés par les ménages sont utlsés pour fnancer les dépenses de consommaton. - Selon l optque de la producton : les dépenses des ménages, qu consttuent des recettes pour les entreprses, susctent la producton et permettent d en fnancer les coûts. PRODUCTION (Offre) REVENUS (Rémunératon des facteurs) DEPENSES (Demande) 23 A. GENARD, Econome générale : approche macroéconomque, De Boeck & Larcer s.a., Bruxelles,

67 3. La comptablté natonale ou la mesure de l actvté économque d une naton Afn de mesurer l actvté économque, l va fallor défnr un certan nombre de grandeurs macroéconomques, appelées agrégats. L actvté économque peut être représentée sous forme d nputs et d outputs - de dépenses et de recettes - comme le montre le schéma suvant : nature INPUTS OUTPUTS Marché des facteurs de producton captal Producton dans les entreprses bens Marché des bens et servces servces traval Coûts de producton = Dépenses à mnmser Recettes - Dépenses =Résultat Chffre d'affares = Recettes à maxmser En procédant au calcul comptable (recettes dépenses) on peut détermner le résultat comptable. Cette manère d nterpréter l actvté économque est pourtant nsuffsante, c est pourquo nous allons utlser la valeur ajoutée comme pont de départ

68 3.1. La valeur ajoutée (VA) La valeur ajoutée représente le supplément de valeur apporté par une entreprse dans le cadre de sa producton. Cette valeur ou rchesse créée au cours du processus de producton correspond aux dfférents revenus alloués aux détenteurs des facteurs de producton ms à la dsposton de l entreprse. Le partage de la valeur ajoutée se fat de la manère suvante : Bénéfcares Les salarés Les apporteurs de captaux Les banques L Etat L entreprse elle-même Revenus Salares Dvdendes Intérêts Impôts, taxes et cotsatons socales Bénéfce porté en réserve (autofnancement) Calcul de la valeur ajoutée : VA = valeur des bens produts (CHIDA) valeur des consommatons ntermédares Exemple de calcul : la producton de pan. Etape de producton Prx d achat V.A. Prx de vente Fermer (blé) Meuner (farne) Boulanger (pan) Totaux consommatons ntermédares = 110 valeurs ajoutées = 100 valeurs des ventes = 210 On constate que le prx du ben fnal correspond à la somme des valeurs ajoutées et non pas à la somme des ventes

69 3.2. Le produt ntéreur brut (PIB) Une autre grandeur macro-économque utlsée par la comptablté natonale est le produt ntéreur brut (PIB). La somme des VA évaluées au prx du marché (pm) équvaut au PIB au prx du marché (PIBpm). «Au prx du marché» veut dre que les estmatons sont basées sur les prx effectvement pratqués sur les marchés. Ils prennent donc en consdératon les mpôts ndrects (comme la TVA) et les subventons éventuelles accordées par l Etat. PIBpm = VApm Le calcul du PIB nous permet d estmer la valeur des rchesses créées au cours d une année à l ntéreur du terrtore natonal. Le crtère retenu est donc la localsaton de la producton. Le PIB nclut : - les revenus des travalleurs non-résdents, c est-à-dre les salares des frontalers qu vennent travaller au Luxembourg; - les revenus des captaux placés dans les banques de la place fnancère luxembourgeose par des non-résdents (ex. : rémunératon de l argent placé par un Allemand au Luxembourg). Ans, le PIB nclut les revenus du traval et de la proprété versés par le Luxembourg au reste du monde. Le PIB exclut : - les revenus des travalleurs résdents au Luxembourg et travallant à l étranger ; - les revenus des captaux de résdents luxembourgeos placés à l étranger. Le PIB exclut donc les revenus du traval et de la proprété reçus du reste du monde

70 3.3. Le produt natonal brut (PNB) Le PNB est l ndcateur qu mesure la rchesse créée par l ensemble des entreprses natonales, qu elles soent localsées sur le terrtore natonal ou dans le reste du monde (RDM). Il comprend donc les revenus touchés à l étranger par les résdents domestques, mas exclut ceux touchés sur le terrtore natonal par les non-résdents. Le crtère retenu est celu de la natonalté. PNBpm = PIBpm + revenus reçus du RDM revenus versés au RDM 3.4. Le produt natonal brut au coût des facteurs (PNBcf) L Etat ntervent dans la formaton des prx des bens et des servces va : - les subventons accordées qu font basser les prx de vente; - les mpôts ndrects (TVA, drots d accses) qu augmentent les prx de vente. Pour calculer le PNB au coût des facteurs (PNBcf), l sufft d ajouter au PNBpm les subventons accordées par l Etat et de soustrare les mpôts ndrects. On obtent la formule suvante : PNBcf = PNBpm + subventons mpôts ndrects 3.5. Du PNB au revenu natonal brut (RNB) Jusqu à présent nous n avons analysé la comptablté natonale que sous l optque de la producton. Nous savons néanmons que les entreprses ont beson de facteurs de producton afn d assurer leur producton. Ces facteurs (nature, traval et captal) demandent à être rémunérés et représentent par conséquent un coût pour les entreprses. Ce coût équvaut à un revenu pour les détenteurs des facteurs de

71 producton. Les coûts des entreprses et les revenus des ménages consttuent en quelque sorte les deux faces d une même médalle. D où l égalté fondamentale suvante : PNB = RNB 3.6. La consommaton natonale (C) Le secteur «ménages» utlsera les revenus pour acheter la producton natonale du secteur «entreprses», c est-à-dre pour fnancer les dépenses de consommaton. Supposons pour l nstant que la totalté du revenu natonal sot utlsée à cette fn et qu l n y at donc pas d épargne (celle-c sera ntrodute plus tard), car dans le cas contrare l y aurat un stock de produts nvendus. C est de cette manère que le crcut se referme sur lu-même. Représentaton schématque Supposons : - PNB = C = 360 (le produt natonal est entèrement consommé) - Il y a absence de l Etat et du reste du monde (économe fermée sans nterventon de l Etat). Les seuls agents économques sont les ménages, les entreprses et les banques. Entreprses PNB = 360 C = 360 Ménages RNB =

72 3.7. Du PNB au produt natonal net (PNN) Le captal technque, c est à-dre l apparel productf (machnes, équpements, etc.) utlsé pour produre subt une usure au cours de son utlsaton et dot être remplacé après un certan temps. Une parte de la producton dot être détournée de la consommaton et utlsée pour renouveler le captal technque, donc pour produre des bens de producton et non pas de consommaton. La technque comptable qu permet de tenr compte des déprécatons rréversbles à cause de l usure, du temps et de l obsolescence est celle de l amortssement. L amortssement (A) représente la valeur de la déprécaton des bens de captal fxe. L nvestssement de remplacement (Ir) quant à lu représente la valeur des bens de captal fxe destnés à remplacer ceux qu sont usés. Afn de mantenr le stock de captal fxe à un nveau constant, l faut que l nvestssement de remplacement sot égal à l amortssement. On a donc l égalté suvante : Ir = A Le produt natonal net (PNN) s obtent en dédusant l amortssement du produt natonal brut. Il en est de même pour le revenu natonal net (RNN). PNN = PNB Amortssement (A) RNN = RNB Amortssement (A) Représentaton schématque Reprenons les mêmes données que tout à l heure en supposant que l amortssement s élève à 40 et que le revenu natonal sot entèrement dépensé

73 Ir= 40 A = 40 Ir = 40 Entreprses PNB = 360 C = 320 PNN = 320 Ménages RNN = 320 Remarque : Le fnancement des nvestssements de remplacement nécesste que les ménages renoncent à une parte de leurs revenus Les nvestssements nets (Inet) et bruts (Ib) S on veut augmenter les capactés de producton d une économe, l ne sufft pas de remplacer le stock de captal usé, mas l faut procéder à des nvestssements supplémentares. L nvestssement net (Inet) représente la valeur des nouveaux bens de captal fxe destnés à augmenter ce stock de captal. En addtonnant les nvestssements de remplacement et les nvestssements nets, on obtent les nvestssements bruts (Ib): Ib = Ir + Inet

