«Immigration, langues et performance économique : le Québec et l Ontario entre 1970 et 1995»

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "«Immigration, langues et performance économique : le Québec et l Ontario entre 1970 et 1995»"

Transcription

1 Aricle «Immigraion, langues e performance économique : le Québec e l Onario enre 1970 e 1995» Gilles Grenier L'Acualié économique, vol. 77, n 3, 2001, p Pour cier ce aricle, uiliser l'informaion suivane : URI: hp://id.erudi.org/iderudi/602354ar DOI: /602354ar Noe : les règles d'écriure des références bibliographiques peuven varier selon les différens domaines du savoir. Ce documen es proégé par la loi sur le droi d'aueur. L'uilisaion des services d'érudi (y compris la reproducion) es assujeie à sa poliique d'uilisaion que vous pouvez consuler à l'uri hps://apropos.erudi.org/fr/usagers/poliique-duilisaion/ Érudi es un consorium ineruniversiaire sans bu lucraif composé de l'universié de Monréal, l'universié Laval e l'universié du Québec à Monréal. Il a pour mission la promoion e la valorisaion de la recherche. Érudi offre des services d'édiion numérique de documens scienifiques depuis Pour communiquer avec les responsables d'érudi : info@erudi.org Documen éléchargé le 26 January :09

2 L'Acualié économique, Revue d'analyse économique, vol. 77, n 3, sepembre 2001 IMMIGRATION, LANGUES ET PERFORMANCE ÉCONOMIQUE : LE QUÉBEC ET L'ONTARIO ENTRE 1970 ET 1995* Gilles GRENIER Déparemen de science Universié d'oawa économique RÉSUMÉ - Cee éude conribue à deux courans de liéraure relaivemen disincs : l'inégraion économique des immigrans e les liens enre les aribus linguisiques e les revenus au Canada. L'analyse pore sur deux provinces canadiennes, le Québec e l'onario, e uilise les microdonnées des cinq recensemens canadiens de 1971,1981,1986,1991 e L'échanillon es divisé enre les non-immigrans e les immigrans (e parmi ces derniers enre ceux originaires de l'europe e des Éas-Unis e ceux originaires du rese du monde) e enre les personnes parlan le français, l'anglais ou une aure langue à la maison. Dans un premier emps, on fai des comparaisons de raiemens e salaires moyens en foncion des aribus de langue e d'immigraion. On consae que les revenus relaifs des immigrans on diminué dans le emps. Par ailleurs, les francophones on amélioré leur siuaion économique, à la fois chez les immigrans e les non-immigrans, mais sans raraper oalemen les anglophones. Les personnes parlan des langues aures que l'anglais ou le français on en général des revenus assez faibles. Dans un deuxième emps, on esime des régressions de gains pour voir les effes nes des aribus d'immigraion e de langue. Les écars enre francophones e anglophones son plus faibles quand on ne considère que les effes nes, e en Onario, ils son même nuls ou en faveur des francophones. Une quesion inéressane concerne la performance économique des immigrans au Québec en foncion de leurs choix linguisiques. Les résulas monren que les immigrans qui parlen français s'inègren aussi bien que ceux qui parlen anglais. Malgré cela, il n'y a pas suffisammen d'immigrans qui s'inègren à la communaué francophone pour assurer le mainien du poids démographique du français. L'aueur suggère que la poliique canadienne d'immigraion ienne compe de l'équilibre linguisique enre le français e l'anglais. ABSTRACT - Immigraion, Languages and Economie Performance: Québec and Onario beween 1970 and This sudy conribues o wo relaively disinc sreams of lieraure: he économie inégraion of immigrans and he links beween language aribues and * Ce exe a éé présené au Congrès de la Sociéé canadienne de science économique, Monréal, mai L'aueur remercie deux leceurs anonymes pour leurs commenaires e Dmiry Kabrelyan pour son assisance à la recherche. Cee recherche a éé financée par la Faculé des Sciences sociales e le Comié d'aide à la recherche de l'universié d'oawa.

3 306 L'ACTUALITÉ ÉCONOMIQUE earnings in Canada. The analysis is done wih wo Canadian provinces, Québec and Onario, and uses micro-daa from hefîvecanadian censuses of 1971,1981,1986,1991 and The sample is divided beween he non-immigrans and he immigrans (and among he laer beween hose originaing from Europe and he Unied Saes and hose originaing from he res of he world) and beween he individuals speaking French, English or anoher language a home. In a firs sage of he analysis, comparisons of mean wages and salaries are done in relaion o immigraion and language aribues. I is observed ha he relaive wages of immigrans hâve decreased over ime. Francophones hâve improved heir économie posiion, boh among immigrans and non-immigrans, bu wihou caching up compleely wih Anglophones. People who speak a home anoher language han French or English hâve in gênerai relaively low incomes. In a second sage of he analysis, earnings régressions are esimaed o see he ne effecs of immigraion and language aribues. Earnings gaps beween Anglophones and Francophones are lower when only ne effecs are considered, and in Onario hey are even null or in favour of Francophones. An ineresing quesion concerns he économie performance of immigrans in Québec in relaion o heir language choices. The resuls show ha immigrans who speak French do as well as hose who speak English. In spie of ha, no enough immigrans assimilae o he Francophone communiy o mainain he démographie weigh of he French language. The auhor suggess ha he Canadian immigraion policy ake ino accoun he linguisic balance beween French and English. INTRODUCTION D'imporans changemens son en cours dans le porrai démographique de la sociéé canadienne. La fécondié es faible, la populaion es en rain de vieillir e l'immigraion joue un rôle de plus en plus grand dans la croissance démographique. Il es cerain que ces endances von se poursuivre e même s'accenuer dans l'avenir. Les effes économiques e sociaux des changemens démographiques au Canada son l'obje de beaucoup d'aenion. On sai que le vieillissemen de la populaion affecera la façon don on offrira cerains services publics. Pour leur par, les immigrans on joué un rôle considérable dans le développemen économique canadien, par leur présence, en an que ravailleurs e enrepreneurs. La recherche économique s'es inéressée enre aures à l'évoluion des revenus des immigrans. On a monré que ceux-ci avaien des revenus plus faibles que les Canadiens de naissance comparables à leur arrivée, mais qu'ils réussissaien à raraper leur reard après quelques années e même à dépasser les Canadiens de naissance. Par ailleurs, il n'a pas éé démonré que l'immigraion avai eu un impac imporan sur le bien-êre économique canadien. Auremen di, même si les immigrans consiuen une par imporane de la populaion, le niveau de vie des Canadiens n'a pas éé affecé significaivemen par leur présence. Ceci résule du fai que les immigrans apporen des ressources nouvelles à l'économie, mais qu'ils en uilisen aussi. Cependan, la recherche a monré que les immigrans arrivés récemmen prenaien plus de emps à s'adaper à l'économie canadienne que les immigrans plus anciens, de elle sore que leur influence sera peu-êre différene de celle de leurs prédécesseurs. D'aure par, l'influence sociale de l'immigraion es peu-êre plus imporane que son impac économique. L'immigraion affece la composiion ehnique e

4 IMMIGRATION, LANGUES ET PERFORMANCE ÉCONOMIQUE 307 linguisique de la sociéé. Une caracérisique fondamenale du Canada es la présence de ses deux groupes linguisiques majeurs, les anglophones e les francophones, qui son parfois associés aux deux peuples fondaeurs du pays. Les changemens démographiques qui son en rain de se produire affecen de façon imporane la composiion linguisique du Canada. Hisoriquemen, les francophones on mainenu leur poids démographique grâce à leur fore fécondié. Comme cee dernière a beaucoup baissé e que les immigrans on eu endance à s'inégrer à la majorié anglophone, la proporion de francophones au Canada es en rain de décroîre e on peu prévoir que leur nombre absolu va commencer à diminuer d'ici une quinzaine ou une vingaine d'années. Une immigraion s'inégran à la communaué francophone pourrai aénuer cee endance, e peu-êre même la renverser. Depuis une vingaine d'années, le gouvernemen du Québec a éé rès acif pour incier les immigrans à apprendre le français e à s'inégrer à la communaué francophone afin de compenser les effes du déclin de la fécondié. Ces effors on eu cerains succès e on accru la par d'immigrans qui adopen le français. Cependan, le gouvernemen fédéral, qui conrôle l'immigraion des aures provinces e l'immigraion au Québec provenan des classes aures que la classe des immigrans indépendans, n'a pas de poliique visan à mainenir l'équilibre linguisique, même s'il accepe le principe de la dualié linguisique canadienne. La relaion enre immigraion e équilibre linguisique n'a pas éé beaucoup abordée dans la recherche canadienne, probablemen parce que ce n'es pas un suje d'imporance au Canada anglais. En effe, la plupar des immigrans qui s'éablissen dans les provinces aures que le Québec adopen l'anglais comme langue d'usage public. Sauf quelques excepions, la recherche sur les effes économiques de l'immigraion a adopé une perspecive pan-canadienne. Cependan, au Québec, la quesion linguisique a oujours pris beaucoup plus d'imporance qu'ailleurs e il es perinen de se demander commen les choix linguisiques des immigrans on pu affecer leur inégraion. Es-il payan ou non pour un immigran d'apprendre le français e de s'inégrer à la communaué francophone? Cee éude conribue à combler cee lacune en analysan la performance économique des immigrans e des non-immigrans en foncion de leurs choix linguisiques duran une période oale de 25 ans. Pour des raisons évidenes, l'analyse pore sur le Québec, mais on regarde aussi l'onario pour fins de comparaisons. L'Onario es la province canadienne qui a reçu le plus d'immigrans e qui compe le plus grand nombre de francophones à l'exérieur du Québec. À cause de l'assimilaion e de la faible proporion de francophones parmi les immigrans, la francophonie es en déclin en Onario. La relaion enre immigraion e équilibre linguisique es donc une quesion imporane dans cee province égalemen. Le rese du exe es organisé comme sui. On présene dans la première secion une brève revue de la liéraure poran sur l'inégraion des immigrans e sur les effes des aribus linguisiques sur les revenus au Canada. La deuxième secion décri les données e les variables reenues. La roisième secion présene les caracérisiques de base de l'échanillon e fai des comparaisons de revenus

5 308 L'ACTUALITÉ ÉCONOMIQUE moyens par sau d'immigraion e langue. Dans la quarième secion, on présene des analyses de régressions de gains. La dernière secion conclu Véude e fai des recommandaions sur les poliiques. 1. REVUE DE LA LITTÉRATURE La recherche anérieure perinene à cee éude peu êre divisée en deux groupes : (1) analyse des gains des immigrans comparés à ceux des non-immigrans (avec un sous-groupe d'éudes sur la relaion enre les aribus linguisiques e les gains des immigrans); e (2) relaion enre langues e revenus dans un conexe aure que celui de l'immigraion. La quesion de l'inégraion économique des immigrans a oujours fai l'obje de beaucoup d'inérê. En effe, les immigrans consiuen une proporion imporane de la populaion de plusieurs pays e on veu savoir commen ils s'inègren sur le plan économique. Si les immigrans obiennen des emplois leur fournissan de bons revenus e s'ils les conserven, on peu conclure qu'ils s'inègren bien e conribuen posiivemen à leur pays d'accueil. Dans le cas conraire, on peu craindre qu'ils ne deviennen un fardeau pour celui-ci. Une éude classique dans ce domaine es Chiswick (1978) qui esime, avec un échanillon d'hommes immigrans e de non-immigrans provenan des microdonnées du recensemen des Éas-Unis de 1970, une régression de gains comprenan comme variables indépendanes l'éducaion, l'expérience, une variable dichoomique pour le sau d'immigran, le nombre d'années depuis l'immigraion e d'aures variables de conrôle. En pariculier, le coefficien de la variable dichoomique pour le sau d'immigran indique l'écar de gains enre les non-immigrans e les immigrans à l'arrivée de ces derniers, e celui du nombre d'années depuis l'immigraion indique à quelle viesse les gains des immigrans rejoignen ceux des non-immigrans dans les années qui suiven. Les résulas de Chiswick monren que le coefficien de la variable dichoomique pour l'immigraion es négaif, ce qui indique que les gains des immigrans son plus peis à leur arrivée que ceux de non-immigrans comparables, mais qu'ils augmenen plus vie par la suie pour raraper (e même dépasser) les non-immigrans après environ 13 ans. Des éudes canadiennes (enre aures : Tandon, 1978; Meng, 1987; Chiswick e Miller, 1988) on obenu des résulas rès semblables avec des données de la même époque, soi le débu des années soixane-dix, e le chiffre pour le nombre d'années nécessaires pour que les immigrans rarapen les non-immigrans es à peu près le même. Une aure éude classique sur l'évoluion des revenus des immigrans es Borjas (1985). Celui-ci criique la méhodologie de Chiswick qui ne ien pas compe selon lui des changemens dans la «qualié» des immigrans à ravers le emps. Selon Borjas, la qualié des immigrans récens aux Eas-Unis es moins bonne que celles des immigrans anciens, dans le sens qu'ils son moins producifs. Conséquemmen, une éude faie avec des données de coupe insananée, parce qu'elle observe des cohores différenes, end à suresimer la viesse à laquelle les revenus des immigrans augmenen avec les années. Borjas uilise simulanémen

