UNIVERSITE OUAGA II Centre d Etudes, de Documentation et de Recherche Economiques et Sociales (CEDRES)
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- Damien Labranche
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1 UNIVERSITE OUAGA II Cenre d Eudes, de Documenaion e de Recherche Economiques e Sociales (CEDRES) REVUE CEDRES-ETUDES Revue Economique e Sociale Africaine ANALYSE DES DETERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS ETRANGERS AU CONGO Safoulaniou léonard NKOUKA LA STABILITE FINANCIERE DE LA ZONE UEMOA FACE A LA CRISE FINANCIERE INTERNATIONALE DE LIQUIDITE : LA CONTAGION EST-ELLE ENVISAGEABLE? Mamoudou SEBEGO LA REGLE DE POLITIQUE MONETAIRE OPTIMALE POUR LA FUTURE BANQUE CENTRALE DES PAYS DE LA CEDEAO : UNE ANALYSE VECTORIELLE AUTOREGRESSIVE Alain SIRI EMIGRATION URBAINE ET INSERTION PROFESSIONNELLE AU BURKINA FASO : LE CAS DE OUAGADOUGOU Younoussi ZOURKALEINI REVUE CEDRES-ETUDES - N 51-2 è Semesre ISSN
2 La REVUE CEDRES-ETUDES publie, semesriellemen, en français e en anglais après évaluaion, les résulas de différens ravaux de recherche sous forme d aricles poran principalemen sur des problèmes de naure économique, sociale e environnemenale. Avan oue soumission d aricles à la REVUE CEDRES-ETUDES, les aueurs son inviés à prendre connaissance des «recommandaions aux aueurs» (éléchargeable sur ). Toue personne peu soumere auan d aricles qu elle le souhaie, qu elle soi membre ou pas du CEDRES, pourvu qu elle prenne connaissance e respece les ermes desdies «recommandaions aux aueurs». En règle générale, le choix définiif des aricles publiables dans la REVUE CEDRES-ETUDES es approuvé par le CEDRES après des commenaires favorables d au moins deux (sur rois en générale) insruceurs e approbaion du Comié Scienifique. La plupar des numéros précédens (50 numéros) son disponibles en version élecronique sur le sie web du CEDRES ABONNEMENT A LA REVUE CEDRES-ETUDES Tarif des abonnemens au forma papier (2 publicaions par an, frais de por par avion e DHL inclus) INSTITUTIONS INDIVIDUELS Burkina Faso FCFA FCFA Afrique de l Oues FCFA FCFA Aures desinaions FCFA FCFA Europe FCFA FCFA Amérique du Nord FCFA FCFA Aure desinaions FCFA FCFA Les abonnemens son envoyés à une adresse indiquée lors de la commande. Tous les abonnemens son payables en espèces ou par chèque libellé au nom du CEDRES. La REVUE CEDRES-ETUDES es disponible au siège du CEDRES à l Universié de Ouagadougou dans oues les grandes librairies du Burkina Faso e aussi sur DIRECTEUR DE PUBLICATION Dr Damien G. LANKOANDE, CEDRES COMITE DE REDACTION Pr Taladidia THIOMBIANO, Universié Ouaga 2 Dr Damien G. LANKOANDE, CEDRES Dr Alain SIRI, CEDRES COMITE DE MONTAGE Dr Damien G. LANKOANDE M. Issiaka SOMBIE COMITE SCIENTIFIQUE DE LA REVUE Pr Taladidia THIOMBIANO, Universié Ouaga 2, Burkina Faso Pr Jean Bernard OUEDRAOGO, CNRS, France Pr Mousapha KASSE, Universié Checkh Ana DIOP, Dakar, Sénégal Pr Roger Tsafack, Universié de Yaoundé II, Cameroun Pr Abdoulaye DIAGNE, Universié Checkh Ana DIOP, Dakar, Sénégal Pr Henri-François HENNER, Universié Clermon Ferrand, France Les opinions émises dans les aricles publiés dans la REVUE CEDRES-ETUDES n engagen que la responsabilié des aueurs Cenre d Eudes, de Documenaion e de Recherche Economiques e Sociales (CEDRES) 03 BP 7210 Ouagadougou 03. Burkina Faso. Tel: (+226) Fax : ( ) lecourrier@cedres.bf, Sie web :
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5 Cenre d Eudes, de Documenaion e de Recherche Economiques e Sociales (CEDRES) REVUE CEDRES-ETUDES Revue Economique e Sociale Africaine REVUE CEDRES-ETUDES N 51 2 è SEMESTRE 2010 REVUE CEDRES-ETUDES -- N èè Semesre ISSN
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7 SOMMAIRE EDITORIAL....III ANALYSE DES DETERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS ETRANGERS AU CONGO...1 Safoulaniou léonard NKOUKA LA STABILITE FINANCIERE DE LA ZONE UEMOA FACE A LA CRISE FINANCIERE INTERNATIONALE DE LIQUIDITE : LA CONTAGION EST-ELLE ENVISAGEABLE?...23 Mamoudou SEBEGO LA REGLE DE POLITIQUE MONETAIRE OPTIMALE POUR LA FUTURE BANQUE CENTRALE DES PAYS DE LA CEDEAO : UNE ANALYSE VECTORIELLE AUTOREGRESSIVE..61 Alain SIRI EMIGRATION URBAINE ET INSERTION PROFESSIONNELLE AU BURKINA FASO : LE CAS DE OUAGADOUGOU 91 Younoussi ZOURKALEINI, REVUE CEDRES-ETUDES, N 51 2 e Semesre 2010
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9 EDITORIAL Dans le présen numéro, nous avons quare aricles don les hèmes son diversifiés. Deux aricles poren sur les problèmes monéaires e financiers dans un conexe d inégraion que représenen l UEMOA e la CEDEAO. Le roisième aricle raie des quesions d invesissemens direcs érangers (IDE) e enfin le quarième aricle plus spécifique, analyse les problèmes de l émigraion urbaine e leur inserion professionnelle. Le nombre d aricles es rédui non pas parce qu il n y en avai pas assez, mais parce que les référés e ensuie le Comié scienifique n on pas eu des aricles de bonne qualié, malgré le nombre de papiers soumis, soi seize (16) au oal. Le présen numéro 51 sor avec un reard de deux ans après la paruion de deux numéros successifs en Qu es ce qui explique les difficulés de la régularié de la Revue? Si à un momen donné les problèmes financiers e la disponibilié d une personne ressource chargée du suivi de la Revue éaien un moif, aujourd hui ces problèmes son réglés. Nous devons chercher les difficulés ailleurs e noammen dans deux direcions : 1 ) l insrucion des aricles La direcion idenifie chaque fois des personnes ressources pour insruire les aricles, mais force es de consaer que sur 10 insruceurs africains e singulièremen burkinabè, il y a à peine 30% d aricles insruis. Pouran, nombre de collègues africains à qui on demande d insruire à un momen ou à un aure doiven en parie leurs promoions à cee revue. Généralemen ceux qui son les plus promps à insruire les aricles son les référés des pays du Nord. Nous saisissons cee opporunié pour remercier ous ceux qui prennen une parie de leur emps pour insruire ces aricles afin d aider à la promoion académique des collègues d une par, e d aure par, de souenir la publicaion scienifique africaine. 2 ) la qualié des aricles Le déparemen publicaion reçoi de plus en plus d aricles pour publicaion, mais malheureusemen bon nombre de ces aricles ne son pas de bonne qualié. Pouran, la direcion a fai des noes aux chercheurs qu elle a fai REVUE CEDRES-ETUDES, N 51 2 e Semesre 2010 III