74 Remarque : Supposons que dans cette économe l y at plen-emplo des facteurs de producton. Le seul moyen de produre ces bens de producton supplémentares (Inet) est alors que les entreprses produsent mons de bens de consommaton. Cela sgnfe que le produt natonal ms à la dsposton des ménages sera mons élevé. Les ménages devront donc renoncer à une parte de leur consommaton et épargner. Par défnton, la parte du revenu natonal qu n est pas destnée à la consommaton consttue l épargne (S). Cette épargne du secteur «ménages» collectée par le système bancare est mse à dsposton du secteur «entreprses» pour fnancer les nvestssements nets. On a donc nécessarement : Inet = S Représentaton schématque Supposons : - PNB = A = 40 - S = 80 Ir= 40 A = 40 Inet = 80 Ib = 120 Entreprses PNB = 360 Banques C = 240 PNN = 320 S = 80 Ménages RNN =

75 3.9. Concluson Nous avons vu que le revenu natonal (Y) est entèrement utlsé à des fns de consommaton et d épargne et que le produt natonal (X) équvaut à la somme de la consommaton et de l nvestssement. D où : Revenu Natonal : Produt Natonal : Y = C + S X = C + I Il s en sut que : Y = X C + S = C + I S = I Cette égalté va être analysée plus en détal au cours du chaptre suvant. 4. Lmtes de la comptablté natonale Le PIB est un ndcateur standardsé qu permet de mesurer l évoluton d une économe, mas l connaît des lmtes, à savor : - De nombreuses actvtés non rémunérées ne sont pas comptablsées dans le PIB. Exemple : le traval des femmes ou hommes au foyer, le brcolage, le jardnage, le bénévolat, etc. - Le traval au nor, qu n apparaît pas dans les statstques offcelles, n est pas non plus prs en compte, même s les personnes qu travallent au nor sont forcément rémunérées. L économe souterrane, grandeur économque consdérable, n est donc pas du tout ntégrée dans le PIB. - Certans événements négatfs entraînent une augmentaton du PIB. Ans, un tot détrut lors d un orage et nécesstant une réparaton ou une jambe cassée au sk

76 entraînant une opératon ne sont que deux exemples qu font augmenter le PIB sans augmenter le ben-être human ou socal. - Certanes nusances ne sont pas comptablsées négatvement dans le PIB, alors qu elles nusent à la qualté de la ve. Il peut s agr de nusances collectves, comme la polluton, le brut, etc. ou de nusances ndvduelles, comme le stress, les accdents de traval, les dvorces, etc. - Par contre, on prend en consdératon les actons qu sont censées reméder à ces nusances, comme par exemple une staton d épuraton pour les eaux usées, les honorares de médecns, de psychologues, etc. - La dégradaton de l envronnement et le gaspllage de ressources non renouvelables entraînent une dmnuton du ben-être des génératons futures, mas augmentent auss le PIB. - Une augmentaton de la consommaton n est pas forcément synonyme d une augmentaton du ben-être. La surconsommaton d alcool et de cgarettes n entraîne certanement pas une augmentaton du ben-être, mas augmente néanmons le PIB. - Le PIB ne nous rensegne n sur le nveau des négaltés à l ntéreur d un pays, n sur la manère dont les rchesses sont dstrbuées. Pour conclure, nous pouvons retenr que le PIB est un ndcateur mportant et unversellement utlsé, mas l ne faut pas oubler qu l s agt d un ndcateur quanttatf et non pas qualtatf. Il ne faut pas non plus crore que le «plus» équvaut toujours au «meux». Afn de reméder à ces nsuffsances de la comptablté natonale, l exste d autres ndcateurs qu permettent d évaluer l état d une naton ou d une économe, comme par exemple : - les taux d emplo et de chômage ;

77 - les ndcateurs démographques : le nombre de nassances, de marages, de dvorces, de décès ; - les enquêtes de conjoncture auprès des chefs d entreprse ; - l ndce de développement human (IDH), publé par l Organsaton des Natons Unes (ONU) qu prend en compte non seulement le PIB, mas également l espérance de ve et le nveau d éducaton ; - l ndcateur de pauvreté humane (IPH), également publé par l ONU, qu permet de mesurer le nveau de pauvreté d un pays ; - le coeffcent de Gn a été développé par le statstcen talen Corrado Gn. Il s agt d un ndcateur qu mesure le degré d'négalté de la dstrbuton des revenus dans une socété donnée. Le coeffcent de Gn est un nombre varant de 0 à 1, où 0 sgnfe l égalté parfate (tout le monde a le même revenu) et 1 sgnfe l'négalté parfate (une personne dspose de tout le revenu, les autres n'ont ren). Réflexon :L emprente écologque «L emprente écologque est un ndcateur vsant à mesurer les pressons économques sur l'envronnement. Nous avons en effet en commun avec les trbus prmtves d'exploter drectement ou ndrectement avec notre consommaton les ressources ssues d un "terrtore" lmté : pour eux, c'état leur pette régon; pour nous, l s'agt de notre pette planète. L emprente écologque d une populaton est la surface de la planète, exprmée en hectares, dont cette populaton dépend compte tenu de ce qu elle consomme. Les prncpales surfaces concernées sont dédées à l agrculture, à la sylvculture, à la pêche, aux terrans construts et aux forêts capables de recycler les émssons de CO2. Il s agt d un ndcateur synthétque, qu "convertt" en surfaces utles de multples pressons humanes sur l envronnement, mas pas toutes. On peut calculer cette emprente pour une populaton allant d un seul ndvdu à celle de la planète, et par grands "postes" de la consommaton. Par exemple, la consommaton almentare annuelle moyenne d un Franças exge 1,6 hectares dans

78 le monde ; son emprente totale (almentaton, logement, transports, autres bens et servces) est de 5,3 hectares, dont la plus grande parte se trouve dans les pays du Sud, par exemple parce que leurs forêts nous rendent le «servce» (gratut) d absorber les émssons de gaz carbonque lées à notre consommaton d énerge, à nos transports, etc. Pour un Amércan, on obtent 9,7 hectares, record du monde. Or quelle est l emprente par personne "supportable" par la planète aujourd hu, compte tenu des rythmes naturels de régénératon des ressources? Elle état de 2,9 hectares en 1970, et elle ne cesse de dmnuer sous l effet de la progresson de la populaton, de la régresson des terres arables, des forêts, des ressources des zones de pêche, etc. Elle est passée à 2 hectares en 1990 et elle n est plus que de 1,8 hectares en S tous les habtants de la planète avaent le mode de ve des Amércans, l faudrat 5,3 planètes pour y fare face. S tous avaent le nveau de ve moyen des Franças, l en faudrat près de tros. Quant à l ensemble de l humanté, elle s'est mse vers 1980 à consommer et à rejeter plus de ressources que ce que la planète peut régénérer. Nous en sommes à 1,2 planètes aujourd'hu.» Synthèse La comptablté natonale est un nstrument de mesure qu permet de synthétser, d nformer, de prévor et de gérer une entté économque. Elle est basée sur l estmaton des prncpales grandeurs macroéconomques natonales. La comptablté natonale est consttuée d une sére d ndcateurs quanttatfs et non pas qualtatfs Vor également le ste : Sur le ste vous trouvez un outl nteractf qu permet de calculer votre emprente écologque

79 6. Questons de synthèse 1. Rappel : présenter un crcut économque smplfé à 5 agents économques (ménages, entreprses, Etat, banques, reste du monde). 2. Quels sont les objectfs de la comptablté natonale? 3. Enoncer et explquer la «lo des débouchés» de JB. Say. 4. Défnr «la valeur ajoutée» et précser son partage. 5. Détaller le calcul du PIBpm du PNB du PNBcf 6. Détaller 5 lmtes du PIB. 7. Cter 5 autres ndcateurs que ceux utlsés par la comptablté natonale qu permettent d évaluer l état d une économe. 8. Le produt natonal et le revenu natonal ne sont pas dentques, mas égaux. Explquer cette affrmaton. 9. Compléter le schéma vu au cours en supposant que : - PNB = Amortssement = 50 - Épargne =