6 IMMIGRATION, LANGUES ET PERFORMANCE ÉCONOMIQUE 309 des données des recensemens américains de 1970 e 1980 pour séparer les effes de cohore des immigrans de ceux du nombre d'années depuis l'immigraion. Ses résulas son conformes à ses prédicions, à savoir que les immigrans récens on des revenus plus bas e prennen plus de emps à raraper les non-immigrans que les immigrans anciens. Des éudes canadiennes on uilisé une méhodologie semblable en combinan des données des recensemens de 1971, 1981 e 1986 (enre aures : Wrigh e Maxim, 1993; Baker e Benjamin, 1994; Bloom, Grenier e Gunderson, 1995). Tou comme dans le cas des Éas-Unis, les résulas monren que les cohores récenes d'immigrans, soi celles arrivées approximaivemen depuis la fin des années soixane-dix, on eu une ceraine difficulé à s'inégrer. On a esimé qu'elles prendron beaucoup plus que les 13 ans calculés par Chiswick pour raraper les non-immigrans e que ceraines n'y parviendraien peu-êre jamais. Bloom, Grenier e Gunderson (1995) disinguen rois faceurs explicaifs possibles de cee siuaion au Canada : baisse de la proporion de la classe d'immigrans indépendans, c'es-à-dire, ceux qui son admis pour des raisons économiques en veru du sysème de poin; augmenaion de la par de l'immigraion provenan du iers-monde e discriminaion possible conre les minoriés visibles; e récession prolongée e changemens srucurels qui on affecé les nouveaux arrivans dans le marché du ravail. Les recherches récenes, an au Canada qu'aux Eas-Unis, présenen un porrai peu reluisan des perspecives d'inégraion économique des immigrans récens. Cependan, cerains aueurs on remis en quesion ces conclusions. Selon Duleep e Reges (1994), il y a une relaion inverse enre l'écar de revenu des immigrans à leur arrivée e la croissance de leurs revenus par la suie. Plus précisémen, les immigrans récens gagnen moins à leur arrivée que leurs homologues plus anciens, mais leur rarapage se fera plus vie de elle sore que leurs revenus ne prendron pas nécessairemen plus de emps à rejoindre ceux des personnes nées dans le pays d'accueil. Mary Gran (1999) uilise les données du recensemen canadien de 1991 pour voir si les prédicions concernan les immigrans du débu des années quare-ving se son réalisées. Elle monre que ces immigrans on vu leurs revenus croîre plus vie que ce qu'on aurai pu croire iniialemen. Le problème à propos des immigrans récens es qu'on ne peu que spéculer sur ce que seron leurs revenus pour le rese de leur vie. Tou ce qu'on sai es qu'ils on eu des difficulés au débu de leur vie acive au Canada e que peu-êre ils réussiron à reprendre ce reard dans les années à venir. Un sous-groupe d'éudes reliées à ce suje concerne le lien enre l'inégraion des immigrans e leurs aribus linguisiques. Parmi les explicaions des difficulés iniiales des immigrans, on menionne souven leur capial humain qui es mal adapé e une connaissance inadéquae de la langue du pays où ils s'éablissen. Avec les années dans le pays d'accueil, les immigrans invesissen en capial humain e apprennen la langue du pays, ce qui explique la croissance de leurs revenus. À cause de la naure des données, les variables linguisiques ne son pas oujours incluses expliciemen dans l'analyse, e même quand elles le son, elles jouen souven un rôle secondaire. Il exise un pei nombre d'éudes

7 310 L'ACTUALITÉ ÉCONOMIQUE canadiennes qui fon une évaluaion plus spécifique de cee quesion, don Chiswick e Miller (1996) fon un survol (ces deux aueurs son aussi les principaux conribueurs de cee liéraure). Ici encore, la perspecive des éudes es pan-canadienne, mais en disinguan le Canada anglais du Québec. On veu savoir d'une par si la connaissance de l'anglais ou du français affece les revenus des immigrans e d'aure par commen es déerminée la connaissance de l'anglais ou du français. Chiswick e Miller (1992) monren que les immigrans qui peuven parler l'anglais ou le français gagnen plus que ceux qui ne le peuven pas. Chiswick e Miller (1988) fon voir aussi, comme il fallai s'y aendre, que la connaissance de l'anglais e du français es payane pour les immigrans au Québec, alors que c'es le cas seulemen pour la connaissance de l'anglais dans le rese du Canada. Pendakur e Pendakur (1998) éudien l'impac des connaissances linguisiques sur les revenus e ils s'inéressen en pariculier aux langues non officielles. Même si l'éude ne pore pas spécifiquemen sur les immigrans, on sai que la plupar des locueurs de langues non officielles son des immigrans. On monre enre aures que la connaissance des langues non officielles n'améliore pas la siuaion sur le marché du ravail, un résula surprenan que les aueurs aribuen au fai qu'il s'agi probablemen d'un aribu culurel pluô que d'un aribu relié au capial humain. Enfin, Chiswick e Miller (1994) s'inéressen aux déerminans des connaissances des langues officielles des immigrans canadiens e monren que l'apprenissage de l'anglais es le rai dominan de l'expérience linguisique des immigrans. Ces éudes on permis de mieux connaîre les liens enre les aribus linguisiques e l'inégraion économique des immigrans, mais elles ne réponden pas vraimen à la quesion à savoir commen l'immigraion affece la composiion linguisique de la sociéé canadienne e commen les choix linguisiques des immigrans affecen leur performance économique. Au Québec e au Canada francophone, ce son ces quesions qui son les plus imporanes. Un problème avec ces ravaux es que la variable linguisique à laquelle les aueurs s'inéressen es la connaissance des langues officielles (ou non officielles), ce qui ne di pas grand chose sur la façon don les immigrans s'inègren à leur nouvelle sociéé. Sauf pour les plus récemmen arrivés, la plupar des immigrans connaissen au moins une des langues officielles canadiennes. Au Canada anglais, la plupar connaissen l'anglais e quelques-uns connaissen aussi le français. Les recherches monren que ceux qui ne connaissen pas l'anglais gagnen moins, ce qui n'es pas surprenan. Au Québec, les résulas son semblables, sauf que les immigrans peuven apprendre le français, l'anglais ou les deux. Dans ce exe, nous uiliserons comme variable linguisique perinene la langue parlée à la maison au lieu de la connaissance des langues officielles, de façon à mieux cerner le lien enre l'inégraion linguisique des immigrans e leur inégraion économique. L'aure groupe d'éudes perinenes à cee recherche, qui a rès peu de liens avec le premier, concerne les comparaisons de revenus enre francophones e anglophones, principalemen au Québec, mais aussi ailleurs au Canada. L'inérê dans cee quesion a débué dans les années soixane alors qu'on s'es aperçu

8 IMMIGRATION, LANGUES ET PERFORMANCE ÉCONOMIQUE 311 avec une ceraine supeur, lors des ravaux de la Commission d'enquêe sur le bilinguisme e le biculuralisme, que les Canadiens français à Monréal gagnaien énormémen moins que les Canadiens anglais e même que d'aures groupes ehniques éablis relaivemen récemmen (voir par exemple Boule e Raynauld, 1977). Cela a provoqué un déba passionné dans la populaion. Par ailleurs, les recherches subséquenes on monré que les écars de revenus avaien diminué considérablemen par la suie. Ainsi, Boule (1980) monre que l'écar de revenu du ravail moyen enre les hommes anglophones e francophones à Monréal, qui éai de 51 % en 1961, es descendu à 32 % en 1970 e à 15 % en Les résulas du recensemen de 1981 on confirmé que la siuaion des revenus relaifs des francophones éai semblable à celle observée en 1977 (voir par exemple : Boule e Lavallée, 1983; Grenier, 1987; Vaillancour, 1988). On a observé encore une fois le même ype de résulas avec les recensemens de 1986 (Bloom e Grenier, 1992) e de 1991 (Shapiro e Selcner, 1997; Chrisofides e Swidinsky, 1998). Quand on ien compe de différences dans les caracérisiques avec l'analyse de régression, on observe habiuellemen que les écars son presque inexisans. À mesure que les éudes monraien que les écars de revenus enre anglophones e francophones se résorbaien, l'inérê dans la maière a considérablemen diminué. Il es devenu plus ou moins acquis que les francophones au Québec avaien réussi aeindre un sau économique ou à fai comparable à celui des anglophones. Cependan, cerains aueurs, comme Lavoie e Sain-Germain (1991) on fai valoir que, si on considère la langue parlée à la maison au lieu de la langue maernelle, les écars de revenus son plus grands e demeuren imporans. En fai, comme on le verra un peu plus loin, les progrès des francophones au Québec se son fais surou dans les années soixane-dix; par la suie les revenus relaifs des francophones par rappor à ceux des anglophones on eu endance à plafonner sans jamais aeindre les niveaux de ces derniers. La plus grande parie de la recherche sur les écars de revenus enre anglophones e francophones a poré sur le Québec. Cependan, quelques éudes se son inéressées aux revenus relaifs des francophones hors-québec. Si on considère en pariculier l'onario, un fai inéressan à noer, qui es peu-êre surprenan, es que les écars de revenus enre anglophones e francophones son rès faibles e dans cerains cas inexisans (Grenier, 1997). Suie à oue cee recherche, les inquiéudes qu'on avai émises au suje du sau économique des francophones se son en grande parie esompées. Cependan, d'aures préoccupaions se son manifesées récemmen par rappor au déclin du poids démographique des francophones. Malgré leurs progrès économiques considérables e leur dynamisme, les francophones au Canada n'arriven pas à inégrer suffisammen d'immigrans pour mainenir leur par de la populaion canadienne, e ceci es vrai même au Québec. De plus, dans le Canada hors- Québec, l'assimilaion des francophones se fai à un ryhme accéléré, ce qui accenue le déséquilibre linguisique canadien (Casonguay, 1998). En Onario, plus d'un francophone de langue maernelle sur rois adope l'anglais comme langue d'usage à la maison. La seule province où l'assimilaion des francophones

9 312 L'ACTUALITÉ ÉCONOMIQUE es relaivemen faible es le Nouveau-Brunswick, mais dans cee province les revenus des francophones son aussi faibles par rappor à ceux des anglophones. Si on compare les francophones de l'onario e du Nouveau-Brunswick, il semble y avoir une relaion inverse enre le succès économique e le mainien de la langue française (Grenier, 1997). Ce exe conribue aux deux courans de liéraure résumés ci-hau. D'abord, on éudie l'inégraion économique des immigrans dans deux provinces canadiennes où ces derniers son venus en grand nombre. On regarde aussi commen les choix linguisiques des immigrans affecen leur inégraion économique. Enfin, en considéran les non-immigrans en même emps que les immigrans, on sui l'évoluion globale du sau économique des groupes linguisiques dans ces deux provinces. 2. DONNÉES, VARIABLES ET DESCRIPTION DE L'ÉCHANTILLON Cee éude es basée sur les microdonnées des pariculiers des recensemens canadiens de 1971, 1981, 1986, 1991 e Les variables reenues poren sur l'âge, le sexe, l'éducaion, le sau marimonial, les heures e les semaines ravaillées, la langue, le lieu de naissance e les revenus. À ravers le emps, la naure des quesions posées dans le recensemen a changé, mais un noyau d'informaions es demeuré relaivemen consan. On peu donc comparer les recensemens l'un à l'aure pour ces variables, quoique dans cerains cas il faille faire quelques hypohèses pour réconcilier les données. Les microdonnées des recensemens poren sur des échanillons varian enre 1 % e 3 % de la populaion, dépendan du recensemen 2. Pour cee éude, oues les observaions disponibles des microdonnées pour chacun des recensemens on éé uilisées. Pour le Québec, la aille oale de l'échanillon varie enre en 1971 e en Pour l'onario, ces mêmes chiffres son e Il s'agi de ailles d'échanillons rès respecables pour ce genre d'analyse. Cependan, quand on considère des sousgroupes de la populaion, le nombre d'observaions devien plus pei. Ainsi, les immigrans, qui nous inéressen en pariculier, consiuen une minorié de la populaion. De plus, la plus grande parie de l'analyse es faie avec seulemen les personnes âgées de 25 à 64 ans qui on des raiemens e salaires posiifs. Les régressions présenées plus loins dans ce exe (ableaux 3 à 6) son donc faies avec des échanillons plus peis que les échanillons iniiaux. Chaque recensemen conien une quesion sur le lieu de naissance des répondans, qui peu êre une province canadienne ou un pays éranger. Les immigrans 1. Les données e la documenaion son disponibles du sie web du Chass Daa Cenre, Universié de Torono. 2. En général les recensemens plus récens on des échanillons plus grands que les plus anciens, sauf pour celui de 1996 qui a un échanillon légèremen plus pei que celui de 1991.