10 publier dans son sie web. Parmi ces recommandaions, la nécessié pour les jeunes chercheurs de passer par les laboraoires là où il y en a, e à défau, par des chercheurs plus expérimenés pour faire une première insrucion. En dépi de ou cela, ces chercheurs envoien leurs aricles don la forme e le fond resen souven problémaique. De manière générale, suivan une ceraine radiion africaine, les chercheurs on l impression qu il suffi de connaîre le Direceur du CEDRES e de lui envoyer son aricle, e la publicaion es garanie. Il n en es rien du ou. Il y a une déonologie qui doi êre respecée pour garanir la crédibilié e la qualié scienifique de la Revue. L organe es reconnue par le CAMES sur la base d un cerain nombre de crières académiques e nous enendons mainenir, voire renforcer ces crières. Nous voulons rappeler que la Revue es un bien commun e que de ce fai, elle mérie d êre supporée par ous les chercheurs. Déjà que le nombre de revues en économie en Afrique francophone au sud du Sahara es rès limié, nous n avons aucun inérê à ce que le peu qui foncionne disparaisse. C es pourquoi nous lançons un appel à une prise de conscience collecive e à un vériable sursau scienifique. Bonne lecure! La Direcion REVUE CEDRES-ETUDES, N 51 2 e Semesre 2010 IV
11 ANALYSE DES DETERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS ETRANGERS AU CONGO Safoulaniou Léonard NKOUKA Enseignan-Chercheur Faculé des Sciences Economiques, Universié Marien Ngouabi - Brazzaville, CONGO bounkouka@yahoo.fr
12 Léonard Safoulaniou NKOUKA RESUME L objecif principal de ce papier es d examiner les principaux déerminans des invesissemens direcs érangers(ide) au Congo. Les résulas économériques monren que l invesissemen direc éranger "reardé", les infrasrucures, le risque poliique, la producion pérolière e le produi inérieur bru par habian représenen les principaux faceurs qui influencen l enrée des IDE au Congo. L hypohèse de ravail es vérifiée. Elle souien que la doaion du Congo en ressources naurelles pérolières es l une des moivaions principales de l enrée des IDE. L amélioraion du poeniel d aracivié des IDE au Congo, noammen dans les seceurs hors pérole, nécessie la mise en place des condiions d accueil. Il s agi enre aures du développemen des infrasrucures, du renforcemen de la sabilié poliique e de l amélioraion de la gesion des recees pérolières afin que le seceur pérole impulse le développemen des aures seceurs. Mos clés : invesissemen direc éranger, infrasrucure, risque poliique, producion pérolière, seceurs hors pérole. REVUE CEDRES-ETUDES, N 51 2 e Semesre
13 ANALYSE DES DETERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS ETRANGERS AU CONGO INTRODUCTION L un des rais de la mondialisaion es l évoluion des flux d invesissemen direc éranger(ide) en direcion des pays en développemen depuis les années 90. La monée en puissance des IDE a éé simulée par la communaué inernaionale e par les pays d accueil qui on créé un environnemen d affaires favorable (avanages fiscaux, sabilié économique e financière, privaisaion des enreprises, ec.). L inérê poré aux invesissemens direcs érangers ces dernières années es généralemen jusifié par de nombreux aenes : leur impac sur la croissance, les appors en ressources, l accès aux marchés inernaionaux, la hausse de la producivié, l amélioraion des capaciés locales de gesion, e les ransfers de echnologies (Claire Mainguy, 2004 ; African Trade Policy Cenre, 2005). Les héories néo-libérales qui reviennen en force dans les années 80, renforcées par la héorie de la croissance endogène (Romer 1990, Grossman e Helpman 1991) meen en avan les effes posiifs des IDE sur la croissance e le développemen. Non seulemen ces IDE meen des capiaux à la disposiion de l économie naionale, mais ils facilien l accès à de nouvelles echnologies, créen des emplois, simulen les indusries locales à ravers les effes d enraînemen. C es ce qu on a appelé les exernaliés posiives des IDE. Plusieurs aures aueurs on souligné égalemen les impacs posiifs des IDE sur les économies en développemen (Velde e Morrissey, 2001 ; Thompson, 2002 ; Soliman, 2003, ec.). Cependan, les avanages nes de l IDE ne son pas auomaiques, e leur ampleur diffère en foncion du pays d accueil e du conexe. Parmi les faceurs qui empêchen l IDE de porer pleinemen ses fruis dans cerains pays en développemen figuren le faible niveau général d insrucion e de sané, le bas niveau echnologique des enreprises locales, l inadéquaion des cadres réglemenaires, ec. (OCDE, 2002). La venilaion des IDE dans les pays en développemen illusre le faible arai des IDE par les pays africains par rappor à ceux de l Asie e de l Amérique du sud. En Afrique, les enrées des IDE on fai un bond, passan de 17 milliards de dollars en 2004 à 31 milliards en 2005.Touefois, la par de cee région dans l IDE mondial rese faible, se siuan auour de 3% (CNUCD, 2004). A ce suje, l OCDE(2002) souligne que la faiblesse des IDE dans la plupar des pays d Afrique s explique