80 Chaptre 4 : Le revenu natonal d équlbre

81 Dans ce chaptre vous allez : - Dstnguer entre la théore classque et la théore moderne de l équlbre macroéconomque. - Découvrr l nterprétaton moderne du revenu d équlbre macroéconomque. - Apprendre comment Keynes décrt les comportements des agents «entreprses» et «ménages». - Comprendre la formaton du revenu d équlbre. - Calculer l effet d une augmentaton de l une des composantes de la demande globale sur le revenu d équlbre. - Comprendre et calculer le multplcateur des dépenses. Mots-clefs : - Les agrégats macroéconomques, - le revenu d équlbre, - la théore classque vs. la théore moderne, - la demande effectve, - les détermnants de la demande : la consommaton, les nvestssements, - la foncton de consommaton, - la foncton d épargne, - la foncton d nvestssement, - les propensons moyennes et margnales à consommer et à épargner, - l équlbre de sous-emplo, - le multplcateur des dépenses

82 1. Introducton «Keynes constate que, dans une économe donnée, la producton est mse en œuvre afn d être vendue, sa réalsaton donne leu à la dstrbuton de revenus destnés à être dépensés afn d acheter les bens et servces produts. L économe est donc représentée par un crcut c est-à-dre par un modèle consstant à défnr des relatons de causalté entre varables prvlégées (les agrégats). Les agrégats se détermnent les uns les autres en formant un crcut et aboutssent à la réalsaton d un équlbre global». 25 Cet extrat nous rappelle l dée de la lo des débouchés de Say : la producton crée des revenus qu sont dépensés. Dans ce chaptre nous allons précser quelques agrégats (grandeurs) macroéconomques qu vont nous permettre de défnr les relatons entre les dfférents agents économques. Les agrégats en queston sont la consommaton, l épargne, l nvestssement, l offre globale, la demande globale et le nveau général des prx. L étude qu va suvre est basée sur la théore moderne (keynésenne) et aboutt à la détermnaton d un équlbre global, le revenu d équlbre. La modélsaton mathématque, qu est une représentaton smplfée du réel et des mécansmes sous-jacents, permet de comprendre les relatons entre les dfférents agrégats et de décrre le fonctonnement de l économe dans son ensemble. L hypothèse de base du modèle est la suvante : nous nous trouvons dans une économe fermée sans nterventon de l Etat D. FLOUZAT, Économe contemporane, tome 1, PUF, Pars, Remarque : l étude du modèle keynésen sera approfonde en classe de 1 e notamment avec l ntroducton de l Etat et les relatons économques avec le reste du monde

83 2. Keynes et les classques 2.1. La théore classque Le courant classque est marqué entre autres par les théores de Smth, Rcardo, Malthus et Say et trouve ses orgnes aux 18 e et 19 e sècles. La pensée classque se caractérse notamment par l hypothèse que l économe se trouve toujours en stuaton de plen-emplo, c est-à-dre que les ressources humanes et technques sont plenement utlsées. Comme c est l offre qu crée sa propre demande (Say) et que toute la producton est vendue, une crse de surproducton est pratquement nconcevable. Tout déséqulbre éventuel, sur le marché des bens et servces ou sur le marché de l emplo, serat rapdement épongé par les mécansmes de marché, en d autres termes par une varaton des prx ou des salares. Une autre caractérstque des auteurs classques est la nette séparaton qu ls opèrent entre la sphère monétare et la sphère réelle, ce qu veut dre que la quantté de monnae en crculaton exerce ben une nfluence au nveau des prx, mas non pas au nveau de la producton n de l emplo (cf chaptre 1 : la monnae). Fnalement, pour les classques, l Etat ne joue qu un rôle économque néglgeable. L Etat n est pas censé ntervenr drectement dans l économe par ses propres dépenses ou en stmulant l nvestssement. Son rôle se lmte à fournr un cadre jurdque appropré qu garantt le bon fonctonnement du marché La révoluton keynésenne John Maynard Keynes ( ) a déclenché une vértable révoluton de la pensée économque en proposant des solutons nouvelles aux défs économques du 20 e sècle, notamment aux graves problèmes de chômage provoqués par la grande dépresson économque des années

84 Nous avons vu que Keynes a rompu avec la vson dchotomque entre la sphère monétare et la sphère réelle du courant classque. La quantté de monnae en crculaton et la demande de monnae exercent une nfluence sur le nveau des nvestssements et, par l ntermédare du taux d ntérêt sur la producton et l emplo. Dans l analyse de Keynes l offre n est pas une donnée exogène, mas elle est détermnée par la demande effectve. Par demande effectve, Keynes entend la demande antcpée ou prévue par les entrepreneurs. Ils ne produront pas plus que ce qu ls espèrent vendre. Par conséquent, l équlbre ne se stue pas automatquement au nveau de plen-emplo, mas l est fort possble que cet équlbre se stue à un nveau de sous-emplo (chômage, apparel productf partellement non-utlsé) et que ce sousemplo sot durable. Ce fut effectvement le cas dans les années 30. Dans une telle stuaton de crse, l nterventon de l Etat devent ndspensable selon Keynes. En stmulant la consommaton et l nvestssement, en ntervenant drectement par le bas des mpôts et des dépenses publques, l Etat peut nfluencer le nveau d actvté et contrbuer à résorber les crses économques. Il est donc appelé à jouer un rôle mportant en tant que régulateur de l actvté économque. 3. Le modèle keynésen Comme nous nous trouvons dans un modèle d économe fermée sans nterventon de l Etat, la demande globale exercée par les agents économques se lmte à la demande de bens de consommaton de la part des ménages et à la demande de bens d nvestssement de la part des entreprses. Analysons en détal ces varables macroéconomques La foncton de consommaton (C) Comme nous l avons vu, la consommaton dépend d un certan nombre de varables comme par exemple le nveau des prx, les goûts et préférences des consommateurs ou dvers facteurs psychologques et socologques. Mas au nveau d une économe prse dans sa globalté, elle dépend avant tout du revenu natonal. Il semble évdent

85 que la consommaton augmente s le revenu augmente et vce-versa. La consommaton (C) est donc foncton du revenu natonal (Y), ce qu s écrt, d une manère très générale : C = f (Y) Il est possble d exprmer cette foncton de consommaton de manère smplfée par l équaton d une drote crossante du type suvant : C = c Y + C0 Le facteur cy représente la part de la consommaton qu dépend du revenu Y et c représente par conséquent la fracton du revenu consacrée à la consommaton (2/3 ou ¾ ou 0,6 par exemple). On peut en dédure que c connaît deux lmtes, à savor 0 et 1. On a donc : 0 < c <1 C0, appelée consommaton autonome, est ndépendante de Y, car l est rasonnable d admettre que même s le revenu natonal est nul, l reste une certane part de consommaton ncompressble et ndspensable. Il s agt en quelque sorte du mnmum vtal. Applcaton Supposons : c = 2/3 et C0 = 100 Résoluton : C = c Y + C0 = 2/3 Y Pour détermner la drote l sufft de calculer deux ponts : Y C

86 Représentaton graphque 3.2. La foncton d épargne (S) Au nveau mcroéconomque, l épargne consttue la parte du revenu dsponble qu n est pas dépensée mmédatement, mas conservée et transférée dans le temps. Il en est de même au nveau macroéconomque, où l épargne consttue la part du revenu natonal non affectée à la consommaton On a par défnton : S = Y C (1) D autre part, on sat que : C= c Y + C0 (2) (2) dans (1) : S = Y (c Y + C0) = Y c Y C0 On trouve : S = (1 - c) Y - C0 S on pose : 1 c = s On trouve fnalement : S = s Y - C0 Il est clar que s représente la fracton du revenu natonal affectée à l épargne

87 Applcaton Reprenons les données précédentes avec : c = 2/3 et C0 = 100 Il s ensut que : s = 1/3 et - C0 = La foncton d épargne devent : S = 1/3 Y Y S Représentaton graphque Le seul d épargne (YSE) est la valeur du revenu natonal pour laquelle l épargne est nulle, c est-à-dre la valeur de Y qu permet de fnancer tout juste la consommaton C. Au seul d épargne on a donc par défnton : S = 0 et Y = C Il s ensut que : Y = c Y + C0 ou : Y c Y = C0 ou Y (1 - c) = C0 On trouve fnalement : C 0 Y SE = s Et on vérfe asément que dans notre applcaton : YSE = 100 (1/3) =