10 IMMIGRATION, LANGUES ET PERFORMANCE ÉCONOMIQUE 313 son définis comme éan ceux qui son nés dans un pays éranger. Cerains pays érangers qui envoien beaucoup d'immigrans son idenifiés spécifiquemen, alors que les aures pays son agrégés. La façon d'agréger les pays varie beaucoup d'un recensemen à l'aure. Seulemen deux grands groupes de pays d'origine des immigrans son considérés dans cee éude : (1) les Éas-Unis e l'europe e (2) l'asie, l'afrique, l'amérique laine e le rese du monde. Ces deux groupes définissen approximaivemen les pays développés e les pays du iers-monde 3. Les recensemens canadiens coniennen rois quesions principales sur la langue : la langue maernelle, la langue parlée à la maison e la connaissance des langues officielles. La langue maernelle es la première langue apprise e encore comprise par une personne. La langue parlée à la maison es la langue qu'une personne uilise le plus souven à la maison. La connaissance des langues officielles réfère à la capacié d'une personne, selon sa propre évaluaion, de converser en anglais ou en français sur différens sujes. Ces quesions son demeurées relaivemen les mêmes dans le emps. Des comparaisons son donc possibles, quoiqu'il faille faire aenion parfois à la façon don son allouées les réponses muliples 4. La majorié des éudes économiques qui on poré sur la relaion enre langues e revenus on uilisé les quesions poran sur la langue maernelle e sur la connaissance des langues officielles. On a cherché à savoir commen les revenus des grands groupes linguisiques (les francophones, les anglophones e les allophones) se comparaien enre eux e ou naurellemen on a uilisé la langue maernelle pour définir ces groupes. La langue maernelle peu ainsi êre vue comme une caracérisique exogène, qui défini l'origine d'une personne. On a aussi essayé de voir commen les invesissemens que les gens pouvaien faire dans une langue seconde pouvaien affecer leurs revenus e pour cela on s'es servi de la quesion sur la connaissance des langues officielles en combinaison avec celle sur la langue maernelle. La quesion sur la langue parlée à la maison a éé peu uilisée dans la recherche économique, probablemen parce qu'elle pore principalemen sur le comporemen à l'inérieur de la famille. Cependan, la langue parlée à la maison peu êre une indicaion du genre de milieu social dans lequel une personne s'inègre e elle peu avoir un impac sur son sau économique. Tou comme la connaissance des langues officielles, la langue parlée à la maison es une caracérisique acquise, qui résule de choix. Parmi les éudes qui on analysé la relaion enre les revenus e la langue parlée à la maison, menionnons Velman, Boule e Casonguay (1979) e Lavoie e Sain-Germain (1991). 3. Il aurai éé inéressan d'idenifier les pays francophones, mais il es malheureusemen impossible de le faire. Par exemple, dans le recensemen de 1996, la France fai parie du groupe «Aures pays d'europe». 4. Voir la noe au bas du ableau 1 pour les réponses muliples. Le libellé des quesions sur la langue a changé un peu à ravers les recensemens, mais pas de façon draconienne. L'emplacemen des quesions sur le quesionnaire a aussi changé, ce qui peu avoir affecé un peu les réponses (voir Casonguay, 1998).

11 314 L'ACTUALITÉ ÉCONOMIQUE Dans la présene éude, la variable linguisique de base es la langue parlée à la maison. Ce choix es différen de la plupar des éudes anérieures, mais il se jusifie par le fai que la recherche es faie dans le conexe pariculier de l'immigraion. Un objecif imporan es de savoir commen les choix que les immigrans fon en ermes d'inégraion : conserver leur langue, s'inégrer à la communaué anglophone ou s'inégrer à la communaué francophone, son reliés à leur performance économique. On accorde plus d'imporance à la façon don les immigrans s'inègren qu'à la simple connaissance qu'ils peuven posséder du français ou de l'anglais. Pour cee éude, on divise les langues parlées à la maison en rois groupes : (1) le français, (2) l'anglais e (3) oues les aures langues. La performance économique es mesurée à parir des revenus provenan des raiemens e salaires duran l'année qui précède chaque recensemen CARACTÉRISTIQUES DES POPULATIONS ET COMPARAISONS DE REVENUS MOYENS Le ableau 1 présene les caracérisiques générales des populaions éudiées, en ermes de sau d'immigraion e de langue parlée à la maison, pour le Québec e l'onario enre 1971 e Les deux provinces on vu leur populaion augmener pendan cee période, mais la croissance a éé beaucoup plus fore en Onario qu'au Québec. Une raison imporane de cee différence es que l'immigraion consiue une par beaucoup plus grande de la populaion onarienne que québécoise. Ainsi, en 1996, plus d'un Onarien sur quare éai né à l'exérieur du Canada, alors que c'éai le cas de seulemen un Québécois sur dix. Cependan, dans les deux provinces, la proporion d'immigrans a augmené significaivemen, passan de 8 % en 1971 à 10 % en 1996 au Québec, e de 22 % à 26 % en Onario. En ce qui concerne la répariion linguisique de l'ensemble de la populaion, on observe que les francophones 6 au Québec consiuen à peu près 82 % de la populaion e que ce pourcenage es demeuré assez sable dans le emps. D'aure par, la proporion d'anglophones a diminué au profi de personnes parlan une aure langue que le français ou l'anglais à la maison. Si on considère plus spécifiquemen la répariion linguisique des immigrans au Québec, on consae que la proporion parlan anglais à la maison a considérablemen baissé, passan d'environ deux sur cinq à un sur cinq. Cee diminuion s'es faie surou au profi des immigrans parlan d'aures langues e un peu au profi d'immigrans parlan le français. Cependan, la proporion d'immigrans s'inégran à l'anglais es oujours plus fore que la proporion d'anglophones dans la populaion, ce qui fai que l'immigraion en soi es un faceur qui cause l'augmenaion du pourcenage d'anglophones. 5. Dans une version plus longue de ce exe (Grenier, 2000), on fai aussi des analyses avec le revenu oal. Les principaux résulas son les mêmes qu'avec les raiemens e salaires. 6. Dans ce exe, les ermes francophones, anglophones e allophones réfèren oujours à la langue parlée à la maison.

12 IMMIGRATION, LANGUES ET PERFORMANCE ÉCONOMIQUE 315 TABLEAU 1 RÉPARTITION DE LA POPULATION SELON LE STATUT D'IMMIGRATION ET LA LANGUE PARLÉE À LA MAISON, QUÉBEC ET ONTARIO, 1971, 1981, 1986, 1991, Populaion (000) Québec Onario Proporion d'immigrans (%) Québec Onario 7,9 22,0 8,2 23,5 7,8 22,0 9,4 25,4 10,1 26,4 Répariion de la populaion selon la langue parlée à la maison (%) a Français Québec Onario 80,8 4,6 82,5 3,9 82,2 3,8 82,9 3,2 82,3 2,9 Anglais Québec Onario 14,7 85,1 12,7 86,0 11,8 84,0 10,8 84,4 10,6 82,7 Aure Québec Onario 4,5 10,3 4,8 10,1 6,1 12,3 6,3 12,4 7,1 14,4 Répariion des immigrans selon la langue parlée à la maison (%) Français Québec Onario 22,9 0,7 26,0 0,6 21,7 0,6 26,4 0,6 27,2 0,6 Anglais Québec Onario 38,1 63,5 33,2 65,1 25,0 56,3 23,7 58,7 21,1 54,1 Aure Québec Onario 39,0 35,8 40,9 34,2 53,3 43,1 49,9 40,7 51,7 45,3 SOURCE : Microdonnées des recensemens e calculs de l'aueur. Pour la populaion, séries Cansim. NOTE : a. À cause de l'informaion sur les réponses muliples disponible à parir des microdonnées, les chiffres ne son pas ou à fai comparables d'un recensemen à l'aure. En pariculier, les pourcenages pour la caégorie «aure» son probablemen suresimés dans les recensemens de 1986, 1991 e 1996 (par rappor à ceux de 1971 e 1981) éan donné que les réponses «anglais-aure» e «français-aure» son incluses dans «aure». Dans ces mêmes recensemens, les réponses «anglais-français» son allouées égalemen enre les deux langues. Dans les recensemens de 1971 e 1981, les réponses muliples en principe ne son pas censées exiser mais en praique elles on éé allouées à peu près égalemen enre les langues. En Onario, la proporion de francophones es en baisse consane, ceux-ci éan mainenan moins de 3 % de la populaion alors qu'ils éaien presque 5 % en La principale cause de ce déclin es l'assimilaion linguisique. Cerains immigrans en Onario parlen le français à la maison, mais leur proporion es minime, moins de 1 %. L'immigraion en Onario es donc aussi un faceur qui

13 316 L'ACTUALITÉ ÉCONOMIQUE conribue au déclin de la par des francophones. Tou comme au Québec, la proporion d'anglophones a diminué en Onario au profi des personnes qui parlen une aure langue à la maison. En 1996, 14 % des Onariens uilisaien à la maison une aure langue que l'anglais ou le français, comparaivemen à 7 % pour le Québec. Cee différence es enièremen due au fai qu'il y a proporionnellemen plus d'immigrans en Onario qu'au Québec. En fai, si on ne considère que les immigrans, la proporion d'allophones es plus grande au Québec qu'en Onario. Le ableau 2 monre la répariion de l'immigraion selon la région d'origine e la langue parlée à la maison. On voi clairemen que dans les deux provinces il y a eu un déplacemen de l'immigraion des Éas-Unis e de l'europe vers les pays du iers-monde. Au Québec, les immigrans d'asie, d'afrique e d'amérique laine, qui éaien à peine 15 % de l'ensemble des immigrans en 1971, en consiuen en 1996 plus de la moiié. On consae aussi que la par de l'immigraion provenan du iers-monde a éé duran oue la période un peu plus élevée au Québec qu'en Onario. En ermes d'inégraion linguisique, c'es parmi les immigrans d'europe que la proporion de parlan français au Québec a augmené. Chez les immigrans d'asie, d'afrique e d'amérique laine, le pourcenage s'inégran au français es demeuré relaivemen sable e a même un peu baissé. Cependan, la principale endance observée du ableau 2 es que la proporion au Québec d'immigrans parlan l'anglais a chué considérablemen chez les deux groupes, e ceci es vrai pariculièremen chez ceux venan d'asie, d'afrique e d'amérique laine. Cee baisse s'es produie au profi des immigrans parlan d'aures langues. En Onario, on observe une endance semblable pour les immigrans venan d'asie, d'afrique e d'amérique laine, quoique la proporion de ces immigrans parlan anglais ai oujours éé beaucoup plus élevée qu'au Québec.