rès probablemen par les mêmes faceurs qui son responsables de la faiblesse générale de l invesissemen privé rapporé au PIB dans l ensemble du coninen. Selon elle, la raison en serai que si les rendemens brus des invesissemens peuven êre rès élevés en Afrique, le poids de la fiscalié e le risque significaif de peres de capial neuralisen rès largemen ce avanage. S agissan des faceurs de risque, l OCDE idenifie rois esseniellemen qui découragen l IDE : l insabilié macroéconomique, la pere d acifs due au non respec des conras, e les desrucions physiques résulan de conflis armés. Asiedu (2001) relève que la faible aracivié d IDE dans les pays africains s explique par les problèmes d ouverure économique e de leur mauvaise infrasrucure. Par ailleurs, les flux d IDE desinés à l Afrique en 2005 se son dirigés principalemen vers les ressources naurelles, noammen le pérole, les services (le seceur bancaire, REVUE CEDRES-ETUDES, N 51 2 e Semesre
14 Léonard Safoulaniou NKOUKA par exemple) y occupen égalemen une place imporane. Les prix élevés des produis de base e la fore demande de pérole on conribué à l inensificaion des aciviés de prospecion dans plusieurs pays africains don l Algérie, l Egype, la Guinée équaoriale, la Libye, le Nigeria e le Soudan. Le Congo-Brazzaville a airé un faible niveau d IDE avan les années Mais, ces dernières années, le volume d IDE a augmené noammen avec le développemen remarquable du seceur pérolier. La conribuion de l IDE par rappor au PIB éai de 22,05% en 1999 e de 12,% en 2005 (World Developmen Indicaors, World Bank, 2007). Les IDE son concenrés dans le seceur du pérole à plus de 70%, 20% dans l indusrie hors pérole e 10% dans le primaire (PNUD, 2005). Ainsi, le seceur du pérole es le premier qui reçoi plus l IDE grâce aux aciviés de prospecion e d exploiaion des gisemens de pérole, esseniellemen en offshore. L économie du Congo rese ribuaire du cycle pérolier qui, à parir des années 70 a déerminé dans une large mesure ses phases de croissance e de récession. En effe, le seceur pérolier représenai en 2005 plus de 50% du PIB, 70% des recees fiscales e 85% des exporaions (DSRP, 2007). Le poeniel du bois au Congo es imporan, cela aire quelques firmes inernaionales qui paricipen plus ou moins à l arai des IDE. Le seceur indusriel, peu développé draine un faible volume d IDE. La libéralisaion de la éléphonie mobile au débu des années 2000 es à l origine dans le pays de l enrée d un niveau non négligeable d invesissemens direcs érangers par les compagnies de élécommunicaion inernaionales. La présene éude es moivée par une raison fondamenale. En effe, le Congo aire un niveau d IDE non négligeable. Le seceur du pérole, moeur de l économie, concenre ce invesissemen. La prédominance de cee ressource naurelle non renouvelable accenue la sensibilié de l économie aux chocs exérieurs. L épuisemen de cee ressource enraînerai la diminuion significaive des IDE, voire le PIB. De ce fai, il es indispensable d éudier les déerminans des IDE dans cee économie afin de suggérer les poliiques appropriées pour drainer suffisammen des capiaux érangers qui son viaux pour souenir la diversificaion de l économie, par ricoche, la croissance économique durable. L économie congolaise es doée d énormes poenialiés dans les seceurs pérole e hors pérole (agricole, forê, ec.). Cependan, le pays reçoi un faible niveau d IDE dans l ensemble de l économie, excepé le seceur pérole don ce niveau es croissan. Les réformes macroéconomiques, insiuionnelles e de gouvernance iniiées pour airer les IDE n on pas amélioré l aracivié du pays vis-à-vis de poeniels invesisseurs érangers. Ainsi, quels son les faceurs (macroéconomiques e non macroéconomiques) qui déerminen l enrée des IDE au Congo? Quelle es la srucure secorielle e l origine des IDE? Le cadre insiuionnel es-il adapé pour suscier l arai des IDE, noammen dans les seceurs hors pérole? L objecif principal de l éude es d examiner les principaux ypes de déerminans des IDE au Congo. Les objecifs pariculiers son les suivans : spécifier la relaion économérique enre l IDE e les différenes variables qui le déerminen; REVUE CEDRES-ETUDES, N 51 2 e Semesre
15 ANALYSE DES DETERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS ETRANGERS AU CONGO analyser la srucure secorielle e l origine des IDE ; examiner le cadre insiuionnel réglemenan l enrée des IDE ; suggérer des mesures de poliique économique relaives à l amélioraion du poeniel d aracivié des IDE suscepibles d induire une diversificaion de l économie. L hypohèse souenue dans cee recherche es que la fore concenraion des IDE dans le seceur pérole au Congo illusre que les firmes mulinaionales insallées dans le pays son inéressées principalemen par la recherche de ressource naurelle pérolière. 1. Revue de la liéraure Les invesissemens direcs érangers on fai l obje d une liéraure héorique e empirique abondane. Le cadre héorique révèle qu il exise plusieurs moivaions e différens ypes de faceurs qui influencen l enrée des IDE dans un pays. Recherche de débouchés L'imporance de la recherche de débouchés comme déerminan de l'ide es évidene. Diverses éudes empiriques on monré que la aille e la croissance des marchés du pays hôe son parmi les plus imporans faceurs qui déerminen l'ide. En effe, un vase marché e une fore croissance économique augmenen l'arai d'un pays pour une firme mulinaionale, car la aille supérieure du marché lui perme d'exploier des économies d'échelle e de réaliser de meilleurs profis. Dupasquer and Osakwe (2005) esimen que le aux de croissance réel per capia en Afrique e la peie aille du marché domesique découragen l enrée des IDE. Elbadawi and Mwega (1997) monren que la croissance économique