88 Pour tout montant du revenu natonal supéreur au seul d épargne (Y > YSE) l y a formaton d une épargne postve (S > 0) qu augmente au fur et à mesure que le revenu augmente. Pour tout montant du revenu nféreur au seul d épargne (Y < YSE) l y a désépargne ou épargne négatve, ce qu sgnfe que la naton puse dans l épargne antéreurement consttuée (ou s endette) afn de fnancer la consommaton. La désépargne est maxmale pour Y = 0 et vaut alors - C0. Représentaton graphque

89 Nous savons que le produt natonal (ou offre globale) est égal au revenu natonal qu se répartt entre consommaton et épargne. Le revenu natonal Y peut donc être représenté par une foncton d dentté : Y = C + S. Sur le graphque c-dessus cette foncton d dentté est représentée par une bssectrce à Dans l hypothèse smplfée où la consommaton consttue l unque composante de la demande, l équlbre se stue au pont E, pont d ntersecton entre l offre globale et la demande globale. Le revenu natonal d équlbre est égal à Y*. Pour un revenu de Y*, les désrs des producteurs et des consommateurs s équvalent et les désrs des consommateurs sont satsfats par une producton dentque des entreprses Les propensons moyenne et margnale La propenson moyenne à consommer (PMC) ndque la part du revenu qu est affectée à la consommaton. Consommaton C PMC = = Revenu Y c Y + C0 PMC = Y C 0 PMC = c + Y La propenson margnale à consommer (PmC) ndque la part de l augmentaton du revenu qu est consommée ou, en d autres termes, la varaton de la consommaton résultant de la varaton du revenu. Consommaton addtonnelle Δ C PmC = = Revenu addtonnel Δ Y C 2 - C1 PmC = Y - Y 2 1 (c Y 2 - C 0 ) - (c Y 1 - C 0) PmC = Y - Y

90 (c Y 2 - c Y 1 - C 0 + C 0 ) PmC = Y - Y c (Y 2 - Y 1) PmC = Y - Y On trouve fnalement : PmC = c S on rasonne en quanttés nfntésmales, la propenson margnale à consommer n est ren d autre que la dérvée de la foncton de consommaton par rapport au revenu, ou encore la pente de la foncton de consommaton. On dédut la propenson margnale à épargner par un rasonnement analogue: PmS = s Mettons en évdence deux proprétés évdentes : PmC + PmS = 1 car tout augmentaton de revenu est sot consommée, sot épargnée, et PMC > Pmc 3.4. La foncton d nvestssement (I) Dans le modèle keynésen, l nvestssement est avant tout consdéré comme une dépense, donc comme une composante de la demande globale (DG), au même ttre que la consommaton. La foncton d nvestssement est alors une équaton de comportement qu décrt les plans d nvestssement des entreprses. Nous supposons que l nvestssement est une varable exogène, dte autonome, car ndépendante de Y. L nvestssement peut dépendre du taux d ntérêt ou des antcpatons des entreprses, mas pas drectement du revenu natonal. La foncton d nvestssement s écrt donc : I = I0-90 -

91 Représentaton graphque Supposons : I0 = L équlbre global en économe fermée sans nterventon de l Etat Détallons les dfférentes denttés et équatons. On a : Y = C + S et DG = C + I (denttés) C = c Y + C0 et I = I0 (équatons de comportement) L offre globale (le produt natonal) crée un revenu natonal Y qu est entèrement utlsé à des fns de consommaton (C) et d épargne (S). La demande globale correspond au nveau de producton qu sera absorbé par les ménages (C) et les entreprses (I). Il y a équlbre macroéconomque s et seulement s l offre globale correspond à la demande globale, c est-à-dre s : Y = DG ou encore Y = C + I (1) Autrement dt : C + S = C + I ou encore S = I (2) (1) et (2) représentent deux expressons dfférentes d une même condton d équlbre. Elles aboutssent à la même soluton mathématque et à une représentaton graphque concordante

92 Résoluton mathématque Nous dsposons mantenant de toutes les données permettant de résoudre le modèle, c est-à-dre de détermner le montant du revenu natonal d équlbre(y*). Dans Y = C + I remplaçons C et I par leur équaton correspondante. On trouve : Ce qu devent : Et : Y = c Y + C0 + I0 Y c Y = C0 + I0 Y (1 - c) = C0 + I0 Fnalement : Y* = Posons : c (C0 + I0 ) 1 = k ce qu permet d écrre : Y* = k (C0 + I0 ) 1 - c Le facteur k est appelé multplcateur des dépenses et joue un rôle extrêmement mportant. Il sera encore analysé par la sute (vor pont 4)

93 Applcaton Reprenons les données antéreures : C = 2/3 Y et I0 = 100 Calculons la valeur du multplcateur : k = (2/3) = 1 (1/3) = 3 Ce qu permet de calculer : Y* = k (C0 + I0 ) = 3 ( ) = 600 Il y a équlbre économque s et seulement s le revenu natonal Y* = 600. Dans ce cas, la demande est entèrement satsfate grâce à la producton réalsée par les entreprses qu dstrbuent un montant de revenu natonal équvalent à Y*. Les ménages consacrent 500 à la consommaton et épargnent 100, ce qu permet de fnancer exactement l nvestssement qu s élève à 100. Représentaton graphque C = 2/3 Y I = 100 DG = C + I = 2/3 Y S = 1/3 Y Calculons deux ponts pour chaque foncton : Y C I DG = C + I S

94 On vérfe graphquement que les deux expressons de la condton d équlbre (Y = DG et I = S) dovent être vérfées smultanément et qu elles dovent aboutr au même résultat, à savor Y* =

95 Notons que l équlbre est unque et que pour toute autre valeur de Y on a : - sot une demande excédentare (par exemple pour Y = 400 la demande excédentare vaut AB), - sot une offre excédentare (pour Y = 800 l offre excédentare vaut CD) Remarques fnales Keynes a ms en évdence que l équlbre ne se stue pas nécessarement à un nveau de plen-emplo, mas qu l peut durablement s établr à un nveau de sous-emplo dans lequel de nombreuses ressources (traval et captal technque) restent nemployées. Il faut dstnguer entre équlbre comptable et équlbre économque. Ex-post (aprèscoup) l y a toujours équlbre comptable entre I et S (un excès d épargne se tradura alors par une hausse des stocks d nvendus ce qu, d un pont de vue comptable, est consdéré comme un nvestssement «non désré»). L équlbre économque, quant à lu, n est attent que s, ex-ante, les désrs des producteurs sont parfatement compatbles avec ceux des consommateurs. Or le problème fondamental provent du fat que les décsons d nvestr et celles d épargner sont prses par des agents économques dfférents, dont les motvatons ne sont pas nécessarement compatbles et convergentes. 4. L effet multplcateur Comme la producton (X) et le revenu natonal (Y) dépendent de la demande, l est évdent qu une varaton de celle-c aura des répercussons sur X et Y. La queston est de savor quelle sera l ampleur de l effet provoqué par exemple par une varaton de l nvestssement (ΔI)? Partons des données de l applcaton précédente et supposons une augmentaton de l nvestssement avec I = Dans un premer temps : I = X =

96 Y = Dans un deuxème temps : Y = C = + 2/3 Y = 66,66 X = + 66,66 Y = + 66,66 Dans un trosème temps : Y = + 66,66 C = + 2/3 Y = 44,44 X = 44,44 Y = 44,44 etc. En répétant à l nfn ce calcul on obtent une sére nfne d accrossements de producton, de revenu et de consommaton. D où : Y = , , ,63 + = (2/3) (2/3) (2/3) 3 + = 100 * [(2/3) 0 + (2/3) 1 + (2/3) 2 + (2/3) 3 + ] progresson géométrque de rason q = 2/3 somme de la progresson : s = 1 1- q 1 = 100 ( ) 1- q 1 = 100 ( ) 1 - (2/3) = 100 * 3 = 300 On trouve donc que : Y = I c ou Y = k I L accrossement de l nvestssement a donc un effet multplcateur sur le revenu natonal par le bas de l augmentaton des dépenses de consommaton résultant de la dépense ntale supplémentare. Le même rasonnement est ben sûr valable en cas de basse de l nvestssement ( I < 0)