14 IMMIGRATION, LANGUES ET PERFORMANCE ÉCONOMIQUE 317 TABLEAU 2 RÉPARTITION DES IMMIGRANTS SELON LA RÉGION D'ORIGINE ET LA LANGUE PARLÉE À LA MAISON, QUÉBEC ET ONTARIO, 1971, 1981, 1986,1991, Répariion des immigrans selon la région d'origine (%) Eas-Unis e Europe Asie, Afrique, Amérique laine, aures pays Québec Onario Québec Onario 84,6 89,9 15,4 10,1 69,2 76,9 30,8 23,1 60,8 70,0 39,2 29,8 52,4 60,7 47,6 39,3 46,5 52,8 53,5 47,2 Répariion des immigrans des Éas-Unis e d'europe selon la langue parlée à la maison (%) Français Anglais Aure Québec Onario Québec Onario Québec Onario 22,0 0,6 37,1 63,5 40,9 36,0 23,7 0,5 34,6 66,7 41,7 32,8 20,3 0,5 27,4 59,0 52,3 40,5 27,5 0,6 28,8 66,2 43,7 33,2 Répariion des immigrans d'asie, d'afrique, d'amérique laine e aures pays selon la langue parlée à la maison (%) Français Anglais Aure SOURCE ET NOTE : Voir ableau 1. Québec Onario Québec Onario Québec Onario 27,2 1,5 43,6 63,7 28,9 34,8 31,1 1,0 29,9 59,9 39,9 39,1 24,0 0,7 21,2 50,0 54,8 49,2 25,1 0,5 18,1 47,3 56,7 52,2 30,2 0,5 27,6 64,8 42,1 34,7 24,6 0,7 15,4 42,2 60,1 57,2

15 318 L'ACTUALITÉ ÉCONOMIQUE Suie à ce bref porrai démographique des deux provinces, on s'inéresse aux personnes âgées de 25 à 64 ans ayan déclaré des raiemens e salaires posiifs, les hommes e les femmes faisan l'obje de calculs séparés. Dans un premier emps, on compare les immigrans aux non-immigrans, indépendammen des choix linguisiques; dans un deuxième emps, on compare les revenus en foncion des choix linguisiques. Le graphique 1 monre le raio des raiemens e salaires moyens des immigrans sur ceux des non-immigrans au Québec. Le graphique conien deux paries, une pour les hommes e l'aure pour les femmes, e dans chaque parie il y a deux lignes, une donnan le raio des raiemens e salaires moyens de ous les immigrans par rappor aux non-immigrans, e l'aure donnan ce même raio pour les immigrans récens seulemen, ces derniers éan définis comme ceux arrivés cinq ans ou moins avan chaque recensemen. Comme la liéraure canadienne récene l'a suggéré, on voi que les revenus relaifs des immigrans on baissé depuis ving-cinq ans. Les hommes immigrans au Québec avaien des raiemens e salaires moyens plus élevés que les non-immigrans jusqu'en 1980 e 1985; leur siuaion s'es déériorée par la suie e en 1995 les raiemens e salaires moyens des hommes immigrans éai d'environ 90 % de ceux des hommes non-immigrans. Chez les femmes, on observe une siuaion semblable, mais le déclin ne commence qu'en On observe que les raiemens e salaires des immigrans récens son évidemmen plus faibles que ceux de l'ensemble des immigrans. L'écar enre ous les immigrans e les immigrans récens a augmené enre 1970 e 1985, mais on noe un cerain progrès des revenus relaifs de ces immigrans depuis ce emps. Une analyse semblable pour l'onario es présenée dans le graphique 2. Pour les hommes, il y a aussi un déclin des raiemens e salaires moyens des immigrans, mais celui-ci ne se produi qu'après 1985; enre 1970 e 1985, leur siuaion relaive s'es en fai légèremen améliorée. On voi que l'écar enre ous les immigrans e les immigrans récens s'es accru à ravers le emps, ce qui monre que la déérioraion de la siuaion des immigrans es surou aribuable à ces derniers. On peu noer que, conrairemen au Québec, leur siuaion se déériore considérablemen enre 1990 e Une explicaion possible es que l'onario e le rese du Canada anglais, suie à la poliique du gouvernemen fédéral, on augmené les niveaux d'immigraion plus qu'au Québec duran cee période. La siuaion chez les femmes onariennes es semblable à celles des hommes, avec un déclin un peu plus prononcé que pour les hommes pour les immigrans récens enre 1990 e 1995.

16 IMMIGRATION, LANGUES ET PERFORMANCE ÉCONOMIQUE 319 GRAPHIQUE 1 TRAITEMENTS ET SALAIRES MOYENS, IMMIGRANTS DIVISÉS PAR NON-IMMIGRANTS, PERSONNES ÂGÉES DE 25 À 64 ANS, VALEURS POSITIVES, QUÉBEC, a) Hommes b) Femmes immigrans immigrans récens SOURCE : Recensemens canadiens, microdonnées.

17 320 L'ACTUALITÉ ÉCONOMIQUE GRAPHIQUE 2 TRAITEMENTS ET SALAIRES MOYENS, IMMIGRANTS DIVISÉS PAR NON-IMMIGRANTS, PERSONNES ÂGÉES DE 25 À 64 ANS, VALEURS POSITIVES, ONTARIO, a) Hommes b) Femmes 55 A 50 -I r immigrans immigrans récens SOURCE : Recensemens canadiens, microdonnées.

18 IMMIGRATION, LANGUES ET PERFORMANCE ÉCONOMIQUE 321 Après avoir considéré l'évoluion des revenus des immigrans e des nonimmigrans, regardons mainenan commen ceux-ci son reliés aux aribus linguisiques. Les graphiques 3 à 6 comparen les raiemens e salaires des personnes parlan différenes langues à la maison pour divers groupes de nonimmigrans e d'immigrans. Chaque graphique comprend rois paries : a) les nonimmigrans, b) les immigrans originaires des Eas-Unis e de l'europe e c) les immigrans originaires d'asie, d'afrique, d'amérique laine e du rese du monde. Dans chaque parie il y a deux courbes, la première indiquan les raiemens e salaires moyens des francophones sur ceux des anglophones e la deuxième donnan le raio des raiemens e salaires moyens des allophones (personnes parlan d'aures langues) sur ceux des anglophones. Noons que dans ous les cas les comparaisons son faies par rappor aux anglophones apparenan au groupe en quesion. La première parie du graphique 3 monre que les hommes québécois non immigrans francophones on vu leurs raiemens e salaires augmener par rappor à leurs homologues anglophones duran la période sous considéraion, mais que cee augmenaion s'es faie surou dans les années soixane-dix. Par la suie, les progrès on éé assez faibles e les raiemens e salaires relaifs des francophones on eu endance à plafonner à un peu moins de 90 % de ceux des anglophones. Les écars de revenus enre anglophones e francophones ne son donc pas complèemen disparus. Si on considère les immigrans francophones (deuxième e roisième parie du graphique), on observe une siuaion semblable pour ceux originaires des Éas-Unis e d'europe, mais pas pour ceux d'asie, d'afrique e d'amérique laine don les revenus moyens éaien rès élevés en Il fau noer cependan que ces immigrans éaien rès peu nombreux à cee époque e il ne fau donc pas accorder rop d'imporance à cee endance. Un aure poin imporan à observer de ce graphique es que, pour ous les groupes, les hommes parlan une langue aure que le français ou l'anglais on des raiemens e salaires beaucoup plus bas que les anglophones e les francophones. On observe aussi une ceraine déérioraion des revenus relaifs, ou du moins peu de progrès, pour ces hommes. Le graphique 4 présene la même analyse pour les femmes québécoises. Si on considère les francophones non immigranes, on remarque que leurs raiemens e salaires moyens par rappor à ceux des anglophones son demeurés à peu près consans, à un peu moins de 90 % de ceux des anglophones. Il es inéressan de consaer d'aure par que les femmes francophones immigranes, peu impore leur origine, on fai relaivemen mieux que les non-immigranes, leurs revenus se rapprochan de 100 % de leurs homologues anglophones dans presque oues les années. Il es aussi inéressan de noer que les femmes non immigranes parlan d'aures langues fon presque aussi bien que celles parlan français, une siuaion rès différene de celle des hommes. Ceci n'es pas le cas cependan des femmes immigranes parlan d'aures langues don les raiemens e salaires relaifs son rès faibles e ne s'amélioren pas.

19 322 L'ACTUALITÉ ÉCONOMIQUE GRAPHIQUE 3 RATIO DES TRAITEMENTS ET SALAIRES MOYENS PAR RAPPORT AUX PERSONNES PARLANT ANGLAIS, HOMMES, QUÉBEC, a) Non-immigrans b) Immigrans des Éas-Unis e de l'europe c) Immigrans de l'asie, de l'afrique e de l'amérique laine français / anglais SOURCE : Recensemens canadiens, microdonnées aures / anglais 1995

20 IMMIGRATION, LANGUES ET PERFORMANCE ÉCONOMIQUE 323 GRAPHIQUE 4 RATIO DES TRAITEMENTS ET SALAIRES MOYENS PAR RAPPORT AUX PERSONNES PARLANTANGLAIS, FEMMES, QUÉBEC, a) Non-immigrans b) Immigrans des Éas-Unis e de l'europe c) Immigrans de l'asie, de l'afrique e de l'amérique laine français / anglais SOURCE : Recensemens canadiens, microdonnées aures / anglais 1995

21 324 L'ACTUALITÉ ÉCONOMIQUE Le graphique 5 e le graphique 6 refon la même analyse pour l'onario. Pour les non-immigrans, ce qui es inéressan de consaer es que les raiemens e salaires relaifs des francophones, à la fois pour les hommes e les femmes, son plus grands qu'au Québec. Il semble donc que les Franco-Onariens aien fai relaivemen bien sur le plan économique, comme l'a souligné Grenier (1997). Évidemmen, ces comparaisons enre le Québec e l'onario son un peu boieuses dans la mesure où les francophones de l'onario son beaucoup moins nombreux que ceux du Québec. Une explicaion possible de ce phénomène es que, bien que l'anglais soi clairemen la langue dominane de l'onario, le Canada es un pays officiellemen bilingue e il es imporan de se donner une image bilingue. Il y a donc une ceraine demande pour les personnes parlan français en Onario, e comme celles-ci son une denrée rare, leurs revenus peuven en profier. Quan aux immigrans francophones, on remarque que leurs raiemens e salaires son encore plus élevés par rappor à leurs homologues anglophones que les non-immigrans. Il fau dire cependan que ces derniers consiuen une proporion minime de la populaion. Si on considère mainenan les personnes parlan d'aures langues, on voi que leurs revenus son passablemen plus peis que ceux des anglophones. Par ailleurs, on noe que les raios de raiemens e salaires des personnes parlan d'aures langues par rappor à ceux des anglophones son plus élevés en Onario qu'au Québec. Ceci résule en parie du fai que les revenus des anglophones au Québec son élevés par rappor à ceux de l'ensemble de la populaion.

22 IMMIGRATION, LANGUES ET PERFORMANCE ÉCONOMIQUE 325 GRAPHIQUE 5 RATIO DES TRAITEMENTS ET SALAIRES MOYENS PAR RAPPORT AUX PERSONNES PARLANT ANGLAIS, HOMMES, ONTARIO, a) Non-immigrans b) Immigrans des Éas-Unis e de l'europe c) Immigrans de l'asie, de l'afrique e de l'amérique laine français / anglais aures / anglais SOURCE : Recensemens canadiens, microdonnées.

23 326 L'ACTUALITÉ ÉCONOMIQUE GRAPHIQUE 6 RATIO DES TRAITEMENTS ET SALAIRES MOYENS PAR RAPPORT AUX PERSONNES PARLANTANGLAIS, FEMMES, ONTARIO, a) Non-immigrans b) Immigrans des Eas-Unis e de l'europe c) Immigrans de l'asie, de l'afrique e de l'amérique laine français / anglais aures / anglais SOURCE : Recensemens canadiens, microdonnées.

24 IMMIGRATION, LANGUES ET PERFORMANCE ÉCONOMIQUE ANALYSE DE RÉGRESSION Les comparaisons de raiemens e salaires moyens qu'on vien de faire donnen une idée générale de la siuaion économique des différens groupes éudiés en foncion de leur sau d'immigraion, leur langue e leur sexe. L'analyse de régression ser à calculer les écars de gains après avoir enu compe d'aures faceurs explicaifs. Le modèle esimé es le suivan : ln;y = Xp + L + e où P, y : veceurs de coefficiens de régression; y X L e e : raiemens e salaires annuels; : veceur de variables de conrôle; : veceur de variables reliées à l'immigraion e à la langue : erreur aléaoire. On fai l'esimaion pour chacun des cinq recensemens individuellemen. L'objecif es d'évaluer les effes des caracérisiques reliées à l'immigraion e à la langue après avoir enu compe d'aures faceurs qui affecen les gains, soi les effes «effes nes» par opposiion aux «effes brus» données par les comparaisons de revenus moyens. Les variables de conrôle X son les variables sandards pour les régressions de gains de ce ype. Elles comprennen l'éducaion mesurée en année 7, l'âge 8, l'âge au carré, le sau marimonial (rois caégories), les heures ravaillées par semaine (sep caégories) e les semaines ravaillées par année (cinq caégories). Comme on uilise des données de cinq recensemens, la lise des variables de conrôle es limiée à celles disponibles dans ous les recensemens e es plus coure que ce qu'on pourrai avoir si on uilisai seulemen une base de donnée. La lise comprend quand même la majorié des variables perinenes. Les variables qui nous inéressen le plus son évidemmen celles qui concernen l'immigraion e la langue. Les variables du veceur L son spécifiées de deux façons. Dans un premier modèle (modèle 1), on esime, pour chaque recensemen individuellemen, une régression pour évaluer l'effe de l'immigraion seulemen sur les gains, c'es-à-dire sans enir compe aucunemen de la langue. Ce modèle es semblable à ceux esimés dans la liéraure sur les gains des immigrans don un bref résumé a éé présené plus hau. Dans ce modèle, il y a, en plus des variables de conrôle décries plus hau, une variable dichoomique indiquan si une personne 7. La variable éducaion, présenée sous forme de caégories dans les données du recensemen, a éé ransformée en variable coninue mesuran le nombre d'années d'éudes. La méhode uilisée pour faire la ransformaion es disponible de l'aueur. De plus, les caégories du recensemen de 1971 son différenes de celles des aures recensemens. 8. Au lieu de l'âge, cerains aueurs uilisen l'expérience, définie comme l'âge, moins l'éducaion, moins six.