es un imporan déerminan des IDE en Afrique. Recherche de ressources ou d'acifs L'IDE oriené vers la recherche de ressources es moivé par la disponibilié de richesses naurelles dans les pays hôes. Ce ype d'ide es radiionnellemen imporan e la recherche de ressources demeure un grand faceur d'arai de l'ide pour ceraines économies en développemen ou émergenes. La CNUCED (2006) rouve que la majeure parie des flux d IDE dans le monde es allée vers les services, mais la plus fore hausse de l IDE s es produie dans le seceur des ressources naurelles. François Bos (1999) consae que les flux d IDE en Afrique Sub-saharienne se concenren rès largemen en direcion des pays exporaeurs d hydrocarbures (Angola, Nigeria, Guinée Equaoriale, Soudan). Claire Mainguy (2004) affirme que les IDE en Afrique s inéressen esseniellemen aux pays péroliers ou miniers (Nigeria, Angola) ou aux pays plus développés (Afrique du Sud). REVUE CEDRES-ETUDES, N 51 2 e Semesre
16 Léonard Safoulaniou NKOUKA Recherche de l'efficience La recherche de l'efficience ou le désir de irer pari des différences dans les coûs de main-d œuvre, les echnologies e les spécialiés, s'es révélée ces dernières années une imporane moivaion de l'ide. Bien que les différences de coûs soien un faceur imporan pour d'aures ypes d'ide. La concurrence pour les flux d'ide orienés vers la recherche de l'efficience es enièremen basée sur les écars de coûs enre localié, la qualié de l'infrasrucure e des services aux enreprises, la facilié de faire des affaires e la disponibilié des compéences e des echnologies. Cee moivaion semble s'expliquer, à première vue, par le désir des enreprises d'invesir dans les marchés leur permean d'exploier les ravailleurs à bas salaires. Touefois, la producivié du ravail joue un rôle clé dans la moivaion de recherche de l'efficience pour l'ide. C'es donc les bas salaires fondés sur le rendemen qui son imporans, non les bas salaires en an que els. Wang e Swain (1995), Bajo e Rivero (1994) e Lucas (1993) rouven que les coûs de la main-d œuvre ne son pas en eux-mêmes d'imporans déerminans des appors d'ide. Sabilié macroéconomique Les insiuions e les poliiques gouvernemenales son un déerminan clé de la capacié d'airer l'ide. Ce crière inclu des variables liées à l'économie e aux poliiques. Selon Brewer (1993), si la aille du marché es un imporan faceur explicaif de l'ide, l'environnemen macroéconomique, comme les poliiques monéaire e budgéaire, qui simulen ou freinen la croissance, es aussi un imporan déerminan de l'ide. Il es démonré que les variables macroéconomiques influen indirecemen sur l'ide, car elles agissen sur la sabilié prévisible de l'économie. De Mello e al. (1997) signalen que les appors d'ide son sensibles aux conraines de la balance des paiemens e à la performance macroéconomique en général. Wang e Swain (1995) noen d'imporanes répercussions négaives des aux d'inérê inernes sur l'appor d'ide en Chine e en Hongrie duran les périodes e respecivemen. Le niveau e la variabilié du aux de change son sans doue eux aussi d'imporans déerminans des appors d'ide. Bajo e Rivero (1994) décèlen une incidence non significaive du aux de change effecif réel sur les appors d'ide. Des éudes empiriques menées par Wang e Swain (1995) e Blonigen (1997) on confirmé le lien enre le aux de change e les appors d'ide. Risque-pays L'absence de drois de propriéé e conracuels proégés décourage l'invesissemen. Knack e Keefer (1995) on élaboré des indicaeurs insiuionnels pour mesurer les risques-pays auxquels fon face les invesisseurs. Ces indicaeurs insiuionnels comprennen le risque d'expropriaion, les règles du droi, la répudiaion des conras par le gouvernemen, la corrupion gouvernemenale e la qualié de la bureaucraie. Knack e Keefer (1995) consaen que les insiuions proégean les drois de propriéé son cruciales pour la croissance économique e l'invesissemen. La Banque mondiale (2005) souligne que l inceriude de la poliique de l Ea, l insabilié macroéconomique REVUE CEDRES-ETUDES, N 51 2 e Semesre
17 ANALYSE DES DETERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS ETRANGERS AU CONGO e les réglemenaions arbiraires peuven aussi hypohéquer les possibiliés d invesissemen e refroidir les invesisseurs. Boudjedra Faouzi(2004) confirme que les flux d IDE son beaucoup plus influencés par les variables risque-pays que par les variables génériques radiionnelles avancées par les héories d IDE. Insiuions e poliiques gouvernemenales Les infrasrucures, les poliiques fiscales e réglemenaires e les poliiques commerciales inègren les insiuions e les poliiques gouvernemenales. Bonny (2005) pense que la mauvaise qualié de la gouvernance es sans doue l une des principales raisons explicaives des faibles IDE en Haïi. L OCDE (2002) consae que le manque apparen de viabilié des poliiques naionales, la médiocre qualié des services publics e le régime fermé des échanges représenen des faceurs suscepibles de freiner l IDE en Afrique. Jenkins and Thomas (2002) affirmen que la corrupion e le coû élevé des affaires on une influence négaive sur les invesissemens privés en Afrique. L'infrasrucure qui exise dans un pays influe sur le coû d'y faire des affaires e, par conséquen, peu avoir une incidence sur les décisions des enreprises de s'insaller dans un errioire donné. Touna Mama e al. (2002) relèven que le manque d infrasrucures dans les économies africaines, précisémen celles du Burkina Faso, du Cameroun e de la Côe d Ivoire, handicape l invesissemen privé. Asiedu (2002) e Morrise (2000) rouven qu une meilleure infrasrucure a un impac posiif sur l enrée des IDE en Afrique. La fiscalié e les poliiques réglemenaires peuven êre d'imporans faceurs des décisions