97 On constate que la valeur du multplcateur est supéreure à l unté (k > 1) et qu elle dépend de la propenson margnale à consommer. S c augmente, k augmente et nversement. D où le paradoxe de l épargne qu peut s énoncer de la manère suvante : la décson de consommer mons et d épargner plus peut s avérer sage et proftable au nveau mcro-économque, mas elle peut se révéler désastreuse au nveau macroéconomque, parce qu elle peut engendrer une basse des revenus et du nveau de ve. 5. Synthèse Pluseurs écoles d économstes ont déjà tenté de modélser la réalté économque. La modélsaton permet de synthétser et de représenter de manère smplfée les comportements des dfférents agents économques au nveau macroéconomque. C est la vson macroéconomque qu a marqué l nterprétaton de Keynes. La demande et ses composantes détermnent l offre et condusent à la formaton d un revenu d équlbre, qu n est pas forcément synonyme de plen-emplo. La varaton d un des éléments de la demande globale provoque une varaton du revenu d équlbre. 6. Exercce Sot c = 0,6 C0 = 250 et I0 = 350 a. Calculer le multplcateur k. b. Détermner le revenu d équlbre. c. Représenter l équlbre graphquement (avec les fonctons C, I, S, DG et Y). d. Calculer Y sachant que I = e. Partant de la valeur d équlbre détermnée sub b) et admettant que c dmnue de 0,6 à 0,5, de comben l nvestssement dot-l augmenter pour que le revenu d équlbre se mantenne au même nveau?

98 Chaptre 5 : Introducton à la socologe

99 Dans ce chaptre vous allez : - Découvrr la noton de socalsaton. - Comprendre les mécansmes de la socalsaton. - Dstnguer pluseurs formes de socalsaton et les multples agents de socalsaton qu peuvent être complémentares et/ou concurrents. - Découvrr les dfférents détermnants de la consommaton. - Comprendre les crtères socodémographques de la consommaton. - Apprendre l aspect symbolque et socal de la consommaton. - Apprendre que le prncpal facteur de pauvreté est l absence de traval. - Découvrr que certanes formes de traval peuvent auss favorser la pauvreté. - Comprendre que la stuaton famlale peut aggraver la pauvreté. Mots clefs : - Socalsaton prmare, - socalsaton secondare : socalsaton professonnelle, resocalsaton, - agents de socalsaton, - détermnants socaux de la consommaton, - acte symbolque de consommaton, - habtus - consommaton ostentatore, - écart relatf de pauvreté, - «workng poor», - monoparentalté

100 1. Socalsaton et agents de socalsaton 1.1. La noton de socalsaton La socalsaton désgne le processus qu transforme l ndvdu en tant qu être asocal en un être socal capable de vvre en socété. Ce processus qu est surtout ntense pendant l enfance de l ndvdu se prolonge tout au long de sa ve jusqu à son décès. Dans l optque classque de la socologe, l ndvdu fat sen les valeurs (déaux collectfs abstrats) et les normes (règles concrètes) qu lu sont nculqués par le groupe socal auquel l appartent en les adoptant de façon passve. Ans, selon le socologue franças Perre Bourdeu ( ), la socalsaton produt un habtus, c est-à-dre des «dspostons durables» qu vont détermner à l avenr les goûts et les pratques des ndvdus. L ndvdu socalsé agt sous la contrante en ntérorsant les valeurs et normes de son mleu socal ; sous l effet du dressage, l ne fat que les reprodure. De cette façon les socologues explquent entre autres : - la prmauté du groupe socal sur l ndvdu, - les comportements semblables des enfants et de leurs parents sur le plan poltque et relgeux (Percheron), - la transmsson du méter de père en fls, - les connassances culturelles transmses d une génératon à l autre (Bourdeu, Passeron) - Une approche moderne de la socologe met cependant en évdence la partcpaton actve de l ndvdu à la socalsaton en référence à l dée du psychologue Jean Paget que l ntellgence se développe dans un processus d adaptaton combnant l «assmlaton» et l «accommodaton». Ans l ndvdu essae d assmler les nformatons fournes par son envronnement et lorsqu l est confronté à des données nouvelles, l est capable d adapter ses structures ntellectuelles (accommodaton) en vue d élaborer de nouvelles connassances. Donc, dans son apprentssage de la ve en socété, l ndvdu ne va pas seulement accumuler des nformatons mas auss transformer des acqus. Ans, un bébé qu vent d apprendre à sasr des objets légers et ronds arrve à adapter ses gestes quand l est confronté à des objets plus lourds et angulares

101 1.2. Les buts de la socalsaton Le but fondamental de la socalsaton de l ndvdu est son ntégraton en socété. En effet, l ndvdu socalsé se lassera guder nconscemment dans ses actons par les valeurs et les normes valorsées par le groupe socal. Son comportement étant alors conforme aux exgences du groupe, celu-c n a pas à ntervenr par des contrantes physques ou morales: la ve commune devent possble et l excluson socale plutôt exceptonnelle. L ndvdu, en agssant spontanément, gardera le sentment d une grande lberté d acton, alors que ses pratques socales ne sont que le reflet de la socalsaton. Dans la mesure où les membres d une collectvté sont socalsés d une manère comparable, ls attrbuent la même sgnfcaton aux actons, de sorte que les comportements caractérsant la ve commune devennent prévsbles (au mons avec une forte probablté). Ans, l est d un usage général qu on amène un cadeau quand on est nvté à une sorée ou qu on demande la parole avant de poser une queston à l orateur Les mécansmes de la socalsaton On dstngue tros mécansmes de socalsaton : - Le premer mécansme est l dentfcaton à autru (parents, ams, vedettes de cnéma, personnages de bandes dessnées, ). Selon le socologue et psychologue amércan George H. Mead ( ), l enfant développe son «So» en voulant ressembler à une personnalté forte de son envronnement socal (surtout famlal) qu l consdère désormas comme modèle de condute. Ans, la socalsaton par la famlle, sans que cellec n ntervenne actvement, favorse spontanément la reproducton. Comme tous les membres de la famlle ne présentent pas en prncpe de modèles de comportements dentques, l enfant bénéfce sur ce plan d une certane lberté de chox. - Le deuxème mécansme de la socalsaton est l ntérorsaton des valeurs et des normes transmses à l enfant par son entourage (famlle, école). Celuc joue un rôle actf dans la mesure où l donne des consgnes et des ordres et prononce des nterdts suvs de sanctons en cas de non-respect. Comme les

102 valeurs et les normes peuvent dfférer selon les agents de socalsaton, le socalsé est amené à fare un chox. - Le trosème mécansme est l expérmentaton des dfférents modes de comportements. G. Mead montre comment l enfant se socalse en jouant le rôle des autres personnes tout en ntérorsant leurs atttudes, valeurs et normes («la prse de rôle», «le So socal»). Les modèles offerts par son entourage (famlle, école, médas, ) étant souvent légèrement dfférents, l enfant dot savor les dfférencer et les hérarchser Les formes de socalsaton - La socalsaton prmare se déroule en général de la nassance de l ndvdu à la fn de son adolescence. Il s agt de la socalsaton qu «permet à une socété de transmettre des valeurs et des normes en prncpe partagées par tous les membres de cette socété» 27 - La socalsaton secondare se déroule pendant la ve adulte et s arrête au décès de l ndvdu. Dans un sens strct du terme, l s agt de la socalsaton professonnelle qu consste à transmettre aux ndvdus déjà socalsés les valeurs et les normes spécfques à un groupe professonnel. Les membres d une même actvté professonnelle - salarés ou ndépendants devraent de ce fat être amenés à «partager la même culture et à adopter un esprt de corps» 28 dans le domane du traval. Dans un sens plus large du terme, on peut défnr la socalsaton secondare comme la resocalsaton nécessare pour réntégrer l ndvdu dans une nouvelle stuaton socale : mse ou remse en couple, nassance d un enfant, changement de professon, retrate, émgraton, 27 Manuel : 100 fches pour comprendre la socologe, p bd, p