25 328 L'ACTUALITÉ ÉCONOMIQUE es immigrane ou non e une variable coninue pour le nombre d'années au Canada des immigrans. On peu esimer ainsi l'écar de gains des immigrans à leur arrivée e leur viesse de rarapage 9. Dans la deuxième spécificaion (modèle 2), on inrodui une série de variables dichoomiques reliées en même emps à la langue e à l'immigraion. La caégorie omise comprend les non-immigrans qui parlen anglais à la maison. Les variables incluses son les non-immigrans qui parlen français, les non-immigrans qui parlen une aure langue, les immigrans des Eas-Unis e de l'europe qui parlen anglais, les immigrans des Éas-Unis e de l'europe qui parlen français, les immigrans des Éas-Unis e de l'europe qui parlen une aure langue, les immigrans de l'asie, de l'afrique e de l'amérique laine qui parlen anglais, les immigrans de l'asie, de l'afrique e de l'amérique laine qui parlen français, e les immigrans de l'asie, de l'afrique e de l'amérique laine qui parlen une aure langue 10. Les coefficiens de régression de oues ces variables donnen les écars de gains nes par rappor à la caégorie omise. Après ces explicaions préliminaires, on peu discuer des résulas. Le ableau 3 e le ableau 4 présenen les coefficiens des variables d'immigraion e de langue pour le Québec, pour les hommes e les femmes respecivemen. Dans le modèle 1 pour les hommes (ableau 3), le coefficien de la variable «immigran» en 1971 indique que l'écar de revenu enre les non-immigrans e les immigrans à l'arrivée de ceux-ci es d'environ 18 %. Cependan, le coefficien de la variable «années au Canada» es posiif, indiquan que les gains des immigrans rejoignen graduellemen ceux des non-immigrans. En divisan le coefficien de la première variable par celui de la deuxième, on obien une approximaion du nombre d'années nécessaires aux immigrans pour raraper les non-immigrans. Dans le cas des hommes québécois en 1971, on obien environ 25 ans, ce qui es plus long que ce que les aueurs on esimé. Dans les recensemens subséquens, on observe que l'écar à l'arrivée des immigrans augmene dans le emps (sauf en 1991 e 1996), mais par conre le coefficien des années au Canada es plus élevé, ce qui compense l'écar grandissan à l'arrivée. En 1996, selon les coefficiens de la régression, il fau environ 34 ans pour que les hommes immigrans rarapen les non-immigrans. Ceci confirme en parie la déérioraion de la siuaion relaive des récens immigrans 11. Chez les femmes québécoises (ableau 4), on observe des résulas semblables. On noe que l'écar es pariculièremen pei en 1971 mais qu'il augmene considérablemen par la suie. 9. Comme dans Bloom, Grenier e Gunderson (1995), on uilise une foncion linéaire du nombre d'années au Canada pour facilier l'inerpréaion des résulas. D'aures aueurs uilisen une foncion quadraique. 10. À cause de la naure des données disponibles, les réponses muliples aux quesions linguisiques ne son pas considérées expliciemen e son incluses dans les caégories de réponses uniques. Plus précisémen, dans les recensemens de 1986, 1991 e 1996, les réponses aure-anglais e aure-français, son incluses dans «aure» e les réponses anglais-français son incluses dans «français». Seulemen une peie minorié de répondans indiquen qu'ils uilisen deux langues égalemen à la maison. Les recensemens de 1971 e 1981 ne coniennen pas de réponses muliples. 11. Cependan, ces résulas proviennen de régressions de coupes insananées e non pas de régressions qui combinen les données de plusieurs recensemens, qui son les seules qui permeen de voir les comporemens des cohores successives. Voir Bloom, Grenier e Gunderson (1995).

Le mode de fonctionnement des régimes en annuités. Secrétariat général du Conseil d orientation des retraites

Le mode de fonctionnement des régimes en annuités. Secrétariat général du Conseil d orientation des retraites CONSEIL D ORIENTATION DES RETRAITES Séance plénière du 28 janvier 2009 9 h 30 «Les différens modes d acquisiion des drois à la reraie en répariion : descripion e analyse comparaive des echniques uilisées»

Plus en détail

MATHEMATIQUES FINANCIERES

MATHEMATIQUES FINANCIERES MATHEMATIQUES FINANCIERES LES ANNUITES INTRODUCTION : Exemple 1 : Une personne veu acquérir une maison pour 60000000 DH, pour cela, elle place annuellemen au CIH une de 5000000 DH. Bu : Consiuer un capial

Plus en détail

Intégration de Net2 avec un système d alarme intrusion

Intégration de Net2 avec un système d alarme intrusion Ne2 AN35-F Inégraion de Ne2 avec un sysème d alarme inrusion Vue d'ensemble En uilisan l'inégraion d'alarme Ne2, Ne2 surveillera si l'alarme inrusion es armée ou désarmée. Si l'alarme es armée, Ne2 permera

Plus en détail

Impact du vieillissement démographique sur l impôt prélevé sur les retraits des régimes privés de retraite

Impact du vieillissement démographique sur l impôt prélevé sur les retraits des régimes privés de retraite DOCUMENT DE TRAVAIL 2003-12 Impac du vieillissemen démographique sur l impô prélevé sur les rerais des régimes privés de reraie Séphane Girard Direcion de l analyse e du suivi des finances publiques Ce

Plus en détail

VA(1+r) = C 1. VA = C 1 v 1

VA(1+r) = C 1. VA = C 1 v 1 Universié Libre de Bruxelles Solvay Business School La valeur acuelle André Farber Novembre 2005. Inroducion Supposons d abord que le emps soi limié à une période e que les cash flows fuurs (les flux monéaires)

Plus en détail

CHAPITRE I : Cinématique du point matériel

CHAPITRE I : Cinématique du point matériel I. 1 CHAPITRE I : Cinémaique du poin maériel I.1 : Inroducion La plupar des objes éudiés par les physiciens son en mouvemen : depuis les paricules élémenaires elles que les élecrons, les proons e les neurons

Plus en détail

Texte Ruine d une compagnie d assurance

Texte Ruine d une compagnie d assurance Page n 1. Texe Ruine d une compagnie d assurance Une nouvelle compagnie d assurance veu enrer sur le marché. Elle souhaie évaluer sa probabilié de faillie en foncion du capial iniial invesi. On suppose

Plus en détail

La rentabilité des investissements

La rentabilité des investissements La renabilié des invesissemens Inroducion Difficulé d évaluer des invesissemens TI : problème de l idenificaion des bénéfices, des coûs (absence de saisiques empiriques) problème des bénéfices Inangibles

Plus en détail

Ned s Expat L assurance des Néerlandais en France

Ned s Expat L assurance des Néerlandais en France [ LA MOBILITÉ ] PARTICULIERS Ned s Expa L assurance des Néerlandais en France 2015 Découvrez en vidéo pourquoi les expariés en France choisissen APRIL Inernaional pour leur assurance sané : Suivez-nous

Plus en détail

Document de travail FRANCE ET ALLEMAGNE : UNE HISTOIRE DU DÉSAJUSTEMENT EUROPEEN. Mathilde Le Moigne OFCE et ENS ULM

Document de travail FRANCE ET ALLEMAGNE : UNE HISTOIRE DU DÉSAJUSTEMENT EUROPEEN. Mathilde Le Moigne OFCE et ENS ULM Documen de ravail 2015 17 FRANCE ET ALLEMAGNE : UNE HISTOIRE DU DÉSAJUSTEMENT EUROPEEN Mahilde Le Moigne OFCE e ENS ULM Xavier Rago Présiden OFCE e chercheur CNRS Juin 2015 France e Allemagne : Une hisoire

Plus en détail

2. Quelle est la valeur de la prime de l option américaine correspondante? Utilisez pour cela la technique dite de remontée de l arbre.

2. Quelle est la valeur de la prime de l option américaine correspondante? Utilisez pour cela la technique dite de remontée de l arbre. 1 Examen. 1.1 Prime d une opion sur un fuure On considère une opion à 85 jours sur un fuure de nominal 18 francs, e don le prix d exercice es 175 francs. Le aux d inérê (coninu) du marché monéaire es 6%

Plus en détail

F 2 = - T p K 0. ... F T = - T p K 0 - K 0

F 2 = - T p K 0. ... F T = - T p K 0 - K 0 Correcion de l exercice 2 de l assisana pré-quiz final du cours Gesion financière : «chéancier e aux de renabilié inerne d empruns à long erme» Quesion : rappeler la formule donnan les flux à chaque échéance

Plus en détail

Caractéristiques des signaux électriques

Caractéristiques des signaux électriques Sie Inerne : www.gecif.ne Discipline : Génie Elecrique Caracérisiques des signaux élecriques Sommaire I Définiion d un signal analogique page 1 II Caracérisiques d un signal analogique page 2 II 1 Forme

Plus en détail

Les circuits électriques en régime transitoire

Les circuits électriques en régime transitoire Les circuis élecriques en régime ransioire 1 Inroducion 1.1 Définiions 1.1.1 égime saionnaire Un régime saionnaire es caracérisé par des grandeurs indépendanes du emps. Un circui en couran coninu es donc

Plus en détail

Oscillations forcées en régime sinusoïdal.

Oscillations forcées en régime sinusoïdal. Conrôle des prérequis : Oscillaions forcées en régime sinusoïdal. - a- Rappeler l expression de la période en foncion de la pulsaion b- Donner l expression de la période propre d un circui RLC série -

Plus en détail

Finance 1 Université d Evry Val d Essonne. Séance 2. Philippe PRIAULET

Finance 1 Université d Evry Val d Essonne. Séance 2. Philippe PRIAULET Finance 1 Universié d Evry Val d Essonne éance 2 Philippe PRIAULET Plan du cours Les opions Définiion e Caracérisiques Terminologie, convenion e coaion Les différens payoffs Le levier implicie Exemple

Plus en détail

Chapitre 2 L investissement. . Les principales caractéristiques de l investissement

Chapitre 2 L investissement. . Les principales caractéristiques de l investissement Chapire 2 L invesissemen. Les principales caracérisiques de l invesissemen.. Définiion de l invesissemen Définiion générale : ensemble des B&S acheés par les agens économiques au cours d une période donnée

Plus en détail

Rappels théoriques. -TP- Modulations digitales ASK - FSK. Première partie 1 INTRODUCTION

Rappels théoriques. -TP- Modulations digitales ASK - FSK. Première partie 1 INTRODUCTION 2 IUT Blois Déparemen GTR J.M. Giraul, O. Bou Maar, D. Ceron M. Richard, P. Sevesre e M. Leberre. -TP- Modulaions digiales ASK - FSK IUT Blois Déparemen du Génie des Télécommunicaions e des Réseaux. Le

Plus en détail

TD/TP : Taux d un emprunt (méthode de Newton)

TD/TP : Taux d un emprunt (méthode de Newton) TD/TP : Taux d un emprun (méhode de Newon) 1 On s inéresse à des calculs relaifs à des remboursemens d empruns 1. On noera C 0 la somme emprunée, M la somme remboursée chaque mois (mensualié), le aux mensuel

Plus en détail

Les solutions solides et les diagrammes d équilibre binaires. sssp1. sssp1 ssss1 ssss2 ssss3 sssp2

Les solutions solides et les diagrammes d équilibre binaires. sssp1. sssp1 ssss1 ssss2 ssss3 sssp2 Les soluions solides e les diagrammes d équilibre binaires 1. Les soluions solides a. Descripion On peu mélanger des liquides par exemple l eau e l alcool en oue proporion, on peu solubiliser un solide

Plus en détail

TB 352 TB 352. Entrée 1. Entrée 2

TB 352 TB 352. Entrée 1. Entrée 2 enrées série TB logiciel d applicaion 2 enrées à émission périodique famille : Inpu ype : Binary inpu, 2-fold TB 352 Environnemen Bouon-poussoir TB 352 Enrée 1 sories 230 V Inerrupeur Enrée 2 Câblage sur

Plus en détail

Relation entre la Volatilité Implicite et la Volatilité Réalisée.