d'invesissemen des enreprises. Par exemple, la CNUCED (2004) désigne la privaisaion comme un déerminan primordial des flux récens d'ide vers l'amérique laine. Les poliiques commerciales peuven influer de muliples façons sur les inciaions à invesir. Des arifs suffisammen élevés peuven incier à invesir pour pouvoir desservir un marché local à l'abri de els arifs. D'aures ypes de barrières à l imporaion peuven avoir le même effe. La poliique commerciale e la poliique en maière d'invesissemens peuven se compléer e se renforcer l'une à l'aure, accroissan ainsi les flux du commerce e des invesissemens. Bhaachrya, Moniel e Sharma (1997) affirmen qu il y a une relaion posiive enre l ouverure commerciale e l enrée des IDE en Afrique. Cee brève revue de la liéraure nous enseigne que plusieurs faceurs macroéconomiques, poliiques e insiuionnels déerminen l enrée des IDE dans un pays. En oure, la recherche des ressources naurelles noammen pérolières par les firmes mulinaionales consiue le principal déerminan des IDE en Afrique. 2. Evoluion des IDE au Congo L évoluion des IDE au Congo es marquée par deux grandes phases. La première phase qui va de 1970 à 1992 a connu une faible enrée des IDE. La deuxième phase concerne REVUE CEDRES-ETUDES, N 51 2 e Semesre
18 Léonard Safoulaniou NKOUKA 1993 à Elle es caracérisée par une augmenaion significaive mais en dens de scie des IDE. FDI (millions $US) Source : Graphique conçu à parir des données de World Bank Africa 2007, The world Bank Group. Le ableau n 1 révèle que de 1999 à 2007, 14% en moyenne des invesissemens privés 1 par rappor au PIB éaien orienés vers le seceur pérole e seulemen 3% de ces invesissemens éaien capés par le seceur hors pérole. Ces chiffres monren bien évidemmen que les invesissemens privés au Congo qui engloben en grande parie les IDE, son airés principalemen par l exploiaion pérolière. A ce effe, la BAD(2007) relève que l invesissemen privé au Congo a un impac posiif e significaif sur la croissance; e la quasi-oalié de ce ype d invesissemen es consacré au seceur pérolier qui es le principal moeur de la croissance. L exploiaion pérolière es dominée par les sociéés mulinaionales occidenales d origine française, ialienne e américaine. Ces dernières années, la Chine a eu quelques pars de marché dans cee acivié. 1 Les invesissemens privés son dominés foremen par les IDE. REVUE CEDRES-ETUDES, N 51 2 e Semesre
19 ANALYSE DES DETERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS ETRANGERS AU CONGO Tableau 1 : Evoluion de l invesissemen privé en % du PIB enre le seceur pérole e le seceur hors pérole de 1999 à 2007 Années Invesissemen privé % du PIB dans le seceur pérole 17,47 11,18 12,22 9,37 12,45 12,62 15,73 19,94 29,68 Invesissemen privé % du PIB dans le seceur hors pérole 2,68 2,78 4,03 3,83 5,34 4,96 3,8 2,51 2, 92 Source : Direcion Générale de l Economie, Minisère de l Economie e du Budge (2008). Par ailleurs, le ableau 2 monre que le seceur des mines composé exclusivemen du pérole, a la plus fore conribuion au PIB au cours de oues les périodes, même enre 1980 e 1989 quand le prix du pérole a amorcé une baisse imporane. Le seceur eriaire comprenan les services, coninue de jouer le second rôle, suivi du seceur manufacurier. Le seceur primaire composé de l agriculure e des forês, malgré ou son poeniel, a une conribuion rès faible qui es même devenue négaive au cours de ceraines périodes. Ces conre performances économiques dans le seceur hors pérole son impuables enre aure, à l absence des invesissemens direcs érangers, qui auraien pu accroîre la producivié, e paran, diversifier la srucure économique du pays. En oure, les seceurs hors pérole son confronés à plusieurs conraines. Il s agi de l insuffisance des infrasrucures, la faiblesse du capial humain, l uilisaion des echniques archaïques dans l agriculure, l insuffisance des enrepreneurs locaux dynamiques, ec. Tableau 2 : Conribuion secorielle à la croissance du PIB (en %) Période Primaire Mines Secondaire Teriaire PIB (oal) (pérole) ,08 3,08 0,08 1,71 4, ,99 2,90 0,51 1,69 6, ,07 0,70-0,14 0,31 0, ,22 2,06 0,73 1,56 4, ,00 0,76 0,05 0,19 1,00 Source : BAD(2007) Le souci d airer un grand nombre d invesisseurs érangers au Congo a jusifié la mise en place de quelques réformes macroéconomiques e insiuionnelles elles que la créaion du cenre de formaliés des enreprises en 1994, e l adopion de la chare des invesissemens en Les invesissemens naionaux e érangers privés ou publics son réglemenés par la loi n du 18 janvier 2003 poran chare des invesissemens qui prévoi un cerain nombre de disposiions en vue de créer un environnemen favorable à l invesissemen en République du Congo. Ces disposiions REVUE CEDRES-ETUDES, N 51 2 e Semesre
20 Léonard Safoulaniou NKOUKA qui consisen en un cerain nombre d engagemens pris par l Ea e de mesures pariculières dans les domaines des douanes e de la fiscalié son les suivanes : l assainissemen des finances publiques e du cadre macro-économique ; la promoion de la sécurié juridique, judiciaire e le renforcemen de l Ea de droi ; le développemen e l enreien des infrasrucures économiques e sociales de base, noammen dans les domaines des ranspors, des élécommunicaions, de l énergie, de l hydraulique, de la sané e de l éducaion ; la mise en place d un cadre de conceraion mulisecoriel associan le seceur privé e les aures aceurs de la sociéé civile ; la réglemenaion de la concurrence ; la promoion des services d appui à l amélioraion de la producivié des enreprises ; l adopion de mesures douanières e fiscales pariculières en faveur de cerains seceurs e / ou zones d aciviés jugés prioriaires. Cependan, ces réformes n on pas amélioré le poeniel d aracivié des