103 1.5. Les agents de socalsaton Les prncpaux agents qu ntervennent aux dfférents stades du processus de socalsaton sont la famlle, l école, les groupes de pars (c est-à-dre les ams), les assocatons, les médas et plus tard les entreprses et admnstratons. En général, ces dfférentes nstances contrbuent de manère complémentare à la socalsaton de l ndvdu, mas elles peuvent auss entrer en concurrence Agents complémentares - La famlle en tant que premère nstance de socalsaton transmet aux enfants les habtudes fondamentales telles que le langage, la marche,, des valeurs telles que l amour, le respect, et des normes telles que l hygène, les règles de poltesse - L école transmet des connassances telles que la lecture, l écrture, le calcul,, des valeurs telles que la soldarté, l honnêteté et des règles de condute. - Les groupes de pars dont l nfluence augmente avec l adolescence partagent des valeurs telles que l amté, la complcté, et des normes telles que les langages codés et les normes vestmentares. - Les assocatons (culturelles, sportves, cartatves ) véhculent des valeurs telles que l assstance, la tolérance, et des normes socales, dscplnares, - Les médas (télévson, rado, presse, nternet, ) transmettent toutes sortes d nformatons sur l actualté : poltque, économe, relgon, mode, et nfluencent dans une large mesure la personnalté des jeunes. - Les entreprses et admnstratons transmettent des valeurs telles que la rentablté, la hérarche, et des normes de comportement, de performance, Agents concurrents - D une part, les agents de socalsaton rsquent de s opposer dans la mesure où ls transmettent des valeurs et des normes contradctores. Ans, l peut y avor opposton entre la famlle d un côté et le groupe de pars de l autre côté quant aux normes langagères et vestmentares (très) dstnctes

104 alors qu elles sont consdérées comme adéquates au sen des agents respectfs. Il peut auss y avor opposton entre la famlle d un côté et l école de l autre côté parce que la langue écrte valorsée à l école peut dfférer fortement de la langue parlée en famlle à cause des négaltés de classes socales et des dfférences ethnques. De même, l école dffuse des valeurs strctes (persévérance, ponctualté, ), alors que la famlle attache mons d mportance à certanes de ces valeurs. - D autre part, les objectfs poursuvs par un agent de socalsaton peuvent être dfférents, vore contradctores. Ans, à travers la socalsaton, la famlle recherche l épanoussement du jeune et en même temps son ntégraton dans la socété. Or, l épanoussement va de par avec la spontanété et l esprt crtque, alors que l ntégraton suppose un certan conformsme et la dsposton à se couler dans le moule, donc l acceptaton des contrantes mposées par l école et plus tard par les entreprses. De même, l école recherche à valorser le traval en collectvté et en même temps à sélectonner les melleurs élèves qu seront partculèrement récompensés Questons de synthèse 1. Explquer la noton de socalsaton. 2. A quo sert la socalsaton? 3. Décrre les tros mécansmes de la socalsaton. 4. Dstnguer entre socalsaton prmare et socalsaton secondare. 5. Présenter les dfférents agents de socalsaton. Dans quelle mesure peuvent-ls être contradctores?

105 1.7. Applcatons 1. Les flles et les garçons sont-ls socalsés de la même façon? Formulez votre réponse en vous basant sur la carcature c-dessous. Source : Scences économques et socales 2 e, 2008 Ed. Hachette 2. La récré racontée aux parents Contrarement à ben des dées reçues, la cour de récré, espace commun à des enfants d âges dfférents, n a ren d une jungle. «Elle n est pas un unvers s volent que cela, sauf pour les enfants solés, les boucs émssares, parfos rejetés pour des rasons physques.» Fare parte d un groupe de pars permet d être protégé des autres groupes. Dans toutes les écoles, les caractérstques du chef de bande se révèlent d une grande constance : l est suffsamment magnatf et drectf pour que ses congénères souhatent l mter dans le jeu. Bon élève, l alle autorté et douceur, mpose une dscplne dans les jeux et dans les rapports humans, et ose parfos braver les nterdts posés par l adulte. Il organse et fat durer le jeu en le protégeant des agressons extéreures. Il défend également ses acolytes et leur rend justce en lançant, s beson, sa bande dans la bagarre. Source : Pascale Kremer ; artcle paru dans le monde du (Epreuve orale en socologe à l examen de fn d études secondares 2007) a) Comment est analysé le groupe de pars dans cet extrat d artcle? b) Dans quelle mesure le groupe de pars peut-l entrer en conflt avec d autres agents de socalsaton? c) Quelle mportance accordez-vous aux groupes de pars?

106 2. Les détermnants de la consommaton 2.1. Les dfférents détermnants de la consommaton Le détermnant économque de la consommaton : le revenu La consommaton des ménages est une foncton du revenu. L économste brtannque John Maynard Keynes ( ) stpule dans la lo psychologque fondamentale que les dépenses de consommaton augmentent lorsque le revenu augmente, mas mons que proportonnellement. La structure de la consommaton est également une foncton du revenu. Le statstcen allemand Ernst Engel ( ) a montré, dès le mleu du 19 e sècle, que l augmentaton du revenu entraîne une modfcaton de la structure de la consommaton. Les los d Engel font ntervenr tros catégores de bens : - Les «bens nféreurs» dont la consommaton dmnue quand le revenu augmente. Il s agt des bens de premère nécessté, p.ex. le pan, la pomme de terre, l hule, le sucre, - Les «bens normaux» dont la consommaton augmente mons que proportonnellement quand le revenu augmente. Il s agt des produts almentares non vtaux et des produts vestmentares. - Les «bens supéreurs» dont la consommaton augmente plus que proportonnellement quand le revenu augmente. Il s agt des bens de confort et de luxe, p.ex. santé, éducaton, losrs, Les détermnants socaux de la consommaton : crtères socodémographques La composton démographque du ménage La structure du budget des ménages vare en foncton du nombre de membres d un ménage. En effet, plus un ménage compte de membres, plus la part des dépenses d almentaton dans son budget est élevée, alors que la part des dépenses de losrs est fable

107 Pluseurs facteurs permettent d explquer ce fat : - Les membres d un ménage ont des besons dfférents et orentent leur consommaton en foncton de ces besons. - Plus un ménage compte de membres, plus l pourra profter d économes d échelle p.ex. au nveau des dépenses de logement. - Le ménage adopte le mode de consommaton du groupe socal auquel l appartent. L âge des membres du ménage Autrefos, les personnes âgées dépensaent plus d argent pour l almentaton, le logement et la santé et mons pour les losrs et le transport. Aujourd hu, étant donné que le pouvor d achat des ménages âgés a augmenté, les dfférences de consommaton entre les génératons tendent à s affablr. Ans, les nouvelles génératons de retratés peuvent de nos jours mantenr et même augmenter leurs dépenses de losrs. La localsaton du ménage Indépendamment de l âge et du revenu, la populaton urbane dépense davantage dans le domane des losrs, du logement et du transport collectf, tands que la populaton rurale dépense davantage dans le domane de l automoble et des artcles électroménagers La consommaton est un acte socal La consommaton : un acte symbolque Le socologue et phlosophe franças Jean Baudrllard ( ) met en évdence le fat que la consommaton est un acte symbolque. Le consommateur achète un objet non seulement «pour la satsfacton qu l retre de son utlsaton, mas pour affcher le groupe socal auquel l appartent ou auquel l se réfère. La consommaton est alors un élément du système de communcaton. Par sa consommaton, un ndvdu expose son statut et sa personnalté et peut vor ceux des autres dans les objets qu ls achètent et qu ls possèdent.» Manuel : 100 fches pour comprendre la socologe, p