Relation entre la Volatilité Implicite et la Volatilité Réalisée. Relaion enre la Volailié Implicie e la Volailié Réalisée. Le cas des séries avec la coinégraion fracionnaire. Rappor de Recherche Présené par : Mario Vázquez Velasco Direceur de Recherche : Benoî Perron

Plus en détail

Exemples de résolutions d équations différentielles

Exemples de résolutions d équations différentielles Exemples de résoluions d équaions différenielles Table des maières 1 Définiions 1 Sans second membre 1.1 Exemple.................................................. 1 3 Avec second membre 3.1 Exemple..................................................

Plus en détail

CARACTERISTIQUES STATIQUES D'UN SYSTEME

CARACTERISTIQUES STATIQUES D'UN SYSTEME CARACTERISTIQUES STATIQUES D'UN SYSTEE 1 SYSTEE STABLE, SYSTEE INSTABLE 1.1 Exemple 1: Soi un sysème composé d une cuve pour laquelle l écoulemen (perurbaion) es naurel au ravers d une vanne d ouverure

Plus en détail

THÈSE. Pour l obtention du grade de Docteur de l Université de Paris I Panthéon-Sorbonne Discipline : Sciences Économiques

THÈSE. Pour l obtention du grade de Docteur de l Université de Paris I Panthéon-Sorbonne Discipline : Sciences Économiques Universié de Paris I Panhéon Sorbonne U.F.R. de Sciences Économiques Année 2011 Numéro aribué par la bibliohèque 2 0 1 1 P A 0 1 0 0 5 7 THÈSE Pour l obenion du grade de Doceur de l Universié de Paris

Plus en détail

Ecole des HEC Université de Lausanne FINANCE EMPIRIQUE. Eric Jondeau

Ecole des HEC Université de Lausanne FINANCE EMPIRIQUE. Eric Jondeau Ecole des HEC Universié de Lausanne FINANCE EMPIRIQUE Eric Jondeau FINANCE EMPIRIQUE La prévisibilié des rendemens Eric Jondeau L hypohèse d efficience des marchés Moivaion L idée de base de l hypohèse

Plus en détail

3 POLITIQUE D'ÉPARGNE

3 POLITIQUE D'ÉPARGNE 3 POLITIQUE D'ÉPARGNE 3. L épargne exogène e l'inefficience dynamique 3. Le modèle de Ramsey 3.3 L épargne opimale dans le modèle AK L'épargne des sociéés dépend largemen des goûs des agens, de faceurs

Plus en détail

Evaluation des Options avec Prime de Risque Variable

Evaluation des Options avec Prime de Risque Variable Evaluaion des Opions avec Prime de Risque Variable Lahouel NOUREDDINE Correspondance : LEGI-Ecole Polyechnique de Tunisie, BP : 743,078 La Marsa, Tunisie, Insiu Supérieur de Finance e de Fiscalié de Sousse.

Plus en détail

OBJECTIFS LES PLUS DE LA FORMATION

OBJECTIFS LES PLUS DE LA FORMATION Formaion assurance-vie e récupéraion: Quand e Commen récupérer? (Ref : 3087) La maîrise de la récupéraion des conras d'assurances-vie requalifiés en donaion OBJECTIFS Appréhender la naure d un conra d

Plus en détail

Sélection de portefeuilles et prédictibilité des rendements via la durée de l avantage concurrentiel 1

Sélection de portefeuilles et prédictibilité des rendements via la durée de l avantage concurrentiel 1 ASAC 008 Halifax, Nouvelle-Écosse Jacques Sain-Pierre (Professeur Tiulaire) Chawki Mouelhi (Éudian au Ph.D.) Faculé des sciences de l adminisraion Universié Laval Sélecion de porefeuilles e prédicibilié

Plus en détail

EVALUATION DE LA FPL PAR LES APPRENANTS: CAS DU MASTER IDS

EVALUATION DE LA FPL PAR LES APPRENANTS: CAS DU MASTER IDS EVALUATION DE LA FPL PAR LES APPRENANTS: CAS DU MASTER IDS CEDRIC TAPSOBA Diplômé IDS Inern/ CARE Regional Program Coordinaor and Gender Specialiy Service from USAID zzz WA-WASH Program Tel: 70 77 73 03/

Plus en détail

2009-01 EFFICIENCE INFORMATIONNELLE DES 1948-2008 UNE VERIFICATION ECONOMETRIQUE MARCHES DE L OR A PARIS ET A LONDRES, DE LA FORME FAIBLE

2009-01 EFFICIENCE INFORMATIONNELLE DES 1948-2008 UNE VERIFICATION ECONOMETRIQUE MARCHES DE L OR A PARIS ET A LONDRES, DE LA FORME FAIBLE 009-01 EFFICIENCE INFORMATIONNELLE DES MARCHES DE L OR A PARIS ET A LONDRES, 1948-008 UNE VERIFICATION ECONOMETRIQUE DE LA FORME FAIBLE Thi Hong Van HOANG Efficience informaionnelle des marchés de l or

Plus en détail

Sommaire de la séquence 12

Sommaire de la séquence 12 Sommaire de la séquence 12 Séance 1........................................................................................................ Je prends un bon dépar.......................................................................................

Plus en détail

CHAPITRE 4 RÉPONSES AUX CHOCS D INFLATION : LES PAYS DU G7 DIFFÈRENT-ILS LES UNS DES AUTRES?

CHAPITRE 4 RÉPONSES AUX CHOCS D INFLATION : LES PAYS DU G7 DIFFÈRENT-ILS LES UNS DES AUTRES? CHAPITRE RÉPONSES AUX CHOCS D INFLATION : LES PAYS DU G7 DIFFÈRENT-ILS LES UNS DES AUTRES? Les réponses de la poliique monéaire aux chocs d inflaion mondiaux on varié d un pays à l aure Le degré d exposiion

Plus en détail

COURS GESTION FINANCIERE A COURT TERME SEANCE 3 PLANS DE TRESORERIE. François LONGIN www.longin.fr

COURS GESTION FINANCIERE A COURT TERME SEANCE 3 PLANS DE TRESORERIE. François LONGIN www.longin.fr COURS GESTION FINANCIERE A COURT TERME SEANCE 3 PLANS DE TRESORERIE SEANCE 3 PLANS DE TRESORERIE Obje de la séance 3 : dans la séance 2, nous avons monré commen le besoin de financemen éai couver par des

Plus en détail

Risque associé au contrat d assurance-vie pour la compagnie d assurance. par Christophe BERTHELOT, Mireille BOSSY et Nathalie PISTRE

Risque associé au contrat d assurance-vie pour la compagnie d assurance. par Christophe BERTHELOT, Mireille BOSSY et Nathalie PISTRE Ce aricle es disponible en ligne à l adresse : hp://www.cairn.info/aricle.php?id_revue=ecop&id_numpublie=ecop_149&id_article=ecop_149_0073 Risque associé au conra d assurance-vie pour la compagnie d assurance

Plus en détail

L impact de l activisme des fonds de pension américains : l exemple du Conseil des Investisseurs Institutionnels.

L impact de l activisme des fonds de pension américains : l exemple du Conseil des Investisseurs Institutionnels. L impac de l acivisme des fonds de pension américains : l exemple du Conseil des Invesisseurs Insiuionnels. Fabrice HERVE * Docoran * Je iens à remercier ou pariculièremen Anne Lavigne e Consanin Mellios

Plus en détail

MIDI F-35. Canal MIDI 1 Mélodie Canal MIDI 2 Basse Canal MIDI 10 Batterie MIDI IN. Réception du canal MIDI = 1 Reproduit la mélodie.

MIDI F-35. Canal MIDI 1 Mélodie Canal MIDI 2 Basse Canal MIDI 10 Batterie MIDI IN. Réception du canal MIDI = 1 Reproduit la mélodie. / VARIATION/ ACCOMP PLAY/PAUSE REW TUNE/MIDI 3- LESSON 1 2 3 MIDI Qu es-ce que MIDI? MIDI es l acronyme de Musical Insrumen Digial Inerface, une norme inernaionale pour l échange de données musicales enre

Plus en détail

Séquence 2. Pourcentages. Sommaire

Séquence 2. Pourcentages. Sommaire Séquence 2 Pourcenages Sommaire Pré-requis Évoluions e pourcenages Évoluions successives, évoluion réciproque Complémen sur calcularices e ableur Synhèse du cours Exercices d approfondissemen 1 1 Pré-requis

Plus en détail

Documentation Technique de Référence Chapitre 8 Trames types Article 8.14-1

Documentation Technique de Référence Chapitre 8 Trames types Article 8.14-1 Documenaion Technique de Référence Chapire 8 Trames ypes Aricle 8.14-1 Trame de Rappor de conrôle de conformié des performances d une insallaion de producion Documen valide pour la période du 18 novembre

Plus en détail

Coaching - accompagnement personnalisé (Ref : MEF29) Accompagner les agents et les cadres dans le développement de leur potentiel OBJECTIFS

Coaching - accompagnement personnalisé (Ref : MEF29) Accompagner les agents et les cadres dans le développement de leur potentiel OBJECTIFS Coaching - accompagnemen personnalisé (Ref : MEF29) Accompagner les agens e les cadres dans le développemen de leur poeniel OBJECTIFS LES PLUS DE LA FORMATION Le coaching es une démarche s'inscrivan dans

Plus en détail

Le mécanisme du multiplicateur (dit "multiplicateur keynésien") revisité

Le mécanisme du multiplicateur (dit multiplicateur keynésien) revisité Le mécanisme du muliplicaeur (di "muliplicaeur kenésien") revisié Gabriel Galand (Ocobre 202) Résumé Le muliplicaeur kenésien remone à Kenes lui-même mais il es encore uilisé de nos jours, au moins par

Plus en détail

Les deux déficits, budgétaire et du compte courant, sont-ils jumeaux? Une étude empirique dans le cas d une petite économie en développement

Les deux déficits, budgétaire et du compte courant, sont-ils jumeaux? Une étude empirique dans le cas d une petite économie en développement Les deux déficis, budgéaire e du compe couran, sonils jumeaux? Une éude empirique dans le cas d une peie économie en développemen (Version préliminaire) Aueur: Wissem AJILI Docorane CREFED Universié Paris

Plus en détail

Programmation, organisation et optimisation de son processus Achat (Ref : M64) Découvrez le programme

Programmation, organisation et optimisation de son processus Achat (Ref : M64) Découvrez le programme Programmaion, organisaion e opimisaion de son processus Acha (Ref : M64) OBJECTIFS LES PLUS DE LA FORMATION Appréhender la foncion achas e son environnemen Opimiser son processus achas Développer un acha

Plus en détail

Chapitre 9. Contrôle des risques immobiliers et marchés financiers

Chapitre 9. Contrôle des risques immobiliers et marchés financiers Capire 9 Conrôle des risques immobiliers e marcés financiers Les indices de prix immobiliers ne son pas uniquemen des indicaeurs consruis dans un bu descripif, mais peuven servir de référence pour le conrôle

Plus en détail

SYSTÈME HYBRIDE SOLAIRE THERMODYNAMIQUE POUR L EAU CHAUDE SANITAIRE

SYSTÈME HYBRIDE SOLAIRE THERMODYNAMIQUE POUR L EAU CHAUDE SANITAIRE SYSTÈME HYBRIDE SOLAIRE THERMODYNAMIQUE POUR L EAU CHAUDE SANITAIRE Le seul ballon hybride solaire-hermodynamique cerifié NF Elecricié Performance Ballon hermodynamique 223 lires inox 316L Plaque évaporarice

Plus en détail

Pouvoir de marché et transmission asymétrique des prix sur les marchés de produits vivriers au Bénin