IDE, noammen vers les seceurs hors pérole. La Banque mondiale(2008) noe que le Congo es placé à la 175 ème place sur 178 pays dans le rappor de Doing Business de La règlemenaion en maière de créaion d enreprises e la législaion sur le ravail son pariculièremen rigides e complexes. En oure, la Banque mondiale (2008) conclue que le seceur privé au Congo es confroné à une faiblesse des infrasrucures(ranspor, énergie, communicaion), un accès limié aux services financiers, une fiscalié e parafiscalié rès lourdes, ec. Paran de ces analyses, on peu dire que les condiions d accueil des IDE dans le pays e surou dans le seceur hors pérole ne son pas arayanes e inciaives. Cee siuaion explique la faible présence des firmes mulinaionales dans les seceurs hors pérole (agriculure, indusrie, ec.). Ainsi, le cadre insiuionnel n es probablemen pas adapé pour airer les invesisseurs érangers. Pour éayer ce propos, la méhodologie suivane a éé adopée, permean de dégager un cerain nombre de résulas. 3. Méhodologie e résulas de l éude Le modèle économérique des déerminans des IDE au Congo s apparene à ceux uilisé par Singh and Jun (1995), Campos e Kinoshia (2003) e Khan e Bamou (2007) respecivemen dans les éudes poran sur les pays en développemen, en ransiion e au Cameroun. Les flux d IDE on besoin de s ajuser au emps voulu, aux conraines auxquelles fon face des firmes mulinaionales. Le processus d ajusemen d IDE es posulé comme sui : IDE IDE -1 =A(IDE d -IDE -1 ) (1) où IDE d es le niveau d IDE désiré au emps. REVUE CEDRES-ETUDES, N 51 2 e Semesre
21 ANALYSE DES DETERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS ETRANGERS AU CONGO L équaion monre que le changemen d IDE réel répondra pariellemen seulemen à la différence enre l IDE désiré e la valeur passée de l IDE désiré. Dans n impore quelle période donnée, un niveau désiré d IDE ne peu êre complèemen réalisé (en an que l IDE réel dans la période suivane) à cause des conraines procédurales e physiques auxquelles son confronées les firmes mulinaionales. Le paramère A capure la viesse de l'ajusemen à un niveau d IDE désiré. La ransformaion de l'équaion 1 donne. IDE =A(IDE d ) + (1-A)IDE -1 (2) Le niveau désiré d IDE es basé sur un nombre de faceurs de pays d'accueil noé comme H, e un erme d erreur aléaoire ε. Les faceurs de H son ceux qui influencen la décision des invesisseurs érangers pour faire des affaires au pays d accueil(congo). L IDE désiré es ainsi présené comme sui : IDE d = α o + α 1 H + ε Quand nous remplaçons IDE d de l'équaion 3 dans 2, nous obenons : IDE =β 0 + β 1 H + β 2 IDE ζ (4) Où β 0 = Aα o, β 1 =Aα 1, β 2 =(1-A), and ζ =Aε (3) Modèle empirique Les faceurs du pays d accueil son inclus comme déerminans d IDE au Congo : croissance économique, ouverure de l'économie, le niveau de l'éducaion, risque poliique, aille de gouvernemen, infrasrucure, aux de change, aux de salaire, dee exérieure e inflaion. Le modèle spécifique de l IDE au Congo es le suivan, sous forme logarihmique népérien (Ln) : Ln(IDE) = a 0 +a 1l ln ( IDE) -1 + a 2 ln(det)+a 3 ln(tpib)+ a 4 ln(pibh) + a 5 ln(tch) + a 6 ln(pp) + a 7 (RPO) + a 8 ln(inf)+ a 9 ln(infras) + A 10 ln(ouvc) + a 11 ln(ch) + ζ IDE IDE -1 DET TPIB PIBH TCH PP RPO INF INFRAS OUVC CH =invesissemen direc éranger = invesissemen direc éranger reardé = dee exérieure = aux de croissance du PIB =produi inérieur bru par habian = aux de change = Producion pérolière = risque poliique = inflaion = infrasrucure = ouverure commerciale = Capial humain REVUE CEDRES-ETUDES, N 51 2 e Semesre
22 Léonard Safoulaniou NKOUKA 3.1. Descripion des variables e sources des données Infrasrucures La qualié des infrasrucures dans un pays peu consiuer un faceur qui influe sur la décision d enrée des invesissemens direcs érangers. Les infrasrucures de bonne qualié dans un pays permeen aux enrepreneurs l accès facile au marché, réduisen les coûs de ranspor, ec. Les infrasrucures comprennen les roues, les élécommunicaions, l élecricié, les voies ferrées, ec. Dans cee éude, la variable producion d élecricié représene les infrasrucures. Compe enu du faible niveau de développemen de l énergie élecrique au Congo, le signe négaif es aendu. Produi inérieur bru par habian Le produi inérieur bru par habian donne une mesure de l éendue du marché. Plus le PIB par habian es élevé, plus la aille du marché es à même d airer les IDE. Dans la liéraure, cee variable s es révélée rès perinene dans les pays développés e un peu moins dans les pays en développemen. Le signe posiif es aendu. Ouverure commerciale L ouverure d une économie es mesurée par le raio des échanges rapporé au PIB (exporaions + imporaions divisé par le PIB). Il mesure l imporance des échanges e de manière plus indirece, les resricions commerciales. Ce raio peu signifier un élémen aracif pour les IDE. Le signe posiif es aendu enre l ouverure économique e les IDE. Taux d inflaion Le aux de croissance des prix à la consommaion es un indicaeur imporan pour les invesisseurs érangers. Dans la liéraure empirique, on relève qu un aux d inflaion élevé condui souven à une relaion négaive avec les IDE e vice versa avec un aux bas. Le signe négaif es aendu enre l IDE e l inflaion dans cee éude. Taux de change Le aux de change influence l IDE à ravers la disorsion de change, e son insabilié décrie par la volailié de change. Deux argumens héoriques peuven êre avancés pour expliquer cee relaion : la flexibilié de la producion e l aversion pour le risque. Un aux de change élevé dans le pays d accueil pousse les invesisseurs à invesir plus dans l opique de raparier plus de profi si la producion es vendue à l inérieur. Mais ce avanage peu devenir néfase si la producion es dirigée vers l exporaion. Le signe négaif es aendu enre l IDE e le aux de change. REVUE CEDRES-ETUDES, N 51 2 e Semesre