108 La consommaton : un habtus Le socologue franças Perre Bourdeu ( ) met en relaton les notons de consommaton et d habtus. Ans, la consommaton des ndvdus est détermnée de façon nconscente par les goûts et préférences transmses par les groupes socaux respectfs auxquels ls appartennent et en même temps par leurs expérences personnelles. Dans ce contexte, Bourdeu décrt dans La dstncton (1979) l opposton entre la consommaton dstnguée de la classe bourgeose (repas raffnés, opéra, ) en tant que sgne de dstncton et la consommaton ordnare de la classe ouvrère (repas modestes, chansons populares, ) en tant que sgne de nécessté La consommaton : un résultat d effets socaux L économste et socologue amércan Thorsten Veblen ( ) a montré l mportance de la consommaton ostentatore. Celle-c permet à la classe osve d exposer sa rchesse matérelle et sa domnaton à travers le refus du traval et le luxe et sa dstncton par rapport aux autres classes. Selon l économste amércan James Duesenberry ( ), les membres d un groupe socal tentent dans un esprt de démonstraton de s emparer des modes de consommaton des groupes socaux auxquels ls veulent accéder. Les catégores socales les mons favorsées essaent d mter la consommaton des catégores socales plus favorsées qu à leur tour adoptent un nouveau comportement de consommaton en vue de se dfférencer. Ans, quand le sport pratqué par les classes asées tend à se dffuser, elles en adoptent un autre ; de cette façon le tenns est remplacé par le golf, pus par le polo etc. Dès lors, la consommaton tradut un mouvement nfn : l effet de démonstraton entraîner un effet d mtaton qu, à son tour, provoque un effet de dfférencaton Questons de synthèse 1. Cter les crtères socodémographques de la consommaton. Montrer de quelle façon ls nfluencent la consommaton des ndvdus. 2. Dans quelle mesure la consommaton est-elle un élément de communcaton? 3. Bourdeu le la consommaton à l habtus. Explquer

109 4. Présenter l aspect ostentatore de la consommaton. 5. Montrer que la consommaton évolue sous l nfluence d effets socaux. Illustrer par des exemples Applcaton (Epreuve orale en socologe à l examen de fn d études secondares 2014)

110 3. Les facteurs de la pauvreté Selon Jean-Claude Redng, présdent de la Chambre des salarés, le Luxembourg est «l un des pays les plus développés au monde, [mas] sa rchesse se trouve encore et toujours relatvement négalement réparte au sen de la populaton. D alleurs, le taux de rsque de pauvreté y reste à un nveau hstorquement élevé». 30 En effet, ce taux s élève à 15,3% en 2015 ce qu représente un total de personnes en stuaton de rsque de pauvreté au Luxembourg ; en d autres termes, ces personnes ont un revenu dsponble nféreur au seul de pauvreté qu s élève à par an, sot par mos. Même s ce taux est nettement nféreur au taux moyen de la zone euro de 17,2%, l a cependant augmenté de 5,5% entre 2010 et 2015, alors que la stratége européenne à l horzon 2020 devrat consster à basser le taux de rsque de pauvreté de 25% entre 2010 et Dans ce qu sut, nous allons dégager les facteurs qu sont à l orgne de cette pauvreté La pauvreté en relaton avec le traval La pauvreté touche surtout les personnes sans emplo, ce qu ne sgnfe cependant pas qu elle épargne toutes celles qu exercent une actvté rémunérée L absence de traval L absence de traval est la prncpale source de pauvreté. Retenons en partculer parm la populaton nactve pauvre les enfants qu vvent dans des ménages pauvres, donc ayant des ressources nféreures au seul de pauvreté ans que les retratés pauvres. En 2015, le taux de pauvreté des enfants (âgés entre 0 et 17 ans) est de 21,5% au Luxembourg contre 25,4% en Panorama socal 2017 N 1- MAI calculé par rapport au revenu équvalent médan

111 Quant à l ntensté de cette pauvreté, les études 32 permettent de conclure que : - De 2014 à 2015, l écart relatf de pauvreté a bassé pour les enfants âgés entre 6 et 11 ans et pour les enfants de mons de 6 ans. L écart relatf de 15,5% pour ces derners en 2015 (qu fgure parm les plus fables de la zone euro) sgnfe que la moté de ces enfants ont un nveau de ve nféreur à 84,5% du seul de pauvreté, alors que l autre moté des enfants a un nveau de ve comprs entre 84,5% et 100% du seul de pauvreté. - Pendant la même pérode, l écart relatf de pauvreté a par contre augmenté de 14,7% à 22,3% pour les enfants de 12 à 17 ans. La pauvreté est donc plus «grave» pour les enfants de cette catégore d âge. Un rapport récent de l Uncef sur le nveau de ve des enfants dans les pays ndustralsés révèle qu en moyenne un enfant sur cnq vt dans une stuaton de pauvreté relatve et note de fortes dspartés selon les pays : le taux vare entre 10% pour le Danemark, l Islande et la Norvège et plus de 30% pour la Roumane. En ce qu concerne la stuaton des retratés, l faut dre qu elle est assez postve au Luxembourg. En effet, le taux de rsque de pauvreté des retratés de plus de 65 ans est de 7,2% seulement au Grand-Duché en Par contre, la stuaton est mons favorable dans beaucoup d autres pays européens, notamment en Chypre (18,1%) et dans les Etats baltes : Ltuane (26,4%), Lettone (37,3%) et Estone (presque 40%). Parm la populaton actve, la pauvreté touche surtout les chômeurs et plus partculèrement les chômeurs de longue durée bénéfcant d une fable ndemnté de chômage et ceux qu n ont pas encore travallé, en l occurrence les jeunes ayant qutté l école. Or, cec ne sgnfe pas que tous les chômeurs sont pauvres. En effet, s au Luxembourg un chômeur sur deux a vécu en 2014 sous le seul de pauvreté, le taux de rsque de pauvreté des chômeurs (d au mons 18 ans) s élève toujours à 42,7% en Au nveau européen, la stuaton est la plus alarmante en Allemagne, où la pauvreté touche plus des ⅔ des chômeurs, alors que les Pays-Bas affchent le taux le plus fable avec 35,5%. Notons qu une dmnuton du taux de chômage n entraîne pas automatquement une dmnuton proportonnelle du taux de pauvreté. 32 STATEC, Rapport Traval et cohéson socale

112 Dverses formes de traval Malheureusement, le fat d occuper un emplo ne met pas les personnes à l abr de la pauvreté. En effet, le taux de rsque de pauvreté de 11,6% des personnes occupées, âgées de 18 ans et plus, et résdant au Luxembourg en 2015 fgure parm les plus élevés de la zone euro ; l est seulement plus élevé en Espagne (13,1%) et en Grèce (13,4%). Parm les travalleurs pauvres («workng poor»), on peut relever en partculer : - certanes catégores de travalleurs ndépendants, tels que les explotants de pettes entreprses agrcoles, commercales ou artsanales. 21,3% des ndépendants au Luxembourg se stuent sous le seul de pauvreté en 2015 (par rapport à 22,2% en 2014). - certanes catégores de travalleurs salarés mons exposés à la pauvreté que les ndépendants avec un taux de rsque de pauvreté de 10,8%, et qu sont: des personnes exerçant un traval manuel dont 22% se trouvent sous le seul de pauvreté ; des travalleurs à temps partel avec un taux de rsque de pauvreté de 16,4% ; des travalleurs fablement qualfés dont 20,8% sont en stuaton de rsque de pauvreté (par rapport à 4,3% d unverstares pauvres) ; des personnes occupant un emplo précare (p.ex. CDD, ntérm, ) dans la mesure où le traval alternant avec du chômage donne leu à un revenu annuel nféreur au seul de pauvreté. Il va de so que cette stuaton de pauvreté s aggrave d autant plus que le revenu du traval perçu est le seul au sen du ménage, respectvement que le traval à temps partel est une condton mposée par l employeur et non une décson du travalleur

113 3.2. La pauvreté en relaton avec la stuaton famlale La monoparentalté Dans les famlles monoparentales, le rsque de pauvreté est en général beaucoup plus élevé que dans tous les autres types de ménages. Cec est dû au fat que ces famlles bénéfcent tout au plus d un seul revenu du traval. En plus, l adulte à la tête d un tel ménage l s agt majortarement d une femme 33 se trouve souvent au chômage, travalle à temps partel ou de façon temporare (CDD) ou ne travalle pas du tout : une décson qu peut dépendre du montant des prestatons famlales. Au Luxembourg, le taux de rsque de pauvreté des personnes seules avec enfants dépendants s élève à 44,6% en 2015, ce qu correspond à une hausse de 27% par rapport à l année Au nveau européen, seuls Malte (45,6%) et la Ltuane (47,6%) affchent des taux plus élevés. Retenons dans ce contexte également, que presque la moté des famlles monoparentales résdentes au Luxembourg ne sont pas capables de gérer des dépenses mprévues et même plus (56,4%) ont des dffcultés à jondre les deux bouts. Beaucoup d entre elles (43,5% en 2014) sont dans l mpossblté de passer une semane de vacances lon du domcle La talle du ménage Il est vra qu l y a de mons en mons de famlles nombreuses, mas l analyse de la pauvreté par type de ménage montre qu en général le taux de pauvreté augmente avec le nombre d enfants à charge dans le ménage. Alors que taux de rsque de pauvreté est de 13,2% pour un ménage de deux adultes et un enfant, l passe à 15,2% s le couple a deux enfants à charge et même à 24% s l y a tros enfants ou plus dans le ménage. Ans, à partr de quatre enfants, on peut supposer que le rsque de pauvreté est doublé par rapport à un ménage avec un seul enfant. Cec est dû au fat qu un (seul) revenu dot être partagé par un nombre crossant de personnes. En plus, ces famlles dovent fare face à de lourdes charges lées au logement ,7% au Luxembourg en Regards 03 sur les ménages monoparentaux, STATEC févrer