Pouvoir de marché et transmission asymétrique des prix sur les marchés de produits vivriers au Bénin C N R S U N I V E R S I T E D A U V E R G N E F A C U L T E D E S S C I E N C E S E C O N O M I Q U E S E T D E G E S T I O N CENTRE D ETUDES ET DE RECHERCHES SUR LE DEVELOPPEMENT INTER NATIONAL Pouvoir

Plus en détail

EPARGNE RETRAITE ET REDISTRIBUTION *

EPARGNE RETRAITE ET REDISTRIBUTION * EPARGNE RETRAITE ET REDISTRIBUTION * Alexis Direr (1) Version février 2008 Docweb no 0804 Alexis Direr (1) : Universié de Grenoble e LEA (INRA, PSE). Adresse : LEA, 48 bd Jourdan 75014 Paris. Téléphone

Plus en détail

Pour 2014, le rythme de la reprise économique qui semble s annoncer,

Pour 2014, le rythme de la reprise économique qui semble s annoncer, En France, l invesissemen des enreprises reparira--il en 2014? Jean-François Eudeline Yaëlle Gorin Gabriel Sklénard Adrien Zakharchouk Déparemen de la conjoncure Pour 2014, le ryhme de la reprise économique

Plus en détail

Recueil d'exercices de logique séquentielle

Recueil d'exercices de logique séquentielle Recueil d'exercices de logique séquenielle Les bascules: / : Bascule JK Bascule D. Expliquez commen on peu modifier une bascule JK pour obenir une bascule D. 2/ Eude d un circui D Q Q Sorie A l aide d

Plus en détail

GUIDE DES INDICES BOURSIERS

GUIDE DES INDICES BOURSIERS GUIDE DES INDICES BOURSIERS SOMMAIRE LA GAMME D INDICES.2 LA GESTION DES INDICES : LE COMITE DES INDICES BOURSIERS.4 METHODOLOGIE ET CALCUL DE L INDICE TUNINDEX ET DES INDICES SECTORIELS..5 I. COMPOSITION

Plus en détail

Cours d électrocinétique :

Cours d électrocinétique : Universié de Franche-Comé UFR des Sciences e Techniques STARTER 005-006 Cours d élecrocinéique : Régimes coninu e ransioire Elecrocinéique en régimes coninu e ransioire 1. INTRODUCTION 5 1.1. DÉFINITIONS

Plus en détail

Article. «Les effets à long terme des fonds de pension» Pascal Belan, Philippe Michel et Bertrand Wigniolle

Article. «Les effets à long terme des fonds de pension» Pascal Belan, Philippe Michel et Bertrand Wigniolle Aricle «Les effes à long erme des fonds de pension» Pascal Belan, Philippe Michel e Berrand Wigniolle L'Acualié économique, vol 79, n 4, 003, p 457-480 Pour cier ce aricle, uiliser l'informaion suivane

Plus en détail

Annuités. I Définition : II Capitalisation : ( Valeur acquise par une suite d annuités constantes ) V n = a t

Annuités. I Définition : II Capitalisation : ( Valeur acquise par une suite d annuités constantes ) V n = a t Annuiés I Définiion : On appelle annuiés des sommes payables à inervalles de emps déerminés e fixes. Les annuiés peuven servir à : - consiuer un capial ( annuiés de placemen ) - rembourser une dee ( annuiés

Plus en détail

TRAVAUX PRATIQUES N 5 INSTALLATION ELECTRIQUE DE LA CAGE D'ESCALIER DU BATIMENT A

TRAVAUX PRATIQUES N 5 INSTALLATION ELECTRIQUE DE LA CAGE D'ESCALIER DU BATIMENT A UIMBERTEAU UIMBERTEAU TRAVAUX PRATIQUES 5 ISTALLATIO ELECTRIQUE DE LA CAE D'ESCALIER DU BATIMET A ELECTROTECHIQUE Seconde B.E.P. méiers de l'elecroechnique ELECTROTECHIQUE HABITAT Ver.. UIMBERTEAU TRAVAUX

Plus en détail

Files d attente (1) F. Sur - ENSMN. Introduction. 1 Introduction. Vocabulaire Caractéristiques Notations de Kendall Loi de Little.

Files d attente (1) F. Sur - ENSMN. Introduction. 1 Introduction. Vocabulaire Caractéristiques Notations de Kendall Loi de Little. Cours de Tronc Commun Scienifique Recherche Opéraionnelle Les files d aene () Les files d aene () Frédéric Sur École des Mines de Nancy www.loria.fr/ sur/enseignemen/ro/ 5 /8 /8 Exemples de files d aene

Plus en détail

Séminaire d Économie Publique

Séminaire d Économie Publique Séminaire d Économie Publique Les niveaux de dépenses d'infrasrucure son-ils opimaux dans les pays en développemen? Sonia Bassi, LAEP Discuan : Evans Salies, MATISSE & ADIS, U. Paris 11 Mardi 8 février

Plus en détail

DE L'ÉVALUATION DU RISQUE DE CRÉDIT

DE L'ÉVALUATION DU RISQUE DE CRÉDIT DE L'ÉALUAION DU RISQUE DE CRÉDI François-Éric Racico * Déparemen des sciences adminisraives Universié du Québec, Ouaouais Raymond héore Déparemen Sraégie des Affaires Universié du Québec, Monréal RePAd

Plus en détail

MODÈLE BAYÉSIEN DE TARIFICATION DE L ASSURANCE DES FLOTTES DE VÉHICULES

MODÈLE BAYÉSIEN DE TARIFICATION DE L ASSURANCE DES FLOTTES DE VÉHICULES Cahier de recherche 03-06 Sepembre 003 MODÈLE BAYÉSEN DE TARFCATON DE L ASSURANCE DES FLOTTES DE VÉHCULES Jean-François Angers, Universié de Monréal Denise Desardins, Universié de Monréal Georges Dionne,

Plus en détail

Une assurance chômage pour la zone euro

Une assurance chômage pour la zone euro n 132 Juin 2014 Une assurance chômage pour la zone euro La muualisaion au niveau de la zone euro d'une composane de l'assurance chômage permerai de doer la zone euro d'un insrumen de solidarié nouveau,

Plus en détail

Mémoire présenté et soutenu en vue de l obtention

Mémoire présenté et soutenu en vue de l obtention République du Cameroun Paix - Travail - Parie Universié de Yaoundé I Faculé des sciences Déparemen de Mahémaiques Maser de saisique Appliquée Republic of Cameroon Peace Wor Faherland The Universiy of Yaoundé

Plus en détail

CHAPITRE 13. EXERCICES 13.2 1.a) 20,32 ± 0,055 b) 97,75 ± 0,4535 c) 1953,125 ± 23,4375. 2.±0,36π cm 3

CHAPITRE 13. EXERCICES 13.2 1.a) 20,32 ± 0,055 b) 97,75 ± 0,4535 c) 1953,125 ± 23,4375. 2.±0,36π cm 3 Chapire Eercices de snhèse 6 CHAPITRE EXERCICES..a), ±,55 b) 97,75 ±,455 c) 95,5 ±,475.±,6π cm.a) 44,, erreur absolue de,5 e erreur relaive de, % b) 5,56, erreur absolue de,5 e erreur relaive de,9 % 4.a)

Plus en détail

SURVOL DE LA LITTÉRATURE SUR LES MODÈLES DE TAUX DE CHANGE D ÉQUILIBRE: ASPECTS THÉORIQUES ET DISCUSSIONS COMPARATIVES

SURVOL DE LA LITTÉRATURE SUR LES MODÈLES DE TAUX DE CHANGE D ÉQUILIBRE: ASPECTS THÉORIQUES ET DISCUSSIONS COMPARATIVES Ankara Üniversiesi SBF Dergisi, Cil 66, No. 4, 2011, s. 125-152 SURVOL DE LA LITTÉRATURE SUR LES MODÈLES DE TAUX DE CHANGE D ÉQUILIBRE: ASPECTS THÉORIQUES ET DISCUSSIONS COMPARATIVES Dr. Akın Usupbeyli

Plus en détail

Mathématiques financières. Peter Tankov

Mathématiques financières. Peter Tankov Mahémaiques financières Peer ankov Maser ISIFAR Ediion 13-14 Preface Objecifs du cours L obje de ce cours es la modélisaion financière en emps coninu. L objecif es d un coé de comprendre les bases de

Plus en détail

GESTION DU RÉSULTAT : MESURE ET DÉMESURE 1 2 ème version révisée, août 2003

GESTION DU RÉSULTAT : MESURE ET DÉMESURE 1 2 ème version révisée, août 2003 GESTION DU RÉSULTAT : MESURE ET DÉMESURE 1 2 ème version révisée, aoû 2003 Thomas JEANJEAN 2 Cahier de recherche du CEREG n 2003-13 Résumé : Depuis une vingaine d années, la noion d accruals discréionnaires

Plus en détail

CHELEM Commerce International

CHELEM Commerce International CHELEM Commerce Inernaional Méhodes de consrucion de la base de données du CEPII Alix de SAINT VAULRY Novembre 2013 1 Conenu de la base de données Flux croisés de commerce inernaional (exporaeur, imporaeur,

Plus en détail

No 1996 13 Décembre. La coordination interne et externe des politiques économiques : une analyse dynamique. Fabrice Capoën Pierre Villa

No 1996 13 Décembre. La coordination interne et externe des politiques économiques : une analyse dynamique. Fabrice Capoën Pierre Villa No 996 3 Décembre La coordinaion inerne e exerne des poliiques économiques : une analyse dynamique Fabrice Capoën Pierre Villa CEPII, documen de ravail n 96-3 SOMMAIRE Résumé...5 Summary...7. La problémaique...9

Plus en détail

Thème : Electricité Fiche 5 : Dipôle RC et dipôle RL

Thème : Electricité Fiche 5 : Dipôle RC et dipôle RL Fiche ors Thème : Elecricié Fiche 5 : Dipôle e dipôle Plan de la fiche Définiions ègles 3 Méhodologie I - Définiions oran élecriqe : déplacemen de charges élecriqes q a mesre d débi de charges donne l

Plus en détail

CONTRIBUTION A L ANALYSE DE LA GESTION DU RESULTAT DES SOCIETES COTEES

CONTRIBUTION A L ANALYSE DE LA GESTION DU RESULTAT DES SOCIETES COTEES CONTRIBUTION A L ANALYSE DE LA GESTION DU RESULTAT DES SOCIETES COTEES Thomas Jeanjean To cie his version: Thomas Jeanjean. CONTRIBUTION A L ANALYSE DE LA GESTION DU RESULTAT DES SOCIETES COTEES. 22ÈME

Plus en détail

Froid industriel : production et application (Ref : 3494) Procédés thermodynamiques, systèmes et applications OBJECTIFS LES PLUS DE LA FORMATION

Froid industriel : production et application (Ref : 3494) Procédés thermodynamiques, systèmes et applications OBJECTIFS LES PLUS DE LA FORMATION Froid indusriel : producion e applicaion (Ref : 3494) Procédés hermodynamiques, sysèmes e applicaions SUPPORT PÉDAGOGIQUE INCLUS. OBJECTIFS Appréhender les différens procédés hermodynamiques de producion

Plus en détail

Copules et dépendances : application pratique à la détermination du besoin en fonds propres d un assureur non vie

Copules et dépendances : application pratique à la détermination du besoin en fonds propres d un assureur non vie Copules e dépendances : applicaion praique à la déerminaion du besoin en fonds propres d un assureur non vie David Cadoux Insiu des Acuaires (IA) GE Insurance Soluions 07 rue Sain-Lazare, 75009 Paris FRANCE

Plus en détail

Estimation des matrices de trafics

Estimation des matrices de trafics Cédric Foruny 1/5 Esimaion des marices de rafics Cedric FORTUNY Direceur(s) de hèse : Jean Marie GARCIA e Olivier BRUN Laboraoire d accueil : LAAS & QoSDesign 7, av du Colonel Roche 31077 TOULOUSE Cedex

Plus en détail

MINISTERE DE L ECONOMIE ET DES FINANCES

MINISTERE DE L ECONOMIE ET DES FINANCES Un Peuple - Un Bu Une Foi MINISTERE DE L ECONOMIE ET DES FINANCES DIRECTION DE LA PREVISION ET DES ETUDES ECONOMIQUES Documen d Eude N 08 ENJEUX ECONOMIQUES ET COMMERCIAUX DE L ACCORD DE PARTENARIAT ECONOMIQUE

Plus en détail

Groupe International Fiduciaire. pour l Expertise comptable et le Commissariat aux comptes