23 ANALYSE DES DETERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS ETRANGERS AU CONGO Capial humain Les invesisseurs érangers dans leur décision d invesir son aussi influencés par le coû e la qualié de la main d œuvre dans le pays d accueil. Les pays où les salaires son élevés e où la main d œuvre es moins qualifiée connaissen plus des difficulés à airer les invesissemens direcs érangers. Une main d œuvre plus qualifiée peu apprendre e adoper plus rapidemen les nouvelles echnologies, e les coûs de formaion des ravailleurs locaux coûeraien moins chers aux firmes. La variable aux de scolarisaion du primaire au supérieur représene le capial humain dans cee éude. Le signe posiif es aendu. Risque poliique Le risque poliique élevé consiue un faceur de désinciaion pour les poeniels invesisseurs. Il augmene l inceriude e égalemen les coûs des affaires dans le pays d accueil. La variable guerre ou rouble poliique représene le risque poliique. Les années de guerre ou rouble poliique au Congo prendron 1 e les aures années 0. Le signe négaif es aendu. Dee exérieure Dans le cas de la dee exérieure élevée, les invesisseurs perçoiven que les fuures axes pourraien augmener afin de financer le service de la dee. La aille du fardeau de la dee es sensée avoir un effe négaif sur les IDE. Producion pérolière Les ressources naurelles, noammen le pérole aire de plus en plus les IDE malgré parfois la mauvaise gouvernance poliique e économique dans les pays d accueil. L augmenaion de la demande pérolière asiaique ces dernières années es à l origine surou de cee aracivié. La producion pérolière représene la variable d inérê en enan compe de l hypohèse de ravail. Le signe posiif es aendu. Source des données Les données de ces variables proviennen du World Developmen Indicaors, World Bank, 2007 e de la base de données sur le développemen humain en République du Congo (PNUD-Congo, 2007), excepé les données sur le risque poliique qui on éé reconsiuées par l aueur à parir des données conenues dans le Rappor Naional sur le Développemen Humain au Congo de Toues les données couvren la période allan de 1970 à REVUE CEDRES-ETUDES, N 51 2 e Semesre
24 Léonard Safoulaniou NKOUKA 3.2. Résulas de l éude e inerpréaion La coinégraion a éé uilisée pour ce modèle. Le es de saionnarié reenu es celui de Dickey- fuller. Il ressor des résulas du es de saionnarié (annexe 1) que oues les variables son saionnaires en niveau, en différence première ou en différence deuxième e valides à différens niveaux convenionnels (1%,5% e 10%). Les résulas du es de Johansen(es de coinégraion ) monren l'exisence d'au moins rois relaions de coinégraion au seuil de 5% (annexe 2). Les valeurs de la saisique de Fisher (F) e du coefficien de déerminaion indiquen le degré d adéquaion des deux modèles aux données. Les variables aux de croissance du PIB e aux de change n on pas éé reenues dans les modèles finaux car la présence de ces dernières dans différenes simulaions n engendrai pas des résulas probans. Tes de coinégraion de Johansen Le es de coinégraion es développé selon l approche de Johansen (1991). Considérons le modèle suivan : y = A1y 1 + A 2 y 2 + A3y Apy p + Bx + ϵ où y es un veceur de k variables non saionnaires I(1), x un veceur de variables exogènes e ϵ un veceur de perurbaions. On peu réécrire le modèle suivan : y y 1 Avec p ii p i1 iy i i I, i p ji1 qui son respecivemen les marices des coefficiens de long erme e cour erme. Ici on s inéresse uniquemen à la dynamique de long erme, donc à son rang. Pour déerminer le nombre de relaions de coinégraion, on ese le rang de la marice. Le es de coinégraion es formulé ainsi qu il sui : 1 (r) = y 1 ' 0 0 y1 où e son des marices de rang r el que ' e non unique k k 1 elle que 0 suivane : Qr T (1 i) k ir1 r= 0,1,2,, K-1 où i es ième valeur propre. o es la marice. La saisique du es es calculée de la manière REVUE CEDRES-ETUDES, N 51 2 e Semesre
25 ANALYSE DES DETERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS ETRANGERS AU CONGO Inerpréaion des résulas L inerpréaion des résulas se fai à cour e long ermes. 1. A cour erme Les résulas à cour erme indiquen que quare variables expliquen significaivemen l invesissemen direc éranger. En effe, l invesissemen direc éranger reardé es significaif au seuil de 1%. Lorsque l invesissemen direc éranger reardé augmene de 10%, oue chose égale par ailleurs, l invesissemen direc éranger augmene de 13,2%. Cela peu s expliquer par l effe d enraînemen exercé par les invesissemens direcs érangers déjà en place sur les IDE à venir. Tableau 3 : Résulas de l équaion du Cour erme Dependen Variable: Dln(IDE) Mehod: Leas Squares Variable Coefficien Sd. Error -Saisic Prob. Dln(IDE(-1)) *** Dln(INFRA) ** Dln(OUVCOM) Dln(PIBH) Dln(PRODPE) * Dln(SEVDET) Dln(TBS) Dln(TINF) RISPOL * C * R-squared Mean dependen var Adjused R-squared S.D. dependen var S.E. of regression Akaike info crierion Sum squared resid Schwarz crierion Log likelihood F-saisic Durbin-Wason sa Prob(F-saisic) (*), ( **), ( ** *) désignen les coefficiens significaifs respecivemen au seuil de 10%, 5% e 1%. Les infrasrucures son significaives à 5% avec un coefficien négaif, lorsque ces infrasrucures augmenen de 10%, l IDE baisse de 22, 8%. Ce résula peu êre expliqué par le fai que le Congo es doé d infrasrucures malheureusemen qui son dans un éa de dégradaion. Leur mauvaise qualié d infrasrucures décourage l enrée des invesisseurs poeniels dans le pays. A ce effe, la Banque Africaine de Développemen (2007) consae que la dégradaion des infrasrucures poruaires, ferroviaires e rouières au Congo a rendu peu opéraionnel l axe principal de REVUE CEDRES-ETUDES, N 51 2 e Semesre