114 En général, selon une étude du STATEC 34, 24% des pauvres habtent dans un ménage pour lequel les coûts du logement représentent plus de 40% du revenu total dsponble contre seulement 1,5% des «non pauvres». A côté de cet «effet talle» des ménages, d autres facteurs peuvent aggraver smultanément le rsque de pauvreté tels que la monoparentalté au Luxembourg, 6,5% des ménages monoparentaux ont au mons 4 enfants -, le chômage, l nactvté ou le traval à fable ntensté. Ctons dans ce contexte le cas de famlles d mmgrés ayant souvent au mons tros enfants à charge et pouvant cumuler le chômage ou un traval peu rémunéré pour l homme fablement qualfé et un emplo précare ou à temps partel pour la femme. Remarques : - Alors que certanes personnes connassent des pérodes de pauvreté «transtore», d autres sont exposées à une pauvreté plus «persstante». Ans, au cours de la pérode 2012 à 2015, envron 78% des personnes en rsque de pauvreté au Luxembourg étaent pauvres pendant au mons deux des tros dernères années. En même temps, 28% des personnes pauvres encore en 2012 ne l étaent plus en Les transferts socaux (pensons de vellesse, prestatons famlales) sont sans doute un moyen effcace pour rédure la pauvreté. En effet, s on ne consdérat pas les transferts socaux, le taux de rsque de pauvreté serat de 44,7% ; s on ne tenat compte que des pensons de vellesse et de veuvage, l basserat à 27,2% Questons de synthèse 1. Montrer que l absence de traval favorse la pauvreté. 2. Décrre les dfférentes catégores de travalleurs pauvres. 3. Dans quelle mesure la stuaton famlale peut-elle aggraver la pauvreté? 34 Regards 22 sur le coût du logement pour les ménages, STATEC novembre

115 3.4. Applcaton (Epreuve orale en socologe à l examen de fn d études secondares 2017) Bblographe Marc Montoussé, Glles Renouard, 100 fches pour comprendre la socologe, 6 e édton, Bréal 2015 Les Grands Dossers des Scences Humanes N 22 : Consommer Caher économque N 121 Rapport traval et cohéson socale 2016, STATEC 2016 Chambre des salarés Luxembourg, Panorama socal 2016 Regards 03 sur les ménages monoparentaux, STATEC 2016 Regards 22 sur le coût du logement pour les ménages, STATEC

116 Méthodologe Comment lre un texte? 35 Pendant les prochanes années scolares, vous serez amenés à lre un grand nombre de textes économques. Il est essentel d en trer les bonnes nformatons. De même, vous devez auss souvent répondre à des questons lées à ces textes. Pour exploter correctement un texte (un artcle de presse, une lo, un manuel scolare, etc.), l est mportant de respecter tros étapes : 1 re étape : examner l envronnement du texte - Lre le ttre. - Chercher la date de paruton et l auteur. Cette étape semble banale, mas elle est essentelle. La date permet de vous stuer chronologquement tands que le nom et la foncton de l auteur suffsent parfos pour antcper le message du texte. Pour ce qu est des artcles de presse, l se peut que l auteur ne sot pas mentonné, mas que le journal est connu pour exprmer certanes vues poltques. 2 e étape : lre correctement le texte - Lre le texte de façon attentve. - Rechercher le sens des mots ou des expressons nconnues. - Dégager le message prncpal. La deuxème étape consste dans la lecture du texte et l emplo d un dctonnare. Il ne sert à ren de sauter les termes nconnus tout en voulant quand même comprendre et analyser le texte. Prenez votre temps et utlsez un dctonnare. Après une lecture attentve et une recherche des termes nconnus, vous pouvez dans la plupart des cas dégager le message prncpal du texte. 35 Saraf J., Mayeur A., Vanhove P., Vorn G., 2005, Économe 1 re STG, page 179, Nathan Technque, ISBN

117 3 e étape : analyser le texte - Relre le texte tout en ayant en tête les questons posées. - Soulgner les passages mportants et les mots-clefs. - Regrouper les dées de l auteur. Après avor examné les questons lées au texte, vous relsez ce-derner tout en soulgnant les passages mportants pour vos réponses. Il peut être utle de travaller avec des couleurs, par exemple pour regrouper les avantages/désavantages, causes/conséquences, etc. mentonnés par l auteur. Une fos ces tros étapes termnées, vous pouvez répondre aux questons. Comment calculer des pourcentages? 36 Un pourcentage est une grandeur relatve : l permet de mesurer l mportance d une parte dans un ensemble. Les pourcentages ne sont que des fractons : - 1% = - 2% = = 0,01 ; = 0,02 ; etc. Pour calculer la valeur relatve d une parte dans un ensemble, l sufft d effectuer l opératon suvante : valeur d'une parte valeur de l'ensemble Exemple : Une famlle comporte cnq enfants, dont deux flles. Calculez le pourcentage de flles dans cette famlle. Soluton : 2 5 = 0,4 = = 40% 36 Bouver A., Gabllet M., Lafleur D., 2002, Économe Premère STT, page 233, Nathan Technque, ISBN

118 Les pèges à évter 37 : - Ne vous lassez pas perturber par des termes synonymes. Les pourcentages sont parfos auss appelés taux (taux de chômage, taux de crossance, taux de partcpaton, etc.), parts (part de marché) ou coeffcents (coeffcent budgétare). - Ne confondez pas ralentssement de l augmentaton et dmnuton. Par exemple, s le taux de crossance de la populaton est de 6% en 2007 et de 3% en 2008, l s agt d un ralentssement de l augmentaton et non pas d une dmnuton de la populaton. - Les varatons en pourcentages ne sont pas symétrques. Par exemple, une basse des prx d un pourcentage donné ne peut pas être compensée par une hausse des prx de ce même pourcentage. Applcaton : un commerçant vend un produt à 100. Après une basse du prx de 50%, le produt ne vaut plus que 50. Ensute, après une hausse du prx de 50%, le produt vaut 75 et non pas Dans la même logque, les varatons en pourcentages ne se lassent pas addtonner. Par exemple, une basse des prx de 30% suve d une nouvelle basse de 30% ne correspond pas à une basse de 60%. Comment analyser un tableau? 38 Les nformatons chffrées jouent un rôle mportant en économe. Elles sont souvent exposées sous forme de tableaux. Cette méthode de présentaton permet à la fos une bonne compréhenson du phénomène analysé et des comparasons facles. Deux étapes sont nécessares pour extrare les nformatons essentelles d un tableau : 37 Brémond J., Couet J., Salort M., 2004, Scences économques et socales 2 e, page 179, Beln, ISBN Vnard P., Latape M., Planté J., Schneder P., 2005, Économe Premère STG, page 187, Delagrave, ISBN

119 1 re étape : examner l envronnement du tableau Le ttre et la date cadrent le phénomène étudé en précsant le champ représenté. La source ndque le journal, le lvre, l nsttut, etc. à l orgne du document. Comme tout autre document utlsé, le tableau dot présenter une source. 2 e étape : analyser correctement le tableau - Identfer les lgnes et les colonnes. - Détermner le nombre de crtères d analyse. - Travaller avec l ntersecton des lgnes et des colonnes. Applcaton 39 : 39 Le Luxembourg en chffres 2007, 9/2007, Statec Luxembourg, ISSN ,

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