Groupe International Fiduciaire. pour l Expertise comptable et le Commissariat aux comptes Groupe Inernaional Fiduciaire pour l Experise compable e le Commissaria aux compes L imporan es de ne jamais arrêer de se poser des quesions Alber EINSTEIN QUI SOMMES-NOUS? DES HOMMES > Une ÉQUIPE solidaire

Plus en détail

N d ordre Année 2008 THESE. présentée. devant l UNIVERSITE CLAUDE BERNARD - LYON 1. pour l obtention. du DIPLOME DE DOCTORAT. (arrêté du 7 août 2006)

N d ordre Année 2008 THESE. présentée. devant l UNIVERSITE CLAUDE BERNARD - LYON 1. pour l obtention. du DIPLOME DE DOCTORAT. (arrêté du 7 août 2006) N d ordre Année 28 HESE présenée devan l UNIVERSIE CLAUDE BERNARD - LYON pour l obenion du DILOME DE DOCORA (arrêé du 7 aoû 26) présenée e souenue publiquemen le par M. Mohamed HOUKARI IRE : Mesure du

Plus en détail

DOCUMENT TECHNIQUE N O 2 GUIDE DE MESURE POUR L INTÉGRATION DES TECHNOLOGIES DE L INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION (TIC) EN ÉDUCATION

DOCUMENT TECHNIQUE N O 2 GUIDE DE MESURE POUR L INTÉGRATION DES TECHNOLOGIES DE L INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION (TIC) EN ÉDUCATION DOCUMENT TECHNIQUE N O 2 GUIDE DE MESURE POUR L INTÉGRATION DES TECHNOLOGIES DE L INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION (TIC) EN ÉDUCATION GUIDE DE MESURE POUR L INTÉGRATION DES TECHNOLOGIES DE L INFORMATION

Plus en détail

Université Technique de Sofia, Filière Francophone d Informatique Notes de cours de Réseaux Informatiques, G. Naydenov Maitre de conférence, PhD

Université Technique de Sofia, Filière Francophone d Informatique Notes de cours de Réseaux Informatiques, G. Naydenov Maitre de conférence, PhD LA COUCHE PHYSIQUE 1 FONCTIONS GENERALES Cee couche es chargée de la conversion enre bis informaiques e signaux physiques Foncions principales de la couche physique : définiion des caracérisiques de la

Plus en détail

Un modèle de projection pour des contrats de retraite dans le cadre de l ORSA

Un modèle de projection pour des contrats de retraite dans le cadre de l ORSA Un modèle de proecion pour des conras de reraie dans le cadre de l ORSA - François Bonnin (Hiram Finance) - Floren Combes (MNRA) - Frédéric lanche (Universié Lyon 1, Laboraoire SAF) - Monassar Tammar (rim

Plus en détail

Sciences Industrielles pour l Ingénieur

Sciences Industrielles pour l Ingénieur Sciences Indusrielles pour l Ingénieur Cenre d Inérê 6 : CONVERTIR l'énergie Compéences : MODELISER, RESOUDRE CONVERSION ELECTROMECANIQUE - Machine à couran coninu en régime dynamique Procédés de piloage

Plus en détail

Cahier technique n 114

Cahier technique n 114 Collecion Technique... Cahier echnique n 114 Les proecions différenielles en basse ension J. Schonek Building a ew Elecric World * Les Cahiers Techniques consiuen une collecion d une cenaine de ires édiés

Plus en détail

LE PARADOXE DES DEUX TRAINS

LE PARADOXE DES DEUX TRAINS LE PARADOXE DES DEUX TRAINS Énoné du paradoxe Déaillons ou d abord le problème dans les ermes où il es souen présené On dispose de deux oies de hemins de fer parallèles e infinimen longues Enre les deux

Plus en détail

Filtrage optimal. par Mohamed NAJIM Professeur à l École nationale supérieure d électronique et de radioélectricité de Bordeaux (ENSERB)

Filtrage optimal. par Mohamed NAJIM Professeur à l École nationale supérieure d électronique et de radioélectricité de Bordeaux (ENSERB) Filrage opimal par Mohamed NAJIM Professeur à l École naionale supérieure d élecronique e de radioélecricié de Bordeaux (ENSERB) Filre adapé Définiions Filre adapé dans le cas de brui blanc 3 3 Cas d un

Plus en détail

AMPLIFICATEUR OPERATIONNEL EN REGIME NON LINEAIRE

AMPLIFICATEUR OPERATIONNEL EN REGIME NON LINEAIRE AMPLIFICATEUR OPERATIONNEL EN REGIME NON LINEAIRE Dans e hapire l'amplifiaeur différeniel inégré sera oujours onsidéré omme parfai, mais la ension de sorie ne pourra prendre que deux valeurs : V sa e V

Plus en détail

Investment Flows and Capital Stocks

Investment Flows and Capital Stocks Saisics Canada Invesmen and Capial Sock Division Naional Wealh and Capial Sock Secion Invesmen Flows and Capial Socks Saisique Canada Division de l invesissemen e du sock de capial Secion de la richesse

Plus en détail

Vous vous installez en france? Société Générale vous accompagne (1)

Vous vous installez en france? Société Générale vous accompagne (1) Parenaria Sociéé Générale Execuive relocaions Vous vous insallez en france? Sociéé Générale vous accompagne (1) offre valable jusqu au 29/02/2012 offre valable jusqu au 29/02/2012 offre valable jusqu au

Plus en détail

Essai surlefficience informationnelle du march boursier marocain

Essai surlefficience informationnelle du march boursier marocain Global Journal of Managemen and Business Research : c Finance Volume 14 Issue 1 Version 1.0 Year 2014 Type: Double Blind Peer Reviewed Inernaional Research Journal Publisher: Global Journals Inc. (USA)

Plus en détail

UNIVERSITÉ D ORLÉANS. THÈSE présentée par :

UNIVERSITÉ D ORLÉANS. THÈSE présentée par : UNIVERSITÉ D ORLÉANS ÉCOLE DOCTORALE SCIENCES DE L HOMME ET DE LA SOCIETÉ LABORATOIRE D ECONOMIE D ORLEANS THÈSE présenée par : Issiaka SOMBIÉ souenue le : 5 décembre 2013 à 14h00 pour obenir le grade

Plus en détail

Thème : Essai de Modélisation du comportement du taux de change du dinar algérien 1999-2007 par la méthode ARFIMA

Thème : Essai de Modélisation du comportement du taux de change du dinar algérien 1999-2007 par la méthode ARFIMA République Algérienne Démocraique e Populaire Minisère de l enseignemen Supérieur e de la Recherche Scienifique Universié Abou-Bakr BELKAID Tlemcen- Faculé des Sciences Economique, de Gesion e des Sciences

Plus en détail

Une union pour les employeurs de l' conomie sociale. - grande Conférence sociale - les positionnements et propositions de l usgeres

Une union pour les employeurs de l' conomie sociale. - grande Conférence sociale - les positionnements et propositions de l usgeres Une union pour les employeurs de l' conomie sociale - grande Conférence sociale - les posiionnemens e proposiions de l usgeres Juille 212 1 «développer l emploi e en priorié l emploi des jeunes» le posiionnemen

Plus en détail

CAHIER 13-2000 ANALYSE DES CHOCS D'OFFRE ET DE DEMANDE DANS LA ZONE CFA : UNE MÉTHODE STRUCTURELLE D'AUTORÉGRESSION VECTORIELLE

CAHIER 13-2000 ANALYSE DES CHOCS D'OFFRE ET DE DEMANDE DANS LA ZONE CFA : UNE MÉTHODE STRUCTURELLE D'AUTORÉGRESSION VECTORIELLE CAHIER 13- ANALYSE DES CHOCS D'OFFRE ET DE DEMANDE DANS LA ZONE CFA : UNE MÉTHODE STRUCTURELLE D'AUTORÉGRESSION VECTORIELLE Jean-Michel BOSCO N'GOMA CAHIER 13- ANALYSE DES CHOCS D'OFFRE ET DE DEMANDE DANS

Plus en détail

TRANSMISSION DE LA POLITIQUE MONETAIRE AU SECTEUR REEL AU SENEGAL

TRANSMISSION DE LA POLITIQUE MONETAIRE AU SECTEUR REEL AU SENEGAL REPUBLIQUE DU SENEGAL ------------------ MINISTERE DE L ECONOMIE ET DES FINANCES ------------------ AGENCE NATIONALE DE LA STATISTIQUE ET DE LA DEMOGRAPHIE Direcion des Saisiques Economiques e de la Compabilié

Plus en détail

N 2008 09 Juin. Base de données CHELEM commerce international du CEPII. Alix de SAINT VAULRY

N 2008 09 Juin. Base de données CHELEM commerce international du CEPII. Alix de SAINT VAULRY N 2008 09 Juin Base de données CHELEM commerce inernaional du CEPII Alix de SAINT VAULRY Base de données CHELEM commerce inernaional du CEPII Alix de SAINT VAULRY N 2008-09 Juin Base de données CHELEM

Plus en détail

Formation Administrateur Server 2008 (Ref : IN4) Tout ce qu'il faut savoir sur Server 2008 OBJECTIFS LES PLUS DE LA FORMATION

Formation Administrateur Server 2008 (Ref : IN4) Tout ce qu'il faut savoir sur Server 2008 OBJECTIFS LES PLUS DE LA FORMATION COMUNDICOMPETENCES-TECHNIQUESDEL INGÉNIEUR Formaion Adminisraeur Server 2008 (Ref : IN4) SUPPORT PÉDAGOGIQUE INCLUS. OBJECTIFS Gérer des ressources e des compes avec Acive Direcory e Windows Server 2008

Plus en détail

NOTE SUR LES METHODES UNIVARIEES

NOTE SUR LES METHODES UNIVARIEES BRUSSELS EONOMI REVIEW - AHIERS EONOMIQUES DE BRUXELLES VOL 5 N 3 AUTUMN 7 NOTE SUR LES METHODES UNIVARIEES D EXTRATION DU YLE EONOMIQUE ANNA SESS ET MIHEL GRUN-REHOMME (UNIVERSITE PARIS, ERMES- NRS- UMR78)

Plus en détail

Exercices de révision

Exercices de révision Exercices de révisio Exercice U ivesisseur souscri à l émissio d u bille de résorerie do les caracérisiques so les suivaes : - Nomial : 5 M - Taux facial : 3,2% - Durée de vie : 9 mois L ivesisseur doi

Plus en détail

NUMERISATION ET TRANSMISSION DE L INFORMATION

NUMERISATION ET TRANSMISSION DE L INFORMATION , Chapire rminale S NUMERISATION ET TRANSMISSION DE L INFORMATION I TRANSMISSION DE L'INFORMATION ) Signal e informaion ) Chaîne de ransmission de l informaion La chaîne de ransmission d informaions es

Plus en détail

Une analyse historique du comportement d épargne des ménages américains

Une analyse historique du comportement d épargne des ménages américains 1 ocobre 1 N. 51 Une analyse hisorique du comporemen d épargne des ménages américains Le aux d épargne des ménages américains a riplé depuis le déclenchemen de la crise, inerrompan un mouvemen de baisse

Plus en détail

Le développement de l assurance des catastrophes naturelles: facteur de développement économique

Le développement de l assurance des catastrophes naturelles: facteur de développement économique ARTICLES ARTICLES PROFESSIONNELS ACADÉMIQUES PROFESSIONAL ACADEMIC ARTICLES ARTICLES Assurances e gesion des risques, vol. 79(1-2), avril-juille 2011, 1-30 Insurance and Risk Managemen, vol. 79(1-2), April-July

Plus en détail

PREMIÈRE PARTIE LIQUIDITÉ ET MICROSTRUCTURE. La Liquidité - De la Microstructure à la Gestion du Risque de Liquidité

PREMIÈRE PARTIE LIQUIDITÉ ET MICROSTRUCTURE. La Liquidité - De la Microstructure à la Gestion du Risque de Liquidité PREMIÈRE PARTIE LIQUIDITÉ ET MICROSTRUCTURE Erwan Le Saou - Novembre 2000. 13 La microsrucure des marchés financiers ne serai cerainemen pas au cenre d une liéraure abondane si le concep de liquidié n

Plus en détail

CANAUX DE TRANSMISSION BRUITES

CANAUX DE TRANSMISSION BRUITES Canaux de ransmissions bruiés Ocobre 03 CUX DE TRSISSIO RUITES CORRECTIO TRVUX DIRIGES. oyer Canaux de ransmissions bruiés Ocobre 03. RUIT DE FOD Calculer le niveau absolu de brui hermique obenu pour une

Plus en détail