26 Léonard Safoulaniou NKOUKA désenclavemen du pays siué enre Brazzaville e Poine-Noire. Le coû élevé de l élecricié, en parie imporée de la République Démocraique du Congo (RDC), e la dégradaion des roues e surou des pises agricoles e la desrucion des infrasrucures d adducion d eau pèsen lourdemen sur la compéiivié de l économie naionale en raison du rôle ransversal de ses faceurs de producion. Dupasquer e Osakwe (2005) on rouvé égalemen ce résula dans le cas des pays africains pour lesquels l absence des infrasrucures adéquaes augmene les coûs de ransacion e réduise la producivié de l IDE. Le risque poliique comme on pouvai s y aendre a un coefficien négaif, signifian que lorsque le risque poliique augmene de 10%, l IDE baisse de 0,07. L insabilié poliique marquée par les coûs d Ea e les guerres civiles au Congo démoiven l insallaion des invesisseurs érangers dans le pays. A ce suje, Faouzi Boujedra (2007) noe que l IDE devien incerain quand l enreprise opère dans un pays à risque. Un invesissemen incerain rend l invesissemen irréversible e improbable. L irréversibilié influence la décision d invesissemen de elle sore que l invesissemen devien différé dans le emps. Ce résula a éé rouvé égalemen par Harinder Singh e Kwang Jun (1995) dans le cas des pays en développemen qui airen marginalemen l IDE. La producion pérolière explique l invesissemen direc éranger à 10%. Cee ressource naurelle es l un des faceurs les plus imporans d aracivié des invesissemens direcs érangers au Congo. 2. A long erme Les résulas au niveau de long erme monren que rois variables expliquen significaivemen l invesissemen direc éranger. En effe, une fois de plus l invesissemen direc éranger reardé influence significaivemen l invesissemen direc éranger à 5%. REVUE CEDRES-ETUDES, N 51 2 e Semesre
27 ANALYSE DES DETERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS ETRANGERS AU CONGO Tableau 4 : Résula de l équaion de long erme Dependen Variable: IDE Mehod: Leas Squares Variable Coefficien Sd. Error -Saisic Prob. Ln(IDE(-1)) ** lninfra) Ln(OUVCOM) Ln(TINF) Ln(PIBH) * Ln(SEVDET) Ln(PRODPE) * Ln(TBS) RISPOL C R-squared Mean dependen var Adjused R-squared S.D. dependen var S.E. of regression Akaike info crierion Sum squared resid Schwarz crierion Log likelihood F-saisic Durbin-Wason sa Prob(F-saisic) *(**) désigne les coefficiens significaifs au seuil de 10% (respecivemen 5%) Le produi inérieur bru par habian explique significaivemen l invesissemen direc éranger à 10%. Lorsque cee variable augmene de 10%, l IDE augmene égalemen à 6,8%. A ce propos, Basile(2004) pense que la aille du marché consiue l élémen premier de la sraégie d invesissemen à l éranger. Pour ce aueur, la croissance du marché es un indicaeur poeniel de développemen. La producion pérolière explique significaivemen l invesissemen direc éranger à 10%. Lorsque la producion pérolière augmene de 10%, l IDE augmen égalemen à 9,6%. Ce résula s explique par le fai que l exisence du pérole consiue l une des principales moivaions des mulinaionales au Congo. A ce ire, le PNUD(2005) noe que le plus gros de l invesissemen au Congo demeure le fai du seceur pérolier e les invesissemens privés non péroliers poren en fai sur les ouvrages en méaux, les machines, les bâimens e ravaux publics en relaion avec les invesissemens péroliers. Morisse (2000) consae que la capacié des pays africains à airer les capiaux privés es aussi largemen déerminée par l exisence de ressources naurelles. Susanna Wolf (2002) a aboui au même résula dans une éude sur la Communaué de Développemen de l Afrique Ausrale (SADC). L aueur consae que le pérole comme ressource naurelle es un déerminan de l IDE pour les pays doés de cee richesse dans cee sous région. REVUE CEDRES-ETUDES, N 51 2 e Semesre
28 Léonard Safoulaniou NKOUKA CONCLUSION L objecif principal de ce papier a éé d examiner les principaux déerminans des IDE au Congo. Le modèle économérique a éé uilisé pour vérifier ce objecif. L invesissemen direc éranger es la variable endogène e la producion pérolière es prise comme la variable d inérê. Ce modèle inègre égalemen les variables de conrôle elles que l invesissemen direc éranger reardé, la dee exérieure, le aux de croissance du PIB, l inflaion, les infrasrucures, le capial humain, ec. Les résulas économériques monren que l invesissemen direc éranger reardé, les infrasrucures, le risque poliique, la producion pérolière e le produi inérieur bru par habian représenen les principaux faceurs qui influencen l enrée des IDE au Congo. L hypohèse de ravail es vérifiée. Elle souien que la doaion du Congo en ressources naurelles pérolières es l une des moivaions principales de l enrée des IDE. Le Congo possède des réserves de pérole imporanes, ce qui le place au quarième rang des pays produceurs de pérole au Sud du Sahara. La fore demande mondiale de pérole explique l engouemen des firmes mulinaionales dans les pays africains disposan de gisemens de pérole el que le Congo. L amélioraion du poeniel d aracivié du Congo vis-à-vis des IDE nécessie la mise en place des condiions d accueil favorables aux enreprises à ravers les acions suivanes : premièremen, consolidaion de la sabilié poliique dans le pays qui es suscepible de réduire le risque poliique. Deuxièmemen, la modernisaion des infrasrucures doi êre les acions à mener pour améliorer l environnemen du pays. Troisièmemen, la raionalisaion de la gesion des recees pérolières doi êre une priorié afin que le seceur pérole produise des effes d enraînemen sur les aures seceurs. REVUE CEDRES-ETUDES, N 51 2 e Semesre
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